Ses critiques
8 critiques
8,5/10
Antonietta et Gabriele sont voisins, pourtant il n’y avait presque aucune chance qu’ils se rencontrent. La perruche qui s’échappe de la cuisine de l’une pour aller se poser sur le balcon de l’autre en décide autrement, en ce jour très particulier de 1938 à Rome, où Hitler rencontre Mussolini devant une foule enthousiaste. Ne restent dans l’immeuble que ces deux personnages et la concierge suspicieuse.
Mais le contexte historique et géographique n’est qu’une circonstance de cette rencontre entre deux solitudes. Car ce que la pièce explore c’est la condition des femmes et celle des homosexuels. Ce n’est pas un hasard si au départ Scola voulait faire un film sur les mêmes thèmes dans les années 70. Dans les années 60-70, cette condition est à peine meilleure que dans les années 30. En France, les femmes n’ont le droit à un compte en banque qu’en 1965, à la contraception en 1967, à l’avortement en 1974 ; quant à l’homosexualité elle est dépénalisée … en 1982 !
Antonietta est seule au milieu d’une petite foule formée par son mari, qui ne lui parle que pour lui donner des ordres et ses six enfants. Gabriele est seul depuis que le fascisme a décidé que les homosexuels étaient indésirables, qu’il a été licencié de la radio et qu’il a dû se séparer de son compagnon. D’abord méfiante, Antonietta va se laisser emporter par la fantaisie triste de Gabriele. Pour la première fois depuis très longtemps un homme la regarde vraiment, lui donne un livre et même la sert à table. Pour la première fois elle va douter du bien fondé de ce qu’on lui a inculqué.
C’est la grande force de la pièce : la rencontre avec l’altérité, montrer qu’on ne peut détester l’autre en raison de ce qu’il est quand on l’a rencontré vraiment. « Moi, je ne crois pas que le locataire du 3ème étage soit un antifasciste, tout au plus c’est le fascisme qui est anti-locataire du 3ème étage ! » s’exclame Gabriele. Si la mise en scène de Lilo Baur rencontre quelques difficultés à faire exister le hors-champ (la présence des enfants au début de la pièce, la rue en contrebas qu’Antonietta voit de sa fenêtre), en revanche sa scénographie, cinématographique, avec un décor évolutif, des plateaux tournants, évoque bien les changements de plans et de points de vue.
Laetitia Casta est magnifique de sensibilité, aux prises avec ses contradictions et s’avouant à elle-même autant qu’à Gabriele sa condition d’esclave.
Roschdy Zem campe un Gabriele tout en retenue jusqu’à ce qu’il craque et crie qui il est vraiment. La parole est difficile pour Antonietta, qui n’a pas reçu d’éducation et pour Gabriele, pour qui parler équivaut à une condamnation. "A une ignorante, on peut tout faire, parce qu’il n’y a pas de respect » constate amèrement Antonietta. L’écho dans notre époque est immense, dans le monde tellement de femmes doivent lutter pour s’éduquer, exercer une profession ou simplement exister. Et partout où l’homosexualité est criminalisée, les droits des femmes sont bafoués, l’un ne va pas sans l’autre. Pendant quelques heures Antonietta et Gabriele, vont s’écouter, se respecter, se prendre comme ils sont.
Comme un pied de nez à la haine.
À voir, sans aucun doute.
Mais le contexte historique et géographique n’est qu’une circonstance de cette rencontre entre deux solitudes. Car ce que la pièce explore c’est la condition des femmes et celle des homosexuels. Ce n’est pas un hasard si au départ Scola voulait faire un film sur les mêmes thèmes dans les années 70. Dans les années 60-70, cette condition est à peine meilleure que dans les années 30. En France, les femmes n’ont le droit à un compte en banque qu’en 1965, à la contraception en 1967, à l’avortement en 1974 ; quant à l’homosexualité elle est dépénalisée … en 1982 !
Antonietta est seule au milieu d’une petite foule formée par son mari, qui ne lui parle que pour lui donner des ordres et ses six enfants. Gabriele est seul depuis que le fascisme a décidé que les homosexuels étaient indésirables, qu’il a été licencié de la radio et qu’il a dû se séparer de son compagnon. D’abord méfiante, Antonietta va se laisser emporter par la fantaisie triste de Gabriele. Pour la première fois depuis très longtemps un homme la regarde vraiment, lui donne un livre et même la sert à table. Pour la première fois elle va douter du bien fondé de ce qu’on lui a inculqué.
C’est la grande force de la pièce : la rencontre avec l’altérité, montrer qu’on ne peut détester l’autre en raison de ce qu’il est quand on l’a rencontré vraiment. « Moi, je ne crois pas que le locataire du 3ème étage soit un antifasciste, tout au plus c’est le fascisme qui est anti-locataire du 3ème étage ! » s’exclame Gabriele. Si la mise en scène de Lilo Baur rencontre quelques difficultés à faire exister le hors-champ (la présence des enfants au début de la pièce, la rue en contrebas qu’Antonietta voit de sa fenêtre), en revanche sa scénographie, cinématographique, avec un décor évolutif, des plateaux tournants, évoque bien les changements de plans et de points de vue.
Laetitia Casta est magnifique de sensibilité, aux prises avec ses contradictions et s’avouant à elle-même autant qu’à Gabriele sa condition d’esclave.
Roschdy Zem campe un Gabriele tout en retenue jusqu’à ce qu’il craque et crie qui il est vraiment. La parole est difficile pour Antonietta, qui n’a pas reçu d’éducation et pour Gabriele, pour qui parler équivaut à une condamnation. "A une ignorante, on peut tout faire, parce qu’il n’y a pas de respect » constate amèrement Antonietta. L’écho dans notre époque est immense, dans le monde tellement de femmes doivent lutter pour s’éduquer, exercer une profession ou simplement exister. Et partout où l’homosexualité est criminalisée, les droits des femmes sont bafoués, l’un ne va pas sans l’autre. Pendant quelques heures Antonietta et Gabriele, vont s’écouter, se respecter, se prendre comme ils sont.
Comme un pied de nez à la haine.
À voir, sans aucun doute.
9/10
Il est toujours un peu difficile de parler d’un spectacle qui a été un choc et pas seulement théâtral.
Découvert l’an dernier aux Plateaux sauvages, où il a été créé, et revu hier au théâtre de l’Atelier, Il n’y a pas de Ajar est le premier texte de Delphine Horvilleur écrit pour le théâtre.
Sous-titré Monologue contre l’identité, il concentre quelques-uns des principaux sujets humains, politiques et artistiques qui agitent notre époque : la menace identitaire, le repli sur soi, le spectre de « l’appropriation culturelle », le rapport entre réalité et fiction.
L’autrice a écrit que le métier qui se rapproche le plus de son « métier » de rabbin c’est celui de conteur : elle transmet aux gens des récits qui les aident à vivre. C’est cette connexion entre tradition juive et littérature que Delphine Horvilleur explore ; et c’est au travers d’une mystification littéraire, l’invention par Romain Gary d’un écrivain nommé Émile Ajar, qu’elle va décortiquer les obsessions identitaires qui empoisonnent notre société.
Elle imagine qu’Ajar a eu un fils prénommé Abraham et c’est ce fils, doté d’un humour caustique, qui s’adresse à nous. Impossible ? Fiction de la fiction ? Pourtant Émile Ajar s’est bel et bien vu décerner un prix Goncourt, pourquoi n’aurait-il pas eu un fils ? A travers l’ontologie du personnage, c’est notre propre ontologie que Delphine Horvilleur interroge. L’époque est à l’essentialisation. L’humain doit-il vraiment rentrer dans une case qui le définit ?
"Si t’es complètement, immanquablement toi-même, alors y’a rien à dire. C’est le mutisme de la plénitude. Et c’est là qu’elle attaque et qu’elle s’accroche, cette saloperie. Tu sais « l’identité », comme ils l’appellent tous. […] Elle bouffe toute la place : elle fait se sentir « bien chez soi » à la maison et en manque de rien. Et c’est comme ça qu’on devient muet, con, antisémite, et parfois les trois à la fois."
Le sujet de ce texte, magnifiquement mis en valeur par la mise en scène de Johanna Nizard et Arnaud Aldigé et la scénographie de François Menou, c’est ça : nous ne sommes « pas que », pas que ce que nous croyons être. Et pour faire place à l’autre, il faut déjà accepter l’altérité qui est en soi. Nous ne nous réduisons pas à notre religion, notre origine, notre sexe, notre identité de genre ou notre orientation sexuelle, pas plus qu’à notre ADN. Et c’est l’incomplétude, le manque qui nous pousse à créer.
Si, comme le dit Abraham « on est toujours [les enfants] de nos bibliothèques, les fils et les filles des histoires qu’on a lues ou entendues », alors pourquoi Abraham Ajar serait-il moins réel que vous et moi ? Johanna Nizard incarne, au sens fort du terme, Abraham dans tous ses états, se transforme sous nos yeux pour, de mue en mue, revenir à sa forme première. Une interprétation d’une telle virtuosité sur un texte de cette force, avec la scénographie idoine – des miroirs étroits délimitent l’espace de jeu, reflétant nos identités diffractées -, on l’espère vaguement à chaque fois qu’on met les pieds dans une salle de spectacle.
C’était hier 30 septembre la dernière au théâtre de l’Atelier mais il y a une grande tournée (@envotrecompagnie). En attendant une reprise, sans aucun doute, à Paris - la standing ovation de dix minutes de samedi autorise à le croire. Abraham vous attend….
Découvert l’an dernier aux Plateaux sauvages, où il a été créé, et revu hier au théâtre de l’Atelier, Il n’y a pas de Ajar est le premier texte de Delphine Horvilleur écrit pour le théâtre.
Sous-titré Monologue contre l’identité, il concentre quelques-uns des principaux sujets humains, politiques et artistiques qui agitent notre époque : la menace identitaire, le repli sur soi, le spectre de « l’appropriation culturelle », le rapport entre réalité et fiction.
L’autrice a écrit que le métier qui se rapproche le plus de son « métier » de rabbin c’est celui de conteur : elle transmet aux gens des récits qui les aident à vivre. C’est cette connexion entre tradition juive et littérature que Delphine Horvilleur explore ; et c’est au travers d’une mystification littéraire, l’invention par Romain Gary d’un écrivain nommé Émile Ajar, qu’elle va décortiquer les obsessions identitaires qui empoisonnent notre société.
Elle imagine qu’Ajar a eu un fils prénommé Abraham et c’est ce fils, doté d’un humour caustique, qui s’adresse à nous. Impossible ? Fiction de la fiction ? Pourtant Émile Ajar s’est bel et bien vu décerner un prix Goncourt, pourquoi n’aurait-il pas eu un fils ? A travers l’ontologie du personnage, c’est notre propre ontologie que Delphine Horvilleur interroge. L’époque est à l’essentialisation. L’humain doit-il vraiment rentrer dans une case qui le définit ?
"Si t’es complètement, immanquablement toi-même, alors y’a rien à dire. C’est le mutisme de la plénitude. Et c’est là qu’elle attaque et qu’elle s’accroche, cette saloperie. Tu sais « l’identité », comme ils l’appellent tous. […] Elle bouffe toute la place : elle fait se sentir « bien chez soi » à la maison et en manque de rien. Et c’est comme ça qu’on devient muet, con, antisémite, et parfois les trois à la fois."
Le sujet de ce texte, magnifiquement mis en valeur par la mise en scène de Johanna Nizard et Arnaud Aldigé et la scénographie de François Menou, c’est ça : nous ne sommes « pas que », pas que ce que nous croyons être. Et pour faire place à l’autre, il faut déjà accepter l’altérité qui est en soi. Nous ne nous réduisons pas à notre religion, notre origine, notre sexe, notre identité de genre ou notre orientation sexuelle, pas plus qu’à notre ADN. Et c’est l’incomplétude, le manque qui nous pousse à créer.
Si, comme le dit Abraham « on est toujours [les enfants] de nos bibliothèques, les fils et les filles des histoires qu’on a lues ou entendues », alors pourquoi Abraham Ajar serait-il moins réel que vous et moi ? Johanna Nizard incarne, au sens fort du terme, Abraham dans tous ses états, se transforme sous nos yeux pour, de mue en mue, revenir à sa forme première. Une interprétation d’une telle virtuosité sur un texte de cette force, avec la scénographie idoine – des miroirs étroits délimitent l’espace de jeu, reflétant nos identités diffractées -, on l’espère vaguement à chaque fois qu’on met les pieds dans une salle de spectacle.
C’était hier 30 septembre la dernière au théâtre de l’Atelier mais il y a une grande tournée (@envotrecompagnie). En attendant une reprise, sans aucun doute, à Paris - la standing ovation de dix minutes de samedi autorise à le croire. Abraham vous attend….
8,5/10
"Parfois l'art est plus réel que la vie"
Ainsi parle Claus Von Bülow (Patrick Chesnais) alors qu'il rend visite à son ancien avocat Alan Dershowitz (Nicolas Briançon) qui, dix ans auparavant, a obtenu son acquittement en appel, alors qu'il avait été condamné en première instance à 30 ans de prison pour le meurtre de sa femme Martha dite "Sunny", une richissime héritière. Si cette rencontre qui forme la trame de la remarquable pièce d'Alain Teulié est sortie de l'imagination du dramaturge, les faits auxquels elle fait référence sont bien réels.
"L'affaire Von Bülow" qui contenait tous les ingrédients d'un soap opera - "money, sex and drugs" - a défrayé la chronique dans les années 80. Dershowitz en a tiré un livre "Reversal of fortune" qui a été adapté au cinéma par Barbet Shroeder en 1990 ("Le mystère Von Bülow")
Dans la pièce donc, Dershowitz, devenu riche et célèbre à son tour, attend la visite de son ancien client, qui a quitté Rhode Island et les Etats-Unis pour s'exiler à Londres (où, nous l'apprendrons plus tard il lui arrive d'écrire... des critiques de théâtre). Pourquoi cette visite un soir de Noël, dix ans après ? "J'espère qu'il n'a pas encore tué quelqu'un", ironise Dershowitz au téléphone avec sa femme.
La scénographie -parfaite- nous amène dans le luxueux bureau New-Yorkais de l'avocat. Un immense sapin de Noël cohabite avec quelques détails qui rappellent la judéité de Dershowitz, la mezouzah près de la porte, le chandelier de Hanoucca dans la bibliothèque. Von Bülow se fait annoncer sous le nom de Dracula, le ton est donné, l'affrontement peut commencer. Sous le badinage, sourdent les non-dits et les contentieux entre le germanique et oisif Von Bülow, qui se targue d'une parenté par alliance avec Wagner, et le juif qui a travaillé d'arrache-pieds pour passer de Brooklyn à Manhattan, mais aussi une forme d'admiration et de complicité.
Admirablement mis en scène et dirigés par Dominique Guillo (qui signe aussi la musique) Patrick Chesnais et Nicolas Briançon nous livre une prestation dont le degré de maîtrise nous laisse à penser qu'effectivement "l'art est plus réel que la vie". On a les larmes aux yeux et la seconde d'après on éclate de rire. Dans ce jeu de chat et souris, le seul qui est pris c'est le spectateur. On en arrive à croire, même en connaissant bien l'affaire, que, oui, la vérité va nous être révélée. À quelques blocks du bureau de Dershowitz, Sunny git dans une chambre d'hôpital, dans le coma depuis 16 ans.
Mais, et c'est peut-être cela la leçon de la pièce, il faut apprendre à vivre avec le doute.
La petite phrase citée en exergue est prononcée alors qu'un Von Bülow et un Dershowitz de fiction s'interrogent sur le choix de acteurs qui les ont incarnés à l'écran dans cette autre fictionnalisation qu'est le film de Barbet Shroeder. Peut-on rêver plus belle mise en abyme ?
Un exemple de ce que la fiction peut apporter à la réflexion sur ce qu'on a coutume d'appeler le "fait divers", quand elle nous ramène à nos propres questionnements, sans voyeurisme ou parti-pris.
Ainsi parle Claus Von Bülow (Patrick Chesnais) alors qu'il rend visite à son ancien avocat Alan Dershowitz (Nicolas Briançon) qui, dix ans auparavant, a obtenu son acquittement en appel, alors qu'il avait été condamné en première instance à 30 ans de prison pour le meurtre de sa femme Martha dite "Sunny", une richissime héritière. Si cette rencontre qui forme la trame de la remarquable pièce d'Alain Teulié est sortie de l'imagination du dramaturge, les faits auxquels elle fait référence sont bien réels.
"L'affaire Von Bülow" qui contenait tous les ingrédients d'un soap opera - "money, sex and drugs" - a défrayé la chronique dans les années 80. Dershowitz en a tiré un livre "Reversal of fortune" qui a été adapté au cinéma par Barbet Shroeder en 1990 ("Le mystère Von Bülow")
Dans la pièce donc, Dershowitz, devenu riche et célèbre à son tour, attend la visite de son ancien client, qui a quitté Rhode Island et les Etats-Unis pour s'exiler à Londres (où, nous l'apprendrons plus tard il lui arrive d'écrire... des critiques de théâtre). Pourquoi cette visite un soir de Noël, dix ans après ? "J'espère qu'il n'a pas encore tué quelqu'un", ironise Dershowitz au téléphone avec sa femme.
La scénographie -parfaite- nous amène dans le luxueux bureau New-Yorkais de l'avocat. Un immense sapin de Noël cohabite avec quelques détails qui rappellent la judéité de Dershowitz, la mezouzah près de la porte, le chandelier de Hanoucca dans la bibliothèque. Von Bülow se fait annoncer sous le nom de Dracula, le ton est donné, l'affrontement peut commencer. Sous le badinage, sourdent les non-dits et les contentieux entre le germanique et oisif Von Bülow, qui se targue d'une parenté par alliance avec Wagner, et le juif qui a travaillé d'arrache-pieds pour passer de Brooklyn à Manhattan, mais aussi une forme d'admiration et de complicité.
Admirablement mis en scène et dirigés par Dominique Guillo (qui signe aussi la musique) Patrick Chesnais et Nicolas Briançon nous livre une prestation dont le degré de maîtrise nous laisse à penser qu'effectivement "l'art est plus réel que la vie". On a les larmes aux yeux et la seconde d'après on éclate de rire. Dans ce jeu de chat et souris, le seul qui est pris c'est le spectateur. On en arrive à croire, même en connaissant bien l'affaire, que, oui, la vérité va nous être révélée. À quelques blocks du bureau de Dershowitz, Sunny git dans une chambre d'hôpital, dans le coma depuis 16 ans.
Mais, et c'est peut-être cela la leçon de la pièce, il faut apprendre à vivre avec le doute.
La petite phrase citée en exergue est prononcée alors qu'un Von Bülow et un Dershowitz de fiction s'interrogent sur le choix de acteurs qui les ont incarnés à l'écran dans cette autre fictionnalisation qu'est le film de Barbet Shroeder. Peut-on rêver plus belle mise en abyme ?
Un exemple de ce que la fiction peut apporter à la réflexion sur ce qu'on a coutume d'appeler le "fait divers", quand elle nous ramène à nos propres questionnements, sans voyeurisme ou parti-pris.
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