- Théâtre contemporain
- La Pépinière Théâtre
- Paris 2ème
Chambre Froide

- Pascale Arbillot
- Anne Charrier
- Valérie Karsenti
- Philippe Cariou
- Pierre-Alain Leleu
- Philippe Peyran-Lacroix
- La Pépinière Théâtre
- 7, rue Louis-le-Grand
- 75002 Paris
- Opéra (l.3, l.7, l.8, RER A)
Le mari de Nicky est accusé de détournement d'argent.
Le mari de Molly la flique continuellement.
Le mari de Debra la quitte pour une femme plus riche.
Quand les trois hommes, par inadvertance, se retrouvent coincés dans la chambre froide au sous-sol, les trois femmes ont une décision à prendre...
Et si vous aussi aviez la possibilité de tuer votre mari, le feriez-vous ?...
Pour son rôle dans Chambre Froide, Valérie Karsenti a été récompensée du Triomphe AuBalcon de la meilleure actrice (2015).
La critique de Pierre (rédaction AuBalcon) : Trois femmes dont le couple bat de l’aile, plus ou moins décidées à prendre leur revanche sur leurs maris qui les bafouent.
Dans cette comédie dramatique, dont l’action se situe dans une cuisine moderne, le destin de trois hommes est en jeu. Leurs femmes vont-elles les sauver ? Etant donné le portrait qu’elles en dépeignent, et l’image qu’ils donnent pendant le dîner, le public choisit rapidement son camp. Sadique et bien rassuré par le fait que c’est une fiction sans conséquence, il aimerait les voir se faire refroidir…
L’intrigue est captivante. Ces femmes que nous découvrons au fil des dialogues nous émeuvent, nous touchent, puis nous font rire avec leurs histoires.
Elles sont appuyées par une mise en scène maligne qui empêche notre attention de lâcher et accentue la tension, déjà palpable dans la salle.
Chambre Froide est une pièce qui vaut le détour.
Note du metteur en scène - Pourquoi avez-vous voulu monter cette pièce ?
Tout d'abord parce que c'est une pièce avec trois rôles principaux pour des comédiennes, ce qui est plutôt rare. Parce qu'elle m'a fait immédiatement penser à Desperate Housewives dont je suis fan, tout en ayant un côté Femmes au bord de la crise de nerfs des héroïnes de Pedro Almodovar, dont j'aime la tendresse pour ses personnages féminins. Parce que le ton est drôle et cynique à la fois et la fin inattendue. Et parce que par le biais de l'humour, cette pièce nous donne à réfléchir sur la relation de couple et sur le sens du sacrifice chez la femme... Les hommes ont sacrifié les femmes au nom d'à peu près tout : morale, religion, politique, amour, maternité...
Rappelez-vous Agamemnon : il a sacrifié sa propre fille, Iphigénie, sur l'autel des Dieux, pour que les vents leur soient favorables et qu'ils puissent enfin partir faire la guerre contre Troie. Et on s'offusque ensuite, que sa femme, Clytemnestre, prenne un amant et assassine Agamemnon à son retour !... Vous auriez fait quoi, vous, à sa place ?..."
Sally Micaleff
Un portrait de banlieue américaine très archétypal, des épouses qui toutes ont sacrifié à leurs époux une carrière, une maison, un enfant ou tout simplement le bonheur.
Quand le mari de Nicky s'enferme dans la chambre froide tout bascule : la gentillette « party » américaine se transforme subitement et, sous la houlette de Nicky la femme de tête, les trois protagonistes se transforment en hydres vengeresses dont les rancoeurs les plus enfouies surgissent. Double-jeu, triple-jeu, les points sont marqués, les épouses sacrifiées deviennent lanceuses à coups glissants, déviants et la partie s'accélère, la cuisine d'une blancheur glaçante se transforme en terrain de jeu âpre et cynique.
Bref une pièce haletante, que Sally Micaleff a mise en scène avec la précision d'un scalpel, tout en dirigeant ses trois comédiennes avec brio.
A ne pas rater.
L'intrigue est bien enlevée : il y a du suspens, de l'humour, du drame aussi dans le vécu de ces 3 femmes. 3 portraits psychologiques très convaincants.
Une très bonne pièce, très bien jouée par les 3 comédiennes. Ça va à toute allure... Une très bonne pièce.
On quitte pas les trois actrices voulant savoir jusqu'où elles pourront aller.
Texte bien traduit et très vivant (Michele Lowe).
Mise en scène de Sally Micaleff sans temps morts.
Costumes très ratés de Ariane Viallet (on se demande comment avec trois comédiennes aussi parfaites).
Lumières excellentes de Jean-Philippe Viguié.
La scenographie est trés bien conçue et les actrices sont douées.
Un seul bémol : le texte reste très marqué par des formulations "anglisistes" qui font perdre en fluidité et en naturel. La pièce doit se roder un peu pour permettre d'améliorer le jeu d'actrices.
Ce sera sans conteste un succes de cette année.