- Théâtre contemporain
- Théâtre Essaïon
- Paris 4ème
Les Cavaliers
- Théâtre Essaïon
- 6, rue Pierre-au-Lard
- 75004 Paris
- Rambuteau (l.11)
Le jeune et orgueilleux Ouroz participe au tournoi le plus important d’Afghanistan, le Bouzkachi du Roi.
Il échoue, tombe de son cheval, se brise la jambe, et doit retourner dans sa province pour faire face à son père, le grand Toursène, qui porte la fierté et la gloire d’une famille. Accompagné par son fidèle serviteur Mokkhi et Jehol, son cheval, il rencontrera des êtres incroyables, traversera des lieux d’une rudesse extrême.
Adapté du grand roman de Kessel, c’est un long et périlleux voyage initiatique aux confins des steppes afghanes.
Les Cavaliers a été récompensée du Molière 2016 du Théâtre Privé.
La critique de Pierre (rédac’ AuBalcon) : 5/10. Difficile de parler de cette pièce à laquelle je n'ai pas compris grand-chose. J’ai pourtant senti qu’elle avait des enjeux et certains passages profonds mais ils me sont restés étrangers.
Les Cavaliers est joliment mise en scène et en lumières. Dès les premières secondes, les spectateurs sont emmenés au cœur de l'Afghanistan, où se tient un tournoi important de bouzkachis. Un artiste agrémente notre soirée avec des bruitages très réalistes et des chants traditionnels. C'est poétique, intrigant.
Trois acteurs jouent plusieurs personnages, le père, le fils, le serviteur, des chevaux... J'ai vraiment eu du mal à suivre à quel moment ils jouaient untel ou untel (sauf quand ils représentaient les chevaux, ouf !). Le jeu un peu lent oscille entre le calme et de grands cris. Il ne m'a pas spécialement plu.
Je n’ai pas compris les motivations ni me suis attaché aux personnages, malgré toute ma bonne volonté. Mais j’ai surtout décroché parce que l’histoire ne m’a pas passionnée. Son langage n’est pourtant pas hermétique mais les lenteurs m'ont fait perdre le fil.
Faut-il avoir lu le roman afin de pouvoir suivre ? En sortant je me suis empressé de trouver un résumé détaillé de la pièce, hélas j'ai compris plus de choses qu'en une heure trente de spectacle.
La mise en scène est pleine d'inventions.Trois comédiens se partagent tous les rôles avec un talent...
Cependant la force s'essouffle par une mise en scène répétitive, les acteurs qui changent...
Eric Bouvron signe une très belle adaptation du roman de Joseph Kessel, et un bel hommage au pouvoir merveilleux du théâtre…
C’est toute la magie de l’art de la représentation qui prend son sens. Oui, c’est un tabouret. Oui, c’est un cheval, impressionnant, fougueux, majestueux ! Pas une seconde de doute! Les interprètes passent avec talent d’un personnage à l’autre, on peut aussi souligner la beauté des costumes.
J’ai eu l’impression de retomber en enfance, dans ce plaisir du jeu, du conte, du merveilleux… de laisser libre court à l’imaginaire.
Cela tient beaucoup à l’ambiance musicale merveilleuse de Khalid K., ses bruitages, ses chants, on est dans la steppe, on est sur le dos du cheval, on vibre, on tremble, on espère, et l’on a aucune envie que le voyage se termine…
Je n'ai pas pour autant pas pour autant passé une mauvaise soirée, envoûté par la bande son réalisée sur scène par Khalid K et qui suffit à nous plonger dans cet univers oriental et épique.
Je me souvenais du roman, qui m'évoquait des personnages et des émotions, qui parlait de fidélité, d'amour, de tentation, de trahison, de progression... J'avais donc envie d'y croire. Mais je me suis ennuyée face à cette pièce qui n’est pas montée comme un conte mais pas non plus vraiment comme une pièce de théâtre, où les personnages ne semblent pas exister.
C’est comme si nous assistions à un dîner où quelqu’un se prend à raconter en entier le roman qu’il a lu il y a longtemps, avec ce dont il se souvient bien et ce qui est plus flou : « alors d’abord, il fait ça. Et puis, il y a lui qui arrive et qui dit ça mais j’ai oublié de te dire qu’il y a elle aussi et qu’en fait… Mais il y a une scène super détaillée avec un vieux type, mais genre super vieux...»
Les acteurs (dont Gregori Baquet ce soir-là) ne sont pas en faute, même si le phrasé d’Éric Bouvron m’a peu convaincue dans ce rôle et même s’ils devraient peut-être plus marquer les différents personnages qu’ils endossent. L’ambiance sonore est très adaptée et Khalid K. assume superbement son rôle.
Pour tout dire, mes personnages préférés dans cette représentation sont les chevaux et l’ambiance. C’est dommage.
J'avoue avoir été perdue de temps à autre par le mélange des personnages et le scénario qui va à toute vitesse.
Les comédiens sont vraiment impressionnants, et le rythme impulsé par le chanteur traditionnel, qui fait aussi les bruitages de la pièce, est soutenu et puissant. C'était une très belle découverte, un véritable voyage.
En bref une pièce vraiment originale et dotée d'une mise en scène totalement épatante !