Ses critiques
119 critiques
6/10
Sylvia aime tendrement Arlequin qui l'aime aussi. Mais le Prince doit épouser une de ses sujettes et c'est sur Sylvia qu'il porte son dévolu.
La jeune paysanne refuse, arguant qu'elle n'a besoin que de l'amour de son amant et d'aucune richesse. Arlequin, lui, affirme haut et fort qu'il n'a besoin de rien si ce n'est de sa promise. Le Prince, aidé de Flavinia, décide de corrompre le jeune couple.
Une pièce certes cruelle où Marivaux épingle de façon cinglante l'aristocratie mais aussi, et, surtout, la vanité des hommes et des femmes. Mais si la pièce est cruelle, j'y aurais bien vu aussi de la légèreté, une impertinence qui m'ont manqué dans la mise en scène d'Anne Kessler.
Ici, Anne Kessler imagine une répétition de la pièce par les comédiens du Français. Les dates de répétitions sont projetées sur le miroir d'un appartement haussmannien où répètent les comédiens. Et ce sera le seul indice qu'une répétition est en cours et non une représentation. Un parti-pris trop effleuré et pas assez clairement défini, qui manque de clarté et n'apporte pas grand chose car trop peu exploité. Du coup les décors se résument à cet appartement où viendront s'ajouter quelques murs de verdure pour signifier le jardin, où trône, en fond de scène, une télé écran plat (pour rappeler que nous assistons à une répétition ?).
Nous sommes au Français et je ne peux qu'applaudir les jeux de Stéphane Varupène (impressionnant Arlequin qui se laissera progressivement séduire par la bonne chair et la belle Flaminia), Eric Genovese (manipulateur Trivelin), Florence Viala (imposante Flaminia), Loïc Corbery (le Prince). Le choix de Catherine Salviat dans le rôle d'un Seigneur me laisse dubitative (quel intérêt ?). Quant à Adeline d'Hermy, je suis partagée : j'aime énormément cette comédienne qui m'avait séduite dans Un chapeau de paille d'Italie. Bien que je n'ai pas aimé Le songe d'une nuit d"été, elle incarnait une belle Héléna, troublante et séductrice. Ici, je retrouve un peu le même personnage que dans le Songe : sa voix haut perchée, sa malice, certes, mais rien de neuf si on peut dire. Ne la cantonne-t-on pas dans des personnages trop archétypaux ?
Voilà. J'en ressors perplexe. Sans m'y être ennuyée, j'y ai manqué de sel, ou d'impertinence.
Ou d'émotion, tout simplement. Et c'est pour ça qu'on va au théâtre : pour les émotions.
La jeune paysanne refuse, arguant qu'elle n'a besoin que de l'amour de son amant et d'aucune richesse. Arlequin, lui, affirme haut et fort qu'il n'a besoin de rien si ce n'est de sa promise. Le Prince, aidé de Flavinia, décide de corrompre le jeune couple.
Une pièce certes cruelle où Marivaux épingle de façon cinglante l'aristocratie mais aussi, et, surtout, la vanité des hommes et des femmes. Mais si la pièce est cruelle, j'y aurais bien vu aussi de la légèreté, une impertinence qui m'ont manqué dans la mise en scène d'Anne Kessler.
Ici, Anne Kessler imagine une répétition de la pièce par les comédiens du Français. Les dates de répétitions sont projetées sur le miroir d'un appartement haussmannien où répètent les comédiens. Et ce sera le seul indice qu'une répétition est en cours et non une représentation. Un parti-pris trop effleuré et pas assez clairement défini, qui manque de clarté et n'apporte pas grand chose car trop peu exploité. Du coup les décors se résument à cet appartement où viendront s'ajouter quelques murs de verdure pour signifier le jardin, où trône, en fond de scène, une télé écran plat (pour rappeler que nous assistons à une répétition ?).
Nous sommes au Français et je ne peux qu'applaudir les jeux de Stéphane Varupène (impressionnant Arlequin qui se laissera progressivement séduire par la bonne chair et la belle Flaminia), Eric Genovese (manipulateur Trivelin), Florence Viala (imposante Flaminia), Loïc Corbery (le Prince). Le choix de Catherine Salviat dans le rôle d'un Seigneur me laisse dubitative (quel intérêt ?). Quant à Adeline d'Hermy, je suis partagée : j'aime énormément cette comédienne qui m'avait séduite dans Un chapeau de paille d'Italie. Bien que je n'ai pas aimé Le songe d'une nuit d"été, elle incarnait une belle Héléna, troublante et séductrice. Ici, je retrouve un peu le même personnage que dans le Songe : sa voix haut perchée, sa malice, certes, mais rien de neuf si on peut dire. Ne la cantonne-t-on pas dans des personnages trop archétypaux ?
Voilà. J'en ressors perplexe. Sans m'y être ennuyée, j'y ai manqué de sel, ou d'impertinence.
Ou d'émotion, tout simplement. Et c'est pour ça qu'on va au théâtre : pour les émotions.
9/10
Superbe pièce qu’il ne fallait pas rater avant la dernière !
L’histoire, haletante, est celle d’un jeune communiquant politique à l’aube de sa prometteuse carrière, Stephen Bellamy. Stephen est ambitieux et travaille à l’élection du candidat démocrate Morris aux primaires américaines. Séducteur, calculateur et nourri de rêves de réussite, il travaille avec acharnement sous la houlette de son mentor Paul Zara.
Autour de lui, journalistes, stagiaires et autres membres du parti forment une ronde tourbillonnante de pression politique dans la course à l’investiture. Stephen, encore naïf parfois, est approché par un rival de Morris qui veut le convaincre de trahir Morris et passer dans le camp adverse.
La pièce est rythmée, très rapide, tout va très vite et les personnages sont embarqués dans une course aussi effrénée que haletante. Trahisons, coups bas, séduction, peurs et remords sont autant de ressorts dramaturgiques subtilement imbriqués et parfaitement utilisés. Aucun temps mort, donc, durant 1h50 qui passent à toute allure.
Raphael Personnaz incarne un Stephen Bellamy impressionnant de justesse et de charisme. Il dévore la scène, habite l’espace et offre à son personnage une palette d’émotions qui vont de la hargne, le doute, la colère, l’émotion, la peur, avec un naturel étonnant et sidérant. Moi qui ne connaissais que vaguement le chanteur, j’ai découvert un vrai Comédien. Thierry Frémont (Paul Zara) apporte le recul, la sagesse et la maturité à son élève, avec toujours autant de justesse et de simplicité. Autour d’eux tous sont très bons, j’ai beaucoup apprécié Elodie Navarre dans le rôle d’une journaliste à l’affut de scoops et d’infos ou Roxane Duran en jeune stagiaire.
Les comédiens ne sont rien si leur metteur en scène ne les dirige pas : ici, Ladislas Chollat réussi à les entrainer dans un tourbillon passionnant sans jamais perdre le spectateur. Les conversations s’entrechoquent, se croisent, se coupent mais jamais on ne perd le fil, tout est limpide et l’on ne peut que se sentir à son tour happé dans cette ronde de pouvoir et d’adrénaline.
Les décors sont composés de cubes coulissants qui s’imbriquent et s’interchangent rapidement, des projections videos sur le fond de scène ajoutent aux lieux différents une atmosphère tantôt glaciale, tantôt intime. Une production « riche » sans aucun doute où les moyens sont là, mais tellement bien utilisés que l’on ne peut qu’applaudir et se laisser aller et déguster sans modération.
L’histoire, haletante, est celle d’un jeune communiquant politique à l’aube de sa prometteuse carrière, Stephen Bellamy. Stephen est ambitieux et travaille à l’élection du candidat démocrate Morris aux primaires américaines. Séducteur, calculateur et nourri de rêves de réussite, il travaille avec acharnement sous la houlette de son mentor Paul Zara.
Autour de lui, journalistes, stagiaires et autres membres du parti forment une ronde tourbillonnante de pression politique dans la course à l’investiture. Stephen, encore naïf parfois, est approché par un rival de Morris qui veut le convaincre de trahir Morris et passer dans le camp adverse.
La pièce est rythmée, très rapide, tout va très vite et les personnages sont embarqués dans une course aussi effrénée que haletante. Trahisons, coups bas, séduction, peurs et remords sont autant de ressorts dramaturgiques subtilement imbriqués et parfaitement utilisés. Aucun temps mort, donc, durant 1h50 qui passent à toute allure.
Raphael Personnaz incarne un Stephen Bellamy impressionnant de justesse et de charisme. Il dévore la scène, habite l’espace et offre à son personnage une palette d’émotions qui vont de la hargne, le doute, la colère, l’émotion, la peur, avec un naturel étonnant et sidérant. Moi qui ne connaissais que vaguement le chanteur, j’ai découvert un vrai Comédien. Thierry Frémont (Paul Zara) apporte le recul, la sagesse et la maturité à son élève, avec toujours autant de justesse et de simplicité. Autour d’eux tous sont très bons, j’ai beaucoup apprécié Elodie Navarre dans le rôle d’une journaliste à l’affut de scoops et d’infos ou Roxane Duran en jeune stagiaire.
Les comédiens ne sont rien si leur metteur en scène ne les dirige pas : ici, Ladislas Chollat réussi à les entrainer dans un tourbillon passionnant sans jamais perdre le spectateur. Les conversations s’entrechoquent, se croisent, se coupent mais jamais on ne perd le fil, tout est limpide et l’on ne peut que se sentir à son tour happé dans cette ronde de pouvoir et d’adrénaline.
Les décors sont composés de cubes coulissants qui s’imbriquent et s’interchangent rapidement, des projections videos sur le fond de scène ajoutent aux lieux différents une atmosphère tantôt glaciale, tantôt intime. Une production « riche » sans aucun doute où les moyens sont là, mais tellement bien utilisés que l’on ne peut qu’applaudir et se laisser aller et déguster sans modération.
7,5/10
J'ai déjà assisté à un spectacle de mentalisme, sans apprécier plus que ça.
Ici, tout le contraire. Fabien Olicard maîtrise ses tours / astuces / trucs / machins / manipulations / "trompages" / bidules etc... il les maîtrise si bien que le tout est proposé avec malice, rythme effréné, l'humour qui va bien au moment où il le faut mais sans jamais devenir lourdingue (suivez mon regard autres mentalistes qui surfez sur le bas de ceinture pour détourner l'attention de vos spectateurs et prendre le temps de calculer...).
Du coup c'est entraînant, limite grisant parce qu'on n'a pas le temps de réfléchir pour « trouver le truc » et que Fabien Olicard va tellement vite que de toute façon c'est bon, c'est bluffant, c'est entraînant et tout et tout.
Il y a chez Fabien Olicard un réel talent de psychologie, manipulation, observation : en revanche il ne prend pas son public pour une bande de niais en prenant le temps d'expliquer certaines astuces, de révéler quelques trucs tout bêtes comme l'induction, la synergologie et la suggestion. Et tout simplement ça marche parce qu'on ne peut qu'applaudir à ces tours qui, même expliqués, nous laissent pantois.
Que dire de plus ? Fabien Olicard a beaucoup de charme mais en joue juste ce qu'il faut. Bref, on ne voit pas le temps passer, c'est très interactif, on rit beaucoup, on se laisse aller pendant une heure vingt et puis, à la fin, on se dit « Déjà » ?? Alors qu'on était venue limite "misanthrope-genre-la fille-à-qui-on-ne-la-fait-pas". Ben si. Ça l'a fait.
(Un seul bémol ? Cette affiche, my god...).
Ici, tout le contraire. Fabien Olicard maîtrise ses tours / astuces / trucs / machins / manipulations / "trompages" / bidules etc... il les maîtrise si bien que le tout est proposé avec malice, rythme effréné, l'humour qui va bien au moment où il le faut mais sans jamais devenir lourdingue (suivez mon regard autres mentalistes qui surfez sur le bas de ceinture pour détourner l'attention de vos spectateurs et prendre le temps de calculer...).
Du coup c'est entraînant, limite grisant parce qu'on n'a pas le temps de réfléchir pour « trouver le truc » et que Fabien Olicard va tellement vite que de toute façon c'est bon, c'est bluffant, c'est entraînant et tout et tout.
Il y a chez Fabien Olicard un réel talent de psychologie, manipulation, observation : en revanche il ne prend pas son public pour une bande de niais en prenant le temps d'expliquer certaines astuces, de révéler quelques trucs tout bêtes comme l'induction, la synergologie et la suggestion. Et tout simplement ça marche parce qu'on ne peut qu'applaudir à ces tours qui, même expliqués, nous laissent pantois.
Que dire de plus ? Fabien Olicard a beaucoup de charme mais en joue juste ce qu'il faut. Bref, on ne voit pas le temps passer, c'est très interactif, on rit beaucoup, on se laisse aller pendant une heure vingt et puis, à la fin, on se dit « Déjà » ?? Alors qu'on était venue limite "misanthrope-genre-la fille-à-qui-on-ne-la-fait-pas". Ben si. Ça l'a fait.
(Un seul bémol ? Cette affiche, my god...).
9/10
Belle pièce que cette Chambre froide, où les répliques fusent rapidement, ces piques qui se lancent comme au base-ball : on lance, on reçoit, on amorti, on reste en retrait on devient frappeur à son tour avec une belle montée en puissance : la pièce démarre tranquillement sur une cuisine où trois amies échangent banalités et semi-confidences.
Un portrait de banlieue américaine très archétypal, des épouses qui toutes ont sacrifié à leurs époux une carrière, une maison, un enfant ou tout simplement le bonheur.
Quand le mari de Nicky s'enferme dans la chambre froide tout bascule : la gentillette « party » américaine se transforme subitement et, sous la houlette de Nicky la femme de tête, les trois protagonistes se transforment en hydres vengeresses dont les rancoeurs les plus enfouies surgissent. Double-jeu, triple-jeu, les points sont marqués, les épouses sacrifiées deviennent lanceuses à coups glissants, déviants et la partie s'accélère, la cuisine d'une blancheur glaçante se transforme en terrain de jeu âpre et cynique.
Bref une pièce haletante, que Sally Micaleff a mise en scène avec la précision d'un scalpel, tout en dirigeant ses trois comédiennes avec brio.
A ne pas rater.
Un portrait de banlieue américaine très archétypal, des épouses qui toutes ont sacrifié à leurs époux une carrière, une maison, un enfant ou tout simplement le bonheur.
Quand le mari de Nicky s'enferme dans la chambre froide tout bascule : la gentillette « party » américaine se transforme subitement et, sous la houlette de Nicky la femme de tête, les trois protagonistes se transforment en hydres vengeresses dont les rancoeurs les plus enfouies surgissent. Double-jeu, triple-jeu, les points sont marqués, les épouses sacrifiées deviennent lanceuses à coups glissants, déviants et la partie s'accélère, la cuisine d'une blancheur glaçante se transforme en terrain de jeu âpre et cynique.
Bref une pièce haletante, que Sally Micaleff a mise en scène avec la précision d'un scalpel, tout en dirigeant ses trois comédiennes avec brio.
A ne pas rater.
6,5/10
Jeu de dupes, de perversion, de machiavélisme, nous assistons à une partition à deux à la fois étrange et… ennuyeuse.
Étrange parce que Marie Gillain est énergique et habitée, a une présence indéniable sur scène, on ne voit qu’elle. Le fait qu’elle joue toute la pièce en guêpière, porte-jarretelles, escarpins ajoute forcément à cette présence : elle est sublime et terminera même entièrement nue, occupant durant 1h25 l’espace et les regards. Oui, elle est fascinante. À ses côtés, Nicolas Briançon est parfait : dominant au début, il s’efface peu à peu sous les ordres de cette maitresse-femme qui le prend dans ses filets et va transformer une simple lecture en jeu pervers et inquiétant qui s’inversera à nouveau.
Ennuyeuse parce que la pièce peine à décoller : si Marie Gillain est habitée, j’ai trouvé qu’elle manquait de nuances, que sa Vanda gouailleuse ne se transformait pas assez, prenait le dessus sur Thomas sans qu’il y ait une montée suffisante en puissance dans la tension et inversement des rôles. On ne la sent pas assez troublante, on reste spectateur passif sans sentir une quelconque tension ou trouble sexuel, même quand Wanda, allongée sur une ottomane, tient Thomas entre ses cuisses.
Quant à la mise en scène, elle est étrange elle aussi, d’abord en s’effaçant derrière les comédiens puis en s’imposant par des musiques trop fortes, trop soulignées, imposant même un stroboscope à un moment, qui proposera certes une scène visuellement très belle mais à mon sens injustifiée. Le décor est triste, gris, terne : une salle de répétition poussiéreuse, où l’on verra apparaître sans justification un rapace ou un autre animal empaillés.
Au final, je reste partagée : certes le rôle de Wanda est difficile, indéniablement magnifique pour une comédienne. Marie Gillain se donne, se lance à cœur et corps perdus, et sa prestation est incontestablement intéressante. Mais elle manque peut-être de direction et n’a pas réussi à apporter suffisamment de nuances, de trouble, de sentiment d’insécurité ou de frissons, voire de « sulfure » ou d’ambiguïté. Nicolas Briançon est lui parfait, mais son personnage est effacé par sa sculpturale partenaire.
Avis partagé, donc : je crois que j’aurais aimé voir davantage de progression dans l'inversion des rôles, de tension entre les personnages, et je suis restée en dehors de cette histoire.
Étrange parce que Marie Gillain est énergique et habitée, a une présence indéniable sur scène, on ne voit qu’elle. Le fait qu’elle joue toute la pièce en guêpière, porte-jarretelles, escarpins ajoute forcément à cette présence : elle est sublime et terminera même entièrement nue, occupant durant 1h25 l’espace et les regards. Oui, elle est fascinante. À ses côtés, Nicolas Briançon est parfait : dominant au début, il s’efface peu à peu sous les ordres de cette maitresse-femme qui le prend dans ses filets et va transformer une simple lecture en jeu pervers et inquiétant qui s’inversera à nouveau.
Ennuyeuse parce que la pièce peine à décoller : si Marie Gillain est habitée, j’ai trouvé qu’elle manquait de nuances, que sa Vanda gouailleuse ne se transformait pas assez, prenait le dessus sur Thomas sans qu’il y ait une montée suffisante en puissance dans la tension et inversement des rôles. On ne la sent pas assez troublante, on reste spectateur passif sans sentir une quelconque tension ou trouble sexuel, même quand Wanda, allongée sur une ottomane, tient Thomas entre ses cuisses.
Quant à la mise en scène, elle est étrange elle aussi, d’abord en s’effaçant derrière les comédiens puis en s’imposant par des musiques trop fortes, trop soulignées, imposant même un stroboscope à un moment, qui proposera certes une scène visuellement très belle mais à mon sens injustifiée. Le décor est triste, gris, terne : une salle de répétition poussiéreuse, où l’on verra apparaître sans justification un rapace ou un autre animal empaillés.
Au final, je reste partagée : certes le rôle de Wanda est difficile, indéniablement magnifique pour une comédienne. Marie Gillain se donne, se lance à cœur et corps perdus, et sa prestation est incontestablement intéressante. Mais elle manque peut-être de direction et n’a pas réussi à apporter suffisamment de nuances, de trouble, de sentiment d’insécurité ou de frissons, voire de « sulfure » ou d’ambiguïté. Nicolas Briançon est lui parfait, mais son personnage est effacé par sa sculpturale partenaire.
Avis partagé, donc : je crois que j’aurais aimé voir davantage de progression dans l'inversion des rôles, de tension entre les personnages, et je suis restée en dehors de cette histoire.