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Dominique Poncet
Dominique Poncet
Novice
60 ans
espionner Ne plus espionner
Depuis plus de 30 ans, la scène dans tous ses états et dans tous ses éclats !

Et sans aucune lassitude. Avec une curiosité intacte...
Son blog : https://dominiqueponcet.wordpress.com/tag/dominique-poncet/
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Ses critiques

15 critiques
La Femme Rompue

La Femme Rompue

9/10
18
C’est un monologue qu’en 1967, une femme (Simone de Beauvoir) écrivit avec rage et qu’ici, une autre femme (Josiane Balasko) joue avec une sincérité qui l’écorche à vif. Ce monologue, âpre, dur, de la puissance d’une tornade, le spectateur le reçoit, à la fois, en pleine figure et en plein cœur.

De quoi s’agit-il ?
C’est un soir de réveillon. Comme emmurée dans son appartement, une femme, qui entend les bruits des fêtes données alentour, va hurler sa douleur. Son insupportable douleur. D’être une femme vieillissante et d’être seule. Pour avoir été abandonnée par les siens, tous les siens, par sa fille, qui s’est suicidée à cause d’elle, par son mari, qui l’a quittée depuis, et par son fils, dont elle n’a pas eu la garde.

Couchée sur son lit, et parce qu’elle n’arrive pas à trouver le sommeil, cette femme, « rompue », fracassée, mise en miettes, va, avec des mots d’une violence et d’une crudité folles, cracher son désespoir, et vitupérer sa haine envers le monde entier. L’exercice, qui va comme pétrifier le public, va durer une heure dix.
Pour donner chair à cette terrible femme de papier inventée par celle qui fut à la fois une grande philosophe et une féministe avant-gardiste, la metteuse en scène Hélène Fillières a cherché une actrice intrépide, une comédienne qui se fiche comme d’une guigne de faire la coquette pour sauver « les meubles ». Et elle a pensé à Josiane Balasko. La comédienne de « Gazon maudit » et de « Nuit d’ivresse » a accepté la gageure. La voici donc sur scène, à mille lieues des personnages « comiques » que « son » public affectionne, et elle s’y montre extraordinaire. De force. De lucidité. D’authenticité. Bloc de haine et de dégoût d’elle même, aussi, ce qui finit par la rendre touchante.

Tant de malheurs accumulés. Tant d’échecs… Et ce temps qui passe, et qui fait qu’une femme, quoiqu’elle ait accompli, est de toutes façons, inexorablement délaissée … Derrière Balasko, c’est Beauvoir qui surgit, et c’est bouleversant.. (En tournée).
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Pour un oui ou pour un Non

Pour un oui ou pour un Non

8,5/10
17
Encore un spectacle « phare » au théâtre de Poche Montparnasse.

Phare parce qu’il met à l’affiche la pièce la plus célèbre et la plus jouée de l’un des plus grands écrivains français du XXème siècle, Nathalie Sarraute. Phare aussi, parce que cette pièce, intitulée « Pour un oui, pour un non », est jouée par deux grandes pointures de la scène, Nicolas Briançon et Nicolas Vaude, sous le regard vigilant et malicieux d’une ex-sociétaire de la Comédie Française, Léonie Simaga.

De quoi s’agit-il dans ce texte, composé initialement en 1982 pour la radio, mais sans cesse interprété sur des scènes de théâtre ? D’une histoire de mots, à la fois simple, terrible, machiavélique et drôle, oui, drôle, parce que tout (le point de départ, le sujet et le ton) y frôle l’absurde...
Deux amis de longue date, qui ne se sont pas revus depuis un certain temps, se retrouvent, à l’occasion d’une visite que le premier, nommé H1, rend à l’autre, appelé H2. Parce qu’elle les considère comme les représentants de deux exemples de « figures mentales », Nathalie Sarraute n’a pas donné de prénom à ces deux personnages. Mais on comprend vite que H1 représente l’homme comblé, qui a tout réussi, aussi bien sur le plan familial que social, alors qu’au contraire H2 est le symbole de l’artiste raté, rongé par l’acrimonie et la susceptibilité. Quand ces deux là se retrouvent, on sent qu’entre eux, rien ne va plus. De silences lourdement chargés de sens, en minuscules lambeaux de phrases sibyllines, la vérité finit par éclater. Quelques années plus tôt, à propos d’un petit succès de H2, H1 s’est exclamé : « c’est bien…ça ! ». Ce ne sont pas les trois mots de la phrase qui ont meurtri H1, c’est le léger silence qui a été marqué, par H2, entre l’émission de son « bien » et celle de son « ça ». Dans ce suspens, H1 a cru déceler chez son ami H2, l’expression d’une condescendance, d’un mépris à son égard. Il s’est produit, alors, à l’intérieur de lui, comme une déflagration, qui a fait voler en éclats son amitié pour H1… H2 tombe des nues, n’en revient pas. Les deux anciens amis vont ferrailler à n’en plus finir, quant au pouvoir des mots (même et surtout, peut-être) les plus anodins, sur la pensée de l’Homme et son comportement. Leur dialogue, sera éblouissant d’intelligence, de finesse et d’humour.
Pour dire ce texte qui explore, avec des mots simples, des phrases très courtes et une acuité redoutable, la complexité de la pensée humaine, il faut des interprètes de haut vol, qui n’en laissent échapper aucune intention.
Dans un décor géométrique, blanc bordé de noir qui évoque l’abstraction, Nicolas Vaude (H2) et Nicolas Briançon (H1) sont ici à leur affaire. Ils donnent à entendre, avec gourmandise et retenue (surtout Nicolas Briançon, absolument parfait), toutes les subtilités de ce dialogue brillantissime. Ils donnent chair à l’abstraction, ils s’amusent, avec respect. Ils enchantent la salle.
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42nd Street

42nd Street

10/10
90
A peine le spectacle a-t-il démarré que, déjà, c’est bluffant ! Derrière un rideau même pas encore entièrement levé, une trentaine de paires de gambettes dansent sur un rythme endiablé, en « tapant » le sol, à toute allure et à l’unisson ! Waouh ! Quelques petites minutes plus tard, quand le rideau s’ouvre complètement, devant un public déchainé, on s’aperçoit qu’on est sur la scène d’un théâtre new yorkais, en pleine audition…

Julian Marsch, un metteur en scène très connu, mais qui s’est retrouvé ruiné par le krach de 1929, tente de se « refaire » en montant une nouvelle comédie musicale. Il prévient : il faudra « tout casser » ! Il veut un show du tonnerre, un truc comme on n’en a jamais vu, qui époustouflera le public et pulvérisera les recettes. Sa vedette, débarque alors. C’est une star capricieuse, vieillissante, odieuse dans son comportement, mais il faut bien un « nom » pour mener la revue, et elle connaît les ficelles du métier ! Dans un coin, une débutante timide, arrivée en retard, se fait éjecter de la troupe. Mais grâce à sa fraicheur, sa voix d’or et son talent de danseuse, on la garde, au cas où, comme… doublure. Evidemment, ce qui devait arriver, se produit… Quelques magnifiques et drôlissimes et spectaculaires tableaux de répétitions plus tard, la vedette glisse et se casse la jambe. Panique. La troupe va-t-elle être mise sur le carreau ? Après tous ces efforts, ce serait plus que navrant ! Quelqu’un se souvient alors de la timide débutante. Bon sang, mais c’est bien sûr ! La jeune artiste finira par surpasser, en talent et en peps, sa méchante ainée, et la revue connaitra une première triomphale…

Adapté pour la première fois en 1980 pour la scène d’un théâtre de New York à partir d’un film culte tourné à Hollywood en 1933, « 42nd Street », qui offre une plongée dans les coulisses de la création d’un show, est devenu l’un des spectacles les plus emblématiques de Broadway, et cela à cause de ses numéros de claquettes virtuoses et de ses musiques au swing frénétique.

Il est conçu comme un hommage à un genre que d’aucuns trouvent « kitsch », mais pour lesquels d’autres se pâment: celui de la revue à paillettes qui, fait danser et chanter, selon un ordre parfait, un « chorus line », un ensemble de boys et de girls à la plastique impeccable. Les intrigues sont souvent simplistes ? Et alors ? Le bonheur est ailleurs, dans le mouvement, la musique et la danse..

Depuis 1980, « 42nd Street » a été monté plusieurs fois, mais jamais sans doute avec la munificence de cette production du Châtelet. Décors gigantesques qui se succèdent à toute vitesse comme par magie, costumes d’une inventivité et d’un luxe inouïs, chorégraphies enlevées, et aussi et surtout, artistes de tout premier ordre… Ah, la voix de Ria Jones ! Oh, la présence de Jennie Dale ! Ah, la virtuosité vocale de ce danseur exceptionnel qu’est Dan Burton (qui explosait déjà, l’an passé sur cette même scène dans « Chantons sous la pluie » dans le rôle de Gene Kelly). Dans la salle, le public, à juste titre, n’en finit pas de s’extasier et d’applaudir, se levant, à la fin, comme un seul homme. Car tout est enlevé, étourdissant, sexy, drôle, réglé aux cordeaux du rythme, de la précision et de la bonne humeur… Le metteur en scène de cette création est un ancien danseur de claquettes hors pair, un type tombé tout petit dans l’univers de la comédie musicale, le même que celui qui avait dépoussiéré l’année dernière, sur cette même scène, « Chantons sous la pluie », le britannique Stephen Mear.

Au fait, pourquoi ce spectacle s’appelle-t-il « 42nd Street » ? Parce qu’aux USA, cette rue est une artère mythique. A New York, c’est en effet celle qui abrite la plupart des théâtres les plus emblématiques de Broadway. Pour les artistes américains qui ne rêvent que de comédie musicale, elle représente un « must » et… un passage obligé !
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Le Sourire d'Audrey Hepburn

Le Sourire d'Audrey Hepburn

7,5/10
61
UN MOMENT DE GRÂCE THÉÂTRALE

L’une, Isabelle Carré, a le regard bleu et la blondeur des blés, l’autre, Audrey Hepburn avait les yeux noisette et les cheveux auburn. Mais, à part ces deux détails (mineurs), la première partage avec la seconde, beaucoup de points communs (majeurs), notamment, la gracilité, l’élégance, la pudeur, une parfaite éducation, une solide culture littéraire et aussi, ce petit « plus » des grands artistes, qu’on appelle le talent.

Lorsqu’en janvier 2016, l’écrivain Clémence Boulouque fit paraître « Un instant de grâce », qui trace un portrait bouleversant de la star britannique à travers un épisode méconnu de sa vie, il n’est donc pas étonnant qu’Isabelle Carré ait eu envie de s’en emparer et de le transposer pour un spectacle scénique où, bien sûr, elle ferait revivre celle qui fut, entre autres, l’interprète inoubliable de plusieurs chefs d’œuvre dont, « My fair Lady ».

Une question se posa : comment adapter ce roman (biographique) où dialoguent plusieurs personnages ? Clémence Boulouque résolut le problème. Elle écrivit un monologue. C’est ce texte que joue aujourd’hui Isabelle Carré sur le plateau du théâtre de l’Oeuvre, sous le regard attentif et bienveillant d’un homme qui connait, comme peu, les subtilités de l’art de l’interprétation, Jérôme Kircher.

Nous sommes en 1964, dans le hall d’un hôtel de Dublin. Mel Ferrer, le mari d’Audrey Hepburn a organisé une rencontre entre sa femme et celui que cette dernière n’a pas vu depuis trente ans, son père, Joseph, qui préféra quitter sa famille pour embrasser l’idéologie fasciste.

Sanglée dans un strict manteau noir à col montant, cheveux relevés en chignon, la star attend, lovée, jambes repliées, dans un fauteuil de cuir, façon club. Elle va, pendant une heure trente, s’interroger sur son père, sa personnalité, sa disparition et son silence, et aussi se livrer à une sorte d’introspection, une plongée en elle même, où il sera question, bien sûr, des souffrances causées par l’abandon paternel, et des conséquences de celles-ci. Ce récit, sur un fil, qui balance entre retenue et aveu est très émouvant. D’autant plus que c’est Isabelle Carré qui nous le livre, avec une simplicité, une sincérité et une délicatesse qui en font ressortir les mille et une nuances.

« Le Sourire d’Audrey Hepburn », (c’est ainsi que s’intitule ce monologue) se donne à 19h , du mardi au samedi ( le dimanche à 18h) au Théâtre de l’Oeuvre. Il est joué dans un des éléments des décors du spectacle qui lui succède à 21h, « Avant de s’envoler » de Florian Zeller, avec Robert Hirsch. On peut enchaîner les deux spectacles, avec une mini pause entre les deux. Benoit Lavigne et François Xavier Demaison qui viennent de prendre en mains la direction du Théâtre commencent bien leur « mandat » !
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L'éveil du Chameau

L'éveil du Chameau

7,5/10
124
COMME CHIEN ET CHAT
Il y a des affiches auxquelles il est impossible de résister. Par exemple, celle de cet « Éveil du chameau », que se partagent, avec Valérie Decobert, Barbara Schulz et Pascal Elbé.

Barbara Schulz parce qu’elle est une comédienne adorable, mutine et, en même temps, qu’elle est dotée d’un tempérament scénique peu commun, tressé de force, de finesse, de courage et d’aplomb. Barbara Schulz, qui reste inoubliable dans ses interprétations, notamment de « Dommage qu’elle soit une putain » (mise en scène de l' « irremplaçé » Jérôme Savary), de « Pygmalion » (mise en scène de Nicolas Briançon) qui lui valut, en 2006, le Molière de la meilleure comédienne et aussi d' « Antigone « , mise en scène du même Nicolas Briançon.

Pascal Elbé parce que, depuis une vingtaine d’années, celui qui est aussi scénariste à ses heures, est un artiste dont le charme, la masculinité et la subtilité font merveille, essentiellement, devant et derrière la caméra.

Donc, voir réunis, sur un même plateau, ces deux interprètes là, qui savent aussi bien lire que jouer… On se dit qu’on a de grandes chances de se régaler… Et en effet…

De quoi s’agit-t-il ? D’un affrontement bien sûr !!

Alors qu’il est confortablement installé dans son bureau et qu’il y donne un coup de fil « coquin » à sa petite amie, Mickaël, responsable d’une ONG caritative, mais, par ailleurs, grand macho égoïste sous l’éternel (Pascal Elbé), voit entrer une bombe surexcitée prénommée Maryse (Barbara Schulz), qui lui demande, tout de go, et assez péremptoirement, d’obliger son fils (à lui) de réintégrer le domicile de sa fille (à elle). Cela, parce que le dit-fils a mis enceinte la dite-fille et que, quitter une compagne dans un moment comme celui-là, n’est ni concevable, ni acceptable ! Le hic est que Mickaël, qui n’a jamais reconnu ce fils, se fiche du problème comme d’une guigne. Fureur de Maryse, femme de devoir, légèrement hystérique…

Sous l’œil malicieux de l’assistante de Mickaël (Valérie Decobert), ce dernier et Maryse vont se livrer à de belles passes d’armes et opposer, avec force d’arguments aussi irrésistibles (pour le public) qu’irrecevables (pour chacun d’eux), leur vision respective du monde. Très « drôlement » manichéen ? En fait, plus que ça, parce que, sous les disputes de chien et chat, va surgir ce à quoi les deux combattants ne s’attendaient pas: l’irrationnel, autrement dit, l’inexplicable, l’irraisonnable, l’indicible, c’est-a-dire, le désir. Le désir fou, même… Et là, que faire, sinon y succomber ?… Dans la pièce, deux niveaux de narration vont alors se chevaucher…

L’intrigue semble un peu tirée par les cheveux ? A première vue, peut-être. Mais transposée sur scène, cette intrigue, portée par ces dialogues là (d’un bel allant), avec ces comédiens là (qui sont à leur affaire dans leur rôle respectif du cynique et de la psycho-rigide volcanique), c’est un vrai plaisir! Valérie Decobert est charmante. Barbara Schulz, désopilante, qui passe de l’état de tigresse agressive et donneuse de leçons, à celui de femme désarmée, parce que follement possédée. Pascal Elbé, le chameau de l’histoire, est, lui, impérial. Justesse, humour, charme : il sort le grand jeu pour nous faire succomber…

Ajouter que la (très efficace) mise en scène d’Anouche Setbon s’offre un luxe qui, aujourd’hui, en cette époque survoltée, a presque disparu des scènes de théâtre : des temps pour le silence. Ici, personne ne joue à la va vite. Cela ne ralentit pas le rythme (vif) de la pièce, mais leste ce qu’il s’y passe et s’y dit.

Pour le moment « L’Eveil du chameau » se joue à 19h. Mais,à partir de fin novembre, ce spectacle sera donné à 21h.
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