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Catherine Correze
Catherine Correze
Théâtrholic
119 ans
12 espions
espionner Ne plus espionner
Son blog : https://manithea.wordpress.com/
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Ses critiques

207 critiques
Derrière le hublot se cache parfois du linge

Derrière le hublot se cache parfois du linge

9/10
2
Depuis 2015 le collectif des Filles de Simone dissèque avec esprit les discriminations dont sont victimes les femmes. J’avais adoré le passionnant C’est (un peu) compliqué d’être l’origine du monde qui scrutait la maternité, et beaucoup aimé le non moins intéressant Les secrets d’un gainage efficace qui analysait avec beaucoup d’humour les injonctions beauté faites aux femmes. J’étais donc impatiente de découvrir cette nouvelle proposition. Et la réussite est au rendez-vous !

Tout d’abord, le démarrage de la pièce est réjouissant. A lui seul il pourrait valoir le déplacement. Mais bien sûr on est aussi intéressé quand la pièce « commence » vraiment.

Thérapies, scènes de ménage, discussions, tout est prétexte à décortiquer les relations du couple hétéro. Les scènes se succèdent, certaines plus drôles ou plus intéressantes que d’autres mais chacune présentant un intérêt. Les thèmes abordés sont divers et tournent autour de la responsabilité, l’engagement et l’équilibre dans le couple.

Le point de vue de la femme y est largement développé (on est tout de même chez « les filles de Simone ») mais l’avis de l’homme n’est pour autant ni occulté, ni ignoré. La création de la pièce s’est déroulée au plateau, comédiens et comédiennes intervenant ensemble dans la réflexion et la conception.

La relation homme/femme y est représentée comme elle l’est aujourd’hui, sans exagération mais sans complaisance. Le rapport de domination masculine / soumission féminine est décortiqué : la femme qui considère que la répartition des taches de ménage est équilibrée quand l’homme en prend 30%, la femme qui s’oublie (encore de nos jours) au profit de l’homme en le portant, en s’offrant pour le soutenir, l’homme qui estime devoir recevoir des remerciements quand il participe aux taches ménagères (tout en étant conscient que cela n’est pas logique), la femme qui prend sur elle la charge émotionnelle des hommes jusqu’à se vider elle-même…

Le poids de l’enseignement, des croyances collectives, les penchants masculins hérités du patriarcat tout y est abordé. Le programme étant vaste il a fallu faire des choix, même si la pièce évoque déjà, parfois même rapidement, un nombre incalculable de sujets.

La scénographie est riche et permet une belle diversité d’espace de jeu. La justesse et le naturel d’interprétation d’André Antébi, de Tiphaine Gentilleau et de Chloé Olivères participent grandement à la réussite de la pièce.

L’ensemble est sérieux et drôle à la fois. Le parti pris est clair, on préfère en rire plutôt que d’en pleurer donc tout est abordé de manière plutôt comique et léger tout en préservant un fond sérieux, réfléchi et documenté. On sent bien la richesse de leur travail préparatoire et de leurs références sociologiques, historiques, littéraires et théâtrales. Comme toujours dans leurs pièces, on y retrouve des faits documentés, des pourcentages qui alternent avec des partages d’expériences plus intimes ou des avis plus personnels. C’est cette alternance qui fait la richesse et l’accessibilité de cette pièce. Sans être un manifeste féministe, ils/elles arrivent à faire passer avec humour un message et on l’espère à ouvrir un peu les consciences.

A un moment pendant la pièce, la lumière s’allume dans le public car, comme souvent dans leurs mises en scène, il y a des interactions avec les spectateurs. Comme je suis au 2ème rang je me retourne pour observer les gradins… et je constate que la salle est composée à 80% de femmes. Sans être vraiment surprise je trouve tout de même cela dommage. Comme si la problématique des relations de couple ne devait concerner ou intéresser que les femmes.

A voir donc… en couple ou pourquoi pas, soyons fous, entre hommes
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Une idée géniale

Une idée géniale

9/10
13
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Le voyage de Molière

Le voyage de Molière

8,5/10
33
Nous sommes témoins d’une leçon de théâtre historique, une plongée dans l’univers de Molière. Nous assistons en effet à une histoire largement inspirée de la vie de sa troupe nomade juste avant son arrivée à Versailles.

L’histoire débute dans notre époque contemporaine quand un jeune comédien peu sûr de lui passe un casting pour une pièce de Molière qu’il vénère. Il se retrouve, suite à un évanouissement de peur, plongé à l’époque de son maître. Rêverie ou magie du théâtre, il va pouvoir vivre au rythme de la troupe avec ses difficultés, ses épreuves et ses petits et grands bonheurs.

La mise en scène et parfaitement orchestrée et millimétrée. C’est dynamique, gai, vivant. La scénographie est particulièrement intéressante, énorme plateau tournant symbolisant l’errance de la troupe de Molière et permettant différents espaces de jeux pour les comédiens. Les costumes superbes nous plongent définitivement au XVIIème.

La troupe de la compagnie « le grenier de Babouchka » nous offre comme toujours avec réussite un spectacle plein d’énergie et de joie.

Du théâtre classique réinventé avec brio !
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La Campagne avec Isabelle Carré

La Campagne avec Isabelle Carré

8/10
103
Cette pièce d’une inquiétante étrangeté raconte la relation complexe d’un couple récemment installé à la campagne. Corinne, qui élève ses enfants, et Richard, médecin, viennent en effet de quitter la ville pour s’installer dans un endroit qu’on imagine isolé. Un soir, Richard ramène à la maison Rebecca, une jeune femme qu’il dit avoir trouvée étendue au bord de la route, inconsciente. L’histoire, à première vue, peut ressembler à un simple vaudeville.
Le mari, la femme et la maitresse se retrouvent sous le même toit…que va-t-il se passer ?

La déroutante atmosphère de la pièce oscille entre le thriller domestique, la comédie, et le drame quotidien. La pièce est une série de confrontations entre deux des personnages, véritable joutes verbales, sorte de combats d’animaux à sang froid qui se tournent autour sans jamais vraiment provoquer ouvertement le conflit.

Les dialogues acérés et précis sont parfois anodins, parfois ouverts mais jamais dans l’affrontement frontal, la tension dramatique est ailleurs, en particulier dans le langage des corps tendus et immobiles, chargés d’énergie et de trouble.

Les personnages sont doubles et obscurs, cachant addictions, zones d’ombres et perversions. C’est la force de la pièce qui s’éloigne du trio convenu pour nous offrir une intrigue en apparence anodine mais en réalité bien plus profonde et étonnante qu’il n’y parait. Quels sont les liens qui unissent réellement ces trois personnages ? Comment va se passer l’intrusion de cette jeune femme dans ce couple déjà fragilisé ? quels sont les motivations et les objectifs de chacun ? Une grande partie est laissé à l’interprétation du spectateur, à l’image de la fin qui reste ouverte et mystérieuse.

La direction d’acteur donne à cette pièce de Crimp toute la puissance nécessaire. Isabelle Carré, personnage ambigu est tour à tour lumineuse, joueuse puis remplie de doutes et de douleur contenue.
Yannick Choirat incarne un mari, amant et médecin insensible et perdu quant à Manon Clavel elle représente parfaitement la jeune fille trouble et sous emprise, consciente de sa place fragile.

L’intelligence de leur interprétation associée à la précision du texte de Crimp et à la mise en scène épurée de Sylvain Maurice donne une pièce intimiste, obscure et intrigante.
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La grande musique

La grande musique

8/10
7
C’est une fresque familiale, la force d’un secret qui détruit les femmes de mère en fille, une honte qui ne s’efface pas. De la guerre de 39/45 à nos jours, trois générations de femmes hantées par un malheur qu’elles se repassent comme une maladie héréditaire.

De mélange d’époques en flash-back, on suit ces femmes pour tenter de comprendre leur souffrance. Une épopée pleine d’émotions, un spectacle d’une grande finesse.

Aidée par un fantôme débarqué chez les vivants pour l’accompagner, une femme tente de s’affranchir de son passé. Décoder les non-dits, découvrir et comprendre pour réparer. Tel est le drame que vont vivre ces personnages. Un sujet complexe et très intéressant.

Le texte, d’une grande délicatesse et intelligence, présente ce thème avec beaucoup de douceur et d’humour. Les excellents comédiens nous embarquent avec énergie et justesse dans cette fresque sentimentale, drôle et touchante.

Une pièce prenante !
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Stephanie Chevallier
Stephanie Chevallier

Je la vois très bientôt !

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Vendredi 6 janvier 2023
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