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Catherine Correze
Catherine Correze
Théâtrholic
119 ans
12 espions
espionner Ne plus espionner
Son blog : https://manithea.wordpress.com/
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Ses critiques

207 critiques
Ressources humaines

Ressources humaines

10/10
2
C’est l’histoire d’un étudiant en école de commerce qui rentre dans sa province pour faire son stage de fin d’étude.
Il retrouve sa mère, son père, ouvrier à l’usine du coin, sa sœur et son beau-frère, ouvriers à l’usine du coin, ses anciens amis eux aussi ouvriers à l’usine du coin. Son retour est une fierté pour ses parents et sa sœur, ses amis sont contents de le revoir mais tous, lui comme les autres, mesurent la fracture et la différence que son départ et son évolution ont provoquées. Il a changé, même s’il dit le contraire, il est passé de « l’autre côté » malgré ses convictions qui sont, il a l’impression, restées les mêmes. Il a du mal à se positionner. A la cantine ses affinités penchent plus vers la table des ouvriers qui sont des gens qu’il connait depuis toujours et qui rigolent bien que vers la table des cadres de l’entreprise auprès de qui il a du mal à s’intégrer. Mais bien sûr cela ne se fait pas. Il est apprenti cadre, il sera lui aussi peut être un jour chef d’entreprise. Et puis c’est le petit chouchou du patron qui l’écoute et veut appuyer sa candidature dans le groupe.

Le film de Laurent Cantet dont est tiré la pièce date de 1999. C’était la « belle » époque du passage aux 35 h, des luttes, des négociations. Cela fait vingt ans que les 35 h sont « passées » mais cela reste un moment important de l’histoire de l’entreprise et ceux qui l’ont vécu s’en souviennent encore.

Pour autant, quand la pièce commence, j’ai un petit doute, l’histoire de ce film qu’Elise Noiraud a choisi d’adapter au théâtre si longtemps après ne serait-elle pas un peu vieillotte avec cette problématique qui appartient au passé ?

Et bien pas du tout !
On oublie vite ce petit détail tant la pièce est ancrée dans la réalité de l’entreprise et tant la nécessité de lutter, même si les thématiques ont évolué, est toujours présente. Le schéma reste le même, les manœuvres et fourberie du patronat d’un côté et la lutte syndicale pas toujours en souplesse de l’autre. La violence dans l’entreprise est toujours d’actualité.

L’analyse qui est faite de cette lutte des classes est fine et aboutie, si l’on ne connait pas le monde de l’entreprise et la réalité sociale de ce monde d’ouvriers et de petits patrons on pourrait croire la pièce caricaturale mais en réalité tout est à sa place, rien n’a changé, ce monde n’a pas bougé et cette pièce le rappelle avec subtilité.

L’autre passionnant thème de la pièce, l’analyse de la fracture sociale entre un père ouvrier et un fils devenu cadre, est développé avec beaucoup de profondeur et d’émotion.

Que dire de la mise en scène si ce n’est qu’elle est précise, intelligente et efficace. Certaines scènes sont particulièrement poignantes, la direction d’acteurs est remarquable et tous les comédiens sont excellents.

On assiste à quelques moments scéniques impressionnants, les scènes de groupe en soirée sont par exemple particulièrement réussies, l’alternance entre le monde de l’entreprise et l’intime intérieur des parents est fluide et bien sûr la scène de distribution de tracts est sublime et très forte.

On notera aussi le parfait travail de lumière de Philippe Sazerat et la très belle création sonore de Baptiste Ribrault.

Pour conclure, dans cette adaptation théâtrale, tout fait sens, il n’y a rien de manichéen dans l’approche et l’analyse, rien de trop dans cette parfaite mise en scène. On est dans du superbe sans spectaculaire, c’est du très très bon théâtre !

Une pièce à la fois sociale et intime, puissante et utile.
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Make Up

Make Up

7,5/10
5
Le spectacle est en grommelot, c’est à dire composé uniquement de mots inintelligibles, chaque comédien a d’ailleurs un style un peu différent. C’est un langage universel que l’on comprend parfaitement. Les expressions et les mimiques des comédiens rendent en effet les « paroles » des personnages tout à fait claires.

7 personnages se retrouvent dans cette mini loge entourés de neige et de froid. Les personnalités sont bien trempées. Les différents types de clichés de comédiens sont présents, et tournant autour d’eux on retrouve une maquilleuse, un coiffeur, le réalisateur et son assistant. Ça tourbillonne, ça s’agite, ça se bouscule car la loge est petite, les actions se succèdent, petites séquences souvent ciblées sur l’un des personnages.

La pièce raconte les dessous d’un tournage, les désirs cachés des uns, les espérances d’un autre, les phobies, les angoisses, les petits plaisirs… Beaucoup d’émotion dans ce petit lieu clos.

On est tout d’abord enchanté et surpris par ces scènes dans lesquelles plein de choses se passent et où nos deux yeux ne sont pas suffisants pour tout admirer. Et puis au bout d’un moment cela tourne un peu en rond, on regrettera donc que le spectacle soit un peu trop long et répétitif. J’avoue j’avais clairement préféré Open space que j’avais trouvé absolument génial. Pour autant la proposition est originale et certaines scènes sont excellentes. L’univers loufoque poétique et déjanté de Mathilda May et bien présent et le spectacle est agréable.

La performance des comédiens est à noter, l’exercice n’étant pas du tout évident tout est orchestré et millimétré et leur jeu corporel associé à leur charabia verbal est impressionnant. On sent l’énorme travail qu’a nécessité la préparation de cette pièce. La mise en scène extrêmement précise et millimétrée est exceptionnelle.

Evidement on admirera aussi le superbe travail de scénographie, on s’y croirait !

Un spectacle de qualité.
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Le grand départ

Le grand départ

8/10
2
C’est une fresque familiale.
Une très jolie histoire universelle dans laquelle, une grand-mère, un père et un fils se cherchent, se croisent, et tentent de se retrouver. Chacun pourra s’identifier à un ou plusieurs membres de la famille, il y a des disputes, des moments de tensions, des moments d’amour aussi. Et puis autour de ce noyau il y a les autres qui sont venus (à nouveau) pour une sorte de veillée funéraire un peu spéciale. Thibaut Gonzalez nous offre alors une riche galerie de personnages, la vieille copine de la mère, la récente amie intéressée par l’héritage, l’oncle grossier et bête…

Philippe qui organise cette réunion pour sa mère semble croire qu’il a tout sous contrôle et pourtant il n’est pas au bout de ses surprises.

Un one-man show original, à la fois drôle et émouvant sur la famille, le lien, les relations intergénérationnelles.
Le texte est fin et intelligent, c’est une pièce pleine d’humanité.

Thibaut Gonzalez possède un vrai talent, son interprétation est remplie de générosité, de tendresse et de justesse.

Un spectacle à découvrir.
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Mudith Monroevitz

Mudith Monroevitz

8/10
6
Elle a les mêmes initiales qu'elle, le même signe astrologique, le même balayage blonde platine et elle aussi est actrice.
Elle, c'est Mudith Monroevitz, la réincarnation ashkénaze de Marilyn Monroe. Elle glousse, se déhanche, chante, fait la moue, hausse les épaules... Poupoupidou ! On la confondrait presque avec la version américaine.
Mais les ressemblances s’arrêtent là car la version française et bien plus concrète, elle a son franc parlé, des envies de sexe, une mère et une grand-mère qui prennent de la place et plein de choses à nous raconter.

C’est truffé d’humour, parsemé de sexe, soupoudré d’un brin de scato et dans l’ensemble c’est très drôle. Le texte ne va pas dans la dentelle, c’est cru, culotté et impertinent. La comédienne se donne à fond, sans tabou ni retenue et se livre pleinement.
Les situations burlesques s’enchaînent, audition catastrophe, petits boulots de comédienne hilarants, et bien sûr la soirée avec Marcus qui s’annonce désastreuse dès le début. Mais ce n’est pas uniquement léger et futile puisque sous couvert de plaisanterie, le personnage va, l’air de rien, à la recherche de ses origines, de son identité et de sa vraie personnalité.

La pétillante Judith Margolin incarne cette alter ego avec semble-t-il beaucoup de plaisir et c’est communicatif.
Elle vit sur le plateau de la Pépinière son incarnation avec générosité. Elle arrive à passer du glamour à la bouffonnerie en un clin d’œil, véritable tornade comique à la fois terriblement sexy et cocasse.

La mise en scène est efficace, la scénographie et les lumières renforcent le coté glamour hollywoodien et donne une jolie unité à la pièce.

C’est un spectacle audacieux, décomplexée, original et drôle.
Judith Margolin nous offre un moment de théâtre déjanté plein d’énergie et de folie !
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Dom Juan

Dom Juan

9/10
13
Un Don juan complètement dépoussiéré dans cette adaptation dynamique et étonnante.
Loin d’appauvrir le texte, cette modernisation nous fait entendre les mots de Molière d’une nouvelle manière. Si l’on sourit aux « on s’en bat les couilles » et aux « ta gueule » on écoute aussi avec plaisir la prose d’origine. Une étonnante réussite que la transformation de ce texte iconique, qui se retrouve truffé de mots et expressions du XXIème siècle sans pour autant en dénaturer l’histoire ou la beauté de la pièce.

On peut détester ce choix de parsemer un texte si noble de dialecte de banlieue et les puristes devront passer leur chemin afin de ne pas avoir les oreilles qui sifflent quand Sganarelle fait l’éloge du shit dans son premier monologue. Mais ce serait dommage car l’exercice est fait avec respect et l’objectif de faire connaitre l’auteur à un grand nombre est atteint.
J’ai vu de nombreuses adaptations de cette pièce et je me suis beaucoup amusée à voir celle-ci.

Même si la fin est moins aboutie que le reste, la morale est respectée, ce mauvais bougre de Don Juan est puni de sa vanité et de sa cruauté envers les femmes.

La scénographie est épurée, seulement composée de cette énorme toile de fond sur lequel un énorme graff représente la puissance divine, sentencieuse, oppressante et omniprésente. La mise en scène énergique de Tigran Mekhitarian est très efficace.

Les comédiens sont tous excellents, Théo Askolovitch campe un Sganarelle exceptionnel, Tigran Mekhitarian un Don Juan tout en fourberie tandis qu’Arthur Gomez et Marie Mahé se partagent tous les autres personnages avec brio.

Une version détonante revisitée avec une très belle énergie dans laquelle Rap, Slam et références contemporaines s’entrelacent efficacement avec le langage précieux de Molière.
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