- Théâtre contemporain
- Lucernaire
- Paris 6ème
Le voyage de Molière

- Lucernaire
- 53, rue Notre-Dame-des-Champs
- 75006 Paris
- Notre-Dame-des-Champs (l.12)
Léo, un jeune homme du XXIe siècle qui rêve d’être comédien, se retrouve accidentellement plongé en 1656 au cœur de la troupe de l’Illustre Théâtre de Molière. Commence alors une aventure extraordinaire dans un monde créatif et cruel où la vie et la gloire ne tiennent qu’à un fil. Un spectacle hommage à Molière, inspiré par sa vie et sa troupe avant leur arrivée à Versailles.
En 2022, Molière fête ses 400 ans ! Pierre-Olivier Scotto et Jean-Philippe Daguerre ont souhaité lui rendre hommage à travers cette aventure précisément inspirée par la vie de Molière et de sa troupe avant leur arrivée à Versailles.
L'AVIS DE LA REDACTION : 8,5/10
Nous sommes tous frères de scène !
Loin d'être un hommage de plus au grand auteur, cette histoire rêvée par Jean Philippe Daguerre et Pierre Olivier Scotto nous a beaucoup charmé.
Ce n'est pas Molière qui vient à nous, modernisé avec plus ou moins de réussite, mais nous qui allons à lui au cours d'un songe qui en ferait fantasmer plus d'un(e) dans la grande famille du théâtre.
Vous vous réveillez au beau milieu de la Troupe de Molière, et qui plus est, vivez, vibrez et jouez avec elle !
C'est à ce voyage enchanteur que nous sommes invités ....
Au commencement était le verbe, et cette écriture là, à quatre mains, est brillante.
La langue de Jean Baptiste côtoie celle des auteurs avec évidence et fluidité. De nombreuses références aux chef d'oeuvres du Maître parsèment le récit, parfois une rime, parfois une scène entière, telle celle du Tartuffe, pour n'en citer qu'une, qui est une vraie réussite.
La mise en scène pleine d'énergie est tout aussi formidable, tirant le meilleur parti de la grande roue au centre de la scène, tantôt voyage, tantôt tréteaux, tantôt coulisses.
Un grand bravo à Antoine Milian pour ce décor ingénieux.
Mais ce sont les comédiens, fort bien vêtus, qui nous ont vraiment enthousiasmé par leur talent.
Comme on dit aujourd'hui "C'est hyper bien joué" !
Le ton est parfaitement juste, la langue impeccablement maîtrisée, chaque personnage est parfait dans son rôle ! Voilà une troupe soudée, complice et qui connaît bien son affaire.
C'est d'autant plus dommage que toutes ces qualités soient un peu dépréciées par la présence trop fréquente et trop forte du violoncelle, qui agace l'oreille même pendant certains dialogues, au lieu d'être là en soutien. Et dont les accords, aussi justes soient ils, ne sont pas toujours harmonieux.
Ce qui n'empêche pas le Grenier de Babouchka de nous délivrer ce message essentiel :
L'amour du théâtre est un super pouvoir !
Sylvie Tuffier
Parole d'acteur : "Avec cette troupe de l'Illustre Théâtre c'est notre vie que nous jouons " (Grenier de Babouchka)
L’histoire débute dans notre...
N'est pas Michalik qui veut, et revisiter l'histoire en y ajoutant sa patte, c'est une entreprise bien délicate.
Une idée intéressante, intelligente, mais des dialogues inégaux, un propos de départ qui s'égare et...
Un jeune comédien incarné par Geoffrey Palisse est projeté au XVII siècle au cœur de la troupe de l'illustre théâtre de Molière.
Le texte de cette comédie mêle harmonieusement l’intrigue de la pièce à l’écriture du Maître.
Dans un décor tournant, les comédiens nous font tourner la tête. Une mise en scène dynamique et astucieuse nous fait oublier le temps qui passe.
Ce soir, c’était la dernière dans cet écrin du théâtre Marie Bell mais le voyage continu en tournée dans toute la France via le festival d’Avignon.
Il nous fait prendre part à l’écriture et aux répétitions d’une nouvelle pièce du Maître, à la complicité des comédiens de la Troupe mais également à toutes leurs difficultés pour se faire connaître.
Nous connaissons la fin puisque « le théâtre est éternel et Molière aussi »!
La mise en scène de Jean-Philippe Daguerre est ingénieuse et dynamique. Les costumes nous plongent immédiatement dans l’ambiance de l’époque.
Le côté décalé entre les deux époques donne une touche d’humour mais les répétitions autour des Beatles sont pour moi de trop.
Le grenier de Babouchka nous offre encore une fois une pièce dynamique et didactique, qui plait aux jeunes et aux moins jeunes.
C’est un bon moyen de faire découvrir les auteurs classiques aux enfants. Les puristes du théâtre classique s’abstenir.
N'est pas Michalik qui veut, et revisiter l'histoire en y ajoutant sa patte, c'est une entreprise bien délicate.
Une idée intéressante, intelligente, mais des dialogues inégaux, un propos de départ qui s'égare et sert de prétexte à l'histoire dans l'Histoire, dont le traitement manque de panache.
Jean-Philippe Daguere, m'a bluffé, scotché à mon siège avec le brillant Adieu Mr Haffmann, là il me laisse dubitatif. Ce n'est pas mauvais, loin de là, mais simplement pas à sa mesure. Un rythme inégal, des ficelles trop évidentes, on tombe dans certains clichés, certaines banalités, on enfonce des portes déjà bien ouvertes. Et paradoxalement, parfois, on se surprend à apprécier une certaine finesse.
Un manque de travail ? Je ne sais pas.
Malgré tout ça, un décor sympathique et ingénieux, un Stéphane Dauch très charismatique qui endosse le rôle le plus difficile à endosser avec brio. Le reste de la distribution est un peu inégal. Le jeu de Geoffrey Palisse manque cruellement de nuances (formatage Cours Florent sans doute). Dommage car il a une très belle énergie.
Un très bel esprit de troupe contribue en partie à rattraper les défauts de ce spectacle, dont les acteurs inspirent tout de même beaucoup de sympathie.
Bref, vous l'aurez compris, une expérience mitigée.
La troupe est à Béziers et Molière créé alors la pièce en vers, le dépit amoureux. La ville est fermée pour cause de pandémie. Molière obtient la possibilité de jouer une nouvelle pièce qu’il va créer en quelques jours. Celle-ci sera un succès et ouvrira les portes de Paris et de la cour royale à Molière. Léo revient à la réalité.
L’histoire est facile, pas de grande innovation ni dans le ton ni dans les évènements. On joue avec quelques anachronismes de façon très soft. Le texte est ultra pédagogique (les acteurs roulent les « r »), bienveillant dans les échanges. Cela aboutit à un texte plat et gentillet ou même à une certaine mièvrerie.
J’ai été déçue par l’histoire. Pas de vrai fil si ce n’est la création de cette pièce. Léo venu du présent n’a alors pas trop d’apport dans cette histoire. Le violoncelle n'apporte pas grand chose non plus.
La mise en scène est sympa avec la roue qui sert de plateau aux différentes scènes. Cependant, il y a des changements assez lents. J’ai régulièrement eu le sentiment d’un rythme volontairement ralenti. L’idée est bonne mais pas exploité jusqu’au bout.
Les acteurs sont bons mais ont du mal à relever globalement la pièce.
En résumé j’attendais de Jean-Philippe Daguerre une histoire et une mise en scène bien ficelés dans un style commercial. Mais cela manque globalement de dynamisme.