Connexion
Déconnexion
Déjà inscrit ?
Connectez-vous !
Pas de compte ? Créez le maintenant
Créez votre compte !
 
 
 
  • Accueil
  • La crème des critiques
  • Les pièces géniales
  • Les Expos
  • écrivez une critique
  • Visitez un balcon
Merci de sélectionner la pièce, l'expo que vous voulez critiquer dans la liste ci dessous.
Tapez une partie du nom du spectateur dont vous voulez visiter le balcon !
Tapez une partie du titre de l'événement, un nom de théâtre ou de musée
Tapez une partie du titre de l'événement, un nom de théâtre ou de musée
Vero Beno
Vero Beno
La critique du site
118 ans
34 espions
espionner Ne plus espionner
J’aime le théâtre un peu beaucoup ou passionnément. Je rêve de pouvoir m’y rendre plus souvent.

En attendant je fais de mon mieux pour y consacrer une bonne partie de mes loisirs !
Son blog : http://theatrelle.wordpress.com/
  • Son Balcon
  • Son Top 5
  • Ses critiques
  • Ses filatures / espions

Ses critiques

119 critiques
Le Faiseur

Le Faiseur

9/10
71
Auguste Mercadet est une Faiseur : il emprunte, fait patienter ses créanciers, miroiter des profits aux uns et des rêves aux autres. Il raconte des histoires, bonimente, flatte, invente mille et une excuses pour ne jamais honorer ses dettes, emprunter encore plus. Auguste Mercadet vend : il vend du rêve, il vend sa fille, la fade Julie à un riche héritier (qui se révèlera être un coureur de dot, un apprenti-faiseur, lui aussi). Mercadet vend du vent et tout le monde achète.

Vous connaissiez Balzac le réaliste, voici Balzac le dramaturge farceur qui fait virevolter treize personnages dans une comédie mordante au cynisme insolent. Le ton est vif, les répliques fusent, nous sommes dans un vaudeville financier ou chacun ment et appâte l'autre, et en particulier Mercadet, personnage central fascinant d'aisance dans le mensonge et l'affabulation.

Emmanuel Demarcy-Mota a imaginé une magnifique farce où le cynisme est tourné en burlesque, où les personnages deviennent risibles, pathétiques, ridicules, et même attendrissants, parfois, dans leur quête d'enrichissement. Serge Maggiani est un superbe Mercadet, froid, aimable, affable, parfaitement hypocrite et calculateur. A ses cotés, Valérie Dashwood (Madame Mercadet) est une délicieuse bourgeoise alcoolisée tandis que Jauris Casanova impressionne en amoureux transi-clown triste. Tous les autres sont au diapason et composent une galerie de personnages tragi-burlesques étonnants de drôlerie. Ils chantent aussi : des intermèdes viennent ponctuer la pièce avec entre autres Money des Pink Floyd ou de Abba, apportent encore plus de modernité à ce texte intemporel.

Modernité aussi dans les costumes contemporains et le décor, tout en pans inclinés qui se lèvent et se rabattent au fil du texte, mettant les comédiens sans arrêt en équilibre fragile, tout comme l'est le cours de la bourse ou la situation de Mercadet. N'oublions pas les superbes lumière et scénographie de Yves Collet, toutes en clairs-obscurs, rais lumineux et froids, véritable plaisir des yeux tout autant que la mise en scène.

Un vrai plaisir donc, que ce Faiseur drôlement cynique et cyniquement drôle.
Signaler
Victor

Victor

6,5/10
88
Une atmosphère en demi-teintes pour cette pièce écrite en 1950 par Henri Bernstein.

Victor sort de prison après avoir purgé une peine de 11 mois pour protéger son ami Marc mais aussi et surtout la femme de celui-ci, Françoise.
Demi-teinte dans les sentiments éprouvés par Victor, partagé entre loyauté et passion ; demi-teinte dans les sentiments de Françoise, partagée entre passion et raison, demi-teinte dans les aspirations de Marc, partagé en cynisme et honneur.

Grégory Gadebois est magnifique : il propose une partition toute en finesse, subtilité et remarquable retenue. Face à cette montagne de travail, de précision et d'expérience, Eric Cantona peine à faire le poids : sa diction trop rapide et ses mouvements des mains parasitent son jeu et le contraste est saisissant face à Grégory Gadebois. Caroline Silhol propose un jeu plus daté et classique en bourgeoise volcanique et alcoolique.

Serge Biavan et Marion Malenfant complètent brillamment la distribution.
La mise en scène appliquée, classique : on ne s'ennuie pas pour autant, même si les changements de décors à vue dans la première partie ralentissent le rythme. Le tout correspond bien à cette atmosphère d'après guerre où s'opposent le cynisme et l'honnêteté, dans un décor mis en valeur par les très belles lumières en demi-teinte de Bertand Couderc.

Des demi-teintes, donc, comme mon avis qui reste sur une sensation d'inachevé. Reste la prestation délicieuse de Grégory Gadebois, magique, lunaire, qui à elle seule vaut le détour.
Signaler
La Peste

La Peste

6/10
156
Il n’est pas vraiment utile de présenter le roman de Camus. Une épidémie de peste s’étend peu à peu dans la brûlante Oran en 1940. Il faudra plusieurs semaines pour que les autorités mesurent la gravité de la situation et prennent les mesures adéquates.

Francis Huster signe l’adaptation et la mise en scène de ce roman qu’il connait sur le bout des doigts. Il interprète seul tous les personnages, du narrateur Rieux, le médecin confronté aux premiers symptômes au journaliste Rambert en passant par le père Tanneloux ou le concierge.

Indéniablement le comédien investit totalement tous les personnages : d’une inflexion du ton, d’une courbure physique, d’un regard qui s’assombrit ou s’illumine le spectateur comprend qui parle, qui a peur, qui dénie la maladie, qui frémit ou s’effondre. En véritable caméléon possédé par le jeu et le texte qui l’habite Francis Huster devient ses personnages, tour à tour fiévreux, nauséeux, distant, apeuré, détaché devant l’ampleur du mal, hanté par un texte qu’il maîtrise autant qu’il révère.

Le décor d’une jolie simplicité (deux chaises devant un rideau de fer baissé) (rideau de fer sur lequel sont peintes des publicités d’époque, même si la publicité Dior semble anachronique (la maison de couture a été fondée en 1948) laisse le comédien libre d’occuper l’espace et la scène.

Je reste néanmoins partagée : Francis Huster est bon, oui, très bon. Pour autant les nombreuses coupures dans le texte, certes nécessaires pour transformer le roman en un « one man show » d’une heure dix, et la rapidité avec laquelle Francis Huster passe d’un personnage à l’autre affaiblissent le texte et lui enlèvent sa poésie et sa force. Trop rapide, trop dépouillé, trop élagué au récit primaire d’un mal physique, l’adaptation ne transmet pas suffisamment la beauté du texte de Camus, la dénonciation de la faiblesse humaine, la lâcheté, les regards qui se tournent ou refusent de voir la noirceur d’un mal qui s’étend.

Bref, une adaptation frustrante qui laisse la part belle au comédien, mais aux dépends du texte.
Signaler
Volpone

Volpone

8/10
258
L'intrigue se passe à Venise où le riche Volpone, avec l'aide de son valet Mosca, met en scène son futur trépas afin de duper Corbaccio, Voltore et Corvino, et faire croire à chacun d'eux qu'il est le futur héritier des biens de Volpone. Ceux-ci seront tournés en ridicule après moult ruses et grimages, mensonges éhontés et procès rocambolesque, tout comme seront tournés en ridicule l'avarice et l'hypocrisie.

Jolie comédie que celle-ci, d'un auteur moins connu que son contemporain Shakespeare mais tout aussi riche en rebondissements. L'intrigue est rapide, les situations tragi-comiques s'enchaînent et la comédie devient farce virevoltante, entre les comédies de Molière et la Comédia del Arte. Les comédiens s'amusent visiblement comme des fous : bravo à Frédéric Roger en avare délicieusement ridicule et pervers et à Olivier Banse en Mosca rusé et facétieux, tout comme aux autres vautours et corbeaux et avocats verbeux. Je les ai préféré à Joyce Brunet (un poil trop grimaçante Lady Would-Be ?) ou Anne-Fanny Kessler (qui paraît plus fade en femme de Corvino). Mais l'ensemble s'amuse follement, cabotine parfois (aidé par un public plus qu'hilare) en parfaite harmonie.

La mise en scène tire judicieusement profit du lieu – magnifique – du Théâtre de verdure du Shakespeare au Pré Catelan : les spectateurs sont invités à tourner leur chaise au fil des actes et de le représentation à 360°. Les comédiens surgissent des bosquets, se cachent derrière un arbre, se faufilent dans une grotte ou utilisent un muret de lierre en guise de palais de justice (la scène du procès est un grand moment burlesque et a déclenché des éclats de rire).

Bref, si le coté parfois tonitruant est en peu entêtant, le jeu des comédiens, la mise en scène et l'intrigue réjouissante composent un bien joli moment de théâtre, dans un cadre idyllique. A découvrir avec ses enfants, sa grand-mère... qui ne manqueront pas de s'amuser. Ah si, dernière chose : prévoir une petite laine, au cas où, la dernière heure se faisant un poil frisquette.
Signaler
Tailleur pour Dames

Tailleur pour Dames

8/10
267
Si Tailleur pour Dames n’est pas la plus grande pièce de Feydeau, on y trouve déjà tous les ressorts du vaudeville : le mari (le docteur Moulineaux) rentre au petit matin. Il raconte à sa femme qu’il a passé la nuit chez un patient, lequel patient débarque, en pleine forme. Arriveront ensuite la femme du patient qui n’est autre que l’amante du médecin, un autre visiteur très rasoir celui-ci, une ancienne maîtresse du médecin qui est aussi la maîtresse du mari de la maîtresse et également la femme de… Mais trêve de révélations, le théâtre de Feydeau ne se raconte pas, il se découvre dans une salle et nécessite de se laisser porter par les rebondissements, d’oublier tout et de plonger en spectateurs ébaudis par l’imagination sans limites de l’auteur qui semble partir en vrille mais est en réalité parfaitement maîtrisée et pensée.

Sous la houlette d’Agnès Boury les effets de mise en scène superflus sont oubliés au profit du comique de situations et des ressorts rocambolesques de l’écriture feydeausienne. Le décor est volontairement épuré, réduit au minimum et les comédiens s’abandonnent joyeusement à l’histoire, de Sébastien Castro idéalement benêt (Bassinet) à José Paul en mari trompeur dépassé par ses propres mensonges en passant par les intermèdes chantés de Guilhem Pellegrin, le majordome-spectateur de la folie de ses maîtres.

Jean Poiret a signé l’adaptation de ce Tailleur pour dames : on y retrouve, mine de rien, une patte à la Poiret qui n’est pas sans rappeler certaines effets ou ressorts très poiresques… des petites touches infimes par ci laissent planer un parfum de Canard à l’orange, une effluve de Cages aux folles. Un mariage peut-être daté mais qui laisse la place aux rires.

C’est efficace et on ne demande que ça en cette période estivale.
Signaler
  • 18
  • 19
  • 20
  • Que pensez-vous du site ?
  • Plan du site
  • Écrire sur une pièce non référencée
  • Écrire sur une pièce plus jouée
  • Critiques de théâtre
  • Quel site de réservation choisir ?
  • Interviews et articles de la Rédaction
  • Comédie Française
  • Avis de spectateurs
  • Les Tomates AuBalcon 2015
  • Expositions Temporaires
  • Les meilleures pièces
  • AuBalcon.fr dans la presse
  • Qui sommes nous ?
  • Les Triomphes AuBalcon 2016
  • Contactez-nous
Design By Sistart - Intégré par iKadoc