Ses critiques
33 critiques
Une pièce entre art et réalité : Art de la mise en scène, décor, acteurs mélés aux publics.
On est dans une mêlée politique avec le chahut d'un monde passé et actuel, tout l'art étant de rendre actuel un ancien régime qui s'écroule.
On est dans une actualité qui ne peut échapper à personne et donc l'histoire balbutie. Le monde actuel aussi avance dans l'injustice, le désespoir et une forme d'impasse. La révolte gagne, le pouvoir tremble. Il ne peut que s'accrocher à son siège et finir en" ça ira".
Ira, ira pas, presque un sourire inquiet avant l'éclatement ?
On est dans une mêlée politique avec le chahut d'un monde passé et actuel, tout l'art étant de rendre actuel un ancien régime qui s'écroule.
On est dans une actualité qui ne peut échapper à personne et donc l'histoire balbutie. Le monde actuel aussi avance dans l'injustice, le désespoir et une forme d'impasse. La révolte gagne, le pouvoir tremble. Il ne peut que s'accrocher à son siège et finir en" ça ira".
Ira, ira pas, presque un sourire inquiet avant l'éclatement ?
Une grande silhouette dans une salle d’été sombre et chaude s’avance sur la scène. C’est Fanny Ardant.
Le texte de cette mésaventure ( c’est peu dire bien sûr mais c’est dit, c’est Duras) lui va aux courbes ombrées, lui va au sourire-mémoire, aux mots des maux et au corps de la passion.
C’est l’actrice et c’est Hiroshima, ce langage du feu à sang , cette mise à mort et cette destination de l’amour dans la mort, dans la mémoire toujours tenue par l’amour comme on tient un bordel.
Mais le bordel c’est le monde car l’amour lui se tient, il se tient droit au fond des courbes, il se tient droit quand on le tond, il se tient là à Nevers, honoré d’un déshonneur car son seul désaccord est la perte de l’être aimé.
La grande dame nous apprend à quoi ressemble l’amour, amour du texte, éternel, éternité durassienne, écho au temps, beauté qui ne fane pas, beauté résistante, souriante, émouvante.
Cette belle dame dont la grâce nous remercie d’être là.
Le texte de cette mésaventure ( c’est peu dire bien sûr mais c’est dit, c’est Duras) lui va aux courbes ombrées, lui va au sourire-mémoire, aux mots des maux et au corps de la passion.
C’est l’actrice et c’est Hiroshima, ce langage du feu à sang , cette mise à mort et cette destination de l’amour dans la mort, dans la mémoire toujours tenue par l’amour comme on tient un bordel.
Mais le bordel c’est le monde car l’amour lui se tient, il se tient droit au fond des courbes, il se tient droit quand on le tond, il se tient là à Nevers, honoré d’un déshonneur car son seul désaccord est la perte de l’être aimé.
La grande dame nous apprend à quoi ressemble l’amour, amour du texte, éternel, éternité durassienne, écho au temps, beauté qui ne fane pas, beauté résistante, souriante, émouvante.
Cette belle dame dont la grâce nous remercie d’être là.
Processus créatif très prégnant.
Les comédiens traversent le récit qu'ils irriguent. L'histoire est faite ainsi de strates qui se recréent chaque soir de façon différente. On voit les facettes du dit, du non dit, on va dans la mémoire et on lit sur des visages.
Les comédiens traversent le récit qu'ils irriguent. L'histoire est faite ainsi de strates qui se recréent chaque soir de façon différente. On voit les facettes du dit, du non dit, on va dans la mémoire et on lit sur des visages.
J'ai adoré. Parce que Jean-Paul Gaultier est un personnage enthousiasmant et généreux.
Cette revue est comme un album photogénique centré sur une vie de création. Le corps de la danse se mêle aux habits, aux costumes, aux chants de célébration, toute une vie passant si vite dont on garde l'énergie toute de sourire, de musique, de paillettes aux yeux, de tolérance aventureuse.
Tellement de naturel réjouissant, de bonté plastique ne peuvent qu'enchanter.
Cette revue est comme un album photogénique centré sur une vie de création. Le corps de la danse se mêle aux habits, aux costumes, aux chants de célébration, toute une vie passant si vite dont on garde l'énergie toute de sourire, de musique, de paillettes aux yeux, de tolérance aventureuse.
Tellement de naturel réjouissant, de bonté plastique ne peuvent qu'enchanter.
J'ai vu hier le volet 3 de ce triptyque, je ne pourrai pas parler des 2 autres volets.
D'abord cette salle est toujours fantastique (ateliers Berthier) livrant un espace et un volume (visuels et soniques) que la mise en scène exploite jusqu'à l'image la plus désertique en passant par un rubikcube transparent ou contreplaqué.
De Lillo est un auteur d'une intensité poétique extrême qui affleure le visuel mental avec un sens presque cinématographique.
On est plongé dans une narration à facettes à la fois directe et rétractée, avec une image in filmée live et projetée sur un écran et une narration off à lire comme un roman synopsique qui se déconstruit à fur à mesure que l'alphabet se reconstruit.
C'est un récit puissant avec des gens qui voyagent en technochrates financiers ou en mesureurs de risque anti empire.
On parle soumission, domination, secte contre le langage, domination contre le langage. Création vers la destruction ?
Beaucoup de scènes fabuleuses avec une impression d'être dans le vif des esprits, dans la chair primitive des esprits qui convulseront vers la fin comme des particules élémentaires mal assemblées.
Une expérience théâtrale passionnante à ne pas manquer !
D'abord cette salle est toujours fantastique (ateliers Berthier) livrant un espace et un volume (visuels et soniques) que la mise en scène exploite jusqu'à l'image la plus désertique en passant par un rubikcube transparent ou contreplaqué.
De Lillo est un auteur d'une intensité poétique extrême qui affleure le visuel mental avec un sens presque cinématographique.
On est plongé dans une narration à facettes à la fois directe et rétractée, avec une image in filmée live et projetée sur un écran et une narration off à lire comme un roman synopsique qui se déconstruit à fur à mesure que l'alphabet se reconstruit.
C'est un récit puissant avec des gens qui voyagent en technochrates financiers ou en mesureurs de risque anti empire.
On parle soumission, domination, secte contre le langage, domination contre le langage. Création vers la destruction ?
Beaucoup de scènes fabuleuses avec une impression d'être dans le vif des esprits, dans la chair primitive des esprits qui convulseront vers la fin comme des particules élémentaires mal assemblées.
Une expérience théâtrale passionnante à ne pas manquer !