Voila la pièce qui va réconcilier tout le monde avec la philosophie. Si la mise en scène est très classique ce dialogue imaginaire entre Descartes et Pascal, entre l'hédoniste et le janséniste est une pur plaisir pour les amoureux de la littérature. Si les deux hommes se sont bien rencontrés rien n'a filtré de ce qu'ils se sont dits. L'échange imaginé par Jean-Claude BRISVILLE et mis en scène par Daniel MESGUISH est savoureux.

Le duo père / fils MESGUISH donne vie à la confrontation de deux générations, de deux philosophies, l'un par un exposé un peu austère, l'autre par le biais d’anecdotes.

A recommander aux lycéens et à tous pour mieux comprendre la pensée de ces deux grands penseurs.

Un must de cette saison que ce thriller politique réussit en tout.

Écrit par Beau Willimon, scénariste de la série "House of Cards", la pièce est remarquablement adaptée et mise en scène par Ladislas Chollat, Francis Lombrail, et Anne Jeanvoine qui nous plongent au cœur d'un monde où tous les coups sont permis tant que l'on ne se fait pas prendre.

La distribution est parfaite. Chaque rôle est tenu avec justesse et crédibilité. Raphaël Personnaz est remarquable. Thierry Fremont fait à nouveau preuve de son incroyable talent. Elodie Navarre et Roxanne Durand sont les deux atouts charmes de cet univers d'hommes ou règnent la ruse et la trahison.

Indiscutablement une des pièces à ne pas manquer cette année.

Ce qui faisait la magie du Porteur d'Histoire, la première création d'Alexis Michalik fonctionne à nouveau. Le Cercle des Illusionnistes nous emporte dans le tourbillon de la vie et nous conte les destins extraordinaires d'hommes et de femmes ordinaires qui ont cru en leurs rêves et ont transformé à jamais la vie de tous.

Courrez retrouver votre âme d'enfant et laissez vous prendre par la main pour être emporté par le mouvement. Il y a quelque chose de magique dans cette écriture et cette capacité à mettre en scène une belle histoire. Le texte est toujours riche, dense. On retrouve ce qui fonctionnait déjà si bien dans Le porteur d'Histoire mais aussi dans le "R+J" de la Compagnie Los Figaros : la mise en scène rythmée ingénieuse, la rapidité et la fluidité des changements de décors et de costumes.

Les 6 comédiens sont fabuleux. Alors, comme dans un tour de passe passe, la magie du conteur remet tout en place. La mise en scène s'est enrichie de la vidéo et de tours de magie, le tout dans une mise en lumière particulièrement réussie. L'illusion est créée. La magie du cinéma rejoint celle du théâtre (ou bien est-ce le contraire?)

Pour retrouver son âme d'enfant et se laisser porter par la magie Michalik.

Sur la scène une table, une chaise, une carafe, un verre. Jos Houben arrive avec un air sérieux, presque grave. Pas de quoi être hilare à priori. Puis il commence sa masterclass, comme on dit aujourd'hui, et pendant une heure il va décortiquer, disséquer devant nous et avec nous tous les ressorts du rire. Et ça marche immanquablement dès la première démonstration. Au bout de quelques secondes les rires fusent.

Car le rire est souvent incontrôlable, et c'est quand il arrive par surprise au moment le plus inattendu qu'il est le plus fort.

Performance de l'acteur, du clown, qui s'appuie sur les gestes du quotidien, sur les scènes et actes de la vie courante pour appuyer son propos, y compris avec l'assistance de spectateurs complices.

La démonstration faite par M. Houben est brillante, intelligente, fine et pourrait servir de cours magistral dans toute école de clown et de comédien.

Une petite merveille à voir et revoir.

Parce qu'elles sont des milliers à se taire et parce que le théâtre a aussi pour rôle de transmettre des messages il faut aller voir et entendre le texte de Fabienne Perrineau.

Elle s'appelle Adèle. Elle est assise dans un rocking-chair, enroulée dans sa robe de chambre rouge sang. "Je suis fatiguée" dit-elle pour justifier son apathie.

Christine Citti livre une interprétation bouleversante de cette femme victime de l'engrenage malsain dans lequel l'a entraînée l'homme qu'elle (pense) aimer et soit disant aimant. Ce qui est dabord décrit comme un harcèlement moral, gangrène insidieuse du monde du travail, se double ici du harcèlement moral et physique au sein d'un couple. La violence conjugale qui se cache derrière le rideau des convenances sociales,

Un moment d'une grande intensité grâce aux extraordinaires qualités de jeu de Christine Citti. La mise en scène de Martinelli est épurée, oppressante, donne à penser l'état d'esprit dans lequel cette femme est enfermée, les murs qui se sont dressés autour d'elle, proches, réels ou imaginaires.

Un spectacle à voir parce qu'il dérange.