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Claudine Arrazat
Claudine Arrazat
Mini-Molière du Critique
100 ans
18 espions
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Son blog : http://www.critiquetheatreclau.com/.
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Ses critiques

478 critiques
UN MOIS A LA CAMPAGNE

UN MOIS A LA CAMPAGNE

8/10
41
Amour, Passion, Cruauté.

Clément Hervieu-Léger nous transporte avec élégance dans ce théâtre russe qui décrit les âmes humaines avec profondeur et compassion.

A la campagne, dans la maison d Arkady propriétaire terrien et de son épouse Natalia, le temps s’écoule lentement et paisiblement. Bien qu’entourée de sa famille et de ses amis, Natalia s’ennuie.

« C'est terrible de s'ennuyer avec des amis. Vous vous sentez bien, vous n'êtes pas gêné, vous les aimez, rien ne vous irrite ; et pourtant l'ennui vous accable, et votre cœur gémit bêtement, comme s'il avait faim. »

Rakitine son fidèle et dévoué amant platonique tente de la distraire sans grand succès.
Jusqu’au jour où un jeune homme, Alexeï Beliaev, précepteur de son fils Kolia va bouleverser sa vie.
Cette femme, « rangée », va éprouver un désir qui lui était jusqu’ alors inconnu.
Natalia ravagée et bouleversée par cet amour impossible va rencontrer aux détours des chemins bien des obstacles…
*Véra sa jeune pupille est follement amoureuse, elle aussi d’Alexeï.
* Afanassi un voisin riche et vieux désire Véra en mariage.
*Arkadi , l’époux de Natalia va se monter suspicieux envers Rakitine

Les sentiments vont se contredire à travers cet amour interdit, ce coup de foudre fulgurant : mensonges et sincérité, cruauté et tendresse vont s'affronter.

La scénographie sobre et harmonieuse, nous plonge dans l’ambiance champêtre des propriétés terriens, un environnement à la fois apaisant et plaisant que rien ne semble pouvoir ébranler…

La mise en scène de Clément Hervieu-Léger est toute en élégance et en finesse bien que la complexité des sentiments, la souffrance et la frustration des protagonistes soient un peu amoindrie.

Les comédiens nous émeuvent et nous enchantent.

Clémence Boué incarne avec brio Natalia raffinée et perdue dans ses tourments et sa passion naissante.
La pétulante Juliette Léger nous séduit dans le rôle de cette jeune fille délicate et pétillante.
Stéphane Facco nous enchante et nous réjouit, il interprète avec justesse, Rakitine pétri d’amour et de tendresse pour Natalia.

Merci à tous pour ce beau moment passé à La campagne en compagnie de Tourgueniev.
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Bryan Polach

Bryan Polach

8,5/10
3
Violent, Percutant, Bouleversant.

78-2 c’est le numéro de l’article du code de procédure pénal qui définit les conditions des contrôles d’identité »
Après deux ans d’enquête après des commissaires et hauts fonctionnaires, des officiers de police, des journalistes spécialistes dans les violences policières et des militants associatifs, est né cette fiction-réalité. Une histoire d’injustice, d'agressivité, de sectarisme, de cauchemars...
Comment est-il possible d’être mutilé ou de mourir lors d’un contrôle d’identité?
Une mise en scène sobre s'offre à nos yeux: au centre du plateau, un tapis rouge, aux 4 points cardinaux une chaise esseulée, une table basse, un téléphone d’année 80.
Une ambiance festive se fait entendre au loin, une voix off nous informe des procédures à suivre lors des contrôles d’identité, voix couverte peu à peu par la musique de plus en plus audible.
Des jeunes gens venant d’une fête bien arrosée, font irruption.
Ce soir Tom est entouré de ses amis mais il vient de rencontrer une jeune fille inconnue qui lui plait bien, cela semble réciproque mais :
D’où vient cette jeune fille ? Qui est-elle ?
Tom a des troubles de la parole et quelques difficultés motrices.
Qu’est-il arrivé à Tom ?
Nous apprenons vite que Tom était policier avant un accident dont il ne se souvient pas…
Lorsque la jeune fille dévoile son identité, les animosités, les incompréhensions, l’intolérance, l’agressivité, les souvenirs cauchemardesques font surface.
Les protagonistes se provoquent et s’opposent avec fougue, certitude et persuasion. La révolte et la colère grondent, les mots viennent nous percuter en plein cœur.
L’atmosphère devient angoissante, le téléphone émet des messages terrorisants, des projectiles tombent du plafond, c'est une véritable émeute.
Rythmés par « Les quatre saisons » de Vivaldi, les corps s’envolent dans une gestuelle où le déchirement, la douleur et le combat fusent et nous ébranlent.
Les éclairages modulés, parfois en clair obscur, parfois blancs et froids ainsi que la musique au large répertoire, intensifient les émotions.
A travers une mise en scène magnifiquement orchestrée, un texte puissant, fort et percutant, les causes de l’accident de Tom et le rôle de cette jeune fille dans ce drame verront le jour.
Leur idylle va-t-elle survivre ?
Les comédiens nous émeuvent et nous transportent avec grand brio, effervescence et conviction dans cette histoire qui nous bouleverse de par sa violence et sa réalité.
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La Campagne avec Isabelle Carré

La Campagne avec Isabelle Carré

8/10
94
Mystérieux, Inquiétant, Énigmatique.

Martin Crimp nous entraine dans une histoire de triangle amoureux sombre et énigmatique. Ne nous révélant point tous les mystères, il laisse libre court à notre imagination.

Corinne, Isabelle Carré, femme au foyer et Vincent, Yannick Choirat, médecin ont quitté la ville pour s’installer à la campagne et avoir une vie meilleure. Un soir, Richard rentre chez lui avec une jeune femme, Rebecca, Manon Clavel, qu’il dit avoir trouvée inconsciente au bord de la route. Corinne suspicieuse, interroge avec insistance son époux.
Très vite le doute s’installe, certaines vérités apparaissent, mais avec le temps, les questions se multiplient.

Quelle est la cause de la défiance paranoïaque de Corinne ?
Rebecca est-elle vraiment une inconnue ?
Que font des seringues dans le sac de cette jeune femme ?
Pour quelles raisons, Maurice l’associé de Richard harcèle-t-il celui-ci au téléphone ?
Mensonges, Non-dits, Hypocrisie, révélations, la tension monte.
Dans le dernier tableau Corinne et Richard semblent rabibochés mais...

Où est donc passée Rebecca ?
Est-elle toujours en vie ?

La scénographie de Sylvain Maurice en Collaboration avec Margot Clavières, est simple et efficace. Une grande table de ferme sur lequel un téléphone d’année 60 semble un peu perdu. En arrière-plan un grand rectangle lumineux aux teintes variables se déplace, s’élargir, se referme et crée une ambiance un peu surnaturelle, parfois douce et poétique puis plus froide et cruelle.

Isabelle Carré, Yannick Choirat , Manon Clavel nous entrainent dans cette intrigue qui oscille entre le polar et le boulevard avec grand brio et nous tiennent en haleine dans ce huis clos rempli de mystères et de cachoteries.

Connaitrons-nous toute la vérité ?
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NAGASAKI

NAGASAKI

8,5/10
5
Emouvant, Délicat, Eloquent.

En 2010, Eric Faye écrivain contemporain né à Limoge en 1963, reçoit le grand prix du roman de l'Académie française pour "Nagasaki ». Ce roman a été traduit par la suite dans une vingtaine de langues et a été adapté en bande dessinée par Agnés Hostache.

Eric Faye s’est inspiré d’un fait divers, en 2008 au Japon : « un homme découvre qu’une femme vivait à son insu dans sa maison et dormait dans un placard depuis une année. »

Olivier Cruveiller, dans un décor épuré, nous offre une belle adaptation de cette nouvelle.

Nous découvrons Shimura, un homme simple à l' existence bien réglée et monotone. Il quitte tous les matins son appartement scrupuleusement bien rangé pour la station météorologique où il travaille. C’est un homme solitaire qui se mêle peu aux autres. Or, un jour, il découvre quelques petites anomalies dans sa cuisine : un yaourt manquant, un jus d’orange qui se consomme par magie.
Mais qui donc se sert dans son frigo? Il vit seul, les portes sont bien fermées..

Perturbé par ces événements étranges, il va mener une enquête à l'aide de sa webcam et découvrir qu’une femme sans logis vit chez lui dans la plus grande discrétion. Il en avertie la police …
Son existence minutieusement organisée va subir un bouleversement .
Mais qui est donc la vraie victime :
Shimura-San propriétaire des lieux, perturbé par cette intrusion dans sa vie privée ?
Cette femme sans logis, abandonnée par la société qui squatte son appartement ?

A travers les confessions de l’homme dans un premier temps puis de la femme, nous découvrons deux êtres noyés dans les tourments de la vie. Deux êtres perdus dans leur solitude.
Cet homme trompé dont l’intimité a été violée, va dénoncer cette femme dépossédée qui tente à retrouver le chez soit de son enfance et ses souvenirs.

Une histoire émouvante et bouleversante.
L’accusateur éprouvera-t-il de la compassion ?
L’accusée un besoin de se justifier ?
Se retrouveront-ils ensemble pour palier à leur solitude ?
Deux être isolés au milieu des ombres qui peuples Nagasaki.

La scénographie est percutante, symbolique et poétique, la mise en scène est magnifiquement orchestrée.

Laurent Valéro nous ravi au son de son violon et bandonéon. Les comédiens Nina Cruveiller, Natalie Akoun et Olivier Cruveiller nous émeuvent et nous transportent avec brio dans cette bouleversante fable.
Un petit plus pour Nathalie Akoun qui incarne avec finesse, émotions et grand brio cette femme qui cherche à adoucir ses blessures.

Un ravissant et captivant moment théâtral.
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Le Horla

Le Horla

8/10
1
Mystérieux, Captivant.

Maupassant (1850-1893) écrivit, deux versions du Horla, une première parue en 1886 dans laquelle un aliéniste rapporte le témoignage d'un de ses patient, puis une seconde version en 1887 sous forme d’un journal contant les angoisses de son narrateur.
Toutes deux présentent l’évolution d’un trouble mental tout comme dans Lettre d’un fou publié en 1885.

Frédéric Gray nous présente la deuxième version, dans une scénographie raffinée, aérienne et subjective. Sur le plateau des cadres anciens semblent flotter dans les airs, à travers ces différents espaces, nous voyageons dans les divers lieux de cette fiction. Cet agencement renforce le surnaturel de cette nouvelle.

Guillaume Blanchard s’incarne et s’investit avec passion dans cet homme qui au fil du temps perdra la raison.
Nous le rencontrons au début du printemps le 8 mai dans sa maison de Normandie, les oiseaux chantent, nous sommes dans une belle nature luxuriance.
« J'aime ma maison où j'ai grandi. De mes fenêtres, je vois la Seine qui coule, le long de mon jardin »
De cette fenêtre, il vit passé un superbe trois mats brésilien qu’il salua de la main.
De ce jour notre homme senti une créature invisible roder autour de lui. Ses angoisses, ses peurs et sa détresse vont s’accroitre de jour en jour. Cette présence mystérieuse s'affirme de plus en plus, notre comparse est terrorisé. Le 3 juin, il quitte son logis et part en voyage pour essayer se libérer de cet être surnaturel qui rode dans sa demeure. Au cours de son périple, il croise un moine qui essaie de le rassurer :

« Est-ce que nous voyons les cent millièmes parties de ce qui existe? Tenez, voici le vent, qui est la plus grande force de la nature, qui renverse les hommes, abat les édifices, déracine les arbres…… l’avez-vous vu, et pouvez-vous le voir ? Il existe, pourtant.»

De retour dans ses pénates, cette créature diabolique qu'il nomme « le Horla », continue à le hanter.
Notre protagoniste perdu et désespéré va se lancer dans des actions insensées que nous vivrons avec lui dans l’inquiétude, le suspends et l’émotion.
le Horla est-il un nouveau prédateur de l’humanité?

Guillaume Blanchard, nous entraine avec frénésie dans cette fantastique et délirante histoire, nous sommes captivés.
Arrivera-t-il à s’évader l' emprise du Horla?

Maupassant suivait de près les travaux de Charcot sur hypnose et l'hallucination. Le Horla, met la raison à l'épreuve dans un monde rationnel et scientifique. D’autre part, atteint de syphilis, Maupassant est lui-même sujet à des hallucinations de plus en plus fréquentes, cette situation étant insupportable, il tentera de se suicider en 1892.

Les bruitages et les jeux de lumière nous transportent dans les différents lieux, créant des ambiances poétiques, énigmatiques ou ténébreuses et intensifient les émotions.

Merci Guillaume Blanchard et Olivier Troyon en alternance avec Frédéric Gray pour ce moment de théâtre mystérieux et surnaturel.
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