Ses critiques
61 critiques
7/10
Une belle découverte que cette pièce, qui met bien trop de temps à démarrer, parvient ensuite à nous entraîner dans cette belle histoire, mais laisse au final au spectateur comme un goût d'inachevé.
Le texte de Léonore Confino est à la fois comique et onirique, et sa plume berce littéralement la pièce. Mais certains passages trop expliqués enlèvent un peu de subtilité à son écriture, alors que ce qu'elle laisse voir entre les lignes est bien plus touchant et percutant.
Le jeu des acteurs est assez inégal. Géraldine Martineau est incroyable de justesse, d'énergie et de délicatesse. Sa prestation sur le monologue de ses parents est à couper le souffle. A ses côtés, Marc Lavoine peine à convaincre, à côté de son personnage et souvent à court de voix.
La mise en scène de Catherine Schaub est sobre, avec un décor qui met en valeur la dimension poétique de la pièce, et des déplacements soignés. Les virgules musicales sont assez présentes, et il s'en est fallu de peu pour qu'elles deviennent envahissantes.
Le texte de Léonore Confino est à la fois comique et onirique, et sa plume berce littéralement la pièce. Mais certains passages trop expliqués enlèvent un peu de subtilité à son écriture, alors que ce qu'elle laisse voir entre les lignes est bien plus touchant et percutant.
Le jeu des acteurs est assez inégal. Géraldine Martineau est incroyable de justesse, d'énergie et de délicatesse. Sa prestation sur le monologue de ses parents est à couper le souffle. A ses côtés, Marc Lavoine peine à convaincre, à côté de son personnage et souvent à court de voix.
La mise en scène de Catherine Schaub est sobre, avec un décor qui met en valeur la dimension poétique de la pièce, et des déplacements soignés. Les virgules musicales sont assez présentes, et il s'en est fallu de peu pour qu'elles deviennent envahissantes.
8/10
Une belle création théâtrale et musicale, dans laquelle Cédric Chapuis entraîne les spectateurs, d'abord tout en douceur puis tout en ardeur.
Le récit est intelligemment mêlé à la musique, sans que l'un ne vampirise l'autre, et avec une qualité d'interprétation bluffante pour les deux volets de cette pièce.
Au-delà des séquences musicales impressionnantes et enivrantes, ce sont aussi les astuces de mise en scène de Stéphane Batlle qui concourent à créer cette atmosphère si particulière.
Un léger bémol cependant : le texte aurait pu être plus surprenant et l'intrigue plus percutante, la pièce n'en aurait frappé que plus juste aux oreilles des spectateurs.
Le récit est intelligemment mêlé à la musique, sans que l'un ne vampirise l'autre, et avec une qualité d'interprétation bluffante pour les deux volets de cette pièce.
Au-delà des séquences musicales impressionnantes et enivrantes, ce sont aussi les astuces de mise en scène de Stéphane Batlle qui concourent à créer cette atmosphère si particulière.
Un léger bémol cependant : le texte aurait pu être plus surprenant et l'intrigue plus percutante, la pièce n'en aurait frappé que plus juste aux oreilles des spectateurs.
8/10
Une très belle surprise que cette pièce, qui confirme qu'un vent de nouveauté souffle bel et bien sur la Comédie française d'Eric Ruf !
L'ambiance du studio d'enregistrement est parfaitement restituée, avec une utilisation de la scène, de la salle et même de la régie des plus astucieuses.
Le jeu des comédiens est au diapason, avec une mention particulière pour Sébastien Pouderoux en Bob Dylan imprévisible, et Stéphane Varupenne en guitariste blasé qui finit par exploser.
La création musicale tâtonne, se met progressivement en place à mesure que la pièce progresse, et le spectateur retient son souffle lorsque la bonne version de la chanson semble prendre forme sous ses yeux.
Un hymne à la création artistique, au grand talent mais aussi au petit miracle de l'instant providentiel, qui permet de concrétiser d'un coup ce qui s'esquissait jusqu'alors. Un très beau moment.
L'ambiance du studio d'enregistrement est parfaitement restituée, avec une utilisation de la scène, de la salle et même de la régie des plus astucieuses.
Le jeu des comédiens est au diapason, avec une mention particulière pour Sébastien Pouderoux en Bob Dylan imprévisible, et Stéphane Varupenne en guitariste blasé qui finit par exploser.
La création musicale tâtonne, se met progressivement en place à mesure que la pièce progresse, et le spectateur retient son souffle lorsque la bonne version de la chanson semble prendre forme sous ses yeux.
Un hymne à la création artistique, au grand talent mais aussi au petit miracle de l'instant providentiel, qui permet de concrétiser d'un coup ce qui s'esquissait jusqu'alors. Un très beau moment.
6/10
Une pièce surprenante, intriguante mais qui aurait pu être plus percutante avec une mise en scène différente.
Le parti pris de la scène nue et des acteurs très sobrement vêtus crée immédiatement une ambiance aérienne, mais cela retombe ensuite par la pesanteur du jeu et la solennité permanente du propos.
Alors qu'il s'agit d'un conte mi-narré mi-joué, les comédiens déclament plus qu'ils ne nous racontent, et la simplicité de la scénographie qui pourrait créer de la proximité est vite reléguée derrière cette gravité dans le jeu.
Certaines saynètes, qui font appel à l'humour et au jeu des acteurs, constituent une bouffée d'oxygène qu'on aurait aimé avoir plus régulièrement au fil de ce récit, qui à défaut perd en rythme et en intensité.
Le parti pris de la scène nue et des acteurs très sobrement vêtus crée immédiatement une ambiance aérienne, mais cela retombe ensuite par la pesanteur du jeu et la solennité permanente du propos.
Alors qu'il s'agit d'un conte mi-narré mi-joué, les comédiens déclament plus qu'ils ne nous racontent, et la simplicité de la scénographie qui pourrait créer de la proximité est vite reléguée derrière cette gravité dans le jeu.
Certaines saynètes, qui font appel à l'humour et au jeu des acteurs, constituent une bouffée d'oxygène qu'on aurait aimé avoir plus régulièrement au fil de ce récit, qui à défaut perd en rythme et en intensité.
5,5/10
Une déception, pour ce qui était annoncé comme le spectacle de la rentrée théâtrale à ne pas manquer, avec une distribution de haute volée et une pièce dont l'intrigue offre des possibilités de mise en scène riches.
Cette distribution s'est montrée très décevante, les 4 acteurs - sûrement très pris du fait de leurs agendas respectifs - n'ayant pas la complicité nécessaire pour jouer une véritable partition collective à laquelle on aurait pu adhérer. Gaspard Ulliel est particulièrement à côté de son personnage.
Mais c'est la mise en scène qui dérange plus encore. On a le sentiment que Marcial Di Fonzo Bo est passé à côté de l'intrigue et de ses ressorts intrinsèques. Tout est lissé, dans un ensemble qui s'apparente plus à du boulevard chic qu'à une pièce de manipulation perverse et tension psychologique.
La scénographie et certains moments de grande élégance, comme l'interprétation chantée d'Anaïs Demoustier, ne suffisent pas à redonner à la pièce l'authenticité, le rythme et la tension qui lui font si cruellement défaut. Les acteurs finissent par se regarder jouer, et les spectateurs par regarder leur montre.
Cette distribution s'est montrée très décevante, les 4 acteurs - sûrement très pris du fait de leurs agendas respectifs - n'ayant pas la complicité nécessaire pour jouer une véritable partition collective à laquelle on aurait pu adhérer. Gaspard Ulliel est particulièrement à côté de son personnage.
Mais c'est la mise en scène qui dérange plus encore. On a le sentiment que Marcial Di Fonzo Bo est passé à côté de l'intrigue et de ses ressorts intrinsèques. Tout est lissé, dans un ensemble qui s'apparente plus à du boulevard chic qu'à une pièce de manipulation perverse et tension psychologique.
La scénographie et certains moments de grande élégance, comme l'interprétation chantée d'Anaïs Demoustier, ne suffisent pas à redonner à la pièce l'authenticité, le rythme et la tension qui lui font si cruellement défaut. Les acteurs finissent par se regarder jouer, et les spectateurs par regarder leur montre.