Ses critiques
55 critiques
9,5/10
Valère Novarina, dans ce « Jeu des Ombres » nous fait revivre le mythe d’Orphée qui va chercher Eurydice aux Enfers. Dans cette pièce, comme dans les précédentes, on retrouve la jubilation de Valère Novarina à prendre la parole, à la créer, à l’inventer et à revenir sur la chair, les orifices, le trou, les pierres, les cailloux et … Dieu ! Charivari, chaos, sens d’ssus-d’ssous.
Certes « nous sommes des animaux qui ne s’attendaient pas à avoir la parole » comme le dit si bien la dernière page de couverture du texte édité chez P.O.L., mais, pourtant, dans le Jeu des Ombres, Orphée va plus loin en se dispersant dans les Enfers. Que va t-il y gagner ? Que va t-il y perdre ? Il y perd Eurydice en se retournant pour la regarder. Il y gagne à être contraint de rester un Animal Parlant, à n’exister que par sa voix, son chant, sa poésie. Chant / Sang qui irrigue la chair, le corps. « Allez annoncer partout que l’Homme n’a pas été capturé » nous dit Valère Novarina en final. Cet Animal Parlant fait émerger l’Homme-sujet, celui qui peut transformer le monde. Dans sa mise en scène, Jean Bellorini s’empare dans un corps à corps tiré au cordeau, de tous les spectres de la musique. L’Orfeo de Monterverdi, œuvre entièrement chantée, signe le premier opéra et l’individuation des personnages. Cet Orfeo dialogue avec des ritournelles, du jazz, des chants de cabaret berlinois ou bien … simple violoncelle, piano ou euphonium … Aux Enfers, errent aussi les ombres d’un univers musical à ressusciter : carcasses de pianos cassés, retournés, entrechoqués, bousculés et miraculeusement ranimés dans une valse chaotique surprenante. D’autres effets scéniques nous attendent. Je retiendrai les farces tragiques du duo que j’appellerai Dupond et Pondu, la trappe d’où émerge un personnage des « en-dessous », lampe frontale vissée sur sa tête, deux femmes rangées à l’horizontale dans u piano droit, une basse d’outre-tombe, la rampe de feu, les visages grillagés des comédiens, et enfin, le monologue délirant sur Dieu ( anagramme de VIDE à la latine), grand moment d’inventaire . Et puis la fin avec un autre inventaire sur les noms d’oiseaux clos par le clap final du livre des Métamorphoses d’Ovide. Les acteurs débordant d’enthousiasme et de prouesse, servent magnifiquement la cause de Valère Novarina. Une attention particulière pour Anke Engelsmann à la silhouette dégingandée, qui m’a déchiré le coeur par son jeu expressionniste remarquable. Initialement prévue pour la Cour d’Honneur du Palais des Papes en 2020, ce spectacle qui a reçu deux prix du syndicat Professionnel de la critique de théâtre , sera en tournée à Clermont-Ferrand, Aix en Provence, Sceaux, Angers, la Criée à Marseille, Massy, Anglet jusqu'au 11 mai 2022. N’hésitez pas. Je recommande avec grand enthousiasme ce spectacle déjanté.
Certes « nous sommes des animaux qui ne s’attendaient pas à avoir la parole » comme le dit si bien la dernière page de couverture du texte édité chez P.O.L., mais, pourtant, dans le Jeu des Ombres, Orphée va plus loin en se dispersant dans les Enfers. Que va t-il y gagner ? Que va t-il y perdre ? Il y perd Eurydice en se retournant pour la regarder. Il y gagne à être contraint de rester un Animal Parlant, à n’exister que par sa voix, son chant, sa poésie. Chant / Sang qui irrigue la chair, le corps. « Allez annoncer partout que l’Homme n’a pas été capturé » nous dit Valère Novarina en final. Cet Animal Parlant fait émerger l’Homme-sujet, celui qui peut transformer le monde. Dans sa mise en scène, Jean Bellorini s’empare dans un corps à corps tiré au cordeau, de tous les spectres de la musique. L’Orfeo de Monterverdi, œuvre entièrement chantée, signe le premier opéra et l’individuation des personnages. Cet Orfeo dialogue avec des ritournelles, du jazz, des chants de cabaret berlinois ou bien … simple violoncelle, piano ou euphonium … Aux Enfers, errent aussi les ombres d’un univers musical à ressusciter : carcasses de pianos cassés, retournés, entrechoqués, bousculés et miraculeusement ranimés dans une valse chaotique surprenante. D’autres effets scéniques nous attendent. Je retiendrai les farces tragiques du duo que j’appellerai Dupond et Pondu, la trappe d’où émerge un personnage des « en-dessous », lampe frontale vissée sur sa tête, deux femmes rangées à l’horizontale dans u piano droit, une basse d’outre-tombe, la rampe de feu, les visages grillagés des comédiens, et enfin, le monologue délirant sur Dieu ( anagramme de VIDE à la latine), grand moment d’inventaire . Et puis la fin avec un autre inventaire sur les noms d’oiseaux clos par le clap final du livre des Métamorphoses d’Ovide. Les acteurs débordant d’enthousiasme et de prouesse, servent magnifiquement la cause de Valère Novarina. Une attention particulière pour Anke Engelsmann à la silhouette dégingandée, qui m’a déchiré le coeur par son jeu expressionniste remarquable. Initialement prévue pour la Cour d’Honneur du Palais des Papes en 2020, ce spectacle qui a reçu deux prix du syndicat Professionnel de la critique de théâtre , sera en tournée à Clermont-Ferrand, Aix en Provence, Sceaux, Angers, la Criée à Marseille, Massy, Anglet jusqu'au 11 mai 2022. N’hésitez pas. Je recommande avec grand enthousiasme ce spectacle déjanté.
8/10
Le Pôle des musées d’art de la ville de Lyon présente l’exposition « A la mort, à la vie ! Vanités d’hier et d’aujourd’hui » réunissant près de 160 œuvres issues du Musée des Beaux-Arts et du Musée d’Art Contemporain de Lyon ainsi que celles d’un collectionneur lyonnais.
Le thème est ambitieux, peut être ressenti comme répulsif par certains. Pourtant le pari est gagné. L’exposition, au-delà des danses macabres, des triomphes de la mort, des memento mori (souviens-toi que tu vas mourir) et autres vanités, montre avec finesse et intelligence, le prolongement de ces thèmes dans l’art contemporain, ce qui donne ainsi, beaucoup d’intérêt à cette exposition. En la parcourant, nous pouvons remarquer que la Mort peut questionner une idéologie. Retenons par exemple, les nombreuses Vanités du 17ème comme celles de l’Europe du Nord autour de crânes et de natures mortes, au service de l’idéologie religieuse chrétienne de l’époque. Ou bien les lithographies d’Alexandre Collette voulant combattre les idées socialistes du 19ème en instrumentalisant la Mort rendant ainsi tous égaux ceux qui auraient eu l’outrecuidance de défendre ces idées.
Ou bien encore la tempera sur papier de Erro « Sans titre, série Sur-Atom »- 1957 – dans laquelle l’artiste dénonce la guerre et la course à l’arme atomique. Retenons enfin la brillante composition d’Erik Dietman à l’humour caustique, qui nous présente 38 crânes humains, posés sur des colonnes, tels 38 chapiteaux ricanant face à un petit carré dessiné sur un mur – 38 crânes médusés par ce minuscule « écran ». La Mort peut aussi questionner le sociétal, comme ces étonnants portraits en fin de vie, qu’il s’agisse de personnes âgées ou de bébés. Ces portraits photographiés au plus près par Philippe Bazin nous percutent « en pleine poire » et en plein coeur. Edi Dubien, quant à lui, nous bouleverse par la souffrance morbide d’enfants nés dans un corps dont le genre ne correspond pas à leur identité. La Mort peut aussi questionner nos prétentions et notre orgueil. Prétentions de l’artiste qui défie Dieu en créant des œuvres d’art. Ainsi Carmelo Zagari avec « Singe, singe, swing » - 1989 – se peint lui-même en singe de cirque, dans la tradition d’artistes de siècles antérieurs. Prétentions des scientifiques, philosophes et alchimistes en quête de connaissances et de savoirs. Prétentions de nous tous à vouloir posséder des biens ou jouir de plaisirs qui partiront en fumée.
Les peintres des Pays-Bas du 17ème excelleront dans ces Natures Mortes faites pour nous montrer le caractère éphémère de l’existence et le temps qui s’écoule nous rapprochant inexorablement de la fin. Enfin, l’exposition se termine sous le regard de l’animal sacrifié par nous et pour nous contenter, tel le gibier de la chasse ou la sculpture de Bruce Nauman « Butt to Butt ».
Je recommande vivement cette exposition au Musée des Beaux-Arts de Lyon jusqu’au 7 mai 2022.
Le thème est ambitieux, peut être ressenti comme répulsif par certains. Pourtant le pari est gagné. L’exposition, au-delà des danses macabres, des triomphes de la mort, des memento mori (souviens-toi que tu vas mourir) et autres vanités, montre avec finesse et intelligence, le prolongement de ces thèmes dans l’art contemporain, ce qui donne ainsi, beaucoup d’intérêt à cette exposition. En la parcourant, nous pouvons remarquer que la Mort peut questionner une idéologie. Retenons par exemple, les nombreuses Vanités du 17ème comme celles de l’Europe du Nord autour de crânes et de natures mortes, au service de l’idéologie religieuse chrétienne de l’époque. Ou bien les lithographies d’Alexandre Collette voulant combattre les idées socialistes du 19ème en instrumentalisant la Mort rendant ainsi tous égaux ceux qui auraient eu l’outrecuidance de défendre ces idées.
Ou bien encore la tempera sur papier de Erro « Sans titre, série Sur-Atom »- 1957 – dans laquelle l’artiste dénonce la guerre et la course à l’arme atomique. Retenons enfin la brillante composition d’Erik Dietman à l’humour caustique, qui nous présente 38 crânes humains, posés sur des colonnes, tels 38 chapiteaux ricanant face à un petit carré dessiné sur un mur – 38 crânes médusés par ce minuscule « écran ». La Mort peut aussi questionner le sociétal, comme ces étonnants portraits en fin de vie, qu’il s’agisse de personnes âgées ou de bébés. Ces portraits photographiés au plus près par Philippe Bazin nous percutent « en pleine poire » et en plein coeur. Edi Dubien, quant à lui, nous bouleverse par la souffrance morbide d’enfants nés dans un corps dont le genre ne correspond pas à leur identité. La Mort peut aussi questionner nos prétentions et notre orgueil. Prétentions de l’artiste qui défie Dieu en créant des œuvres d’art. Ainsi Carmelo Zagari avec « Singe, singe, swing » - 1989 – se peint lui-même en singe de cirque, dans la tradition d’artistes de siècles antérieurs. Prétentions des scientifiques, philosophes et alchimistes en quête de connaissances et de savoirs. Prétentions de nous tous à vouloir posséder des biens ou jouir de plaisirs qui partiront en fumée.
Les peintres des Pays-Bas du 17ème excelleront dans ces Natures Mortes faites pour nous montrer le caractère éphémère de l’existence et le temps qui s’écoule nous rapprochant inexorablement de la fin. Enfin, l’exposition se termine sous le regard de l’animal sacrifié par nous et pour nous contenter, tel le gibier de la chasse ou la sculpture de Bruce Nauman « Butt to Butt ».
Je recommande vivement cette exposition au Musée des Beaux-Arts de Lyon jusqu’au 7 mai 2022.
8/10
Rares sont ceux d’entre nous, j’imagine, qui s’attelleront à lire 5523 tétramètres iambiques de ce roman en vers rythmés d’Alexandre Pouchkine, composé sur huit années.
Oui, mais … c’est sans compter sur André Markowicz, traducteur et magicien incontournable de la littérature russe.
Oui, mais … c’est sans compter sur Jean Bellorini, le metteur en scène et nouveau directeur du TNP qui signe ici une mise en scène/espace originale.
Oui, mais … c’est sans compter sur Sébastien Trouvé, réalisateur sonore, à la créativité prometteuse.
Voilà ; nous sommes là, à nouveau réunis dans ce lieu de la Cité, si irremplaçable et pendant deux heures, casqués et masqués, nous allons nous enthousiasmer pour le jeu des acteurs, l’alchimie de cette langue si poétique et ces destins, trajectoires d’êtres humains d’un autre temps. A ne pas manquer jusqu’au 26 juin au TNP à Villeurbanne.
Oui, mais … c’est sans compter sur André Markowicz, traducteur et magicien incontournable de la littérature russe.
Oui, mais … c’est sans compter sur Jean Bellorini, le metteur en scène et nouveau directeur du TNP qui signe ici une mise en scène/espace originale.
Oui, mais … c’est sans compter sur Sébastien Trouvé, réalisateur sonore, à la créativité prometteuse.
Voilà ; nous sommes là, à nouveau réunis dans ce lieu de la Cité, si irremplaçable et pendant deux heures, casqués et masqués, nous allons nous enthousiasmer pour le jeu des acteurs, l’alchimie de cette langue si poétique et ces destins, trajectoires d’êtres humains d’un autre temps. A ne pas manquer jusqu’au 26 juin au TNP à Villeurbanne.
8/10
Viviane Weswood – art, mode et subversion – au musée des Tissus à Lyon Le Musée des Tissus de Lyon, grâce à la collection de Lee Price, présente pour la première fois en France, une exposition audacieuse sur « l’enfant terrible de la mode », Viviane Westwood, aujourd’hui âgée de 79 ans. Cette institutrice se détourne de son métier au début des années 70 pour ouvrir une boutique de mode au 430, King’s road à Londres avec son compagnon Malcom McLaren, manager des Sex Pistols, groupe que la créatrice de mode habillera.
La mode punk nihiliste est lancée : couleurs criardes, tissus et matériaux excentriques (latex, chaînes, sangles), voire kitsch comme le tartan ou le tweed. Cette boutique devient l’endroit alternatif par excellence pour une clientèle underground dans une Angleterre en pleine crise économique. Le T-shirt à slogan sera emblématique du rejet de l’establisment. Viviane Westwood affirme sa personnalité avec ses premiers défilés comme la collection Pirate, figure à la fois romantique et provocatrice. Une intéressante vidéo nous montre comment elle s’est inspirée du Pourpoint de Charles de Blois qui figure dans les collections du Musée des Tissus à Lyon. Elle n’a de cesse ensuite de puiser dans l’histoire du costume, et particulièrement celle du XVIIIème siècle français qu’elle revisite, voire réinvente, comme la crinoline ou le corset enrichi de l’orbe dit « Boulle » qui devient le logo de sa maison de stylisme. Elle se nourrit de l’exubérance des Muscadins, des Merveilleuses et des Incroyables pour s’assagir – si on peut dire … - dans la création de vêtements en « toile de Jouy ».
Avec humour et anticonformisme, elle va se saisir des symboles nationaux britanniques pour les détourner dans sa collection Anglomania dans les années 90. A partir des années 2000, Viviane Westwood s’engage pour l’environnement, soutient Greenpeace pour sa campagne Save the Artic. Son activisme repose sur trois principes : la qualité avant la quantité, la protection de la planète, et enfin, les arts/la culture. L’exposition se termine par un imposant mur présentant des chaussures au style tapageur dans le but de redéfinir les limites du bon et du mauvais goût. Je conseille vivement cette exposition riche de plus de 200 pièces, dont la fermeture devait avoir lieu le 17 janvier 2021, aujourd’hui fermée pour cause de confinement. Tenez-vous informés car cela serait trop dommage de la rater !
La mode punk nihiliste est lancée : couleurs criardes, tissus et matériaux excentriques (latex, chaînes, sangles), voire kitsch comme le tartan ou le tweed. Cette boutique devient l’endroit alternatif par excellence pour une clientèle underground dans une Angleterre en pleine crise économique. Le T-shirt à slogan sera emblématique du rejet de l’establisment. Viviane Westwood affirme sa personnalité avec ses premiers défilés comme la collection Pirate, figure à la fois romantique et provocatrice. Une intéressante vidéo nous montre comment elle s’est inspirée du Pourpoint de Charles de Blois qui figure dans les collections du Musée des Tissus à Lyon. Elle n’a de cesse ensuite de puiser dans l’histoire du costume, et particulièrement celle du XVIIIème siècle français qu’elle revisite, voire réinvente, comme la crinoline ou le corset enrichi de l’orbe dit « Boulle » qui devient le logo de sa maison de stylisme. Elle se nourrit de l’exubérance des Muscadins, des Merveilleuses et des Incroyables pour s’assagir – si on peut dire … - dans la création de vêtements en « toile de Jouy ».
Avec humour et anticonformisme, elle va se saisir des symboles nationaux britanniques pour les détourner dans sa collection Anglomania dans les années 90. A partir des années 2000, Viviane Westwood s’engage pour l’environnement, soutient Greenpeace pour sa campagne Save the Artic. Son activisme repose sur trois principes : la qualité avant la quantité, la protection de la planète, et enfin, les arts/la culture. L’exposition se termine par un imposant mur présentant des chaussures au style tapageur dans le but de redéfinir les limites du bon et du mauvais goût. Je conseille vivement cette exposition riche de plus de 200 pièces, dont la fermeture devait avoir lieu le 17 janvier 2021, aujourd’hui fermée pour cause de confinement. Tenez-vous informés car cela serait trop dommage de la rater !
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7,5/10
Vivian Maier née en 1926 a toute sa vie été nounou auprès de familles américaines aisées. Et toute sa vie, elle aura été photographe de rue, accumulant dans sa chambre ou un garde-meuble des cartons de photos et surtout de négatifs qu’elle n’aura pas eu les moyens financiers de développer.
Agée, des difficultés financières ne lui permettent plus de payer son garde-meuble et elle est obligée de mettre aux enchères ses affaires. Le jeune John Maloof acquiert certaines de ses photos et malheureusement, Vivian Maier décèdera en 2009, quelques jours avant que J. Maloof connaisse sa dernière adresse.
Compte tenu de la qualité de ses clichés, il va lui donner une reconnaissance internationale aux Etats-Unis et en France car sa mère est originaire des Hautes-Alpes. De l’âge de 6 ans à ses 12 ans, elle passera d’ailleurs son enfance dans le Champsaur, puis y reviendra dans les années 50. L’exposition « Photographies et planches contacts – Pêle-Mêle autour de Vivian Maier » est présentée à Pisançon, petit village du Champsaur du 7 juillet au 17 septembre 2020. Ne la manquez pas, si vous vous déplacez dans cette magnifique région des Hautes-Alpes. Vous y découvrirez en noir et blanc, des photographies de paysages, de villages mais aussi des portraits d’un humanisme rare, témoins d’une époque où le travail dans les champs était particulièrement dur.
Cette exposition a été réalisée grâce à l’ association « Vivian Maier et le Champsaur » qui a bénéficié de la part de John Maloof d’un don de plusieurs photos sur le Champsaur.
Agée, des difficultés financières ne lui permettent plus de payer son garde-meuble et elle est obligée de mettre aux enchères ses affaires. Le jeune John Maloof acquiert certaines de ses photos et malheureusement, Vivian Maier décèdera en 2009, quelques jours avant que J. Maloof connaisse sa dernière adresse.
Compte tenu de la qualité de ses clichés, il va lui donner une reconnaissance internationale aux Etats-Unis et en France car sa mère est originaire des Hautes-Alpes. De l’âge de 6 ans à ses 12 ans, elle passera d’ailleurs son enfance dans le Champsaur, puis y reviendra dans les années 50. L’exposition « Photographies et planches contacts – Pêle-Mêle autour de Vivian Maier » est présentée à Pisançon, petit village du Champsaur du 7 juillet au 17 septembre 2020. Ne la manquez pas, si vous vous déplacez dans cette magnifique région des Hautes-Alpes. Vous y découvrirez en noir et blanc, des photographies de paysages, de villages mais aussi des portraits d’un humanisme rare, témoins d’une époque où le travail dans les champs était particulièrement dur.
Cette exposition a été réalisée grâce à l’ association « Vivian Maier et le Champsaur » qui a bénéficié de la part de John Maloof d’un don de plusieurs photos sur le Champsaur.