- Théâtre contemporain
- Comédie des Champs-Elysées
- Paris 8ème
C'est Noël Tant Pis

- Brice Hillairet
- Silvie Laguna
- Chloé Olivères
- Bernard Alane
- Renaud Triffault
- Comédie des Champs-Elysées
- 15, avenue Montaigne
- 75008 Paris
- Alma Marceau (l.9)
Nous aurons quand même fait de beaux enfants.
Farce féroce autour de Noël : la famille explose en vol, le tout fait des étincelles. Pierre Notte, auteur associé du lieu, s’empare de notre rite judéo-chrétien préféré. Et c’est un carnage.
Les guirlandes débloquent, les plombs sautent, la grand-mère disparaît. On attend Noël, on espère la paix sur la Terre et l’accalmie en famille. Rien ne vient. Le père installe les boules du sapin et refuse la faveur sexuelle que la mère lui offre. Ça commence mal, ça ne finira pas mieux. Comme la vie : comédie loufoque.
C'est Noël Tant Pis a été jouée deux saisons au Théâtre du Rond-Point avant d'être reprise à la Comédie des Champs-Elysées.
Trublion de la galaxie Rond-Point dont il est auteur associé, Pierre Notte a écrit et joué ses propres textes dont J’existe (foutez-moi la paix) ; Sortir de sa mère ; La Chair des tristes culs ; Perdues dans Stockholm et plus récemment Sur Les Cendres en Avant.
Ancien journaliste, ex-secrétaire général de la Comédie-Française, il se consacre à sa compagnie Les gens qui tombent, et à ses obsessions carnassières.
La critique de la rédaction : 3/10. Nous n’avons pas du tout accroché.
Une famille se déchire sous nos yeux le soir de Noël. La grand-mère passe peut être ses dernières fêtes…
Si vous détestez le réveillon et les repas de Noël, vous vous y retrouverez peut-être.
L’auteur Pierre Notte aime jouer avec les mots et ça se sent dans le texte d’une grande absurdité. Ça rime, ça chante au sens figuré puis au sens propre. Le jeu de décors est assez original et réussit.
Hélas, l’histoire patauge. Pour cacher ses carences, les personnages passent leur temps à se crier dessus, c’est fatiguant. A quelques exceptions près, les dialogues ne sont pas drôles.
Beaucoup de blagues s’appuient sur des ressorts comiques douteux à coups de « trou du cul » ou « prout ». Niveau collège.
Nous avons désespérément attendu la fin de C’est Noël Tant Pis.
Très percutant, le texte n'hésite pas à encenser J. Offenbach tout en délaissant P. Arditi et F. Huster : merci Pierre Notte.
Au final, j'ai apprécié les moments grinçants et les colères qui dissimulent beaucoup de tendresse et d'amour.
La lecture de vos critiques me rassure... la deuxième hypothèse était la bonne !
J'ai donc pu aller voir, hors saison, C'est Noël tant pis, écrit et mis en scène par Pierre Notte et je vous le dis, il n'y a pas de mauvais moment pour faire le point sur la famille, même si, on le sait bien, c'est au moment des célébrations de toutes sortes que les tensions sont au maximum.
S'agissant de Noël on avait dégusté la Buche, le film réalisé par Danièle Thompson en 1999. La pièce de Pierre Notte reste sur le registre de la comédie mais les grincements sont à leur paroxysme. Certains spectateurs ne supportent pas, tant pis.
De texte en texte cet auteur ne cesse de réinventer une manière de parler, pour dire ses cicatrices en les sublimant et surtout en révélant, car les dialogues ont une vertu photographique, les fêlures universelles.
Le programme promet que ça ne finira pas mieux que ça aura commencé. Etoiler un sapin n'est pas un exercice facile. L'équilibre est précaire dès le début. C'est vrai. Pierre Notte déséquilibre les rituels judéo-chrétiens bien au-delà du 1er janvier (la scène de la galette des rois est désopilante). Le couple en prend pour son grade, comme dans Parle-moi d'amour qui a été donné en février à la Pépinière. Mais Pierre Notte pousse le bouchon plus loin que Philippe Claudel en invitant tous les enfants, le frère Nathan (Renaud Triffault) la jolie pièce rapportée, et même la grand-mère.
Le 25 décembre, qui devrait être le 14 juillet de notre vie de famille se termine chaque année en 11 septembre. Il est amplement justifié qu'avec une telle plume l'auteur soit nominé comme Auteur francophone vivant aux Molières 2017. Il l'a déjà été à trois reprises ...
Le spectacle ne se réduit pas à des formules, et à des vacheries bien envoyées, même si on s'amuse que la belle-fille Geneviève (Chloé Olivères) puisse en avoir sa claque de ce cloaque.
C'est un cri d'amour, que le chanteur Charles Aznavour implore à juste titre. Dis moi que tu m'aimes ... fort. Plusieurs chansons apportent une respiration nostalgique. Comme aussi le Temps du muguet, cette chanson écrite par Francis Lemarque, que la mère (Silvie Laguna) entonne, en hommage peut-être à Danièle Darrieux qui l'interprétait elle-même en 1960 en manteau de fourrure dans un décor de chalets.
Pierre Notte n'a pas écrit un réquisitoire uniquement à charge contre la famille. La tendresse est souvent sous-jacente : Les enfants, quelquefois on comprend tout de travers de leur manière d'aimer.
La scénographie est intelligente, avec un décor évolutif qu'une grande chaine de distribution de meubles pourrait bien copier. Ce sapin-table de réception-voiture et plus encore est très malin. Les costumes sont pensés en terme de forme comme de couleurs. Le turquoise des premiers instants se dégrade en marron au fil des répliques.
Le fils (Brice Hillairet) est sans surprise prodigieux comme il l'était dans Ma folle otarie l'an dernier. Ils sont tous excellents. Le père (Bernard Alane) n'a pas des répliques faciles et il parvient à tirer lui aussi son épingle du jeu.
Noël est la fête de la nativité. Pierre Notte ne l'oublie pas, faisant se réjouir sa famille éclatée : Nous aurons quand même fait de beaux enfants, ... et lui un beau spectacle. Tant mieux !
Le texte est incisif, parfois drôle et bien rythmé de blagues en tout genre.
Cependant, ce rythme ne se transmet pas dans la mise en scène. Les acteurs ne sont pas tous bons et on s'ennuie fermement. Ils n'arrivent pas à nous prendre dans ces engueulades, dans ces querelles sans queue ni tête !
Même si j'ai trouvé le texte intéressant, il ne m'a pas touché personnellement. Peut-être du au fait que j'aime être en famille et Noël ne sera jamais tant pis pour moi !
Je m'attendais à un peu mieux. Je suis très déçue et je suis partie du théâtre énervée d'avoir perdu ma soirée. Dommage !