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Christine Le Théatre CotéCoeur
Christine Le Théatre CotéCoeur
Superhéroïne
55 ans
41 espions
espionner Ne plus espionner
Je veux vous faire partager ma passion pour le théâtre, mes coups de coeurs, mes impressions, mes envies, mes émotions, et vous donner envie d'aller au Théâtre à Paris ou ailleurs.
Son blog : http://le-theatre-cote-coeur.blogspot.fr/
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Ses critiques

160 critiques
Exercices de styles

Exercices de styles

7,5/10
38
Michel ABECASSIS adapte et met en scène au Chien qui Fume le chef d’œuvre de Raymond QUENEAU « Exercice de Style ». Il y a deux ans dans le même théâtre j’avais adoré « OULIPO », reprise d’une création initiale au Théâtre du Rond-Point il y a quelques années.

L’histoire est simple : « l’autobus arrive. Un zazou à chapeau monte. Un heurt il y a. Plus tard devant Saint Lazare il est question d’un bouton ». Cette querelle est racontée de 99 manières différentes, dans le pur style oulipien dont une trentaine retenue pour ce spectacle.

La grande force réside dans la mise en scène de Michel ABECASSIS, inventive et drôle qui fait entrer le spectateur dans cet univers loufoque, décalé, délirant, absurde. Elle est aussi dans le solide trio qu’il forme avec Pierre OLLIER et Guillaume VAN’T HOFF. Les trois personnages en queue de pie et col roulé aux couleurs primaires alternent les rythmes musicaux, les accents, les bruitages. L'anecdote est racontée de manière claire, ce qui suffit à rendre compréhensible les autres versions. Encore que, est-ce vraiment le but ?
Si j’ai moins ri et suis moins enthousiaste que pour « Oulipo » j’ai beaucoup aimé cette plongée dans l’univers de Raymond QUENEAU et ce texte que je lis très souvent. Je suis aussi admirative devant la maîtrise technique de ce trio : ce texte très difficile est restitué avec un tel brio et il y a une qualité d’écoute assez rare.

Le public ne s’y trompe pas puisque la salle est comble dès le premier soir de ce festival Off qui démarre. Il applaudit longuement. C’est volontairement que je ne vous dévoile pas plus de détails sur les surprises que vous découvrirez en venant applaudir La Compagnie de l’Eveil. Un conseil : réservez à l’avance !

En Bref : Un régal oulipien
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Correria - Agwa

Correria - Agwa

8/10
24
En 2006 à Lyon, lors des la Biennale de la danse, Mourad Merzouki rencontre des danseurs brésiliens. Naissent alors des projets concrétisés en 2008 et 2010 avec deux pièces : CORRERIA et AGWA. A l'occasion du festival de danse Kalypso nous les retrouvons à la Grande Halle de la Villette.

LA COURSE ET LA SOURCE DE LA VIE

C'est CORRERIA, la seconde pièce créée par Kafig, le meilleur chorégraphe de Hip-Hop de France, pour cette troupe de jeunes danseurs, qui ouvre la soirée. Une course trépidante. Pour ces garçons des favelas c'est l'expression de la course quotidienne pour la survie. Ne pas s'arrêter. Courir toujours. C'est énergique, vif, indiscipliné, comme la vie des cariocas.

AGWA prend le thème de l'eau, source de la vie. Avec des bottes en caoutchouc ou au milieu de dizaines de gobelets en plastique, les danseurs déploient leur hip-hop avec joie et dynamisme. Un rythme effréné pour interpeller sur cette ressource naturelle, enjeu du futur. La protéger, la partager. Une suite de mouvements et d'acrobaties précises, effervescentes, qui nous transportent par leur énergie et leur force vive.

JOIE ET CRÉATIVITÉ

Nul besoin d'être spécialiste pour se laisser emporter pour la fouge de ces fabuleux danseurs. On a envie de bondir sur scène avec eux pour continuer à partager leur joie d'être là. Pendant plus de dix minutes après la fin du spectacle, sous des applaudissements nourris et un public debout, ils nous offrent une sorte de battle, rivalisant pour nous éblouir encore de leurs prouesses techniques.

Deux pièces chorégraphiques dont le succès ne se dément pas depuis leur création. La force de la créativité de Kafig conjuguée au talent et à l'enthousiasme de ces garçons en font un spectacle original qui laisse éclater une énergie brute canalisée par le savoir-faire de Mourad Merzouki. Le tout dans un environnement musicale aux rythmes variés et une mise en lumière de qualité.

En bref : Pour le plus grand plaisir du public du festival de danse Kalypso La Grande Halle de la Villette fait revivre deux pièces empreintes d'énergie et de dynamisme. Quand le hip-hop rencontre la fougue et les prouesses techniques des cariocas de Rio c'est une explosion de vie et et de joie.

Dans la notation texte = choregraphie / Jeu des acteurs = technique danseurs / Rire = musique
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Cirque Le Roux, The Elephant in the room

Cirque Le Roux, The Elephant in the room

7/10
96
A Bobino les 4 artistes du Cirque Le Roux nous présentent un spectacle étonnant et original, à la fois hommage au cinéma noir et blanc et aux arts du cirque. Une ambiance étrange et un esthétisme soigné servent d'écrin à de spectaculaires numéros d'acrobatie. Ni tout à fait théâtre, ni tout à fait cirque, un OTNI (Objet Théâtral Non Identifié) aux nombreuses qualités qui séduit tous les publics.

UNE AMBIANCE DE POLAR

Tout commence dans un décor monochrome. On se croirait dans un film muet de la grande période du cinéma noir américain. Une femme qui joue à cache-cache, un mariage, un américain séducteur, un cabaret dans l'ombre, un serviteur bouffon, un maître de maison qui impressionne, une mariée intrigante, des tableaux qui se modifient. La première partie du spectacle met l'accent sur l'ambiance, la théâtralité et l'esthétisme et s'installe doucement, voire un peu trop lentement, dans l'histoire. Une musique jazzy et quelques numéros de main-à-main aux portés acrobatiques éclatants de force et de technique, de la magie, de l'équilibre sur mannequins, de la comédie et du splapstick. Le spectacle est agréable et les numéros circassiens sont étonnants. Mais la lenteur de la mise en scène a du mal à nous faire entrer dans l'histoire.

THÉÂTRE PHYSIQUE

Puis l'ambiance change pour ce faire cabaret intimiste et érotique. La mise en scène se fait plus poétique, l'histoire plus émouvante. Dans une seconde partie plus rythmée les numéros d'enchaînent plus éblouissants les uns que les autres. L'intrigue semble s'éloigner de son argument de départ pour y revenir dans un théâtre physique qui va crescendo pour culminer avec un mât chinois aux prouesses techniques stupéfiantes. Les artistes qui nous avaient séduits dans la première parties finissent de nous conquérir par la qualité de leurs performances très techniques et très physiques. Tandis que le noir et blanc a fait place à la couleur et à la vie, on sort de la salle éblouis par la beauté de l'ensemble, la haute technicité des artistes et l'audace de leurs numéros.

TALENTS RECONNUS INTERNATIONALEMENT

Le cirque Le Roux s'inscrit dans la tradition du cirque contemporain qui multiplie les formats, innove et bouleverse les schémas établis. Formés à l'Ecole Nationale du Cirque de Montréal et à l'Ecole des Arts du Cirque de Bruxelles les 4 artistes ont fait leurs armes avec les 7 Doigts de la Main (Traces, Cuisine et Confessions), le Cirque Monti, Vague de Cirque et joué dans de nombreux cabarets allemands et à Broadway. En 2014 ils décident de revenir en France pour créer leur propre compagnie.

The Elephant In The Room est leur premier spectacle. Depuis sa création en janvier 2015 à La Criée à Marseille le spectacle a voyagé dans plus de 10 pays, dont le Fringe Festival d'Edimbourg où il est remarqué et nommé pour le Total Theater Award et la palme Guichet Fermé.

La mise en scène de Charlotte SALIOU est le fruit de 15 ans de travail sur le cirque, le théâtre physique et l'humour. Elle travaille également l'univers du cabaret, entre autres pour le spectacle des Sea Girls. Les 4 artistes complets excellent chacun dans leur spécialité : Philip ROSENBERG aux équilibres, Gregory ARSENAL et Lolita COSTET au main à main, et Yannick THOMAS impressionnant acrobate et porteur.

En bref : Avec cette première composition le cirque Le Roux frappe un grand coup. Après un démarrage un peu lent les performances audacieuses prennent le dessus pour créer un spectacle original, baignant dans une esthétique poussée, entre humour et poésie. On sort éblouis par les prouesses techniques de ces 4 artistes.
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Cendrillon, par Joël Pommerat

Cendrillon, par Joël Pommerat

9,5/10
65
Oubliez le conte de fée, surtout si vous n'avez en tête que la version de Disney. Le conte entré dans notre culture par la transcription de Perrault nous parle d'une très jeune orpheline perdue dans le monde des adultes, portant le fardeau de la mort de sa mère, subissant les mauvais traitements de sa belle-famille suite au nouveau mariage de son père, et trouvant le salut dans l'amour. Disney en donne une version qui fait rêver les petites filles qui attendent leur Prince Charmant. Joël POMMERAT s'empare de cette histoire pour la ré-écrire et en retenir la confrontation d'une enfant au deuil et à la difficulté de se construire et de grandir. Son héroïne est écarquillée entre le poids du souvenir et de la douleur teintée de culpabilité de la perte de l'être aimé et la nature joyeuse de l'enfance qui n'aspire qu'à jouer et vivre son insouciance. Mais comment laisser libre court à une imagination débordante lorsque l'on grandit brimée, dans un environnement dominé par la mal-traitance et la méchanceté.

Sandra est une jeune enfant lorsque sa mère malade tente de lui livre ses dernière paroles dans un souffle, sur son lit de mort. La jeune fille croit entendre une promesse qu'elle devra tenir : pour que sa mère ne meurt pas "pour de bon" elle devra penser à elle à chaque instant, De cette phrase mal prononcée et mal entendue la fillette fera l'obsession de sa vie, se laissant dépasser par une mission trop lourde pour ses frêles épaules d'enfant. Alors, lorsque sa belle-mère et ses filles frivoles en font leur souffre douleur, avec un père trop faible pour s'opposer à sa nouvelle épouse et protéger sa propre fille, Sandra accepte avec résignation et sans broncher toutes les consignes, toutes les marques de dénigrement, comme autant de séances d'auto-flagellation en punition des moments où elle n'aurait pas tenu sa promesse, comme si elle devait porter la responsabilité de la mort de cette mère aimée.

La première partie installe le "mal-entendu" et ses conséquences. Dans une maison de verre contre laquelle les oiseaux se jettent aveuglément, Le seul lieu fermé à la lumière du jour semble être cette cave où est installé le lit de la fillette. Dans un décor minimaliste dans lequel les espaces prennent naissance grâce au magnifique travail de scénographie et de mise en lumière de Eric SOYER (assisté de Gwendal MALLARD), les personnages s'installent. Tout ne semble que malentendus et communication brouillée.

Et puis Sandra fait connaissance de la fée. Commence alors la deuxième partie qui s'annonce plus lumineuse avec la perspective du bal. La petite fille va alors rencontrer un Prince tout aussi perdu qu'elle dans ce monde d'adulte. Elle vit au rythme de sa montre qui lui rappelle qu'elle ne doit pas oublier sa mère (ah vous dirai-je maman....), lui ne vit que dans l'attente du rendez-vous téléphonique avec sa mère qu'il croit partie en voyage. Autre illustration de la difficulté de dire : son père n'a pas eut le courage de lui avouer qu'elle est morte depuis 10 ans.

Dans ce spectacle qui déstructure les codes du conte de fée il est avant tout question des mots, on l'aura compris, de la parole et de la force de son expression (ou de son absence d'expression). Joël POMMERAT nous donne une écriture plus profonde du récit. Et loin de tomber dans le larmoyant il y a dans cette mise en scène assez sombre au départ beaucoup de poésie et énormément d'humour. L'attitude de la belle-mère lors du bal, le ridicule de sa perception de sa rencontre avec le Prince, le détournement de la chaussure de verre, l'essayage de la robe de Cendrillon, autant de touches d'humour qui allègent le propos.

Deborah ROUACH est une Cendrillon espiègle, facétieuse, parfois résignée mais toujours rebelle, vive, pleine de malice enfantine. Face à elle Catherine MESTOUSSIS est une irrésistible mégère, sûre d'une beauté depuis longtemps fanées, une femme tyrannique pour tout son entourage, suffisante de bêtise. L'ensemble de la troupe est remarquable et nous offre un spectacle d'une grande intensité. Les scènes se succèdent avec fluidité et la mise en scène ne souffre d'aucun temps mort. On rit, on est ému, on espère, on respire. Un grand et très beau moment de théâtre.


En bref : Pommerat revisite l'histoire de Cendrillon pour créer une histoire toute en poésie et profondeur et un univers parfois sombre, souvent lumineux et toujours enchanteur. Un succès largement mérité qui ne se dément pas depuis sa création en 2011 à Bruxelles, porté par des comédiens brillants. Un "must see" indiscutablement.
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Barbara et l'homme en habit rouge

Barbara et l'homme en habit rouge

6/10
44
Roland ROMANELLI avait 20 ans lorsque la longue dame brune est entrée dans la boutique d'instrument de musique où il travaillait. Le début de 20 ans de travail en commun. Ces vingt années aux côtés de celle dont il partagea plus que la scène il en livre quelques images dans ce spectacle hommage. Eric-Emmanuel SCHMITT a réussi à le convaincre de se raconter, de la raconter. "Ce spectacle, je le lui devais" dit le musicien.

Accompagné au chant par Rébecca MAI, sa compagne d'aujourd'hui, et par Jean-Philippe AUDIN au violoncelle, l'accordéoniste, qui fut l'un de ceux dont parle BARBARA dans "MES HOMMES", reprend 20 chansons sur répertoire si riche pour un tendre hommage.

"Barbara est un cadeau du ciel pour moi. Elle m'a tout appris". Emporté par sa jeunesse et son admiration pour la chanteuse il n'a pas hésité une seconde à la suivre sur la route des tournées pour écrire les pages de leur collaboration. Il lui écrira des chansons, comme "A peine", "Vienne" ou "Cette enfant-là". Elle lui apprit la musique, l'amour, la vie.

La voix de Rébecca MAI, juste mais sans la force émotionnelle, se fait l'interprète de ces succès. Entre chaque chanson une confidence, une image, une anecdote sur la création d'une chanson, une scénette pour la faire revivre quelques secondes ou encore la voix de la grande Barbara dans un extrait d'interview. L'émotion gagne par moments. Et chacun de se plonger dans ses propres souvenirs de la chanteuse, de sa voix, des émotions qu'elle nous faisait vivre, du poids de son absence. Émotion qui vibre dans la voix de Roland ROMANELLI, sincère, troublante.

Si le souvenir de l'interprète de GOTTINGEN est évoqué avec chaleur et nostalgie, il est a regretter la faiblesse de la mise en scène et de la scénographie : trois panneaux qui servent de support à des projections de fonds de papier peint sortis des années 70, atteignant leur apogée avec un ciel étoilé pour L'AIGLE NOIR, et un rocking-chair qui se balance sur la voix off de la chanteuse.

En bref : un vibrant hommage à la longue dame brune de la part de l'homme en habit rouge. Émotion et nostalgie.
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