Ses critiques
207 critiques
8/10
Des pièces comme ça on en voit peu. D’abord il y a ce texte audacieux en alexandrins, et puis ce nombre incalculable de comédiens sur le plateau.
L’écriture est soignée, subtile, fine et intelligente : des vers modernes et drôles. Une idée risquée mais originale qui donne à cette pièce un petit gout de folie et d’exception. Audacieux aussi, les douze comédiens et comédiennes qui interprètent avec une belle énergie cette épopée. C’est un voyage à travers le temps que nous fait faire ces personnages drôles, loufoques et pétillants. Le récit est intéressant, plein de rebondissements même si certaines longueurs auraient pu être évitées.
Un spectacle de qualité : texte, mise en scène et interprétation ainsi qu’une très belle mise en lumière : on voit tout le beau et intense travail que cette pièce a dû demander.
Une épopée riche et cohérente, une belle intrigue (même si parfois j’avoue j’était un peu perdue dans l’histoire), des rebondissements, des drames, des dilemmes… C’est à la fois léger et profond. C’est très Shakespearien tout ça !
Un jeu très juste de la part des comédiens et une belle énergie pour interpréter ces personnages si tranchés, certains attachants et fragiles, d’autres manipulateurs et ambitieux.
Une jeune troupe très talentueuse à qui on souhaite une longue aventure.
L’écriture est soignée, subtile, fine et intelligente : des vers modernes et drôles. Une idée risquée mais originale qui donne à cette pièce un petit gout de folie et d’exception. Audacieux aussi, les douze comédiens et comédiennes qui interprètent avec une belle énergie cette épopée. C’est un voyage à travers le temps que nous fait faire ces personnages drôles, loufoques et pétillants. Le récit est intéressant, plein de rebondissements même si certaines longueurs auraient pu être évitées.
Un spectacle de qualité : texte, mise en scène et interprétation ainsi qu’une très belle mise en lumière : on voit tout le beau et intense travail que cette pièce a dû demander.
Une épopée riche et cohérente, une belle intrigue (même si parfois j’avoue j’était un peu perdue dans l’histoire), des rebondissements, des drames, des dilemmes… C’est à la fois léger et profond. C’est très Shakespearien tout ça !
Un jeu très juste de la part des comédiens et une belle énergie pour interpréter ces personnages si tranchés, certains attachants et fragiles, d’autres manipulateurs et ambitieux.
Une jeune troupe très talentueuse à qui on souhaite une longue aventure.
9,5/10
La lumière s’éteint, le plateau s’allume et le comédien commence… Immédiatement je sais que je vais adhérer à ce type d’énergie et de sincérité de jeu. On est directement impacté et entraîné dans son histoire. On est instantanément touché par ce personnage attachant.
C’est une pièce sur la différence. Qu’est-ce que la normalité ? Doit-on mettre des gens dans des cases, même pour leur bien ? Les stigmatiser, utiliser systématiquement des classifications, mettre chaque enfant dans une boîte : les HP, les TDA, tous les di (dysgraphies, dysorthographies…), toutes les personnalités singulières et différentes.
C’est l’histoire d’une rencontre entre un garçon « normal » et une fille zèbre. C’est aussi l’histoire de leur famille. Comment les parents se comportent avec leurs enfants, avec leur individualité, leurs qualités, leurs défauts.
Cela parle de la difficulté d’intégration et d’adaptation dans le cercle familial et à l’école quand on se sent différent.
Et puis c’est également une pièce sur le genre à travers la rencontre entre les deux enfants et cette femme trans qui lutte elle aussi avec sa propre famille.
C’est une pièce d’une grande finesse et d’une grande intelligence portée par trois merveilleux comédiens . Les dialogues sont incisifs et percutants « tu veux ma photo, elle est en vente chez Casino »
La pièce est à la fois drôle, intense, et émouvante. On est transporté par la justesse du thème abordé et par la sincérité des comédiens.
La mise en scène est précise et efficace.
Comment doit-on se positionner par rapport aux autres quand on est « normal » ou différent ? Quelle est la définition de la normalité ? Et quelle souffrance l’existence d’une telle norme apporte-t-elle ?
Une très belle pièce !
C’est une pièce sur la différence. Qu’est-ce que la normalité ? Doit-on mettre des gens dans des cases, même pour leur bien ? Les stigmatiser, utiliser systématiquement des classifications, mettre chaque enfant dans une boîte : les HP, les TDA, tous les di (dysgraphies, dysorthographies…), toutes les personnalités singulières et différentes.
C’est l’histoire d’une rencontre entre un garçon « normal » et une fille zèbre. C’est aussi l’histoire de leur famille. Comment les parents se comportent avec leurs enfants, avec leur individualité, leurs qualités, leurs défauts.
Cela parle de la difficulté d’intégration et d’adaptation dans le cercle familial et à l’école quand on se sent différent.
Et puis c’est également une pièce sur le genre à travers la rencontre entre les deux enfants et cette femme trans qui lutte elle aussi avec sa propre famille.
C’est une pièce d’une grande finesse et d’une grande intelligence portée par trois merveilleux comédiens . Les dialogues sont incisifs et percutants « tu veux ma photo, elle est en vente chez Casino »
La pièce est à la fois drôle, intense, et émouvante. On est transporté par la justesse du thème abordé et par la sincérité des comédiens.
La mise en scène est précise et efficace.
Comment doit-on se positionner par rapport aux autres quand on est « normal » ou différent ? Quelle est la définition de la normalité ? Et quelle souffrance l’existence d’une telle norme apporte-t-elle ?
Une très belle pièce !
9/10
C’est un conte qui débute comme toutes les histoires par « il était une fois ». Comme un récit qui se raconte de génération en génération, tradition orale pour ne pas oublier.
Tout est à la fois nommé et daté sans l’être complètement, c’est volontairement flou : on ne parle pas de juifs ni de nazis même si l’on devine leurs présences, les sans-cœur et les chasseurs de sans-cœur. C’est dans un bois parmi tant d’autres bois, où passe un train comme tant d’autres trains. Une fable qui paraît hors du temps.
C’est l’histoire parmi tant d’autres histoire de cette petite marchandise et de ces bûcherons, héros malgré eux, « juste » un peu par hasard et beaucoup par amour.
C’est agréable et très doux. Pas de pathos pour ce récit qui pourrait l’être mais au contraire beaucoup de distinction, de sagesse et de mise à distance.
C’est drôle aussi et tendre.
A voir parce que l’on aime écouter des histoires et aussi pour ne pas oublier.
Tout est à la fois nommé et daté sans l’être complètement, c’est volontairement flou : on ne parle pas de juifs ni de nazis même si l’on devine leurs présences, les sans-cœur et les chasseurs de sans-cœur. C’est dans un bois parmi tant d’autres bois, où passe un train comme tant d’autres trains. Une fable qui paraît hors du temps.
C’est l’histoire parmi tant d’autres histoire de cette petite marchandise et de ces bûcherons, héros malgré eux, « juste » un peu par hasard et beaucoup par amour.
C’est agréable et très doux. Pas de pathos pour ce récit qui pourrait l’être mais au contraire beaucoup de distinction, de sagesse et de mise à distance.
C’est drôle aussi et tendre.
A voir parce que l’on aime écouter des histoires et aussi pour ne pas oublier.
8/10
Liz et Alexandre se rencontrent, s’aiment, s’installent ensemble et décident tout naturellement de faire un enfant. Une histoire qui pourrait être simple mais la fatalité va en décider autrement. Liz après une fausse couche s’aperçoit qu’elle a développé une tumeur, elle doit être opérée : Hystérectomie. Elle ne pourra plus jamais porter d’enfant. Mais le désir est toujours là. Alors que faire ? C’est alors que le destin met sur sa route Rose une américaine, déjà mère de deux petits qui est prête à porter à sa place l’enfant rêvé.
La gestion pour autrui est interdite en France qui considère que ce qui fait la mère c’est l’accouchement. Cette pièce traite, comme souvent avec les propositions de Pauline Bureau, d’une injustice sociale, d’une incohérence politique qui empêche certains couples de devenir parents.
Comment faire lorsque le chemin tout tracé dont on a rêvé est bousculé par un obstacle inattendu. Quels sont les chemins de traverse envisageables, comment s’adapter et accepter de faire différemment.
Qui décide de ce qu’est la parentalité ? Dans chaque pays cette question a une réponse différente et la France a une position radicale. Pourtant c’est bien le désir qui nous fait parent.
Cette pièce aborde avec justesse et sensibilité toutes ces problématiques. C’est une histoire politique mais traitée de manière très poétique. C’est une pièce sur le vrai don, donner sans prendre mais aussi accepter de recevoir ce qui n’a rien d’évident.
La mise en scène inventive de Pauline Bureau et la superbe scénographie d’Emmanuelle Roy jouent un grand rôle dans la réussite de Pour autrui. Le jeu très naturel des comédiens et le texte très subtil aussi. On regrettera tout de même certaines longueurs, je préfère souvent qu’une pièce soit trop courte que trop longue comme j’ai trouvé que c’était le cas ici.
Cela reste une pièce très intéressante, engagée et utile. A voir !
La gestion pour autrui est interdite en France qui considère que ce qui fait la mère c’est l’accouchement. Cette pièce traite, comme souvent avec les propositions de Pauline Bureau, d’une injustice sociale, d’une incohérence politique qui empêche certains couples de devenir parents.
Comment faire lorsque le chemin tout tracé dont on a rêvé est bousculé par un obstacle inattendu. Quels sont les chemins de traverse envisageables, comment s’adapter et accepter de faire différemment.
Qui décide de ce qu’est la parentalité ? Dans chaque pays cette question a une réponse différente et la France a une position radicale. Pourtant c’est bien le désir qui nous fait parent.
Cette pièce aborde avec justesse et sensibilité toutes ces problématiques. C’est une histoire politique mais traitée de manière très poétique. C’est une pièce sur le vrai don, donner sans prendre mais aussi accepter de recevoir ce qui n’a rien d’évident.
La mise en scène inventive de Pauline Bureau et la superbe scénographie d’Emmanuelle Roy jouent un grand rôle dans la réussite de Pour autrui. Le jeu très naturel des comédiens et le texte très subtil aussi. On regrettera tout de même certaines longueurs, je préfère souvent qu’une pièce soit trop courte que trop longue comme j’ai trouvé que c’était le cas ici.
Cela reste une pièce très intéressante, engagée et utile. A voir !
9/10
Lui, sort boire dans des bars, Elle, reste chez eux. Chacun de ses retours à la maison donne lieu à une confrontation, un cycle de disputes ultra violentes, à la fois stériles et immuables. Il semble en effet que cela soit leur seul mode de communication : injures, insultes et hurlements. À mi-chemin entre un combat de boxe et une danse nuptiale, ils prennent plaisir à aller jusqu’au bout dans un jeu pervers et sombre. Cette lutte à mort remplie de paroles haineuses est d’une grande violence mais semble malgré tout rempli d’amour et d’ambivalence. Même s’il paraît ne plus y avoir d’espoir, on sent une très forte intimité entre eux. Il y a beaucoup de fragilité dans ces deux personnages extrêmes qui se noient dans cet amour fou, entier et cruel. Un couple monstrueux happé par un cycle infernal.
C’est aussi une pièce très politique, l’homme sombre dans un extrémisme bête et un racisme ultra radicalisé et la femme tente de le confronter à ses propres contradictions. Une vision angoissante et funeste des zones sombres que chacun peut avoir chez soi, une perte de repère due à des rencontres corruptrices et des mauvaises circonstances.
La pièce pourrait être uniquement noire et violente mais cela serait sans compter sur la plume incisive et fine de Rémi de Vos. Son texte doux amer est extrêmement précis et efficace. Une écriture horriblement drôle.
Le metteur en scène Laurent Domingos en propose une version particulièrement intelligente et subtile. Insistant sur l’aspect combat de boxe il plante ses personnages au sein d’un véritable ring ménager ; des planches à repasser sorties de leur contexte devenant tables, chaises, ou même armes. L’introduction de séquences audios, extraites du pire de la télévision en matière de bêtise et/ou de politique est une excellente idée. Drôles par leur absurdité ou leur inhumanité elles renforcent parfaitement le propos de la pièce.
Aurelie Cuvelier-Favier et Virgile Daudet les deux comédiens tiennent cette partition avec beaucoup de justesse et de précision.
Une pièce très forte qui ne laissera pas indemne.
Une réussite !
C’est aussi une pièce très politique, l’homme sombre dans un extrémisme bête et un racisme ultra radicalisé et la femme tente de le confronter à ses propres contradictions. Une vision angoissante et funeste des zones sombres que chacun peut avoir chez soi, une perte de repère due à des rencontres corruptrices et des mauvaises circonstances.
La pièce pourrait être uniquement noire et violente mais cela serait sans compter sur la plume incisive et fine de Rémi de Vos. Son texte doux amer est extrêmement précis et efficace. Une écriture horriblement drôle.
Le metteur en scène Laurent Domingos en propose une version particulièrement intelligente et subtile. Insistant sur l’aspect combat de boxe il plante ses personnages au sein d’un véritable ring ménager ; des planches à repasser sorties de leur contexte devenant tables, chaises, ou même armes. L’introduction de séquences audios, extraites du pire de la télévision en matière de bêtise et/ou de politique est une excellente idée. Drôles par leur absurdité ou leur inhumanité elles renforcent parfaitement le propos de la pièce.
Aurelie Cuvelier-Favier et Virgile Daudet les deux comédiens tiennent cette partition avec beaucoup de justesse et de précision.
Une pièce très forte qui ne laissera pas indemne.
Une réussite !