Une pièce exceptionnelle, portée par un comédien d'exception, Grégory Gadebois.

Quel talent que de transmettre autant d'émotions uniquement par la voix et la justesse des intentions. Absence de déplacements, décor figé presque glacé, et pourtant tellement de nuances et de subtilités qui prennent vie sous nos yeux.

Dans un silence total, seulement rompu par moments par les bruits de déplacements du fauteuil, on assiste ébahi à cette rencontre avec un personnage improbable, que Gadebois parvient à rendre si réel.

Une véritable prouesse.

Une pièce savoureuse et rafraîchissante, où l'on prend un vrai plaisir à retrouver des parodies décalées des grands classiques du théâtre, de la Grèce antique à la période moderne.

La pièce ne manque pas d'énergie, que les acteurs eux-mêmes peinent parfois à canaliser tant les séquences s'enchaînent et les scènes de théâtre dans le théâtre se multiplient.

L'ensemble est un peu long, et le fil rouge de la pièce relativement tiré par les cheveux, mais c'est sans aucun doute le rire qui l'emporte au final tant le spectacle est déjanté.

Un coup de poing, un coup de maître et un coup de cœur. Avec une mise en scène efficace et un jeu très juste, on voit se dérouler deux destins, tantôt croisés, tantôt décroisés, et tous deux très justement brossés.

Des personnages cabossés, bringuebalés par la vie, mais mus par la même énergie. Une énergie si bien transmise par Aurore Auteuil que l'on ressort de cette pièce sonné, mais gonflé à bloc.

Totalement envoûté par le Porteur d'histoires, j'espérais me laisser emporter par cette nouvelle histoire. Et si l'on ne peut nier une originalité, une audace et une inventivité certaine à cette nouvelle pièce d'Alexis Michalik, le charme a moins opéré cette fois.

Dans le Porteur d'histoires, ce charme nous tombait dessus sans qu'on s'y attende. Dans le Cercle des illusionnistes, on entrevoit trop souvent les ficelles de la machine à rêves que Michalik veut déployer. Tous les effets visuels et revirements spatio-temporels semblent avoir été convoqués, pour en mettre plein la vue.

Mais au final, on perd de vue l'intrigue, le cheminement de personnage et le charme si inattendus du Porteur, qui venaient précisément du fait que la magie était au rendez-vous, sans qu'on l'ait convoquée de force.

Une bonne pièce pour s'amuser... sans plus !

L'intrigue est assez convenue et les personnages assez attendus, mais l'énergie et la bonne humeur communicative des acteurs permet de passer un bon moment.

Un Arthur Jugnot en pleine forme, qui donne à l'ensemble un rythme soutenu, qui ne retombe à aucun moment et permet au final de passer un excellent moment.