Connexion
Déconnexion
Déjà inscrit ?
Connectez-vous !
Pas de compte ? Créez le maintenant
Créez votre compte !
 
 
 
  • Accueil
  • La crème des critiques
  • Les pièces géniales
  • Les Expos
  • écrivez une critique
  • Visitez un balcon
Merci de sélectionner la pièce, l'expo que vous voulez critiquer dans la liste ci dessous.
Tapez une partie du nom du spectateur dont vous voulez visiter le balcon !
Tapez une partie du titre de l'événement, un nom de théâtre ou de musée
Tapez une partie du titre de l'événement, un nom de théâtre ou de musée
Nathalie Tregouet
Nathalie Tregouet
Novice
53 ans
3 espions
espionner Ne plus espionner
  • Son Balcon
  • Ses critiques
  • Ses filatures / espions

Ses critiques

8 critiques
Je m'appelle Erik Satie comme tout le monde

Je m'appelle Erik Satie comme tout le monde

8,5/10
30
Quelle jolie découverte que cette pièce reprise, après le théâtre de la Contrescarpe, au Funambule Montmartre, à deux pas de la rue Cortot où habitat l’auteur des Gymnopédies, le fantasque Erik Satie !

Et de fantaisie, il n’est question que de ça dans ce spectacle écrit et mis en scène par Laetitia Gonzalbes. La fantaisie du compositeur, la fantaisie qui empêche de sombrer dans le désespoir.
Dans un hôpital, M. Erik Satie rechigne à répondre pour la énième fois aux questions de son infirmière. Il se laisse convaincre cependant et évoque sa vie, trouvant bientôt dans cette jeune personne une partenaire de jeu à sa mesure. Un hôpital psychiatrique ? Mais « Les fous ne sont plus ce qu’ils étaient » prévient l’infirmière, rappelant le titre du précédent spectacle d’Elliot Jenicot….

Dans un décor aux accents surréalistes tout en noir et blanc, à l’images des touches d’un piano, et des costumes inspirés, déclinés dans la même harmonie, de Claire Avias, Eliot Jenicot trouve un rôle à la mesure de son talent multiple et visuel.
A l’instar des caricatures et calligraphies de Satie se dessinant sous nos yeux par infographie, l’acteur croque les personnages (irrésistible évocation de Cocteau).
Avec sa partenaire Anaïs Yazit, tout en sensibilité, ils nous embarquent dans leur pas de deux, au sens propre comme au figuré. Ravel, Debussy, Suzanne Valadon (qui fut la compagne du compositeur), Picasso, toute une époque artistique est évoquée.
Entre les deux comédiens, l’alchimie est évidente. Une autre histoire ne se cacherait-elle pas derrière la vie de Satie et les faits rigoureusement exacts ? Ce spectacle est aussi une réflexion sur lui-même : pourquoi joue-t-on ? Pour qui ? L’art ne serait-il pas le dernier rempart pour supporter l’insupportable ?

Rires, sourires et émotion, c’est ce qui vous attend au Funambule Montmartre.
Et je n’en dirai pas plus car, c’est Erik Satie qui le dit : « Les critiques… ce sont des culs ! »
Signaler
L'extraordinaire destinée de Sarah Bernhardt

L'extraordinaire destinée de Sarah Bernhardt

9/10
122
Mata Hari, Gaby Deslys, Gisèle Halimi, Simone Veil… Les vies de femmes qui ont marqués le 19ème et le 20ème siècle dans tous les domaines n’en finissent pas d’inspirer le théâtre et ce n’était que justice de rendre à Sarah Bernhardt ce qu’elle a apporté au théâtre et à la France. C’est chose faite avec ce magnifique spectacle écrit et mis en scène par Géraldine Martineau au théâtre du Palais-Royal. S’il débute un peu lentement, on est happé sans vraiment s’en rendre compte par huit comédiens et deux musiciens qui nous entraînent dans le tourbillon de la vie de cette femme libre, première star française outre-atlantique.

Mal aimée par sa mère (et pourtant très attachée à sa famille), rebelle, refusant de se soumettre aux comportements libidineux des messieurs fréquentant le salon maternel mais aussi de se marier, il ne reste qu’une option pour la jeune Sarah : « Il faut la mettre au Conservatoire ! » D’autant que Sarah possède une voix unique. Estelle Meyer est Sarah et on apprécie d’autant mieux sa voix qu’elle interprète plusieurs chansons. À la fois puissante et fragile, révoltée et ironique, aimante et autoritaire, soutenue par une distribution brillante, elle porte haut la liberté, l’insubordination et la fantaisie de son personnage, son féminisme avant la lettre. Et sa force de vie, car outre les deuils elle doit affronter l’éducation en solo de son fils, l’échec de son mariage (magnifiquement célébré à la clarinette klezmer), et l’antisémitisme. C’est dire si la pièce brasse des sujets d’actualité, sans s’appesantir.

La mise en scène, par l’utilisation des accessoires, la direction d’acteurs, les changements à vue, matérialise les ellipses temporelles, montrent ce qui en théorie ne peut être montré. Une célébration du théâtre tout autant que du « monstre sacré ». Géraldine Martineau prouve qu’au théâtre tout est possible (même transformer Victor Hugo en acteur…). Le théâtre est plus vrai et plus grand que la vie.

Nathalie Trégouët
Signaler
Poiret Serrault Extraits Extras

Poiret Serrault Extraits Extras

9/10
3
C’est le duo comique emblématique des années 50-60 : humour pince sans rire, ironique, parfois satirique, flirtant avec l’absurde. Leur coup de foudre artistique et amical nous a laissé des moments de rire inoubliables, de leurs débuts au cabaret à leur retrouvailles pour La cage aux folles au début des années 70.

Et ce spectacle mis en scène par Nathalie Serrault leur rend un bien bel hommage.
François Berléand se glisse dans l’habit de l’Auguste Michel Serrault, avec le mélange de candeur et d’aplomb qu’il faut, et Nicolas Briançon dans celui du clown blanc Jean Poiret, où son abattage et son sens comique font merveille. Leur jubilation est communicative. Ils nous accueillent devant le rideau en peignoir, le ton est donné. Après s’être demandé quel est « Le meilleur moment pour programmer un spectacle », les compères nous font faire un beau voyage à travers quelques-uns des meilleurs sketches du duo, dont ils prolongent les facéties avec les leurs.

Ainsi les connaisseurs retrouvent avec joie M. Poton, éternel indépendant, et Albert Petit Lagrelèche, compositeur, et trépignent (à l’instar de vos servantes) en reconnaissant « Le permis de conduire les orchestres ». Et tous découvrent la modernité et l’actualité de ces textes, du « Prix littéraire » accordé à un auteur dénué de toute imagination, devant lequel se pâme un présentateur de télévision servile, à ce sketch sur la circulation à Paris (« Les embarras de Paris ») en qui toute la salle, hilare, reconnait certains délires actuels. « Grenelle – Pigalle ? Vous n’allez pas vous lancez dans une aventure pareille à cette heure-ci ? »

Entre deux tableaux, de petites vidéos (pastilles, bande-annonce) ajoutent le grain de folie des deux comédiens à celui de leurs ainés… à l’exemple desquels ils n’hésitent pas à donner de leur personne…
Mais j’en ai déjà trop dit. Courez les yeux fermés (attention à la marche !) voir ce spectacle « de qualité supérieure, 100 % bio et fabriqué en France ».

Nathalie Trégouët et Alice Couzinou
Signaler
L'incroyable épopée de François 1er

L'incroyable épopée de François 1er

8,5/10
8
« Mieux est de rire que de larmes écrire pour ce que rire est le propre de l’homme ».

Cette maxime de Rabelais est on ne peut mieux appliquée par la comédie historique de Rémi Mazuel et Alain Péron.

A l’instar de l’écrivain humaniste, protégé de Marguerite de Navarre, sœur de François 1er et femme de lettres, les auteurs nous amusent beaucoup… et nous instruisent. Car tous les faits rapportés sont exacts, ce qui fait de cette pièce virevoltante, à l’esthétique proche de la BD, une comédie à voir en famille. Le dessin est partout : il figure le décor, il complète les costumes, en partie blancs, en partie composé d’éléments colorés.

Les comédiens s’en donnent à cœur joie. Rémi Mazuel se charge de la partition subtile de François 1er et trois comédiens prennent en charge tous les autres personnages, changeant de jupe ou de chasuble en un clin d’œil. Fanette Jounieaux- Maerten (qui signe aussi les costumes) est Marguerite, la sœur aimante et éclairée, les amantes Marie Tudor et la duchesse d’Etampes mais aussi un Léonard de Vinci fantasque.
L’escalier à double révolution de Chambord donne lieu à la fin de la pièce à une démonstration visuelle burlesque de la facétieuse trouvaille de Léonard. Anaïs Alric est Louise de Valois, la mère de François et son Pygmalion mais aussi un Jacques Cartier bondissant et un Henri VIII qui semble tout droit sorti de Rabelais, obsédé par tout ce qui touche « au bas corporel » : nourriture, sexe et langage cru. Corentin Calmé est l’abbé-précepteur ironique et drôle (mais manipulateur il s’agit d’exhorter François à éliminer les protestants) et il est irrésistible en Charles Quint, tantôt triomphant tantôt dépressif, meilleur ennemi de François.

Le public est mis à contribution, sommé par l’abbé de chanter une sorte d’acclamation au roi… Et c’est bien le seul risque que vous prenez : ressortir avec dans la tête la petite chanson de l’abbé…
Signaler
Je m'appelle Asher LEV

Je m'appelle Asher LEV

8,5/10
26
L’artiste peut-il avoir une autre religion que celle de son art ? Un être peut-il suivre sa vocation quand elle est contraire à celle qu’on lui avait destinée, être fidèle à lui-même sans trahir sa communauté ? L’art doit-il se soumettre à la morale et quelle morale ?

Asher Lev nous raconte son histoire qui agite toutes ses questions. Très tôt il a découvert son don pour le dessin, supplié sa mère de l’emmener au musée, y est retourné seul en cachette. Mais Asher Lev est né, après-guerre, dans la communauté hassidique de Brooklyn, c’est-à-dire que ses parents sont des juifs orthodoxes, dont la vie est tournée vers l’étude religieuse et la propagation active du hassidisme. Alors quand Asher se met à dessiner des crucifixions ou des « femmes dénudées », son père ne l’entend pas de cette oreille.

Hannah-Jazz Mertens adapte et met en scène la pièce à succès d’Aaron Posner, tirée du roman éponyme de Chaïm Potok, écrivain, peintre et… rabbin qui peignit la Brooklyn Crucifixion qu’il attribue à son héros. La mise en scène est fluide ; la scénographie et les lumières, très réussies, créent de véritables tableaux. Dans le rôle d’Asher, Martin Karmann est une révélation. Deux autres comédiens se partagent tous les autres rôles. Stéphanie Caillol, bouleversante dans le rôle de la mère tiraillée entre son artiste de fils et son mari investi d’une tâche messianique, est également une galériste exubérante. Guillaume Bouchède, qui interprète également le père d’Asher, est fabuleux dans le rôle du maître-Pygmalion, qui va lui enseigner que l’art ne connait pas d’autre dogme que le sien propre mais aussi qu’il ne faut pas devenir une « putain » de l’art, autrement dit faire semblant d’être autre chose que ce qu’on est – en l’occurrence un juif pratiquant – par opportunisme, parce qu’avant l’artiste il y a la personne. Asher Lev finira par comprendre que l’artiste n’est pas là pour « rendre le monde beau » comme sa mère le souhaitait mais pour en donner sa vision, que l’art n’est ni du côté de Dieu, ni du côté du Malin mais alternativement des deux côtés.

En ces temps où l’art est remis en cause au nom de principes religieux et où l’on se demande si on peut séparer l’homme de l’artiste, Je m’appelle Asher Lev est un spectacle à ne pas manquer, une ode à la liberté de création, à l’identité multiple.
Signaler
  • 1
  • 2
  • Que pensez-vous du site ?
  • Plan du site
  • Écrire sur une pièce non référencée
  • Écrire sur une pièce plus jouée
  • Critiques de théâtre
  • Quel site de réservation choisir ?
  • Interviews et articles de la Rédaction
  • Comédie Française
  • Avis de spectateurs
  • Les Tomates AuBalcon 2015
  • Expositions Temporaires
  • Les meilleures pièces
  • AuBalcon.fr dans la presse
  • Qui sommes nous ?
  • Les Triomphes AuBalcon 2016
  • Contactez-nous
Design By Sistart - Intégré par iKadoc