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Patramarga Ruiz
Patramarga Ruiz
Critique remarquable
116 ans
5 espions
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Ses critiques

43 critiques
L'heure espagnole

L'heure espagnole

10/10
7
« L’Heure espagnole » et « Gianni Schicchi », en une même soirée à l’Opéra Bastille, un hommage réjouissant et vibrant au genre « opéra bouffe » et à la tradition de la « Commedia dell’arte ».

C’est une excellente idée que d’avoir rassemblé Ravel et Puccini, les deux compositeurs, avec ces deux œuvres lyriques en un acte, datant des débuts du 20ème siècle, aux registres musicaux fort différents, et qui pourtant fonctionnent très bien ensemble.

Il faut dire que la mise en scène exemplaire de Laurent Pelly (avec sa complice dramaturge Agathe Mélinand) y est déjà pour beaucoup, en situant les deux histoires, oh combien comiques, dans la même époque, les années 50/60 alors que l’une s’inspire de Boccace et l’autre de Dante.
L’équipe vocale, très homogène est d’un excellent niveau, et son jeu comique est parfait. De vrais comédiens, époustouflants, avec un jeu d’acteurs très élaboré et une gestuelle étonnante, extrêmement bien réglés. J’en suis restée pantoise d’admiration !

Le grand plateau de l’Opéra Bastille… n’est pas trop grand… grâce à l’adaptation judicieuse de sa production, par le metteur en scène, avec des décors on ne peut plus chargés, et très foutraques, surtout dans « l’Heure espagnole » , ils occupent bien l’espace. Je craignais un peu pour la première, une œuvre à 5 chanteurs seulement, que ce ne soit pas le cas, car à Bastille, souvent, on a pu voir des chanteurs paraissant perdus au milieu du vide, lors de productions d’autres opéras. Et bien non !
Des éléments communs d'ailleurs, entre les deux pièces, donnent une continuité à la soirée bien que la première se situe à Tolède et la seconde à Firenze.
Quant aux costumes, perruques, etc, ils sont d’un drôle et d’un décalé, démodé à souhaits… et, les chanteurs assument bien le côté ridicule et les travers de chacun de leurs personnages, sans complexe aucun et, tout en chantant magnifiquement.

Le résultat, c’est un travail de troupe, excellent où chaque chanteur incarne un type , un « emploi »… et je ne saurais les citer tous, mais tous, dans leur registre propre, m’ont charmée et éblouie. L’ensemble est joyeux, brillant, et l’on passe une soirée délicieuse. On rit beaucoup, tout en écoutant une musique, dite « savante », d’une extrême qualité.
La direction musicale est assurée par Maxime Pascal, que j’ai souvent vu et entendu à l’Athénée (où il a été un temps en résidence, dans des productions lyriques décoiffantes ou, au Festival de St Denis. Un Chef très à son aise dans cette production.

La salle sous le charme a fait une ovation aux deux œuvres … et les spectateurs ont repris le chemin du métro, bien joyeux.
Ne le loupez pas, il reste quelques représentations, et l’Opéra faisait encore ces deniers jours des offres tarifaires assez intéressantes -dont j’ai d’ailleurs profité-.
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La fiesta, Israel Galvan

La fiesta, Israel Galvan

2/10
14
Un projet peu convaincant

C’est chaotique et ça ne danse pas beaucoup. Visuellement c’est moche. Et c’est surtout trop sonore, brouillon, très expérimental et mal conçu.
Avec sa « bande de pieds nickelés » improbable et surtout, ce Nino de Elche qui fait des bruits bizarres, désagréables, vite insupportables avec son micro, après avoir baissé son pantalon (un symbole ???), on peine à s’intéresser à l’esprit du projet annoncé.
Un foutoir indescriptible règne sur la scène qui ajoute encore à la laideur des « costumes » qui eux encore pourraient se comprendre puisque la fête est finie. Un moment même Purcell s’invite à la Fête. Que vient-il faire dans cette galère ?

C’est très vite lassant … Certains spectateurs partent en tâtonnant dans le noir, s’élançant bravement du haut des gradins, d’autres restent, mais font des commentaires à voix basse. Je suis en milieu de rang, à mi-hauteur et me sens un peu prise en otage, ne voulant pas déranger mes voisins et chercher ma route vers la sortie au risque de tomber.
On sent du flottement et beaucoup de désappointement dans les gradins de la grande Halle, même si on retrouvera -comme toujours dans les spectacles qui déçoivent ou divisent fort - quelques rares mais très chauds partisans (des adeptes ??)

Quelle déception…
Je n’avais jamais vu de spectacles de Galvan et en avais entendu dire tant de bien. Je me réjouissais de le découvrir. Je crains d’avoir été dégoûtée à jamais.
Bref, j’ai détesté. Et les revers de la fête flamenca, cette fin de fiesta, cet après-tablao (ce qui était annoncé, c’est vrai) m’ont paru encore plus misérables que ce à quoi je m’attendais, même si vers la fin, Israel Galvan a essayé de rattraper le coup, par un zapateado brillant très long, trop long…mais c’était de toutes façons trop tard pour moi, et pour beaucoup d’autres, semble-t-il.
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L'éveil du Printemps

L'éveil du Printemps

7/10
46
Une jeunesse traversée par les élans du cœur et la soif de vivre.

Une mise en scène virevoltante, avec tout plein de personnages, une série de brefs tableaux où se succèdent, dans un enchaînement endiablé, jeunes sociétaires, pensionnaires et académiciens de la Comédie Française. Ils ne sont plus adolescents et pourtant, ils jouent et bougent juste, étonnants de fraîcheur et jeunesse.
En face d’eux, la société pesante de l’Allemagne de Bismarck (des sociétaires plus âgés, tous excellents ) enfermés dans leurs certitudes, leur confort, leur quant à soi.
Tenants d’une morale étriquée, emplis de suffisance, ils s’abritent derrière les carcans et les tabous de la société pour contraindre, brimer, censurer ces jeunes ados, animés de tant de désirs, pleins d’interrogations, d’élans, tenaillés par bien des tourments…

Ce monde des adultes qui ment, ne comprend rien, ne veut rien entendre, qui préserve un ordre social suranné, et qui n’a d’autre règle que le conformisme, va générer d’horribles tragédies dont ces jeunes vont faire les frais.
Les élans de la jeunesse brisés par le monde sourd et aveugle des adultes… Une charge violente contre un monde destiné à s’effondrer.

Le propos de Wedekind est noir mais le texte, pour autant, n’est pas dépourvu d’humour et certaines situations, de fantaisie. La texte dense ne m’est pas familier. Sans doute, n’ai-je pas tout capté lors de ce premier contact. D’autant que certains des jeunes comédiens n’articulent pas toujours bien, quand ils parlent vite, ou courent sur le plateau…

Je pense cependant en avoir saisi l’essentiel et surtout sa gravité douloureuse. On mesure à cet égard les progrès intervenus en quelques 120 ans, même si les émois, les sentiments, les égarements et les fureurs des ados, au passage à l’âge adulte, sont d’une grande intemporalité.

J’ai vu ce spectacle, un soir de grève partielle, dans le décor neutre et lumineux de « La Tempête ». Moyennant quelques légères adaptations et la complicité des comédiens, C. Hervieu-Léger a pu nous proposer un spectacle fluide qui m’a plus intéressée qu’émue.
A découvrir dans sa scénographie retrouvée puisque la grève des machinistes et autres personnels techniques est désormais finie.
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Paroles Gelées

Paroles Gelées

9/10
182
« Paroles Gelées » : une soirée truculente, jubilatoire, pleine de fantaisie, de poésie, d’imagination.

Le spectacle est terminé au TGP mais il tournera encore (mais peut-être pas tout de suite) m’a dit J. Bellorini, le metteur en scène et directeur du Théâtre.
Alors un petit mot encore à son propos… avant qu’il ne tombe dans un oubli passager.

Un public (dont plein de jeunes ados hilares) amusé par une aventure théâtrale hors normes.
Une jolie façon de (re)découvrir l’écriture de Rabelais, si jouissive et, pourtant, si éloignée de la nôtre.
Des épisodes et des personnages qui nous amusent, nous touchent , nous émeuvent… même si on ne comprend pas tout …
Des comédiens/ musiciens, pleins d’énergie, de vivacité, qui se livrent à un corps à corps époustouflant avec des torrents de mots, des histoires complètement absurdes et des rêves insensés.
Grâce à ce travail exemplaire de la troupe, et une mise en scène dynamique et joyeuse, une intimité est rendue possible avec les mots et les histoires du « quart Livre ».
Et d’emblée ce n’était pas évident ! A découvrir lors d'une prochaine tournée.
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La nonne sanglante

La nonne sanglante

9/10
31
Encore, une très belle soirée à la salle Favart avec « la Nonne sanglante » de Gounod (livret Scribe et Delavigne)

Une œuvre sortie de l’oubli, l’année du bicentenaire de naissance de son compositeur, grâce aux esprits découvreurs de l’Opéra-Comique et du Palazetto Bru Zane, le Centre de Musique Romantique Française, à Venise.
Des artistes, animés d’une passion commune, cela se sent, et oeuvrant en totale harmonie.
Une histoire abracadabrante, du registre du fantastique, rendue intelligible et presque crédible…et traitée avec sobriété -tant mieux !-.
Une adaptation scénique qui met en valeur le mouvement. Tels les combattants figés à l’ouverture, comme dans un tableau (digne des toiles officielles de bataille des musées) qui soudain s’animent et se livrent un combat acharné, interrompu par la venue de l’Ermite Pierre qui les invite à rechercher la paix. Un travail exemplaire sur la gestuelle du choeur (et des comédiens/danseurs) dont on pourra noter la justesse tout au long des tableaux.
Un décor, des éclairages et des costumes sombres à souhait (comme l’histoire…) pour laisser s’exacerber peurs et fantasmes (sauf l’énigmatique « bleu pétant » du couple Ana Fritz au 3ème acte, une étincelle de vie dans cette noire histoire ).
Un opéra de langue française où chaque mot s’entend à la perfection sans avoir à recourir à la lecture du sur-titrage.
Une musique fort belle, des voix magnifiques et une grande cohérence du plateau vocal que les rôles tenus soient écrasants, à l’instar de celui de Rodolphe, ou plus mesurés.
Et des artistes merveilleux : Michael Spyres, le ténor romantique par excellence, qui tout au long de l’œuvre, nous sert un Rodolphe impressionnant de vérité dramatique dans tous les registres. Qu’il soit le soupirant d’Agnès, le rebelle à son père, l’amoureux abusé par la nonne, ou le combattant, rempli d’effroi à l’idée d’un parricide.
Jodie Devos, ovationnée par le Public, avec sa partition claire, cristalline, joyeuse de page Arthur.
La gravité de la Nonne (la mezzo Marion Lebègue) qui offre un visage blafard inquiétant parmi les spectres du château hanté, lors de la scène de l’anneau mais s’humanise au fil des actes, à fur et à mesure que se dévoilent les noirceurs des vivants.
L’ermite Pierre, Jean Teitgen, tout à la noblesse de son rôle de médiateur entre familles rivales et de canalisateur de la violence, et qui démontre -s’il était nécessaire-, qu’il n’y a pas que basses russes…ou slaves dans l’Opéra. Sa basse -française- est particulièrement émouvante et vaillante.
Quelques « bémols » en cette soirée de première : la frénésie de certains pupitres (les cuivres notamment ) qui auraient gagné à être modérés. Climat inquiétant ne signifie pas forcément puissance excessive. Et, la moindre performance du père, le baryton André Heyboer, le comte Luddorf, annoncé comme souffrant, mais qui a tout de même assuré son rôle, dans des conditions plus difficiles. Une déception - surtout pour lui- car il n'a pas rendu ce à quoi il s'était sûrement préparé..

A signaler : l’excellente introduction à l’oeuvre, en salle Bizet, ¾ d’heures avant son début, chaque soir de représentation. Agnès Terrier, la dramaturge de l’OC, qui l’assure avec brio, nous familiarise avec l’œuvre, donne le contexte de sa création, ainsi que les intentions des divers intervenants d’alors, ou de maintenant. C’est passionnant, agréable, et cela ajoute aussi au plaisir que l’on a à fréquenter l’Opéra- Comique.
La Nonne se joue encore quelques soirées. Alors n’écoutez pas les critiques professionnels que j’ai trouvés, hier soir mardi, bien grincheux, (« la Dispute » de France Culture où tous faisaient unanimement la fine bouche…et jouaient aux blasés…).
Allez-y et laissez-vous emporter…
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