Ses critiques
40 critiques
7,5/10
Une belle pièce de fin d'après midi dans cet écrin du théâtre Antoine.
Décor sculptural, entre tour de Babel et cage d'escalier. Une cage d'escalier et une conversation sur le fil des marches. Un beau texte, un fond des plus actuels (le fond blanc d'internet dépeuplant la bibliothèque du monde et embrouillant toutes les valeurs de l'Histoire, le Web comme Sodome et Gomorrhe, comme une terre impromise du chaos des cultures).
Deux personnages assez bonhommes, le jeu du langage et des opinions, l'ironie de l'histoire. Mais finalement apologie du dialogue et des convictions. Parler est utile pour sauver la raison et permettre de pactiser et de vivre ensemble, même si chacun au fond suit sa route plus ou moins tracée.
Une pièce utile et réussie. Interprètes évidemment au top.
Décor sculptural, entre tour de Babel et cage d'escalier. Une cage d'escalier et une conversation sur le fil des marches. Un beau texte, un fond des plus actuels (le fond blanc d'internet dépeuplant la bibliothèque du monde et embrouillant toutes les valeurs de l'Histoire, le Web comme Sodome et Gomorrhe, comme une terre impromise du chaos des cultures).
Deux personnages assez bonhommes, le jeu du langage et des opinions, l'ironie de l'histoire. Mais finalement apologie du dialogue et des convictions. Parler est utile pour sauver la raison et permettre de pactiser et de vivre ensemble, même si chacun au fond suit sa route plus ou moins tracée.
Une pièce utile et réussie. Interprètes évidemment au top.
5/10
Le problème avec le théâtre de boulevard c'est qu'il porte en lui même une sorte de légèreté ontologique. On monte rarement dans les tours et l'impact intellectuel n'est jamais vraiment formidable.
Faut-il attendre autre chose que de passer un moment agréable devant un décor souvent réussi (la dimension 3d) animé par des acteurs vedettes qui génèrent par leur notoriété un intérêt pour un public ? Au boulevard on vient surtout voir l'acteur et accessoirement la pièce peut proposer quelque chose ou pas. Les ressorts sont toujours un peu quotidiens, glissés dans des salons souvent bien bourgeois, une sorte de caricature confortable qui invite le rire pour redonner la vie (à la pièce où aux personnages).
Finalement on ne peut attendre autre chose qu'une sorte de satisfaction un peu coupable, un plaisir plutôt gentiment voyeur. On se dit qu'on n'est plus ni dans le bien et le mal mais dans l'empathie d'une sorte de consensus. Cette pièce est tout à fait agréable, l'interprétation est bonne, les stars sont là. Le motif : un gentil quiproquo entre whisky et DSM3, petit problème d'alcool, de sexualité en berne chez les vieux couples, de l'interaction des egos et de l'hypocrisie familiale ordinaire. On voyage un poil dans un fantasme d'évasion spirituelle en yourte, thérapie existentielle futile pour occidentaux usés par les exigences du capitalisme.
Bref pas une mauvaise soirée, une soirée "boulevard" dans ce petit théâtre des grands boulevards.
Faut-il attendre autre chose que de passer un moment agréable devant un décor souvent réussi (la dimension 3d) animé par des acteurs vedettes qui génèrent par leur notoriété un intérêt pour un public ? Au boulevard on vient surtout voir l'acteur et accessoirement la pièce peut proposer quelque chose ou pas. Les ressorts sont toujours un peu quotidiens, glissés dans des salons souvent bien bourgeois, une sorte de caricature confortable qui invite le rire pour redonner la vie (à la pièce où aux personnages).
Finalement on ne peut attendre autre chose qu'une sorte de satisfaction un peu coupable, un plaisir plutôt gentiment voyeur. On se dit qu'on n'est plus ni dans le bien et le mal mais dans l'empathie d'une sorte de consensus. Cette pièce est tout à fait agréable, l'interprétation est bonne, les stars sont là. Le motif : un gentil quiproquo entre whisky et DSM3, petit problème d'alcool, de sexualité en berne chez les vieux couples, de l'interaction des egos et de l'hypocrisie familiale ordinaire. On voyage un poil dans un fantasme d'évasion spirituelle en yourte, thérapie existentielle futile pour occidentaux usés par les exigences du capitalisme.
Bref pas une mauvaise soirée, une soirée "boulevard" dans ce petit théâtre des grands boulevards.
8,5/10
Batteur moi même, je suis heureux de cet angle théâtral pour regarder ce magnifique instrument en pleine lumière. Regarder une batterie dans les fûts est une expérience d'enfance.
L'auteur acteur est lui aussi très brillant sous cette lumière, il parle en rythme mais tout en douceur, déroule son monde sous la peau des toms, parfois ça snare sur le fil, ça kicke au cul du monde et finalement c'est une histoire de langage mélodique. Découverte assurée et plaisir certain.
L'auteur acteur est lui aussi très brillant sous cette lumière, il parle en rythme mais tout en douceur, déroule son monde sous la peau des toms, parfois ça snare sur le fil, ça kicke au cul du monde et finalement c'est une histoire de langage mélodique. Découverte assurée et plaisir certain.
7,5/10
Un rire sous acide, pas l'acide d'un monde psychodylepsique, mais un acide de bouffon, pas bouffon guignol, un bouffon acerbe tout entier tourné vers l'exubérance.
On rit à pleine voile, embarqués dans une mer de grimaces et de vitriol comme dans le ventre d'une baleine centrifugeuse ou dans un asile de cochon. Une satire toute en geste dans un pur corps-esprit sans révérence (crachats littéraux...attention le carré or !). Ecce Homo. Rions de nous pour rester humains.
On rit à pleine voile, embarqués dans une mer de grimaces et de vitriol comme dans le ventre d'une baleine centrifugeuse ou dans un asile de cochon. Une satire toute en geste dans un pur corps-esprit sans révérence (crachats littéraux...attention le carré or !). Ecce Homo. Rions de nous pour rester humains.
6/10
Un petit moment assez savoureux. On rit beaucoup parce que c'est bien joué et parce que c'est une petite plongée dans les faiblesses de chacun. Finalement c'est plutôt une pièce sur la manière dont notre cerveau ne nous laisse jamais en paix. Troupe savoureuse.