Son balcon
SAISON 2024-2025
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Mini Molières
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Comédie romantique : film ou pièce de théâtre connaissant une fin heureuse malgré de nombreux obstacles à une histoire d'amour entre deux personnages.
Ces obstacles sont en général assez importants pour que le suspense dure.
Idéalement, moments drôles et séquences émotion s'enchaînent .....du moment que l'amour triomphe.
Et le spectateur sait, avant même d'entrer dans la salle, qu'à la fin tout va aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.
La surprise ne doit donc pas venir de la chute mais bel et bien de la situation elle-même.
C'est cette barrière, infranchissable mais pas trop, qui empêche les deux amants potentiels de se donner pleinement l'un à l'autre ..... jusqu'au dénouement bien sûr !
Ce qui fonctionne parfaitement dans la pièce joliment écrite par Lilou Fogli, c'est que les deux protagonistes - qui se détestent au début comme il se doit - ne se rencontrent pas.
Ils n'ont aucun contact visuel, et ne peuvent donc ni se tripoter, ni se renifler.
Dents pas lavées, caleçon pas net, rimmel qui coule, gueule de bois. Ils échappent à tous ces moments moins .... romantiques dirons nous.
En effet, un mur mitoyen d'immeuble, très très mal insonorisé, les sépare.
Ils n'ont donc aucune chance de se croiser ni sur le palier - comme dans une autre célèbre comédie so romantique - ni dans le hall, ne vivant pas dans le même bâtiment.
Il va donc falloir trouver autre chose pour se plaire ......
Il reste les mots, les voix, et puis n'est ce pas plus facile de se confier quand le regard de l'autre ne vous bloque pas ?
Ce qui fait la qualité de cette comédie, outre la très bonne idée de départ, c'est avant tout ses deux interprètes, et sa mise en scène.
Jérémie Lippmann, qui a fait le grand écart entre la montée du nazisme - Inconnu à cette adresse - et ce texte léger et charmant, nous prouve une fois encore le rôle crucial de la mise en scène dans le déroulement d'une histoire.
Il crée une parfaite alchimie entre le texte, l'interprétation et les éléments visuels.
Et le pari est gagné haut la main !
Quant aux deux comédiens principaux, ils sont plus vrais que nature, et du coup on y croit.
Machine, géniale Laurence Arné, bien trop rare sur les planches, joue à fond de son corps - formation de danseuse et de pianiste oblige - et de son ingénuité. Particulièrement savoureuse dans son pyjama rose ....dommage que Machin ne puisse pas la voir !
Et Machin justement, Clovis Cornillac, notre misanthrope préféré, à qui ce genre de rôle va comme un gant ! Qui dose à la perfection force et fragilité ....à moins que ce ne soit l'inverse !
La Comédie romantique est un genre bien casse gueule, et celle-ci parvient à éviter - presque toutes - les embûches semées tout au long du parcours.
Ouf ! L'amour a encore de beaux jours devant lui !
Ces obstacles sont en général assez importants pour que le suspense dure.
Idéalement, moments drôles et séquences émotion s'enchaînent .....du moment que l'amour triomphe.
Et le spectateur sait, avant même d'entrer dans la salle, qu'à la fin tout va aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.
La surprise ne doit donc pas venir de la chute mais bel et bien de la situation elle-même.
C'est cette barrière, infranchissable mais pas trop, qui empêche les deux amants potentiels de se donner pleinement l'un à l'autre ..... jusqu'au dénouement bien sûr !
Ce qui fonctionne parfaitement dans la pièce joliment écrite par Lilou Fogli, c'est que les deux protagonistes - qui se détestent au début comme il se doit - ne se rencontrent pas.
Ils n'ont aucun contact visuel, et ne peuvent donc ni se tripoter, ni se renifler.
Dents pas lavées, caleçon pas net, rimmel qui coule, gueule de bois. Ils échappent à tous ces moments moins .... romantiques dirons nous.
En effet, un mur mitoyen d'immeuble, très très mal insonorisé, les sépare.
Ils n'ont donc aucune chance de se croiser ni sur le palier - comme dans une autre célèbre comédie so romantique - ni dans le hall, ne vivant pas dans le même bâtiment.
Il va donc falloir trouver autre chose pour se plaire ......
Il reste les mots, les voix, et puis n'est ce pas plus facile de se confier quand le regard de l'autre ne vous bloque pas ?
Ce qui fait la qualité de cette comédie, outre la très bonne idée de départ, c'est avant tout ses deux interprètes, et sa mise en scène.
Jérémie Lippmann, qui a fait le grand écart entre la montée du nazisme - Inconnu à cette adresse - et ce texte léger et charmant, nous prouve une fois encore le rôle crucial de la mise en scène dans le déroulement d'une histoire.
Il crée une parfaite alchimie entre le texte, l'interprétation et les éléments visuels.
Et le pari est gagné haut la main !
Quant aux deux comédiens principaux, ils sont plus vrais que nature, et du coup on y croit.
Machine, géniale Laurence Arné, bien trop rare sur les planches, joue à fond de son corps - formation de danseuse et de pianiste oblige - et de son ingénuité. Particulièrement savoureuse dans son pyjama rose ....dommage que Machin ne puisse pas la voir !
Et Machin justement, Clovis Cornillac, notre misanthrope préféré, à qui ce genre de rôle va comme un gant ! Qui dose à la perfection force et fragilité ....à moins que ce ne soit l'inverse !
La Comédie romantique est un genre bien casse gueule, et celle-ci parvient à éviter - presque toutes - les embûches semées tout au long du parcours.
Ouf ! L'amour a encore de beaux jours devant lui !
L'origine du mal !
En 1939, Otto Hahn, grand chimiste allemand, et son assistant apportèrent la preuve de la faisabilité de la fission de l'uranium par bombardement de neutrons.
Cette découverte décrit, bien avant le célèbre "Projet Manhattan" dirigé par Oppenheimer, la faisabilité d'une bombe nucléaire.
Mais cela n'a été possible que grâce aux travaux menés conjointement par Hahn et Lise Meitner, brillante physicienne obligée de quitter l'Allemagne fin 1938 en raison de ses origines juives.
Pendant 30 ans, ensemble, ils ont exploré, tout partagé, cherché, trouvé.
Liés par cette passion, par cette fébrilité de la recherche.
Et c'est elle, en tant que physicienne, qui a fourni la première explication dans la découverte de cette fission nucléaire.
Elle, une des grandes oubliées du Prix Nobel.
Elle qui n'est citée nulle part, et surtout pas dans les nombreuses interviews données par le célèbre chimiste.
Nous sommes le 10 décembre 1946. Otto Hahn attend dans le grand hôtel de Stockholm qu'on vienne le chercher pour lui remettre le prix Nobel de Chimie. Lise Meitner lui a annoncé sa venue. Huit ans qu'ils ne se sont pas vus, depuis qu'elle a fui l'Allemagne. Réfugiée en Suède, elle vit et travaille dans la capitale.
Il l'attend, fébrile .....
Ce qui est formidable dans le texte de Cyril Gély, à qui l'on doit "Dans les yeux de Monet", c'est que les choses ne sont pas tout noir ou tout blanc.
Même si la faute repose sur Otto, chacun d'entre eux a une part d'ombre et de lumière.
Leur histoire a été bouleversée, explosée par l'Histoire, la guerre, les enjeux mondiaux.
Aveux, reproches, vérités cachées, peurs enfouies, regrets, à tour de rôle ils se livrent l'un à l'autre.
Les deux grands comédiens, qui s'affrontent dans ce superbe décor, ont une complicité et une subtilité magnifique.
Pierre Arditi, scientifique vieillissant et tourmenté qui s'est approprié toute la gloire. Par lâcheté, par vengeance, par peur ?
Ludmila Mikael, solaire, forte et libre malgré l'exil et l'oubli.
Nul besoin de cris dans ce face à face intense et captivant entre cette femme et cet homme brillants.
C'est dans les mots et dans les intentions que la nature humaine éclate !
Seize mois plus tôt, le 6 août 1945 le bombardier Enola Gay avait largué sur Hiroshima cette fameuse Bombe. L'avion avait été baptisé ainsi par le pilote du nom de sa mère !
En 1939, Otto Hahn, grand chimiste allemand, et son assistant apportèrent la preuve de la faisabilité de la fission de l'uranium par bombardement de neutrons.
Cette découverte décrit, bien avant le célèbre "Projet Manhattan" dirigé par Oppenheimer, la faisabilité d'une bombe nucléaire.
Mais cela n'a été possible que grâce aux travaux menés conjointement par Hahn et Lise Meitner, brillante physicienne obligée de quitter l'Allemagne fin 1938 en raison de ses origines juives.
Pendant 30 ans, ensemble, ils ont exploré, tout partagé, cherché, trouvé.
Liés par cette passion, par cette fébrilité de la recherche.
Et c'est elle, en tant que physicienne, qui a fourni la première explication dans la découverte de cette fission nucléaire.
Elle, une des grandes oubliées du Prix Nobel.
Elle qui n'est citée nulle part, et surtout pas dans les nombreuses interviews données par le célèbre chimiste.
Nous sommes le 10 décembre 1946. Otto Hahn attend dans le grand hôtel de Stockholm qu'on vienne le chercher pour lui remettre le prix Nobel de Chimie. Lise Meitner lui a annoncé sa venue. Huit ans qu'ils ne se sont pas vus, depuis qu'elle a fui l'Allemagne. Réfugiée en Suède, elle vit et travaille dans la capitale.
Il l'attend, fébrile .....
Ce qui est formidable dans le texte de Cyril Gély, à qui l'on doit "Dans les yeux de Monet", c'est que les choses ne sont pas tout noir ou tout blanc.
Même si la faute repose sur Otto, chacun d'entre eux a une part d'ombre et de lumière.
Leur histoire a été bouleversée, explosée par l'Histoire, la guerre, les enjeux mondiaux.
Aveux, reproches, vérités cachées, peurs enfouies, regrets, à tour de rôle ils se livrent l'un à l'autre.
Les deux grands comédiens, qui s'affrontent dans ce superbe décor, ont une complicité et une subtilité magnifique.
Pierre Arditi, scientifique vieillissant et tourmenté qui s'est approprié toute la gloire. Par lâcheté, par vengeance, par peur ?
Ludmila Mikael, solaire, forte et libre malgré l'exil et l'oubli.
Nul besoin de cris dans ce face à face intense et captivant entre cette femme et cet homme brillants.
C'est dans les mots et dans les intentions que la nature humaine éclate !
Seize mois plus tôt, le 6 août 1945 le bombardier Enola Gay avait largué sur Hiroshima cette fameuse Bombe. L'avion avait été baptisé ainsi par le pilote du nom de sa mère !
Dévasté comme un champ de coquelicots après un orage de grêle !
Qui donc est Robert, enfermé dans cet d'hôpital psychiatrique ?
Un malade, un dépressif, un mythomane ?
Ce qui est certain, c'est qu'il voudrait bien sortir un peu de cet univers glacial qu'est sa chambre. Ne serait-ce que pour aller dans le parc, profiter un peu du soleil ....
Qu'a t'il donc fait de si grave pour qu'on le lui refuse ?
Emmanuel Noblet, familier des adaptations littéraires, a tout de suite vu chez François Cluzet le personnage de ce psy interné dont on découvre au fil du récit les raisons de sa présence à Ste Marthe.
Mais on ne saura jamais complètement le fin mot de l'histoire, car le roman de Denis Michelis, bâti comme une comédie-thriller psychologique, met en scène un thérapeuthe manipulateur et contestataire qui brouille les pistes en permanence, se contredit, perd la mémoire .....
Les médecins à qui il parle sont-ils réels ? Et ses colocataires, qui changent à tout bout de champ? La noyade de son frère est elle un accident ?
L'attrait de ce seul en scène a dû être puissant pour que François Cluzet quitte les caméras pour le théâtre dont il s'est tenu à l'écart pendant 25 ans.
Mais un metteur en scène inspiré tel qu'Emmanuel Noblet, un texte ciselé et corrosif, un plateau immense pour lui tout seul, forcément ça donne envie de revenir à ses premières amours, lui qui a débuté sa carrière sur les planches.
Et à la grande joie des fans de cet "intouchable", dont je fais partie, voilà notre Cluzet national sur la scène des Bouffes parisiens.
Sacré enjeu, 1H30 seul sans filet, en prise directe avec le public !
Tour à tour bougon, railleur, en colère, et dans le déni, le comédien jongle avec les élucubrations de ce psy désaxé, manipulant à la fois son médecin et le spectateur.
Pari réussi, même si la performance pourrait être encore plus puissante.
Car il y a par moments une petite monotonie de jeu qui pourrait être gommée. Oh pas grand chose, mais on attend tellement des grands comédiens.
Nous sommes intrigués dès les premières minutes, puis de plus en plus au fil du récit, chaque tableau, composé brillamment par le metteur en scène, amenant une nouvelle énigme. Jusqu'au dénouement final .....
Un des temps forts de ce début d'année qui en compte pourtant beaucoup.
Eh oui ! Encore une saison divine !
Qui donc est Robert, enfermé dans cet d'hôpital psychiatrique ?
Un malade, un dépressif, un mythomane ?
Ce qui est certain, c'est qu'il voudrait bien sortir un peu de cet univers glacial qu'est sa chambre. Ne serait-ce que pour aller dans le parc, profiter un peu du soleil ....
Qu'a t'il donc fait de si grave pour qu'on le lui refuse ?
Emmanuel Noblet, familier des adaptations littéraires, a tout de suite vu chez François Cluzet le personnage de ce psy interné dont on découvre au fil du récit les raisons de sa présence à Ste Marthe.
Mais on ne saura jamais complètement le fin mot de l'histoire, car le roman de Denis Michelis, bâti comme une comédie-thriller psychologique, met en scène un thérapeuthe manipulateur et contestataire qui brouille les pistes en permanence, se contredit, perd la mémoire .....
Les médecins à qui il parle sont-ils réels ? Et ses colocataires, qui changent à tout bout de champ? La noyade de son frère est elle un accident ?
L'attrait de ce seul en scène a dû être puissant pour que François Cluzet quitte les caméras pour le théâtre dont il s'est tenu à l'écart pendant 25 ans.
Mais un metteur en scène inspiré tel qu'Emmanuel Noblet, un texte ciselé et corrosif, un plateau immense pour lui tout seul, forcément ça donne envie de revenir à ses premières amours, lui qui a débuté sa carrière sur les planches.
Et à la grande joie des fans de cet "intouchable", dont je fais partie, voilà notre Cluzet national sur la scène des Bouffes parisiens.
Sacré enjeu, 1H30 seul sans filet, en prise directe avec le public !
Tour à tour bougon, railleur, en colère, et dans le déni, le comédien jongle avec les élucubrations de ce psy désaxé, manipulant à la fois son médecin et le spectateur.
Pari réussi, même si la performance pourrait être encore plus puissante.
Car il y a par moments une petite monotonie de jeu qui pourrait être gommée. Oh pas grand chose, mais on attend tellement des grands comédiens.
Nous sommes intrigués dès les premières minutes, puis de plus en plus au fil du récit, chaque tableau, composé brillamment par le metteur en scène, amenant une nouvelle énigme. Jusqu'au dénouement final .....
Un des temps forts de ce début d'année qui en compte pourtant beaucoup.
Eh oui ! Encore une saison divine !
Un long dimanche de retrouvailles ....
Ecrit en 1990 et révélé au grand public par le film de Xavier Dolan en 2006, ce texte stupéfiant de Jean Luc Lagarce a connu de multiples traductions et adaptations.
Louis, parti il y a 12 ans, vient rendre visite à sa famille.
Pour leur annoncer sa maladie et sa mort prochaine .....
Dans une langue répétitive, fragmentée, remplie d'humanité, Lagarce nous bouleverse avec ces personnages, qu'un gouffre sépare.
Aucune communication n'est possible entre les membres de cette famille, dans laquelle la complexité humaine a rarement été aussi brillamment dépeinte.
La mère s'est réfugiée dans les souvenirs et refuse de voir toute réalité en face.
Le frère est agressif, rempli de colère et de jalousie.
Sa femme, qui rencontre Louis pour la première fois essaie de compenser les attaques de son mari par une douceur excessive.
Quant à la petite soeur, qui était encore enfant quand son frère est parti, elle garde de lui une image fantasmée qui n'a rien à voir avec celui qu'est devenu Louis.
Face à ce déferlement de mots, de reproches et d'émotions, Louis se tait.
Il repartira sans avoir pu faire l'annonce de sa mort.
Je n'ai jamais aussi bien entendu ce texte que sur les planches du théâtre de l'Atelier.
Autant dans les non dits et les silences, que dans les mots.
Johanny Bert est un grand admirateur de Lagarce et cela explose sur la scène.
Il y dirige les acteurs avec une immense sensibilité, mettant en valeur cette parole directe qui fait l'Adn de ce récit.
Tout se passe dans la maison familiale où les meubles et objets sont suspendus au plafond, tels les traces des générations qui s'y sont succédé.
Attachés par des câbles, ils descendent sur le plateau au gré des séquences qui se succèdent. Ainsi, tour à tour, la lingerie, la cuisine, la terrasse sont ils le décor de ces affrontements familiaux.
Les cinq comédiens nous renvoient un message d'amour et de désespoir d'une grande intensité.
Astrid Bayiha, Céleste Brunnquell, Vincent Dedienne, Christiane Millet et Loïc Riewer nous font le merveilleux cadeau de ce texte fou avec beaucoup de finesse et d'intelligence.
Leurs silences, habités, ont une puissance rare.
Un merveilleux hommage à un grand auteur !
Ecrit en 1990 et révélé au grand public par le film de Xavier Dolan en 2006, ce texte stupéfiant de Jean Luc Lagarce a connu de multiples traductions et adaptations.
Louis, parti il y a 12 ans, vient rendre visite à sa famille.
Pour leur annoncer sa maladie et sa mort prochaine .....
Dans une langue répétitive, fragmentée, remplie d'humanité, Lagarce nous bouleverse avec ces personnages, qu'un gouffre sépare.
Aucune communication n'est possible entre les membres de cette famille, dans laquelle la complexité humaine a rarement été aussi brillamment dépeinte.
La mère s'est réfugiée dans les souvenirs et refuse de voir toute réalité en face.
Le frère est agressif, rempli de colère et de jalousie.
Sa femme, qui rencontre Louis pour la première fois essaie de compenser les attaques de son mari par une douceur excessive.
Quant à la petite soeur, qui était encore enfant quand son frère est parti, elle garde de lui une image fantasmée qui n'a rien à voir avec celui qu'est devenu Louis.
Face à ce déferlement de mots, de reproches et d'émotions, Louis se tait.
Il repartira sans avoir pu faire l'annonce de sa mort.
Je n'ai jamais aussi bien entendu ce texte que sur les planches du théâtre de l'Atelier.
Autant dans les non dits et les silences, que dans les mots.
Johanny Bert est un grand admirateur de Lagarce et cela explose sur la scène.
Il y dirige les acteurs avec une immense sensibilité, mettant en valeur cette parole directe qui fait l'Adn de ce récit.
Tout se passe dans la maison familiale où les meubles et objets sont suspendus au plafond, tels les traces des générations qui s'y sont succédé.
Attachés par des câbles, ils descendent sur le plateau au gré des séquences qui se succèdent. Ainsi, tour à tour, la lingerie, la cuisine, la terrasse sont ils le décor de ces affrontements familiaux.
Les cinq comédiens nous renvoient un message d'amour et de désespoir d'une grande intensité.
Astrid Bayiha, Céleste Brunnquell, Vincent Dedienne, Christiane Millet et Loïc Riewer nous font le merveilleux cadeau de ce texte fou avec beaucoup de finesse et d'intelligence.
Leurs silences, habités, ont une puissance rare.
Un merveilleux hommage à un grand auteur !
Le marchand d'étoiles !
Paul Durand - Ruel devait embrasser une carrière militaire à St Cyr quand une maladie l'obligea à y renoncer et à reprendre l'entreprise familiale.
Un mal pour un bien quand on sait tout ce qu'il a accompli pour la peinture de son temps !
C'est donc dans la galerie de ses parents qu'il fait la connaissance de nombreux artistes, puis représente activement l'école de Barbizon, et en particulier Corot. Et tisse rapidement un solide réseau de relations avec le groupe de peintres qui deviendra célèbre sous le nom d'impressionnistes.
Il rencontre tout d'abord Monet, puis Pissaro, Sisley et Renoir.
A une époque où tous ces grands génies étaient conspués, moqués et dédaignés, lui le visionnaire, n'a eu de cesse de défendre ceux qui seront, quelques décennies plus tard, célèbres et convoités dans le monde entier.
Ainsi, il collectionne inlassablement les chefs-d'oeuvres de ces artistes qu'il admire tant, devenant le plus grand possesseur de tableaux impressionnistes du monde.
Lorsque la pièce démarre, nous sommes en 1870 et l'affaire est loin d'être gagnée.
Le public critique violemment les toiles et ne les achète pas.
Même Jeanne, sa très chère femme - géniale Christelle Reboul - ne voit dans les nus de Renoir que des corps en décomposition.
François Barluet donne à ce personnage féminin haut en couleurs la part du lion, Christelle Reboul s'en donne à coeur joie et nous régale de ses sautes d'humeur et de son énergie folle.
Râlant contre l'entassement des toiles qui rentrent mais ne sont jamais vendues.
Moquant l'emblématique "Port du havre" de Monet - qui marquera un tournant dans l'histoire de la peinture - où elle confond les mâts des bateaux avec des troncs d'arbres.
Menant à la baguette les trois hommes - peut être un peu fades - qui évoluent à ses côtés, en particulier son mari, pourtant héros de l'histoire.
Nous voilà replongés dans cette époque incroyable où rarement - sinon jamais - il n'y eut autant de fièvre créatrice et d'innovation artistique.
Enrichie par la scénographie de Christophe Lidon, de très belles lumières, vidéos et costumes, cette comédie - peut être un peu trop légère - a le mérite, non seulement de nous distraire, mais de nous donner une furieuse envie de courir de Marmottan à Orsay, et de se replonger dans une des biographies de Dominique Bona.
Faute de pouvoir s'offrir l'un de ces chefs d'oeuvres !
Paul Durand - Ruel devait embrasser une carrière militaire à St Cyr quand une maladie l'obligea à y renoncer et à reprendre l'entreprise familiale.
Un mal pour un bien quand on sait tout ce qu'il a accompli pour la peinture de son temps !
C'est donc dans la galerie de ses parents qu'il fait la connaissance de nombreux artistes, puis représente activement l'école de Barbizon, et en particulier Corot. Et tisse rapidement un solide réseau de relations avec le groupe de peintres qui deviendra célèbre sous le nom d'impressionnistes.
Il rencontre tout d'abord Monet, puis Pissaro, Sisley et Renoir.
A une époque où tous ces grands génies étaient conspués, moqués et dédaignés, lui le visionnaire, n'a eu de cesse de défendre ceux qui seront, quelques décennies plus tard, célèbres et convoités dans le monde entier.
Ainsi, il collectionne inlassablement les chefs-d'oeuvres de ces artistes qu'il admire tant, devenant le plus grand possesseur de tableaux impressionnistes du monde.
Lorsque la pièce démarre, nous sommes en 1870 et l'affaire est loin d'être gagnée.
Le public critique violemment les toiles et ne les achète pas.
Même Jeanne, sa très chère femme - géniale Christelle Reboul - ne voit dans les nus de Renoir que des corps en décomposition.
François Barluet donne à ce personnage féminin haut en couleurs la part du lion, Christelle Reboul s'en donne à coeur joie et nous régale de ses sautes d'humeur et de son énergie folle.
Râlant contre l'entassement des toiles qui rentrent mais ne sont jamais vendues.
Moquant l'emblématique "Port du havre" de Monet - qui marquera un tournant dans l'histoire de la peinture - où elle confond les mâts des bateaux avec des troncs d'arbres.
Menant à la baguette les trois hommes - peut être un peu fades - qui évoluent à ses côtés, en particulier son mari, pourtant héros de l'histoire.
Nous voilà replongés dans cette époque incroyable où rarement - sinon jamais - il n'y eut autant de fièvre créatrice et d'innovation artistique.
Enrichie par la scénographie de Christophe Lidon, de très belles lumières, vidéos et costumes, cette comédie - peut être un peu trop légère - a le mérite, non seulement de nous distraire, mais de nous donner une furieuse envie de courir de Marmottan à Orsay, et de se replonger dans une des biographies de Dominique Bona.
Faute de pouvoir s'offrir l'un de ces chefs d'oeuvres !