- Théâtre contemporain
- Théâtre du Rond-Point des Champs-Élysées
- Paris 8ème
Démons

- Romain Duris
- Marina Foïs
- Gaspard Ulliel
- Anaïs Demoustier
- Théâtre du Rond-Point des Champs-Élysées
- 2bis, Avenue Franklin D. Roosevelt
- 75008 Paris
- Franklin D. Roosevelt (l.1, l.9)
C’est pas une colombe qu’ils mettront sur ta tombe, c’est un rat.
Frank et Katarina se rendent dans la grande demeure familiale. Chavirés là, isolés du monde, ivres d’alcool, de rage et d’usure, ils s’infligent un combat grandiose, une lutte à la vie à la mort. Une mise à l’épreuve définitive.
Ils prennent à témoin de leur jeu démoniaque deux jeunes voisins, Jenna et Tomas, couple fragile, proies faciles.
Dramaturge suédois, metteur en scène et directeur de théâtre, Lars Norén écrit Démons en 1984. Aujourd’hui, à soixante-dix ans, il s’impose comme l’un des plus grands poètes vivants, explorateur sans pudeur des ordures et des grâces humaines.
Romain Duris est un acteur de 41 ans, connu pour ses rôles dans les films de Cédric Klapisch (Le Péril Jeune, L'Auberge Espagnole, Les Poupées Russes...). Au théâtre, il avait joué dans La Nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès (2011, Théâtre de l'Atelier).
Gaspard Ulliel est un acteur de 30 ans. Il a notamment joué dans Un long dimanche de fiançailles, Jacquou Le Croquant et Saint Laurent. Au théâtre, il avait joué dans Que Faire de Mr Sloane à la Comédie des Champs-Elysées (2012).
Marina Foïs est une actrice de 45 ans. Au cinéma, elle a récemment joué dans Polisse. Sur les planches, vous l'avez vu dans Une maison de poupée d'Henrik Ibsen (Théâtre Nanterre-Amandiers, 2012).
Cette pièce a malheureusement été touchée par le syndrome de la tête d'affiche.
Avertissement : cette pièce attire les spectateurs 'mondains', les 'hommes d'affaires' et les 'célébrités'.
J'ai été, au final, plus séduite par Marina Foïs en petite tenue.
Je n'ai pas accroché aux personnages, que j'ai trouvé inconsistants, fades. Pourtant, avec de telles thématiques... C'est peut-être bien cela qui m'a gênée.
On parle de folie, mais dans la sobriété : lui semble traverser des séquences bipolaires, elle oscille dans des états d'esprit variés sans que l'on ait plus d'explications. On parle de violence, mais on ne la voit pas assez, elle n'est qu'en retenue ou sous-jouée. On parle d'amour mais sans passion, elle n'apparaît que par bribes trop fines, ou récitée monocordialement.
Je garderais un joli souvenir cependant du décor, imposant et tourbillonnant, évoquant une sorte de prison grande ouverte ; et un moment agréable offert par Anaïs Demoustier, dans son rôle de voisine ingénue, qui a été pour moi la plus convaincante et dont la voix charme.
Romain Duris ne m'a jamais convaincu dans son personnage tourmenté et manipulateur et Marina Foïs est aussi convaincante qu'une moule essayant de séduire un poulpe.
Les expositions abusives des attributs de Foïs sont autant incongrus qu'inutiles.
Aucune complicité entre les acteurs, souvent à côté de leur personnage, sauf peut-être Ulliel campant un jeune homme maladroit et effacé.
Dialogues plats et sans intérêt.
Heureusement, je ne suis pas venue à PARIS que pour ça !
Cette distribution s'est montrée très décevante, les 4 acteurs - sûrement très pris du fait de leurs agendas respectifs - n'ayant pas la complicité nécessaire pour jouer une véritable partition collective à laquelle on aurait pu adhérer. Gaspard Ulliel est particulièrement à côté de son personnage.
Mais c'est la mise en scène qui dérange plus encore. On a le sentiment que Marcial Di Fonzo Bo est passé à côté de l'intrigue et de ses ressorts intrinsèques. Tout est lissé, dans un ensemble qui s'apparente plus à du boulevard chic qu'à une pièce de manipulation perverse et tension psychologique.
La scénographie et certains moments de grande élégance, comme l'interprétation chantée d'Anaïs Demoustier, ne suffisent pas à redonner à la pièce l'authenticité, le rythme et la tension qui lui font si cruellement défaut. Les acteurs finissent par se regarder jouer, et les spectateurs par regarder leur montre.
Parmi celles qui étaient annoncées comme des succès de la rentrée, nous sommes allés voir la pièce tant attendue : Démons. Comme beaucoup, on a pris des places très tôt, trop tôt. Ce qu'en plus je ne fais jamais d'habitude mais c'était sensé être LE spectacle de la rentrée, annoncé des lustres avant, comme étant, à ne surtout pas louper...
Eh ben justement si, je vous assures que vous pouvez vous en passer...Un casting de folie, certes, mais c'est loin de suffire. Entre cabotinage, manque de lien dans l'histoire et de complicité entre les acteurs, j'ai rarement assisté à un tel navet au théâtre et surtout au théâtre du du Rond point...! Il faut une première à tout.
Si vous n'y allez que pour les acteurs, et notamment pour les filles, pour Romain Duris ( si si, après tout faut assumer...ça peut se comprendre facilement...! ) laissez tomber ! Faites vous une soirée ciné-dvd tranquille chez vous en revoyant De battre mon cœur s'est arrêté ou l'Arnacoeur.
Certes vous ne les aurez pas tous ensemble, les acteurs, parce que je ne crois pas qu'une telle bande de comédiens aient joué un film ensemble...Mais ils devraient, ils seraient surement beaucoup plus à l'aise que dans la même pièce au théâtre. Ou alors il leur faudrait un choix plus judicieux comme une comédie...Ou encore mieux, ne pas tenir absolument à les faire jouer tous ensemble, les laisser chacun dans des spectacles qui leur ressemblent...Parce que les pauvres, à la base, ils ont tous beaucoup de talent. Et là c'est tellement mauvais qu'on en arrive à l'oublier...!
Une cruelle déception...Mais une déception à laquelle il fallait peut être s'attendre...C'est jamais bon de trop attendre d'un spectacle, surtout au théâtre !