Ses critiques
478 critiques
8,5/10
Puissant, Éloquent, Symbolique.
Le joueur d’échec fut écrit en 1942 , c’est la dernière nouvelle de Stefan Zweig (1881-1942) , il nous conte à travers ce récit, le monde terrible du fascisme qu’il a fui pour rejoindre l’Angleterre en 1934 en voyant la montée du nazisme à Vienne.
Sur un paquebot en partance pour Buenos Aires, Miko Czentowic, champion d’échecs mondial, peu sociable, sans grande culture et assez stupide, accepte de jouer pour une somme bien coquette contre un riche Écossais. Malgré l‘aide de tous les passagers, Milka Czentowic est toujours vainqueur.
Dans quelles circonstances ce rustre Miko Czentonic est-il devenu champion du monde ?
Un passager discret, le Docteur B souffle quelques conseils au vaincu et la donne s'inverse. Le Docteur B, dit n’avoir jamais joué sur un échiquier et n’avoir point pensé aux échecs depuis 20ans
Mais qui est donc ce Docteur B qui arrive à contraindre ce champion ?
Le Docteur B a subit les pires tortures psychologiques par la Gestapo. Lors de son emprisonnement draconien, il substitua à un de ses geôliers un petit livre relatant les plus grandes parties d’échecs de ce temps.
Les conditions rigoureuses et inhumaines de son isolement, conduiront l’imagination du Docteur B à transformer son monde et son cerveau en un grand échiquier qui le mèneront à la folie ..
Notre conteur incarné par Gilbert Ponté, va nous faire découvrir ces deux hommes que tout oppose, leur histoire intime et leur affrontement fiévreux lors de cette rencontre dont la fin nous bouleversera.
Le jeu d’échecs a enrichi et rendu célèbre Milka Czentowic, homme inculte que le sucés a rendu arrogant mais pour le docteur B, ce fut une occupation intellectuelle pour supporter l’insupportable, un moyen de survivre malgré l'enfer de son enfermement.
Dans l’intimité de la petite salle du théâtre de l’Essaion, Gilbert Ponté nous avec conte avec vitalité et grand brio ce récit.
Ce soir là, sur le grand paquebot…
Gilbert Pontéde par les modulations de sa voix et sa gestuelle, fait revivre sous nos yeux
le Docteur B, qui nous bouleverse par ses confessions.
Miko Czentonic arrogant et antipathique.
le richissime Écossais qui aime les défis.
Gilbert Ponté nous émeut, il nous embarque avec brio sur ce paquebot vivre cette partie d’échecs, il nous captive et nous émeut en nous contant ce récit profond, puissant et poignant.
Le joueur d’échec fut écrit en 1942 , c’est la dernière nouvelle de Stefan Zweig (1881-1942) , il nous conte à travers ce récit, le monde terrible du fascisme qu’il a fui pour rejoindre l’Angleterre en 1934 en voyant la montée du nazisme à Vienne.
Sur un paquebot en partance pour Buenos Aires, Miko Czentowic, champion d’échecs mondial, peu sociable, sans grande culture et assez stupide, accepte de jouer pour une somme bien coquette contre un riche Écossais. Malgré l‘aide de tous les passagers, Milka Czentowic est toujours vainqueur.
Dans quelles circonstances ce rustre Miko Czentonic est-il devenu champion du monde ?
Un passager discret, le Docteur B souffle quelques conseils au vaincu et la donne s'inverse. Le Docteur B, dit n’avoir jamais joué sur un échiquier et n’avoir point pensé aux échecs depuis 20ans
Mais qui est donc ce Docteur B qui arrive à contraindre ce champion ?
Le Docteur B a subit les pires tortures psychologiques par la Gestapo. Lors de son emprisonnement draconien, il substitua à un de ses geôliers un petit livre relatant les plus grandes parties d’échecs de ce temps.
Les conditions rigoureuses et inhumaines de son isolement, conduiront l’imagination du Docteur B à transformer son monde et son cerveau en un grand échiquier qui le mèneront à la folie ..
Notre conteur incarné par Gilbert Ponté, va nous faire découvrir ces deux hommes que tout oppose, leur histoire intime et leur affrontement fiévreux lors de cette rencontre dont la fin nous bouleversera.
Le jeu d’échecs a enrichi et rendu célèbre Milka Czentowic, homme inculte que le sucés a rendu arrogant mais pour le docteur B, ce fut une occupation intellectuelle pour supporter l’insupportable, un moyen de survivre malgré l'enfer de son enfermement.
Dans l’intimité de la petite salle du théâtre de l’Essaion, Gilbert Ponté nous avec conte avec vitalité et grand brio ce récit.
Ce soir là, sur le grand paquebot…
Gilbert Pontéde par les modulations de sa voix et sa gestuelle, fait revivre sous nos yeux
le Docteur B, qui nous bouleverse par ses confessions.
Miko Czentonic arrogant et antipathique.
le richissime Écossais qui aime les défis.
Gilbert Ponté nous émeut, il nous embarque avec brio sur ce paquebot vivre cette partie d’échecs, il nous captive et nous émeut en nous contant ce récit profond, puissant et poignant.
8,5/10
Poétique, Fantastique, Pertinent.
Eduardo de Filoppo (1900-1984) est né à Naples. Acteur, poète et dramaturge. Les pièces écrites avant la deuxième guerre mondiale sont regroupées sous le nom de « Cantates des jours pairs , celles écrites après la guerre où il porte un regard plus critique et grave sur la société ont le nom de « Cantates des jours impairs »
La grande magie fait partie de « Cantates des jours impairs ».
L’Italie sort du fascisme Mussolinien, Eduardo De Filippo dénonce la manipulation des hommes qui sont dupés et manipulés par le mensonge et l’illusion.
Dans un hôtel de villégiature, au bord de la mer, au milieu des vacanciers, apparaissent Calogero Di Spelta et son époux. La jalousie de celle-ci est maladive et amuse quelque peu ce beau monde désœuvré. Ils attendent tous avec impatience Otto Marvuglia un magicien que certains semble connaitre…
Otto Marvuglia incarné avec grand brio par Serge Maggiani, va ébranler et subjuguer l’assemblée en invoquant les ténèbres et le troisième œil.
« Oui, Mesdames, Messieurs, en plein soleil je vois les ténèbres…les ténèbres, nous pourrions les détruire avec le troisième œil…œil sans fenêtre, œil de la pensée, le seul qui me reste… »
Quel est donc ce magicien qui les connait tous, les nomme par leur nom et les impressionne ?
Nous allons découvrir le vrai visage de cet illusionniste et nous apprendrons qu’il a été payé quelques sous pour faire disparaitre l’époux de Calogero afin que celui-ci puisse rejoindre sa maitresse.
Calogero Di Spelta interprétée avec grand talent par Valérie Dashwood va assister sous les yeux de tous, à la disparition de son époux à travers un sarcophage. Cette disparition ne devait durer que 15 minutes.
Malheureusement pour Calogero, son époux est kidnappé par sa maitresse et ne reviendra que 4 ans plus tard. Calogero entre dans une grande fureur, Otto Marvuglia pour calmer celle-ci, va avoir recours à quelques stratagèmes.
Il lui annonce que son époux est dans une petite boite mais elle ne peut l’ouvrir et le retrouver que dans une certaine disposition d’esprit…
« Si vous avez foi en lui, vous le trouverez dans cette boite, si vous n’êtes pas convaincue, n’ouvrez jamais. »
Calogero va-t-elle être convaincue ?
Calogero va-t-elle ouvrir ce petit coffre ?
Calogero est perdue entre la réalité et l’illusion.
Quatre ans plus tard, lors du retour de son époux, elle découvre le subterfuge d' Otto.
Acceptera-t-elle d’avoir été trompée ?
En perdra-t-elle la raison ?
L’ombre de Pirandello traverse ce récit et nous fait un petit clin d’œil.
La mise en scène nous transporte dans le monde de l’illusion et de la prestidigitation. Quelques tours de magie, une scénographie enchanteresse, majestueuse et féerique, nous sommes captivés et ensorcelés par cette histoire voguant entre la manipulation et la vérité, l'immagination et la certitude.
Les comédiens nous transportent avec vitalité et talent dans cette fable d’Eduardo De Filippo qui nous conte que pour survivre et alléger les tristes réalités, le monde a besoin d’illusions.
(Edouardo De Filippo écrit La grande Magie en 1948, l’Italie vient de vivre des années terribles du fascismes.)
Très beau et fascinant moment de théâtre.
Eduardo de Filoppo (1900-1984) est né à Naples. Acteur, poète et dramaturge. Les pièces écrites avant la deuxième guerre mondiale sont regroupées sous le nom de « Cantates des jours pairs , celles écrites après la guerre où il porte un regard plus critique et grave sur la société ont le nom de « Cantates des jours impairs »
La grande magie fait partie de « Cantates des jours impairs ».
L’Italie sort du fascisme Mussolinien, Eduardo De Filippo dénonce la manipulation des hommes qui sont dupés et manipulés par le mensonge et l’illusion.
Dans un hôtel de villégiature, au bord de la mer, au milieu des vacanciers, apparaissent Calogero Di Spelta et son époux. La jalousie de celle-ci est maladive et amuse quelque peu ce beau monde désœuvré. Ils attendent tous avec impatience Otto Marvuglia un magicien que certains semble connaitre…
Otto Marvuglia incarné avec grand brio par Serge Maggiani, va ébranler et subjuguer l’assemblée en invoquant les ténèbres et le troisième œil.
« Oui, Mesdames, Messieurs, en plein soleil je vois les ténèbres…les ténèbres, nous pourrions les détruire avec le troisième œil…œil sans fenêtre, œil de la pensée, le seul qui me reste… »
Quel est donc ce magicien qui les connait tous, les nomme par leur nom et les impressionne ?
Nous allons découvrir le vrai visage de cet illusionniste et nous apprendrons qu’il a été payé quelques sous pour faire disparaitre l’époux de Calogero afin que celui-ci puisse rejoindre sa maitresse.
Calogero Di Spelta interprétée avec grand talent par Valérie Dashwood va assister sous les yeux de tous, à la disparition de son époux à travers un sarcophage. Cette disparition ne devait durer que 15 minutes.
Malheureusement pour Calogero, son époux est kidnappé par sa maitresse et ne reviendra que 4 ans plus tard. Calogero entre dans une grande fureur, Otto Marvuglia pour calmer celle-ci, va avoir recours à quelques stratagèmes.
Il lui annonce que son époux est dans une petite boite mais elle ne peut l’ouvrir et le retrouver que dans une certaine disposition d’esprit…
« Si vous avez foi en lui, vous le trouverez dans cette boite, si vous n’êtes pas convaincue, n’ouvrez jamais. »
Calogero va-t-elle être convaincue ?
Calogero va-t-elle ouvrir ce petit coffre ?
Calogero est perdue entre la réalité et l’illusion.
Quatre ans plus tard, lors du retour de son époux, elle découvre le subterfuge d' Otto.
Acceptera-t-elle d’avoir été trompée ?
En perdra-t-elle la raison ?
L’ombre de Pirandello traverse ce récit et nous fait un petit clin d’œil.
La mise en scène nous transporte dans le monde de l’illusion et de la prestidigitation. Quelques tours de magie, une scénographie enchanteresse, majestueuse et féerique, nous sommes captivés et ensorcelés par cette histoire voguant entre la manipulation et la vérité, l'immagination et la certitude.
Les comédiens nous transportent avec vitalité et talent dans cette fable d’Eduardo De Filippo qui nous conte que pour survivre et alléger les tristes réalités, le monde a besoin d’illusions.
(Edouardo De Filippo écrit La grande Magie en 1948, l’Italie vient de vivre des années terribles du fascismes.)
Très beau et fascinant moment de théâtre.
9/10
Réjouissant et Captivant moment de théâtre que cette enquête policière immersive au sein du bel l'hôtel Kergorlay-Langsdorff à Paris.
Quelques règles sont à respecter, nous devenons des fantômes, circulant et observant les personnages de cette énigme qui se déroulent dans les différentes pièces de hôtel. Pas le droit d’ouvrir les portes fermées, de toucher aux différents objets ou d’actionner les lumières. Être le plus discret possible.
Nous sommes en1959, nous commençons par découvrir les lieux, au premier étage, l’atelier de couture attenant au salon d'essayage ainsi qu’un petit cabinet plus intime, au second étage les chambres des différents protagonistes.
Que se passe-t-il dans cette demeure ?
1959. Henri Courtois orphelin de mère, (celle-ci s’est suicidée), est un jeune couturier en vogue. Il vient d’hériter d’un hôtel particulier qui appartenait à son père récemment retrouvé, François Lartigue, qui vient de mourir brutalement dans des circonstances étranges.
Dans cette magnifique demeure, Henry doit ouvrir sa maison de Haute-Couture. Mais Béatrice Lartigue sa tante, refuse de quitter les lieux.
Nous découvrons au cours de nos pérégrinations 8 personnages haut en couleur.
Henri Courtois « Benoît Hamon », ce jeune couturier est troublé lors de la rencontre avec sa tante Béatrice, des souvenirs apparaissent et se dessinent peu à peu.
Beatrice Lartigue (Stéphanette Martelet) et son ami protecteur Jules Terrenoire (Eric Wolfer), semblent avoir quelques secrets.
Lise Fontenoy (Charlie Petit) jeune fille de bonne famille venant visiter son amie Camille fait une rencontre surprenante qui la perturbe.
Camille Cendre (Marion Jadot) appréhende un imminent danger pour son fiancé Henry.
Suzanne Girard (Nathalie Remy) modéliste, compte bien se faire respecter au milieu de ce beau monde.
Jeff Pic (Boris Ravaine) gangster déchu et ancienne connaissance d’Henry fait soudainement intrusion.
Et pour couronner le tout, le commissaire Gaston Lacorgne (Julien Roullé-Neuville) fait son entrée bruyamment. Il est à la recherche de son patron Paul Litski dont la voiture est garée devant l’hôtel.
En espionnant ce petit monde, nous irons à la rencontre de la vérité.
Quelle est la cause du suicide de la mère d’Henry ?
Pour quelle raison l'oncle d’Henry est -il tombé du train ?
Mais où se cache donc Paul Litski ?
Que de secrets à découvrir ! Tous les personnages ont leur part de mystère. Au fil de nos pérégrinations, passant de scénettes en scénettes tantôt effrayantes, tantôt amusantes, nous reconstruisons l’histoire.
Nous n’aurons peut-être pas toutes les réponses mais nous nous amusons passionnément à jouer aux détectives en compagnie de fabuleux comédiens dans un magnifique hôtel du 19ème.
La mise en scène de Jean-Patrick Gauthier magnifiquement orchestrée est pleine de vie.
Les costumes de Marie Crédou sont seyants, élégants et raffinés.
Les comédiens nous enchantent par la justesse de leurs jeux, leur talent et leur vitalité débordante.
Bravo à tous.
Bel hommage au film noir des années 50, un vrai régal !
Quelques règles sont à respecter, nous devenons des fantômes, circulant et observant les personnages de cette énigme qui se déroulent dans les différentes pièces de hôtel. Pas le droit d’ouvrir les portes fermées, de toucher aux différents objets ou d’actionner les lumières. Être le plus discret possible.
Nous sommes en1959, nous commençons par découvrir les lieux, au premier étage, l’atelier de couture attenant au salon d'essayage ainsi qu’un petit cabinet plus intime, au second étage les chambres des différents protagonistes.
Que se passe-t-il dans cette demeure ?
1959. Henri Courtois orphelin de mère, (celle-ci s’est suicidée), est un jeune couturier en vogue. Il vient d’hériter d’un hôtel particulier qui appartenait à son père récemment retrouvé, François Lartigue, qui vient de mourir brutalement dans des circonstances étranges.
Dans cette magnifique demeure, Henry doit ouvrir sa maison de Haute-Couture. Mais Béatrice Lartigue sa tante, refuse de quitter les lieux.
Nous découvrons au cours de nos pérégrinations 8 personnages haut en couleur.
Henri Courtois « Benoît Hamon », ce jeune couturier est troublé lors de la rencontre avec sa tante Béatrice, des souvenirs apparaissent et se dessinent peu à peu.
Beatrice Lartigue (Stéphanette Martelet) et son ami protecteur Jules Terrenoire (Eric Wolfer), semblent avoir quelques secrets.
Lise Fontenoy (Charlie Petit) jeune fille de bonne famille venant visiter son amie Camille fait une rencontre surprenante qui la perturbe.
Camille Cendre (Marion Jadot) appréhende un imminent danger pour son fiancé Henry.
Suzanne Girard (Nathalie Remy) modéliste, compte bien se faire respecter au milieu de ce beau monde.
Jeff Pic (Boris Ravaine) gangster déchu et ancienne connaissance d’Henry fait soudainement intrusion.
Et pour couronner le tout, le commissaire Gaston Lacorgne (Julien Roullé-Neuville) fait son entrée bruyamment. Il est à la recherche de son patron Paul Litski dont la voiture est garée devant l’hôtel.
En espionnant ce petit monde, nous irons à la rencontre de la vérité.
Quelle est la cause du suicide de la mère d’Henry ?
Pour quelle raison l'oncle d’Henry est -il tombé du train ?
Mais où se cache donc Paul Litski ?
Que de secrets à découvrir ! Tous les personnages ont leur part de mystère. Au fil de nos pérégrinations, passant de scénettes en scénettes tantôt effrayantes, tantôt amusantes, nous reconstruisons l’histoire.
Nous n’aurons peut-être pas toutes les réponses mais nous nous amusons passionnément à jouer aux détectives en compagnie de fabuleux comédiens dans un magnifique hôtel du 19ème.
La mise en scène de Jean-Patrick Gauthier magnifiquement orchestrée est pleine de vie.
Les costumes de Marie Crédou sont seyants, élégants et raffinés.
Les comédiens nous enchantent par la justesse de leurs jeux, leur talent et leur vitalité débordante.
Bravo à tous.
Bel hommage au film noir des années 50, un vrai régal !
8,5/10
Poétique, Poignant, Vibrant.
Cédric Gourmelon comédien, metteur en scène, pédagogue et directeur du CND de Béthune, découvre Léo Ferré à 15ans. Les mots, la poésie, la mélodie et la chaleur de la voix de ce grand homme, se sont gravés à tout jamais dans son cœur.
Leo Ferré (1916-1993) poète, anarchiste, révolté a fait vibrer la jeunesse du siècle dernier.
Aujourd’hui, Cédric Gournelon désire faire découvrir à la nouvelle génération la beauté et la profondeur des mots remplis d’émotion de ce grand poète que fut Léo Ferré.
L’œuvre de Léo Ferré est immense, Cédric Gourmelon choisit non les années cabarets de Léo Ferré qui sont elles aussi magnifiques, mais plutôt les vingt dernières années de la vie du poète.
Sur le plateau, côté jardin, un micro devant un rideau flamboyant, côté cour, un piano.
Cédric Gourmelon fait quelques pas sur l’avant-scène, sa voix s’élève :
« C’est avec l’écoute de l’album Métamec, édité après sa mort par son fils, que l’idée de m’emparer de ses textes pour les donner à entendre. Je vais vous donc vous le faire découvrir… » C.G
Métamec est un long poème en alexandrin qui va nous percuter en plein cœur.
Chante les lendemains comme sur l'Atlantique
Chante la mer en allée au bout de son savoir
Chante le désespoir cet enfant de panique
Chante ta vie perdue où grogne le hasard. L.F
Cédric Gourmelon après quelques notes de piano, nous ensorcèle et nous fait frémir à travers différents morceaux choisis de Léo ferré :
Mémoire et la Mer poème lyrique, mystérieux et envoutant écrit en 1960, Le chien aux paroles contestataires, tous deux figurant dans l’album Amour anarchiste de 1970.
« Je n'écris pas comme de Gaulle ou comme Perse
Je cause et je gueule comme un chien
Je suis un chien ! » L.F
"A mon enterrement" écrit en 1971, d’une beauté profonde et éloquente.
"Ton style" chantant les nouvelles forces féminines qui revendiquent la liberté en 1971.
Nous faisons un tour dans les années 1980 avec Words Words Words de l’album "La violence et l’ennui" qui eut un grand succès auprès de la jeunesse révolutionnaire.
Mao c'était le nom de ce Viking flamand
Le tissu d'esquimau vieillit beaucoup plus vite
Des plaies sur des grabats du Chili à Lisbonne
S'exténuaient en équations de cicatrices. L.F
A la suite des mots percutants et émouvants de Léo Ferré, Cédric Gourmelon a désiré nous faire entendre un texte contemporain de Baptiste Amann.
Baptiste Amann, acteur, metteur en scène et auteur français né à en 1986 dont la trilogie des territoires (Nous sifflerons la Marseillaise) (D'une prison l'autre) (et tout sera pardonné ?) fut jouée au festival d’Avignon 2021.
Associé à La comédie de Béthune, Baptiste Amann sous la demande de Cédric Gourmelon, a écrit Désert en s’inspirant du texte, Il n’y a plus rien de Léo Ferré.
Remplis ton terme bref et va-t'en sous la terre
Remplis le verre ami d'un vin plutôt copain
Remplis le ventre indicateur et sa Lumière
Remplis ton seul devoir et prends-moi par la main B.A
Cédric Gourmelon fait revivre les mots de Léo Ferré et nous émeut pour notre plus grand plaisir.
Cédric Gourmelon comédien, metteur en scène, pédagogue et directeur du CND de Béthune, découvre Léo Ferré à 15ans. Les mots, la poésie, la mélodie et la chaleur de la voix de ce grand homme, se sont gravés à tout jamais dans son cœur.
Leo Ferré (1916-1993) poète, anarchiste, révolté a fait vibrer la jeunesse du siècle dernier.
Aujourd’hui, Cédric Gournelon désire faire découvrir à la nouvelle génération la beauté et la profondeur des mots remplis d’émotion de ce grand poète que fut Léo Ferré.
L’œuvre de Léo Ferré est immense, Cédric Gourmelon choisit non les années cabarets de Léo Ferré qui sont elles aussi magnifiques, mais plutôt les vingt dernières années de la vie du poète.
Sur le plateau, côté jardin, un micro devant un rideau flamboyant, côté cour, un piano.
Cédric Gourmelon fait quelques pas sur l’avant-scène, sa voix s’élève :
« C’est avec l’écoute de l’album Métamec, édité après sa mort par son fils, que l’idée de m’emparer de ses textes pour les donner à entendre. Je vais vous donc vous le faire découvrir… » C.G
Métamec est un long poème en alexandrin qui va nous percuter en plein cœur.
Chante les lendemains comme sur l'Atlantique
Chante la mer en allée au bout de son savoir
Chante le désespoir cet enfant de panique
Chante ta vie perdue où grogne le hasard. L.F
Cédric Gourmelon après quelques notes de piano, nous ensorcèle et nous fait frémir à travers différents morceaux choisis de Léo ferré :
Mémoire et la Mer poème lyrique, mystérieux et envoutant écrit en 1960, Le chien aux paroles contestataires, tous deux figurant dans l’album Amour anarchiste de 1970.
« Je n'écris pas comme de Gaulle ou comme Perse
Je cause et je gueule comme un chien
Je suis un chien ! » L.F
"A mon enterrement" écrit en 1971, d’une beauté profonde et éloquente.
"Ton style" chantant les nouvelles forces féminines qui revendiquent la liberté en 1971.
Nous faisons un tour dans les années 1980 avec Words Words Words de l’album "La violence et l’ennui" qui eut un grand succès auprès de la jeunesse révolutionnaire.
Mao c'était le nom de ce Viking flamand
Le tissu d'esquimau vieillit beaucoup plus vite
Des plaies sur des grabats du Chili à Lisbonne
S'exténuaient en équations de cicatrices. L.F
A la suite des mots percutants et émouvants de Léo Ferré, Cédric Gourmelon a désiré nous faire entendre un texte contemporain de Baptiste Amann.
Baptiste Amann, acteur, metteur en scène et auteur français né à en 1986 dont la trilogie des territoires (Nous sifflerons la Marseillaise) (D'une prison l'autre) (et tout sera pardonné ?) fut jouée au festival d’Avignon 2021.
Associé à La comédie de Béthune, Baptiste Amann sous la demande de Cédric Gourmelon, a écrit Désert en s’inspirant du texte, Il n’y a plus rien de Léo Ferré.
Remplis ton terme bref et va-t'en sous la terre
Remplis le verre ami d'un vin plutôt copain
Remplis le ventre indicateur et sa Lumière
Remplis ton seul devoir et prends-moi par la main B.A
Cédric Gourmelon fait revivre les mots de Léo Ferré et nous émeut pour notre plus grand plaisir.
9/10
Burlesque, Extravagant, Poétique.
Les "Carnets rouge en marge" constituent le journal intime de Roland Dubillard de 1947 à 2003. Pendant cinquante ans, Roland Dubillard a noté ses réflexions, ses projets, ses observations mais aussi des poèmes, et des contes.
Dans cette adaptation de quelques mille pages, Maria Machado et Charlotte Escamez ont choisi de dédoubler le personnage de Roland Dubillard. Samuel Mercer interprète avec talent Roland jeune, le fabuleux et merveilleux Denis Lavant incarne Roland plus âgé.
Dans la pénombre nos deux protagonistes accroupis face à nous, semblent plongés dans leurs pensées, la première phrase donne le ton.
« La nuit est moins dangereuse que le jour. Vous pouvez y entrer les yeux fermés… »
A travers une gestuelle acrobatique et époustouflante, Samuel Mercer et Denis Lavant nous entrainent avec brio et dynamisme dans le monde de Roland Dubillard burlesque, saugrenu, drolatique, plein de philosophie et de poésie. Entre les scénettes, ils trinquent en buvant jusqu’à l’ivresse du champagne bien pétillant …
« le champagne existe moins que le vin ordinaire à cause des bulles »
C’est un texte haut en couleur qui vient frapper nos oreilles et nous réjouir
.Dubillard Vieux …quand j’écris, vous savez ce que je fais?
Dubillard jeune Non
D.V Je me bouche les oreilles, avec de la cire.
D.J Les oreilles ?
D.V Les oreilles!
D.J Et bien ça prouve que tu n’es pas Beethoven, voilà tout.
Ils se questionnent, s’interrogent et se confrontent sur la vie, la mort, la jalousie, le plaisir:
« Tout plaisir est littéraire, même celui de manger une figue…. Si la figue cessait de m’étonner, je la mangerai sans plaisir et si elle m’étonne, j'ai besoin de le dire »
mais aussi sur l’art du théâtre ….
« L’important sur le théâtre, c’est de savoir qu’il est en nous »
Denis Lavant nous subjugue, nous impressionne et nous époustoufle en narrant avec un extraordinaire talent un conte libertin. La salle interloquée s’amuse, les rires résonnent dans le public.
Le monde de Roland Dubillard est rempli d’humour, d’intelligence, d’imaginaire, de burlesque et de réflexions sur l’existence.
Un spectacle riche et réjouissant mené avec vitalité par le grand et l’incontournable Denis Lavant au côté du lumineux Samuel Mercer.
Les "Carnets rouge en marge" constituent le journal intime de Roland Dubillard de 1947 à 2003. Pendant cinquante ans, Roland Dubillard a noté ses réflexions, ses projets, ses observations mais aussi des poèmes, et des contes.
Dans cette adaptation de quelques mille pages, Maria Machado et Charlotte Escamez ont choisi de dédoubler le personnage de Roland Dubillard. Samuel Mercer interprète avec talent Roland jeune, le fabuleux et merveilleux Denis Lavant incarne Roland plus âgé.
Dans la pénombre nos deux protagonistes accroupis face à nous, semblent plongés dans leurs pensées, la première phrase donne le ton.
« La nuit est moins dangereuse que le jour. Vous pouvez y entrer les yeux fermés… »
A travers une gestuelle acrobatique et époustouflante, Samuel Mercer et Denis Lavant nous entrainent avec brio et dynamisme dans le monde de Roland Dubillard burlesque, saugrenu, drolatique, plein de philosophie et de poésie. Entre les scénettes, ils trinquent en buvant jusqu’à l’ivresse du champagne bien pétillant …
« le champagne existe moins que le vin ordinaire à cause des bulles »
C’est un texte haut en couleur qui vient frapper nos oreilles et nous réjouir
.Dubillard Vieux …quand j’écris, vous savez ce que je fais?
Dubillard jeune Non
D.V Je me bouche les oreilles, avec de la cire.
D.J Les oreilles ?
D.V Les oreilles!
D.J Et bien ça prouve que tu n’es pas Beethoven, voilà tout.
Ils se questionnent, s’interrogent et se confrontent sur la vie, la mort, la jalousie, le plaisir:
« Tout plaisir est littéraire, même celui de manger une figue…. Si la figue cessait de m’étonner, je la mangerai sans plaisir et si elle m’étonne, j'ai besoin de le dire »
mais aussi sur l’art du théâtre ….
« L’important sur le théâtre, c’est de savoir qu’il est en nous »
Denis Lavant nous subjugue, nous impressionne et nous époustoufle en narrant avec un extraordinaire talent un conte libertin. La salle interloquée s’amuse, les rires résonnent dans le public.
Le monde de Roland Dubillard est rempli d’humour, d’intelligence, d’imaginaire, de burlesque et de réflexions sur l’existence.
Un spectacle riche et réjouissant mené avec vitalité par le grand et l’incontournable Denis Lavant au côté du lumineux Samuel Mercer.