Ses critiques
25 critiques
7,5/10
Quand les rires cachent des larmes
« Papa va bientôt rentrer » c’est l’histoire de deux femmes qui attendent que leurs maris rentrent de la guerre. Un quotidien monotone qui se trouve bouleversé par l’arrivée d’un déserteur, ancien petit ami de l’une d’elles.
Le bon fonctionnement de cette pièce repose principalement sur le jeu des deux comédiennes, qui s’appuie sur une belle complicité. L’esprit seventies apporte une ambiance décalée plutôt agréable, avec en filigrane la question de l’émancipation des femmes américaines à l’époque.
Après la mise en situation initiale, l’arrivée surprise de l’ex, qu’il faut cacher par tous les moyens, permet à l’histoire de vraiment démarrer et de prendre toute sa dimension comique. À la fois intrus dérangeant et invité agréable, Benoît Moret joue parfaitement sur les deux tableaux. Parfois gaffeur un peu lourd, souvent séducteur au grand cœur.
Malgré l’apparente légèreté de la situation, la guerre cruelle n’est jamais loin et ses conséquences finiront par être désastreuses pour les trois personnages, offrant un final aussi surprenant qu’émouvant. Tous les papas ne rentreront pas indemnes des combats…
Entre comédie romantique, analyse sociétale et récit historique, Jean Franco livre ici une pièce difficile à classer, mais qui, à mon sens, est assez réussie.
« Papa va bientôt rentrer » c’est l’histoire de deux femmes qui attendent que leurs maris rentrent de la guerre. Un quotidien monotone qui se trouve bouleversé par l’arrivée d’un déserteur, ancien petit ami de l’une d’elles.
Le bon fonctionnement de cette pièce repose principalement sur le jeu des deux comédiennes, qui s’appuie sur une belle complicité. L’esprit seventies apporte une ambiance décalée plutôt agréable, avec en filigrane la question de l’émancipation des femmes américaines à l’époque.
Après la mise en situation initiale, l’arrivée surprise de l’ex, qu’il faut cacher par tous les moyens, permet à l’histoire de vraiment démarrer et de prendre toute sa dimension comique. À la fois intrus dérangeant et invité agréable, Benoît Moret joue parfaitement sur les deux tableaux. Parfois gaffeur un peu lourd, souvent séducteur au grand cœur.
Malgré l’apparente légèreté de la situation, la guerre cruelle n’est jamais loin et ses conséquences finiront par être désastreuses pour les trois personnages, offrant un final aussi surprenant qu’émouvant. Tous les papas ne rentreront pas indemnes des combats…
Entre comédie romantique, analyse sociétale et récit historique, Jean Franco livre ici une pièce difficile à classer, mais qui, à mon sens, est assez réussie.
8/10
Le choc de la Comédie française
Les membres d’une famille d’industriels allemands s’entretuent pour prendre le pouvoir de l’entreprise familiale. Un récit glaçant sur fond de montée du nazisme et de « célébration du Mal ».
Le film de Luchino Visconti adapté au théâtre apparaît sous un jour volontairement trash avec la mise en scène de Ivo van Hove. Des cercueils sur scène, des rites funéraires poignants, des scènes de relations sexuelles déviantes exposées sans pudeur, des personnages toujours au bord de la folie… Les procédés utilisés pour choquer le public montent en puissance tout au long de la pièce, jusqu’à la fusillade finale des spectateurs abasourdis.
Finalement, cette création est difficile à juger. Même si certains trouveront qu’elle va trop loin, on peut tout de même parler d’une belle réussite mettant en valeur le scénario original du film. À noter qu’il est parfois difficile de saisir toutes les subtilités de l’histoire lorsqu’on ne la connaît pas déjà.
Les Damnés secouent les dorures du temple du théâtre classique. Attention, âmes sensibles s’abstenir !
Les membres d’une famille d’industriels allemands s’entretuent pour prendre le pouvoir de l’entreprise familiale. Un récit glaçant sur fond de montée du nazisme et de « célébration du Mal ».
Le film de Luchino Visconti adapté au théâtre apparaît sous un jour volontairement trash avec la mise en scène de Ivo van Hove. Des cercueils sur scène, des rites funéraires poignants, des scènes de relations sexuelles déviantes exposées sans pudeur, des personnages toujours au bord de la folie… Les procédés utilisés pour choquer le public montent en puissance tout au long de la pièce, jusqu’à la fusillade finale des spectateurs abasourdis.
Finalement, cette création est difficile à juger. Même si certains trouveront qu’elle va trop loin, on peut tout de même parler d’une belle réussite mettant en valeur le scénario original du film. À noter qu’il est parfois difficile de saisir toutes les subtilités de l’histoire lorsqu’on ne la connaît pas déjà.
Les Damnés secouent les dorures du temple du théâtre classique. Attention, âmes sensibles s’abstenir !
7/10
Un vaudeville bien rythmé
« C’est encore mieux l’après-midi » a tout d’une comédie de type vaudeville : le rythme, les amants, les comiques de situation et évidemment les portes qui claquent !
La mécanique est simple : des amants se retrouvent par hasard dans le même hôtel que leurs conjoints respectifs, et ne cessent de se croiser dans les chambres ou dans le hall. Au milieu de ce balai incessant, Sébastien Castro tient la mesure en gaffeur incorrigible.
Au final, l’ensemble fonctionne plutôt bien et le public rit de bon cœur. Alors évidemment certains gags sont prévisibles ou déjà vus, mais il est difficile de se passer de ce qui fait l’essence même de ce type de comédie.
Sans réinventer le genre, cette pièce de Ray Cooney parvient parfaitement à divertir et par conséquent atteint pleinement son but. Difficile cependant de ne pas penser au célèbre « Hôtel du libre échange » de Feydeau... Il manque certainement une petite touche d’originalité pour être pleinement conquis.
« C’est encore mieux l’après-midi » a tout d’une comédie de type vaudeville : le rythme, les amants, les comiques de situation et évidemment les portes qui claquent !
La mécanique est simple : des amants se retrouvent par hasard dans le même hôtel que leurs conjoints respectifs, et ne cessent de se croiser dans les chambres ou dans le hall. Au milieu de ce balai incessant, Sébastien Castro tient la mesure en gaffeur incorrigible.
Au final, l’ensemble fonctionne plutôt bien et le public rit de bon cœur. Alors évidemment certains gags sont prévisibles ou déjà vus, mais il est difficile de se passer de ce qui fait l’essence même de ce type de comédie.
Sans réinventer le genre, cette pièce de Ray Cooney parvient parfaitement à divertir et par conséquent atteint pleinement son but. Difficile cependant de ne pas penser au célèbre « Hôtel du libre échange » de Feydeau... Il manque certainement une petite touche d’originalité pour être pleinement conquis.
8/10
Un jardin merveilleux.
Cette pièce c'est l'histoire d'une famille dont les membres se retrouvent à l'occasion de la mort du vieil Alphonse. Un déjeuner champêtre dans le jardin de la maison familiale, qui tourne très rapidement au règlement de compte. Les questions gênantes sont ouvertement posées, entraînant des réponses assez difficile à entendre.
Le sujet peut sembler classique et largement déjà exploité. Pourtant dans ce jardin, au pied de l'arbre centenaire, la magie opère ! Le spectateur passe constamment du rire à l'empathie face aux répliques de ces personnages en quête d'amour. Des personnages un peu caricaturaux mais qui restent cependant très réalistes.
Le Jardin d'Alphonse est une belle surprise. Il règne sur la pelouse factice du théâtre Michel une atmosphère de vacances avec ses histoires de cœur que la raison ignore.
Une comédie estivale, dans une salle climatisée, aussi rafraichissante qu'une bonne glace !
Cette pièce c'est l'histoire d'une famille dont les membres se retrouvent à l'occasion de la mort du vieil Alphonse. Un déjeuner champêtre dans le jardin de la maison familiale, qui tourne très rapidement au règlement de compte. Les questions gênantes sont ouvertement posées, entraînant des réponses assez difficile à entendre.
Le sujet peut sembler classique et largement déjà exploité. Pourtant dans ce jardin, au pied de l'arbre centenaire, la magie opère ! Le spectateur passe constamment du rire à l'empathie face aux répliques de ces personnages en quête d'amour. Des personnages un peu caricaturaux mais qui restent cependant très réalistes.
Le Jardin d'Alphonse est une belle surprise. Il règne sur la pelouse factice du théâtre Michel une atmosphère de vacances avec ses histoires de cœur que la raison ignore.
Une comédie estivale, dans une salle climatisée, aussi rafraichissante qu'une bonne glace !
9/10
Un succès largement mérité.
Cette nouvelle pièce d'Alexis Michalik mérite pleinement ses nombreux Molières. On y assiste à la création de Cyrano de Bergerac par l'auteur Edmond Rostand.
Face à ce chef d’œuvre du théâtre français le résultat pouvait sembler fade, il n'en est rien. Cette création légère, rythmée et contemporaine, loin de dénaturer l’œuvre originale, lui apporte un éclairage nouveau. La pièce nous invite à passer de l'autre côté du rideau, à découvrir comment le personnage de Cyrano est né dans l'esprit d'Edmond Rostand.
Et voilà un des plus célèbre trio amoureux du théâtre classique qui prend une nouvelle forme, pour le plus grand plaisir des spectateurs !
Contrairement à Cyrano, avec sa pièce Alexis Michalik n'attend pas la fin pour nous toucher.
Cette nouvelle pièce d'Alexis Michalik mérite pleinement ses nombreux Molières. On y assiste à la création de Cyrano de Bergerac par l'auteur Edmond Rostand.
Face à ce chef d’œuvre du théâtre français le résultat pouvait sembler fade, il n'en est rien. Cette création légère, rythmée et contemporaine, loin de dénaturer l’œuvre originale, lui apporte un éclairage nouveau. La pièce nous invite à passer de l'autre côté du rideau, à découvrir comment le personnage de Cyrano est né dans l'esprit d'Edmond Rostand.
Et voilà un des plus célèbre trio amoureux du théâtre classique qui prend une nouvelle forme, pour le plus grand plaisir des spectateurs !
Contrairement à Cyrano, avec sa pièce Alexis Michalik n'attend pas la fin pour nous toucher.