- Théâtre contemporain
- Théâtre des Bouffes-Parisiens
- Paris 2ème
Un tramway nommé Désir
- Cristiana Réali
- Alysson Paradis
- Théâtre des Bouffes-Parisiens
- 4, rue Monsigny
- 75002 Paris
- Quatre-Septembre (l.3)
Cristiana Reali enfin sacrée aux Molières. Un joli cadeau que lui offre le mythique rôle de Blanche !
Héritière ruinée, Blanche s’installe chez sa soeur Stella et son beau-frère Stanley Kowalski dans un quartier populaire de La Nouvelle-Orléans. Maniérée et capricieuse, Blanche rentre bientôt en conflit avec Stanley, ouvrier viril, impulsif, et parfois violent, qui vit au rythme de ses passions – le poker, le bowling et les femmes.
Aux côtés de l'irrésistible Cristiana Reali sur les planches, découvrez (entre autres) Alysson Paradis (récemment à l'affiche du Manteau de Janis au Petit-montparnasse) Nicolas Aviné, Marie-Pierre Nouveau...Un événement théâtrale incontournable en 2024 !
L'AVIS DE LA REDACTION : 8,5/10
Cristiana Reali, bouleversante, porte le chef d’œuvre de Tennesse Williams !
Belle, touchante, drôle, Cristiana Reali (Blanche) subjugue en femme brisée dont la raison lancinante se raccroche encore à un avenir improbable, à des élans de beauté, condamnée pourtant à s’enfoncer, cernée par le mépris et la violence de Stanley (Nicolas Avinée)…
Pauline Susini axe sa mise en scène sur Reali, peut-être un peu au détriment des seconds rôles qui méritent de l’espace, telle Alysson Paradis (Stella), fraîche, sensible et naturelle.
L'excellent Lionel Abelanski (Mitch) est celui qui s’élève le plus au niveau du jeu de Reali.
Quasi personnifié, le grand décor, se dilate, rétrécit et s’abîme inexorablement à l’unisson de la folie de Blanche. L’effet de fumée submerge à un moment les spectateurs des premiers rangs de l’orchestre. Un excès qui interrompt un peu la magie en dissipant la salle...
Il manque peut-être au face à face Blanche / Stanley, un trouble intéressant qui ne manquera pas d'éclore au fil des prochaines représentations.
La divine Reali mérite absolument l’ovation de la salle des Bouffes Parisiens !
Brava !
Magdeleine B.
Blanche ment tout le temps pour oublier les difficultés de la vie. Elle efface ce qui est moche et ne veut voir que le rose.
Ce personnage borderline qui balance entre petite mythomanie et folie complète est interprété par Cristiana Réali qui parvient à la rendre attachante et inquiétante. Elle virevolte dans un tempo crescendo vers l'angoisse absolue à mesure qu'elle sent son monde virtuel s'écrouler.
Réali est vraiment bluffante d'investissement corps et âme.
J'ai eu plus de mal avec les autres rôles. Ni on ne s'attache, ni on compatit pour Stella. On s'agace vis à vis de Stanley qui remplace la fougue et la nuance par des hurlements et gesticulations. On ne croit pas une seconde à une tension sexuelle entre lui et Blanche.
Cette pièce repose sur une mise en scène inventive puissante tournoyante
Et sur Cristiana Réali.....
Comment noter des comédiens aussi inégaux ?
Blanche est ruinée. Elle part retrouver sa sœur à la Nouvelle Orléans. Le domaine familial a été perdu. Sa sœur, Stella, est mal mariée à Stanley. Lui est ouvrier. Amoureux de sa femme, il devient brutal lorsqu’il a bu. Il passe ses journées à jouer au bowling ou au poker avec ses amis et boit beaucoup. Blanche, bourgeoise maniérée, arrive dans un petit appartement qu’elle juge indigne de sa sœur. Celle-ci se déclare amoureuse. Peu à peu, on découvre une histoire de couple compliquée et violente. Stella s’invente son bonheur. De quelques jours, le séjour de Blanche s’éternise car elle n’a nulle part où aller. Perturbée, elle s’invente une vie de bourgeoise. Pour trouver une issue à sa vie, elle se convaincra qu’elle est amoureuse de Mitch. Stanley découvrira des bribes du passé de Blanche et le dira à Mitch ce qui l’éloignera de Blanche. Blanche invente une vie dans sa mythomanie. L’histoire montre la relation des trois protagonistes dans une tension qui monte crescendo.
A mon sens, le texte de Tennessee Williams doit être interprété dans la nuance. C’est la montée de la pression et l’exacerbation de chaque caractère qu’on doit ressentir. Tout est dans cette noirceur de la vie quotidienne, dans les traits de chaque personnage. Blanche est dans une mythomanie et au bord de la folie. Stella s’invente un bonheur inexistant et Stanley est une personne rustre qui sera vite intéressé par un héritage disparu comme moyen d’échapper à sa vie actuelle.
Ce n’est pas ce que j’ai vu. Les nuances et les subtilités n’étaient pas là. L’interprétation est très inégale. Il y a des cris permanents. On frise l’hystérie sur scène. Je crois que Nicolas Avinée qui interprète Stanley n’a pas eu une seule intervention où il n’hurle pas. Je n’ai ressenti aucune sympathie pour Blanche qui m’a paru plus hystérique qu’un personnage complexe au bord de la folie.
Alysson Paradis tire son épingle du jeu pour moi avec Lionel Abelanski. Mais le tout donne une impression de livraison brute du texte sans aucune subtilité. On ne retrouve pas du tout l’univers nuancé de Tennessee Williams.
Le décor est hyper sophistiqué. Il y a un gros décalage avec un appartement glauque décrit. Pourquoi ne voit-on pas des murs défraichis ? Les voilages ne marquent rien des espaces et ne correspondent pas au lieu décrit. Je n’ai pas aimé. Je n’ai rien compris à tous ces mouvements sur scène qui consistent à déplacer la table en formica de 10 cm et à bouger le mur de cette pauvre chambre sans aucun but. A quoi servait cet escalier en coin ? Bref, le décor m’a paru inutilement sophistiqué, étonnement chic et inefficace.
Ce n’est pas parce qu’on monte une pièce commerciale qu’il faut perdre le sens du texte. C’est un problème de mise en scène pour moi. L’interprétation pêche totalement.
On a un texte immortalisé par un film, on est dans un décor propre, on a un alignement de « têtes d’affiche » mais cela ne fonctionne pas.
Je n’attendais pas du tout ce type de proposition.
Belle, touchante, drôle, Cristiana Reali (Blanche) subjugue en femme brisée dont la raison lancinante se raccroche encore à un avenir improbable, à des élans de beauté, condamnée pourtant à s’enfoncer, cernée par le mépris et la violence de Stanley (Nicolas Avinée)…
Pauline Susini axe sa mise en scène sur Reali, peut-être un peu au détriment des seconds rôles qui méritent de l’espace, telle Alysson Paradis (Stella), fraîche, sensible et naturelle.
L'excellent Lionel Abelanski (Mitch) est celui qui s’élève le plus au niveau du jeu de Reali.
Quasi personnifié, le grand décor, se dilate, rétrécit et s’abîme inexorablement à l’unisson de la folie de Blanche. L’effet de fumée submerge à un moment les spectateurs des premiers rangs de l’orchestre. Un excès qui interrompt un peu la magie en dissipant la salle...
Il manque peut-être au face à face Blanche / Stanley, un trouble intéressant qui ne manquera pas d'éclore au fil des prochaines représentations.
La divine Reali mérite absolument l’ovation de la salle des Bouffes Parisiens !
Brava !