- One Man Show / Stand up
- Théâtre Antoine
- Paris 10ème
Didier Bénureau avec des Cochons
- Didier Bénureau
- Théâtre Antoine
- 14, boulevard de Strasbourg
- 75010 Paris
- Strasbourg Saint Denis (l.4, l.8, l.9)
Arghhhh… Alors c’était ça, la vie ? Des caddies pleins à ras bord ?
Il ose tout, dresse les portraits acerbes, critiques, burlesques et pathétiques de ses contemporains. Il a le goût des métamorphoses, devient un travesti nostalgique du temps béni de la collaboration, un évêque à perruque, un poète ringard, un bobo en pleine crise de conscience, un violeur d’humoristes ou un môme décérébré. Il se transforme, chante, danse, joue du ukulélé, il offre un panel exhaustif de la population. Il est un institut de sondage à lui tout seul, qui en dit plus long sur la société comme elle va, si mal, avec ses cons, ses boules de nerfs, ses morveux arrogants et ses vieux odieux. Il ne s’interdit rien, caricaturiste de tout le monde.
Avec Jean-Michel Ribes, Didier Bénureau balance des centaines de Brèves de comptoir sur les plateaux dès 1994 puis sur les écrans vingt ans plus tard. Au cinéma, il tourne avec Claude Miller, Chabrol, Comencini, Blier. Au théâtre, il débute chez Bouvard aux côtés de Muriel Robin, pour finir à l’Olympia. Il joue seul en scène Enfin Bénureau ! ; Pour Moralès ; BoBo ; Indigne ; Mes premiers adieux. Il obtient le Prix de l’Humour noir et le Prix de la SACD. Mais l’ancien enfant de chœur se fout des honneurs. Il préfère le déshonneur. Il va fouiner avec un groupe rock du côté des pires travers, triture jusqu’à l’hilarité le nerf de l’indignité de ses compatriotes. Pierre Notte
La critique de la rédaction : 5/10. Un one-man-show à l'humour assez inégal.
Didier Bénureau commence son spectacle en trombe avec des sketchs politiques assez marrants sur la crise en Grèce, Podemos et la "gauche flottante".
Hélas, la suite ne nous a pas plu à cause d'un humour lourd et criard, avec des vannes du genre "Ma mère s'appelle Jean-Paul" "Elle s'est fait refaire la fente alors elle a accouché par le sphincter".
Ses sketches dans lesquels il incarne une large palette de personnages excentriques ne nous ont pas fait rire. Peut-être que les caricatures avec accents, les travestissements avec perruques sont devenus ringards...
Et pourquoi essayer de faire rire en crachant une dizaine de fois par terre à divers moments du spectacle ?
Malgré tout, nous avons beaucoup aimé l'originalité de ce one man show : ses chansons accompagnées du groupe de rock Les Cochons Dans l'Espace. Ils mettent le feu au théâtre Antoine avec des morceaux allant du rock à la country, en passant par « Moralès ». Nous aurions préféré un petit concert à un one man show car Didier Bénureau danse de manière très drôle et nous surprend en chantant sur des styles de musique très différents.
Son public de fans était conquis d'avance. Ils ont, eux, indifféremment apprécié l’humour et la musique.
C'est la première fois que je quitte un show comique en moins d'une heure (la sortie était accessible facilement et sans gêner) mais là, j'étais déjà hérissée d'horreur dès le second scketch, puis ensuite l'ennui est arrivé à grand pas et comme je n'arrivais pas à m'endormir (voilà un super pouvoir qui me manque !) comme mon voisin, je suis partie l'attendre au café d'à coté : c'est là que j'ai découvert que je n'étais pas la seule à avoir jeté l'éponge pendant ce spectacle.
Reprenons chronologiquement pour tenter de décrire cette soirée : à peine arrive t'il sur scène en dansant que tout un pan de public est déjà mort de rire... Etrange, je ne comprends pas.... Bon il y a des fans qui connaissent le show par coeur.
Le premier sketch sur les grecs et la gauche flottante me fait sourire, c'est plutot bien trouvé mais déjà je trouve ça pas vraiment fin, surtout avec le 'coucou' aux syriens... Il se met à chanter et là je commence à vaciller même si c'est très scénographié et qu'il danse de façon réussie.
Le public du carré or est déchainé, je n'accroche pas.
Les thêmes suivants qui sont abordés sont soit très méchant, voir cruel et/ ou vulgaire à souhait et mon attention s'étiole jusqu'à ne plus penser qu'à la fin du spectacle. C'est là qu'en tournant la tête, je vois qu'une personne s'en va car la porte de sortie n'est pas loin...
Je n'ai donc pas accroché même si il y a une vraie écriture et une belle énergie sur scène...
Ça m'a fait beaucoup de bien de découvrir un humour tel qu'il pouvait exister dans les années 80, légèrement fadasse depuis 20 ans en France, de plus en plus à l'occasion des attentats (je peux le comprendre).
J'ai cru être dans une autre dimension lorsque la salle a repris le tube "Morales": les spectateurs chantaient, montraient leur plaisir et leur joie d'être là. C'est pour moi l'objectif des artistes quelque soit la scène : faire rire et/ou réfléchir et/ou donner du plaisir. Il était largement atteint ce dimanche de printemps.
Quant à l'avis de la rédaction : "Son public de fans était conquis d'avance. Ils ont, eux, indifféremment apprécié l’humour et la musique" je le trouve un chouia désobligeant pour les amateurs de Bénureau. Mais peut être est-ce une maladresse ?!
On rit à pleine voile, embarqués dans une mer de grimaces et de vitriol comme dans le ventre d'une baleine centrifugeuse ou dans un asile de cochon. Une satire toute en geste dans un pur corps-esprit sans révérence (crachats littéraux...attention le carré or !). Ecce Homo. Rions de nous pour rester humains.
Bénureau pour moi, c'était juste un humoriste que je pouvais identifier physiquement. Je ne connaissais aucun sketch ni aucun de ces personnages.
Alors le découvrir au Rond-Point était une bonne occasion de découvrir un artiste passionné avec un public d'adepte. A peine est-il arrivé sur scène en claquant des doigts que des gens se mettaient à rire alors qu'il n'avait pas encore ouvert la bouche. J'ai compris qu'il a déjà dans la salle un public lui étant totalement conquis.
Lui devant et derrière, un orchestre de rock nommé Les cochons de l'espace qui vont participer un peu pendant le spectacle. L'artiste occupe tout l'espace de la grande salle Renaud-Barraud avec une énergie débordante et une passion réelle. Un jeu de lumière sur scène, une perruque, un costume et il devient tout autre et habite un de ces personnages cruels et méchants. Pendant 2h00, le public n'a pas arrêté de rire.
J'avais l'impression d'être dans un bain de rire qui procure une sensation agréable. Mais voilà, il y a un hic, je n'ai pas ri du tout. C'était la première fois que j'assistais à un spectacle comique où il y a une vraie recherche, une qualité d'écriture, un beau travail de mise en scène, de l'énergie... et aucun rire. J'avoue même m'être endormi à un moment. J'ai déjà vu des one-man où le texte était sans aucun intérêt, sans aucune prestance, sans recherche ce qui expliquait mon ennui. Et là, tout y était presque cependant je ne suis pas déridée. Alors les 2h10 avec rappel m'ont semblé interminables. Dès que la lumière de la salle a été rallumée, je me suis dépêché de partir, on ne sait jamais que l'artiste revienne.
Si vous ne connaissez pas Bénureau regardez des vidéos avant sur internet pour être certain de ne pas vous ennuyer. Par contre, si vous connaissez déjà son univers, vous serez conquis car les gens sont sortis majoritairement heureux de ce moment.
