- En tournée
- En tournée dans toute la France
La Vénus à la Fourrure

- Nicolas Briançon
- Marie Gillain
- En tournée dans toute la France
Thomas Novachek, metteur en scène new yorkais à la carrière peu florissante, vient d'adapter La Vénus à la fourrure tirée du livre de Sacher-Masoch. Il termine une journée de casting pour le rôle principal féminin qui s'est avérée être une véritable catastrophe. Complètement désespéré, il est sur le point de quitter son bureau lorsque Vanda Jordan, une ultime candidate, se présente.
Très récalcitrant à accorder sa chance à cette jeune femme à la dégaine plutôt vulgaire, Thomas va être incroyablement subjugué par les multiples interprétations proposées par la comédienne sortie de nulle part. L'envoûtante Vanda sèmera un sérieux doute entre le rôle de la pièce et sa véritable personnalité. Le jeu de domination qu'avait imaginé Thomas pour ses personnages se retournerait-il contre lui ?
La Vénus à la fourrure est une pièce de théâtre de David Ives créée à Broadway en janvier 2010 et couronnée de 3 Tony Awards en 2011 : Meilleure pièce, Meilleure comédienne et Meilleur comédien.
La pièce La Vénus à la Fourrure a été récompensée du Molière de la Pièce de Théâtre Privé et du Molière de la Meilleure comédienne pour Marie Gillain (2015).
L'avis de la rédaction : Une pièce sûrement très bien étant donné ses multiples prix... Mais qui ne nous a pas plu du tout.
Nous n'avons pas accroché avec les thèmes dominants -c’est le cas de le dire-, la soumission et le sadomasochisme. Pas que nous soyons d’anciens adeptes de ces pratiques qui auraient peur de rechuter. Sorte de fantasme collectif, elles font du bruit plus qu’elles n’existent. Nous sommes plutôt refroidis par cette mode, ce snobisme qui nous oblige à nous y intéresser pour paraître branchés dans les dîners mondains, pour ne surtout pas passer pour des incultes ou des gros coincés. « Oui j’ai vu La Vénus à la fourrure la semaine dernière, ça parle du S.M., mets ton cuir et fais-moi mal… Vraiment FA-SCI-NANT, j'ai A-DO-RÉ ! Vous reprendrez du tiramisu à la goyave ? ».
C’est bien la cible visée par cette pièce, mise en scène de manière très moderne, avec des éclairs de lumière impromptus, l’actrice qui finit entièrement nue et un décor minimaliste d’un goût douteux.
Le texte très écrit et poétique de Leopold von Sacher-Masoch paru en 1870 est mis en abîme. Une femme vulgaire qui n’a pas froid aux yeux, qu’on découvrira finalement cultivée et intelligente, passe une audition auprès d’un metteur en scène aussi misogyne que l’auteur du XIXème siècle.
Pleine de bonnes intentions, la pièce veut mettre en perspective le travail de l’adaptateur, la façon dont il transforme le texte. Ce choix s’avèrera finalement bancal, car il crée de nombreuses longueurs. Les propos tournent en rond, l'histoire n'avance pas assez rapidement. Si bien que nous nous sommes surpris à penser à notre journée du lendemain, à imaginer la vie du spectateur devant nous dont la tête nous cache une partie de la scène et tout un tas d’autres choses n’ayant rien à voir avec ce qui se passait sur les planches…
Heureusement, les deux acteurs jouent justes, sont crédibles, habitent leurs rôles. Plutôt que de les voir dans une pièce qui se veut intelligente sans y parvenir, nous aurions aimé les voir dans une pièce qui parvient à l’être sans le vouloir.
On ne décroche pas. On est embarqué, envoûté par cette Venus, magnifiquement interprétée par Marie Gillain, impressionnante dans le rôle (un rôle TRES difficile). Nicolas Briançon est brillant, comme toujours. Ce rôle lui va particulièrement bien. Il y excelle.
Enfin, le décor, la mise en scène sont également remarquables. Une très bonne pièce. Déjà presque un classique. Cette version restera une référence.
A la fin, j'étais conquis par la pièce.
Le jeu d'acteur est excellent et la mise en scène brillante.
J'ai passé une excellente soirée et je suis sorti enthousiasmé par ce jeu de mélange entre attraction/répulsion, fiction/réalité, qui oppose le metteur en scène et la jeune comédienne.
Inoubliable soirée.
Peut-être quelques petites baisses de régime par moment mais l'intérêt reste soutenu. Nicolas Briançon a un jeu tout en finesse, Marie Gillain est superbe, tour à tour redoutable et désirable, bref, fascinante.
Quant au décor, pourquoi pas, il laisse la place au jeu des comédiens et c'est l'essentiel.