Magdeleine B.
Novice
52 ans
4 espions
Ses critiques
9 critiques
8,5/10
Bouleversant !
Une histoire émouvante !
Un texte magnifique !
Une interprétation sensible !
Tous les ingrédients pour ce spectacle qui ne peut laisser indifférent et restera gravé dans vos mémoires d'amateurs de théâtre.
Catherine Aymerie est Claire, mère d'un fils de 19 ans atteint d'une maladie dégénérative. Il ne reste à Darius que son odorat. Claire va alors engager Paul (François Cognard), un célèbre créateur de parfums, lui-même écrasé par le deuil et souffrant de misanthropie. Bouleversé par les émotions que le jeune homme peut encore vivre à travers les odeurs qu'il crée, Paul va voyager au gré des suggestions de Claire pour retrouver les fragrances des lieux imprégnés dans la mémoire de Darius.
Le texte de Jean-Benoît Patricot est bouleversant de sensibilité, de dignité et de grâce. Nous voyageons nous aussi à travers la description de chaque fiole de parfum, nous en respirons les arômes...
Portée par le talent des deux comédiens et la mise en scène sobre d'André Nerman, la pièce devient un petit bijou d'émotion, un échange de correspondance fin et enlevé.
La joie et l'humour ne sont d'ailleurs pas absents dans cette histoire qui ouvre les yeux sur le drame du Handicap lourd pour les proches.
Une histoire émouvante !
Un texte magnifique !
Une interprétation sensible !
Tous les ingrédients pour ce spectacle qui ne peut laisser indifférent et restera gravé dans vos mémoires d'amateurs de théâtre.
Catherine Aymerie est Claire, mère d'un fils de 19 ans atteint d'une maladie dégénérative. Il ne reste à Darius que son odorat. Claire va alors engager Paul (François Cognard), un célèbre créateur de parfums, lui-même écrasé par le deuil et souffrant de misanthropie. Bouleversé par les émotions que le jeune homme peut encore vivre à travers les odeurs qu'il crée, Paul va voyager au gré des suggestions de Claire pour retrouver les fragrances des lieux imprégnés dans la mémoire de Darius.
Le texte de Jean-Benoît Patricot est bouleversant de sensibilité, de dignité et de grâce. Nous voyageons nous aussi à travers la description de chaque fiole de parfum, nous en respirons les arômes...
Portée par le talent des deux comédiens et la mise en scène sobre d'André Nerman, la pièce devient un petit bijou d'émotion, un échange de correspondance fin et enlevé.
La joie et l'humour ne sont d'ailleurs pas absents dans cette histoire qui ouvre les yeux sur le drame du Handicap lourd pour les proches.
8/10
UN SAC DE BILLES, enfin à Paris !
Cinq ans déjà que ce spectacle tourne et captive le public. Il était juste qu’un théâtre parisien accueille cette adaptation en Seul en scène du célèbre roman autobiographique de Joseph Joffo.
Le talentueux James Groguelin y chausse non seulement les godillots des enfants Joseph et Maurice, mais il endosse aussi les rôles des autres membres de la famille Joffo, ainsi que tous les savoureux personnages croisés pendant le dangereux périple dans la France occupée. De Paris à Nice, les enfants débrouillards frôlent la mort mais survivent grâce à leur courage et l’aide inespérée de quelques bonnes âmes.
Le décor est un ingénieux et esthétique amas de vieilles valises cabossées, empilées les unes sur les autres, que le comédien déplace (un peu trop par moment…), ou bien ouvre pour en sortir un accessoire. La qualité de son jeu et la beauté du texte n’auraient finalement pas eu besoin de ces grandes valises à roulettes transformables. La petite musette de Joseph, symbole du voyage périlleux, aurait suffit, à elle seule, à cristalliser l’itinéraire de ces deux mômes apeurés fuyant les S.S et les gendarmes français.
Une pièce, mise en scène par Stéphane Daurat, toute en émotion et fraîcheur.
A voir en famille.
Cinq ans déjà que ce spectacle tourne et captive le public. Il était juste qu’un théâtre parisien accueille cette adaptation en Seul en scène du célèbre roman autobiographique de Joseph Joffo.
Le talentueux James Groguelin y chausse non seulement les godillots des enfants Joseph et Maurice, mais il endosse aussi les rôles des autres membres de la famille Joffo, ainsi que tous les savoureux personnages croisés pendant le dangereux périple dans la France occupée. De Paris à Nice, les enfants débrouillards frôlent la mort mais survivent grâce à leur courage et l’aide inespérée de quelques bonnes âmes.
Le décor est un ingénieux et esthétique amas de vieilles valises cabossées, empilées les unes sur les autres, que le comédien déplace (un peu trop par moment…), ou bien ouvre pour en sortir un accessoire. La qualité de son jeu et la beauté du texte n’auraient finalement pas eu besoin de ces grandes valises à roulettes transformables. La petite musette de Joseph, symbole du voyage périlleux, aurait suffit, à elle seule, à cristalliser l’itinéraire de ces deux mômes apeurés fuyant les S.S et les gendarmes français.
Une pièce, mise en scène par Stéphane Daurat, toute en émotion et fraîcheur.
A voir en famille.
8,5/10
Quelle bonne idée d’adapter Les Misérables en Seule en Scène !
Voici Eponine, fille Thénardier ! Ses parents ? Les abominables Thénardier. Son frère ? Gavroche.
Élevée avec la petite Cosette jusqu’à l’arrivée de Valjean, la courageuse Eponine n’est-elle pas la vraie misérable du roman ? Comme il nous touche ce personnage féminin si cher à Victor Hugo !
Nous voilà transportés en 1832, dans ce Paris bouillonnant des barricades, où l’héroïne hugolienne va risquer sa vie.
Sacha Pichol incarne ici une Eponine bouleversante, à fleur de peau, presque effrayante en mendiante des rues ou lorsqu’elle doit tenir tête à son horrible père et sa bande de voyous des barrières ; et si touchante, si attendrissante, quand elle s’accroche à ce secret qui lui fait oublier un peu la boue de son quotidien : elle est amoureuse du jeune Marius (qui aime Cosette)...
Le public est captivé dès les premiers instants et le restera jusqu’à la scène finale, magistrale.
La mise en scène d’Aurélia Frachon sublime Sacha Pichol en la parant d’ombres et de lumières crépusculaires, de vapeurs de fumées.
Barbara Lecompte a su adapter l’énorme roman, et même puiser dans l’univers poétique hugolien, pour en garder la quintessence : un texte captivant qui met en lumière un magnifique rôle de femme !
Bel hasard du calendrier, la première représentation parisienne tombe le 8 mars, journée des Droits de la Femme ! Les conditions de survie des femmes SDF ont elles vraiment évoluées depuis 1832 ? C’est toute la terrible modernité des Misérables…
A voir absolument !
Voici Eponine, fille Thénardier ! Ses parents ? Les abominables Thénardier. Son frère ? Gavroche.
Élevée avec la petite Cosette jusqu’à l’arrivée de Valjean, la courageuse Eponine n’est-elle pas la vraie misérable du roman ? Comme il nous touche ce personnage féminin si cher à Victor Hugo !
Nous voilà transportés en 1832, dans ce Paris bouillonnant des barricades, où l’héroïne hugolienne va risquer sa vie.
Sacha Pichol incarne ici une Eponine bouleversante, à fleur de peau, presque effrayante en mendiante des rues ou lorsqu’elle doit tenir tête à son horrible père et sa bande de voyous des barrières ; et si touchante, si attendrissante, quand elle s’accroche à ce secret qui lui fait oublier un peu la boue de son quotidien : elle est amoureuse du jeune Marius (qui aime Cosette)...
Le public est captivé dès les premiers instants et le restera jusqu’à la scène finale, magistrale.
La mise en scène d’Aurélia Frachon sublime Sacha Pichol en la parant d’ombres et de lumières crépusculaires, de vapeurs de fumées.
Barbara Lecompte a su adapter l’énorme roman, et même puiser dans l’univers poétique hugolien, pour en garder la quintessence : un texte captivant qui met en lumière un magnifique rôle de femme !
Bel hasard du calendrier, la première représentation parisienne tombe le 8 mars, journée des Droits de la Femme ! Les conditions de survie des femmes SDF ont elles vraiment évoluées depuis 1832 ? C’est toute la terrible modernité des Misérables…
A voir absolument !
7,5/10
"On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux" enseigne le Renard au Petit Prince.
Et quel Renard ! Séverine Wolff captive grands et petits dans son costume au pelage roux, tout comme elle fascine en Serpent et en Fleur, cette grande rose orgueilleuse (et si drôle ! Poupoupidou ! ). La piquante est d'une exigeante telle qu'elle perturbe le Petit Prince au point de lui faire quitter sa minuscule planète !
Séverine Wolff endosse aussi le rôle du narrateur et partage avec Olivier Courbier (magnifique pilote) les étranges personnages rencontrés par le Petit Prince (adorable Charlotte Jouslin).
La magie opère, et dans le public, les cœurs s'ouvrent, bercés par le texte de ce cher Saint Ex. Les enfants entendent à merveille cette poésie éternelle, tandis que les adultes vite "apprivoisés" se rappellent qu'ils ont d'abord été des enfants.
Le Petit Prince est le livre le plus traduit au monde après la Bible ! La compagnie La Strada s'inscrit ici joliment dans la tradition d'adaptation théâtrale de ce chef d’œuvre de la littérature, avec une mise en scène à la portée des plus petits, dans un décor simple mais coloré, sublimé par un judicieux choix de morceaux de musique.
Un bien joli spectacle qui vient d'être récompensé d'un Cyrano !
Au milieu des applaudissements mérités, fuse une voix de petit garçon : "Papa, on pourra revenir le voir ?"
La vérité sort de la bouche des enfants. Saint Ex le savait...
Et quel Renard ! Séverine Wolff captive grands et petits dans son costume au pelage roux, tout comme elle fascine en Serpent et en Fleur, cette grande rose orgueilleuse (et si drôle ! Poupoupidou ! ). La piquante est d'une exigeante telle qu'elle perturbe le Petit Prince au point de lui faire quitter sa minuscule planète !
Séverine Wolff endosse aussi le rôle du narrateur et partage avec Olivier Courbier (magnifique pilote) les étranges personnages rencontrés par le Petit Prince (adorable Charlotte Jouslin).
La magie opère, et dans le public, les cœurs s'ouvrent, bercés par le texte de ce cher Saint Ex. Les enfants entendent à merveille cette poésie éternelle, tandis que les adultes vite "apprivoisés" se rappellent qu'ils ont d'abord été des enfants.
Le Petit Prince est le livre le plus traduit au monde après la Bible ! La compagnie La Strada s'inscrit ici joliment dans la tradition d'adaptation théâtrale de ce chef d’œuvre de la littérature, avec une mise en scène à la portée des plus petits, dans un décor simple mais coloré, sublimé par un judicieux choix de morceaux de musique.
Un bien joli spectacle qui vient d'être récompensé d'un Cyrano !
Au milieu des applaudissements mérités, fuse une voix de petit garçon : "Papa, on pourra revenir le voir ?"
La vérité sort de la bouche des enfants. Saint Ex le savait...
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8,5/10
Cristiana Reali, bouleversante, porte le chef d’œuvre de Tennesse WILLIAMS
Belle, touchante, drôle, Cristiana Reali (Blanche) subjugue en femme brisée dont la raison lancinante se raccroche encore à un avenir improbable, à des élans de beauté, condamnée pourtant à s’enfoncer, cernée par le mépris et la violence de Stanley (Nicolas Avinée)…
Pauline Susini axe sa mise en scène sur Reali, peut-être un peu au détriment des seconds rôles qui méritent de l’espace, telle Alysson Paradis (Stella), fraîche, sensible et naturelle.
L'excellent Lionel Abelanski (Mitch) est celui qui s’élève le plus au niveau du jeu de Reali.
Quasi personnifié, le grand décor, se dilate, rétrécit et s’abîme inexorablement à l’unisson de la folie de Blanche. L’effet de fumée submerge à un moment les spectateurs des premiers rangs de l’orchestre. Un excès qui interrompt un peu la magie en dissipant la salle...
Il manque peut-être au face à face Blanche / Stanley, un trouble intéressant qui ne manquera pas d'éclore au fil des prochaines représentations.
La divine Reali mérite absolument l’ovation de la salle des Bouffes Parisiens !
Brava !
Belle, touchante, drôle, Cristiana Reali (Blanche) subjugue en femme brisée dont la raison lancinante se raccroche encore à un avenir improbable, à des élans de beauté, condamnée pourtant à s’enfoncer, cernée par le mépris et la violence de Stanley (Nicolas Avinée)…
Pauline Susini axe sa mise en scène sur Reali, peut-être un peu au détriment des seconds rôles qui méritent de l’espace, telle Alysson Paradis (Stella), fraîche, sensible et naturelle.
L'excellent Lionel Abelanski (Mitch) est celui qui s’élève le plus au niveau du jeu de Reali.
Quasi personnifié, le grand décor, se dilate, rétrécit et s’abîme inexorablement à l’unisson de la folie de Blanche. L’effet de fumée submerge à un moment les spectateurs des premiers rangs de l’orchestre. Un excès qui interrompt un peu la magie en dissipant la salle...
Il manque peut-être au face à face Blanche / Stanley, un trouble intéressant qui ne manquera pas d'éclore au fil des prochaines représentations.
La divine Reali mérite absolument l’ovation de la salle des Bouffes Parisiens !
Brava !
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