Ses critiques
207 critiques
6,5/10
Jusqu’où sommes nous prêt à aller pour accéder au succès ? Que sommes nous capable de faire pour nous protéger ? Samir Tahar, jeune avocat ambitieux, ira jusqu’à emprunter la vie d’un de ces amis pour provoquer la chance et trouver l’opportunité qu’il a l’impression qu’on lui refuse. Mensonges, coups bas, c’est l’ascension, le succès jusqu’à la bascule et la dégringolade. Une vie de mensonge dans laquelle il est embourbé jusqu’au cou et qui le perdra.
L’adaptation de ce romain riche, moderne et vivant est interessante.
Dans une mise en scène très cinématographique, hyper rythmée et fluide, les scènes s’enchaînent entre Paris et New York et nous suivons l’histoire avec intérêt. La narration est efficace, le suspense présent et les comédiens tiennent parfaitement leur rôle.
L’adaptation de ce romain riche, moderne et vivant est interessante.
Dans une mise en scène très cinématographique, hyper rythmée et fluide, les scènes s’enchaînent entre Paris et New York et nous suivons l’histoire avec intérêt. La narration est efficace, le suspense présent et les comédiens tiennent parfaitement leur rôle.
9/10
Faut-il ou ne faut-il pas mentir pour obtenir ce que l’on désire le plus ?
Pari risqué pour Dorante ce personnage qui utilise le mensonge à tout va et qui s’y enfonce de plus en plus au fur et à mesure de l’histoire. Il ment à sa dulcinée, à son rival, à son valet, à son père, rien ne l’arrête et il en est fier. On a assez envie qu’il soit puni mais aussi qu’il atteigne son objectif tellement il est attachant sous ces airs ridicules et prétentieux.
Mettre en scène un Corneille ce n’est pas toujours évident, pour un classique, il faut être original sans pour autant tomber dans le piège du grand n’importe quoi. Marion Bierry a trouvé la bonne mesure. Une mise en scène originale et ingénieuse, des petites trouvailles très drôles, une scénographie intelligente et des séquences chantées juste assez farfelues pour taper juste. C’est drôle, dynamique, enlevé, admirablement bien joué et l’ensemble est très harmonieux.
Marion Bierry a pris certaines libertés par rapport au texte de Corneille notamment par l’ajout de ces chansonnettes sur des airs des années 50 qui pourraient paraitre totalement incongrues mais qui s’intègrent parfaitement au récit, elles sont des respirations dans les alexandrins et donnent beaucoup de charme à l’ensemble.
L‘histoire est résolument amorale et libertine mais le tout est assumé avec légèreté. Les mimiques et pitreries des comédiens survoltés donnent un côté feu d’artifice à la pièce. Une réussite !
Une pièce rafraichissante à voir d’urgence !
Pari risqué pour Dorante ce personnage qui utilise le mensonge à tout va et qui s’y enfonce de plus en plus au fur et à mesure de l’histoire. Il ment à sa dulcinée, à son rival, à son valet, à son père, rien ne l’arrête et il en est fier. On a assez envie qu’il soit puni mais aussi qu’il atteigne son objectif tellement il est attachant sous ces airs ridicules et prétentieux.
Mettre en scène un Corneille ce n’est pas toujours évident, pour un classique, il faut être original sans pour autant tomber dans le piège du grand n’importe quoi. Marion Bierry a trouvé la bonne mesure. Une mise en scène originale et ingénieuse, des petites trouvailles très drôles, une scénographie intelligente et des séquences chantées juste assez farfelues pour taper juste. C’est drôle, dynamique, enlevé, admirablement bien joué et l’ensemble est très harmonieux.
Marion Bierry a pris certaines libertés par rapport au texte de Corneille notamment par l’ajout de ces chansonnettes sur des airs des années 50 qui pourraient paraitre totalement incongrues mais qui s’intègrent parfaitement au récit, elles sont des respirations dans les alexandrins et donnent beaucoup de charme à l’ensemble.
L‘histoire est résolument amorale et libertine mais le tout est assumé avec légèreté. Les mimiques et pitreries des comédiens survoltés donnent un côté feu d’artifice à la pièce. Une réussite !
Une pièce rafraichissante à voir d’urgence !
8/10
On est transposé au Mitz, petit bar sympathique tenu par un barman étonnant et fantasque. Une jeune fille attend un homme qui tarde à venir. On sait déjà que cette soirée sera décisive pour au moins l’un d’entre eux.
L’idée de cette pièce est très originale, en effet nous sommes réellement téléportés dans le passé puisque la pièce est en noir et blanc. C’est un concept inédit où tout est étudié, maquillage, décor, effet de jeu cinématographique de l’époque, pour rendre l’ensemble le plus réaliste possible. Sans être saisissant et parfait, cela fonctionne et on se laisse duper gentiment en se permettant d’y croire.
Il y a un côté magique dans cette proposition insolite et on passe un moment très agréable. Le cabaret de la nouvel Eve participe à ce plaisir, attablé à une petite table, un verre à la main on finit de se croire dans les années 20.
Les trois acteurs sont parfaits, drôles, attachants et attendrissants, la mise en scène efficace. L’histoire est amusante et l'on découvre cette petite anecdote sur la vie de Charlie Chaplin avec intérêt. L'on est même choppé à la fin par la dernière scène très émouvante.
On ressort le sourire aux lèvres et c’est bon. A voir !
L’idée de cette pièce est très originale, en effet nous sommes réellement téléportés dans le passé puisque la pièce est en noir et blanc. C’est un concept inédit où tout est étudié, maquillage, décor, effet de jeu cinématographique de l’époque, pour rendre l’ensemble le plus réaliste possible. Sans être saisissant et parfait, cela fonctionne et on se laisse duper gentiment en se permettant d’y croire.
Il y a un côté magique dans cette proposition insolite et on passe un moment très agréable. Le cabaret de la nouvel Eve participe à ce plaisir, attablé à une petite table, un verre à la main on finit de se croire dans les années 20.
Les trois acteurs sont parfaits, drôles, attachants et attendrissants, la mise en scène efficace. L’histoire est amusante et l'on découvre cette petite anecdote sur la vie de Charlie Chaplin avec intérêt. L'on est même choppé à la fin par la dernière scène très émouvante.
On ressort le sourire aux lèvres et c’est bon. A voir !
7,5/10
Mes chers enfants
Une dame assez âgée décide de quitter la pression familiale en déménageant afin de retrouver sa liberté loin de toutes ses responsabilités et de ses enfants qui l’ignorent.
Elle change de vie et se soustrait de toute charge. Elle s’affranchit de tout et libère par conséquent sa parole. Elle écrit à ses enfants des lettres qu’elle n’envoie pas, et peut être heureusement. C’est cru et sans fard, c’est la vérité, celle qu’on ne dit pas pour ne pas froisser, choquer ou blesser. Elle dit tout, les secrets de famille, ses fantasmes, ses dégouts mais aussi son amour et sa tendresse pour ces enfants qui s’éloigne d’elle.
Anny Duperey est aérienne, douce et sensible. Le texte part un peu dans tous les sens, amours, sexe, enfants, migrants mais l’ensemble est agréable et la légèreté de la comédienne fait passer le tout en finesse. C’est à la fois une pièce très douce mais aussi terriblement noire et cynique.
Une pièce intrigante, originale et intéressante.
Une dame assez âgée décide de quitter la pression familiale en déménageant afin de retrouver sa liberté loin de toutes ses responsabilités et de ses enfants qui l’ignorent.
Elle change de vie et se soustrait de toute charge. Elle s’affranchit de tout et libère par conséquent sa parole. Elle écrit à ses enfants des lettres qu’elle n’envoie pas, et peut être heureusement. C’est cru et sans fard, c’est la vérité, celle qu’on ne dit pas pour ne pas froisser, choquer ou blesser. Elle dit tout, les secrets de famille, ses fantasmes, ses dégouts mais aussi son amour et sa tendresse pour ces enfants qui s’éloigne d’elle.
Anny Duperey est aérienne, douce et sensible. Le texte part un peu dans tous les sens, amours, sexe, enfants, migrants mais l’ensemble est agréable et la légèreté de la comédienne fait passer le tout en finesse. C’est à la fois une pièce très douce mais aussi terriblement noire et cynique.
Une pièce intrigante, originale et intéressante.
8,5/10
Moïse arrive depuis les Comores en barque sur l’île de Mayotte comme des centaines de migrants avant et après lui. Sa très jeune mère le confie à une infirmière qui choisit de le garder de l’élever et de l’aimer. Mais elle meurt subitement et Moïse, 15 ans décide de rejoindre un bidonville où plus de 3000 mineurs sont livrés à eux même. Alors le drame débute.
Cette pièce c’est le chaos, c’est fort, violent, bruyant, c’est une plongée dans l’enfer et ce que l’on voit et ressent est à l’image de l’histoire qu’elle raconte. En cela c’est une adaptation très réussie du roman de Nathacha Appanah et Alexandre Zeff nous fait ressentir des émotions, nous plonge littéralement dans ce cauchemar.
Ce n’est d’ailleurs pas si évident, immédiatement au sortir de cette pièce, de donner son avis sur son contenu tellement le rendu visuel a un effet whaou…. La scénographie particulièrement esthétique, la mise en scène extra-ordinaire et ultra efficace, l’utilisation splendide de la vidéo (si souvent mal employée) donne à l’ensemble une cohérence et une harmonie rare. On est ébloui par le travail réalisé à tous les niveaux. La recherche sur la lumière, la création et l’intégration de la musique live, les chorégraphies, tout est étudié pour nous offrir un spectacle complet et abouti. Les comédiens sont tous excellents, Alexis Tieno qui interprète le jeune Moïse est bluffant de force et de fragilité, Mexianu Medenou, tout en intensité et en toute puissance, complète ce duo brutal.
Et puis le lendemain cette histoire revient et s’infiltre dans mes pensées, l’histoire de ces enfants, de cet archipel oublié de la Métropole, l’histoire de ce désespoir, de cette violence extrême, du racisme, de la pauvreté. Même si les sujets auraient pu être creusés plus en profondeur ou sous un angle plus analytique, on est viscéralement touché par cette violence, cette escalade universelle de la haine à laquelle on a été témoin.
Cette pièce, à la croisée des chemins de plusieurs disciplines, musique, danse, théâtrale, est un objet esthétique de grande qualité et le texte, très poétique malgré la violence du propos atteint finalement son but, nous choquer et nous marquer en profondeur. Entre conte et thriller, c'est un spectacle interdisciplinaire marquant.
De la violence est sorti la beauté, c’est la magie du théâtre, un théâtre intense et fort.
Cette pièce c’est le chaos, c’est fort, violent, bruyant, c’est une plongée dans l’enfer et ce que l’on voit et ressent est à l’image de l’histoire qu’elle raconte. En cela c’est une adaptation très réussie du roman de Nathacha Appanah et Alexandre Zeff nous fait ressentir des émotions, nous plonge littéralement dans ce cauchemar.
Ce n’est d’ailleurs pas si évident, immédiatement au sortir de cette pièce, de donner son avis sur son contenu tellement le rendu visuel a un effet whaou…. La scénographie particulièrement esthétique, la mise en scène extra-ordinaire et ultra efficace, l’utilisation splendide de la vidéo (si souvent mal employée) donne à l’ensemble une cohérence et une harmonie rare. On est ébloui par le travail réalisé à tous les niveaux. La recherche sur la lumière, la création et l’intégration de la musique live, les chorégraphies, tout est étudié pour nous offrir un spectacle complet et abouti. Les comédiens sont tous excellents, Alexis Tieno qui interprète le jeune Moïse est bluffant de force et de fragilité, Mexianu Medenou, tout en intensité et en toute puissance, complète ce duo brutal.
Et puis le lendemain cette histoire revient et s’infiltre dans mes pensées, l’histoire de ces enfants, de cet archipel oublié de la Métropole, l’histoire de ce désespoir, de cette violence extrême, du racisme, de la pauvreté. Même si les sujets auraient pu être creusés plus en profondeur ou sous un angle plus analytique, on est viscéralement touché par cette violence, cette escalade universelle de la haine à laquelle on a été témoin.
Cette pièce, à la croisée des chemins de plusieurs disciplines, musique, danse, théâtrale, est un objet esthétique de grande qualité et le texte, très poétique malgré la violence du propos atteint finalement son but, nous choquer et nous marquer en profondeur. Entre conte et thriller, c'est un spectacle interdisciplinaire marquant.
De la violence est sorti la beauté, c’est la magie du théâtre, un théâtre intense et fort.