- Théâtre contemporain
- Théâtre du Petit Montparnasse
- Paris 14ème
Quai des orfèvres
- Théâtre du Petit Montparnasse
- 31, rue de la Gaîté
- 75014 Paris
- Edgard Quinet (l.6), Gaité (l.13)
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- HORAIRE
- 19:00
Paris, fin des années 40. Paul Weylberg, célèbre mécène, collectionneur d’art et séducteur invétéré, est mystérieusement assassiné.
Huis-clos chez l’artiste peintre Noël Martin et sa femme Belle, amis de la victime. Noël, mari jaloux, semble particulièrement nerveux à l’annonce du meurtre. Il soupçonne Belle, si coquette, si jolie et si courtisée de lui mentir sur la nature de ses relations avec feu Paul Weylberg.
L'AVIS DE LA REDACTION : 8/10
Meurtre au Petit Montparnasse !
Le policier est un genre assez rare au théâtre, plus souvent exploité sur l'écran que sur la scène.
Tout d'abord roman, publié en 1941 par l'auteur belge Stanislas André-Steeman, puis adapté en pièce de théâtre par le même auteur, c'est Henri-Georges Clouzot qui rendra célèbre ce "Quai des orfèvres" au cinéma en 1947.
Et au théâtre qu'est ce que ça donne ? Et bien ça fonctionne parfaitement.
On est pris par l'intrigue, on ne décroche pas d'un pouce, avides de connaître le dénouement....Un vrai polar quoi !
La mise en scène de Raphaëlle Lémann, bien rythmée, donne leur juste place à l'action aussi bien qu'aux détails, si importants dans une enquête.
Le décor nous plonge avec beaucoup de réalisme dans les années 40.
Les comédiens sont extrêmement convaincants.
François Nambot, parfait en mari jaloux, Bertrand Mounier, irrésistible concierge fouineur, et Philippe Perrussel commissaire digne héritier de Simenon et Colombo.
Quand à Raphaëlle Lémann, elle campe une Belle aguicheuse avec beaucoup de talent.
Meurtre, mari jaloux, multiples suspects et rebondissements .....sans oublier une bonne dose d'humour.
Un cocktail diablement efficace pour passer une bonne soirée !
Sylvie Tuffier
Dès le début de la pièce les mystères s’enchaînent, et l’on comprend assez vite que tous les personnages ont des choses à cacher.
Un décor très cinématographique, dans un très joli dégradé de noir et blanc, et des costumes très soignés nous plongent directement dans l’ambiance.
Un meurtre, des suspects, un commissaire, tous les ingrédients sont là pour faire un bon polar. Mais qui donc a tué Paul Weylberg ? Un mari jaloux ? Une maîtresse ? Un voleur ? Un ennemi ? Toutes les possibilités sont à étudier et le commissaire ne compte pas repartir sans le coupable
Le texte est fin et précis, et l’intrigue est très bien construite.
Les comédiens sont tous impliqués, engagés et justes, tous défendent parfaitement leur personnage. Chacun plaide son alibi et tente de prouver son innocence.
La mise en scène est précise et dynamique, aucun temps mort, nous sommes plongés dans l’histoire et nous attendons avec impatience le dénouement de l’intrigue.
Car il y a un tout de même du suspense même si évidement on ne ressent pas autant de tension qu’en regardant le très fameux Quai des Orfèvres de Clouzot tiré du même roman noir de Stanislas-André Steeman.
Le commissaire est bien motivé et selon ces dires « il n’embarque que les criminels et pas les menteurs ». Il est donc bien décidé à dépatouiller le vrai du faux dans toutes les histoires que lui racontent les suspects. Il va donc grimper à maintes reprises les escaliers qui le mènent à l’atelier pour être certain de ne pas commettre une erreur judiciaire et de démasquer le vrai coupable. On suit avec attention ses interrogatoires en tentant de se mettre à sa place et de comprendre les vrais motifs de chacun.
Comme tout bon polar on se laisse surprendre par le dénouement final mais bien sûr je vous en laisse la surprise. Allez voir la pièce pour en savoir plus.
On passe un très bon début de soirée en venant voir cette pièce !
Dans une atmosphère très « années 40 », la mise en scène très précise de Raphaëlle Lémann, s’adapte parfaitement à ce huit clos merveilleusement éclairé par Denis Koranski qui mettent en valeur le jeu très subtil des comédiens .
L'intrigue de base est simple: Un célèbre amateur d’art, Paul Weilberg,collectionneur de femmes autant que d’oeuvres d’art, est assassiné. Un couple d’amis proches, Belle et son mari jaloux Noël Martin, semblent être des suspects potentiels pour le commissaire Maria chargé de l’enquête.
La nervosité de Noël, artiste peintre, peut paraître ambigüe. L’amie de Belle, très coquette et très aguicheuse, au moins tout autant que Belle, sème autant le doute . Les séquences se succèdent et l’enquête poursuit son cours, de rebondissements en rebondissements.
Le spectateur peut s’identifier à l’un ou l’autre des personnages et revoir sa vision des faits suivant les analyses perspicaces du Commissaire.
Personnage très savoureux, interprété par Philippe Perussel, il est aussi sarcastique que perspicace. François Nambot est le parfait mari jaloux avec ses doutes et ses faiblesses.
Malvina Morisseau joue les tombeuses sans aucune culpabilité pendant que Raphaëlle Léman nous éblouit par sa personnalité de femme-enfant ou femme fatale très sûre d’elle. . La complicité des comédiens tient à un petit secret.: La troupe joue ensemble depuis des années.
Le Commissaire les a initiés au théâtre. ce petit monde était si heureux de jouer ensemble que Raphaëlle les a réunis à l’occasion de sa première mise en scène, parfaitement maîtrisée.
Georges Clouzot avait adapté cette pièce pour le cinéma . Il est vrai que le découpage en mini séquences s’enchaînant comme une mécanique bien huilée mais -pleine de surprises , préparait le même succès. L’intrigue tient bien la route et l’humour est omniprésent.
Les spectateurs sont ravis, comme après la lecture d’un bon polar au coin du feu.
Renée est la meilleure amie de Belle et est très sensible au charme de Noël. Le gardien de l’immeuble effectue son travail de surveillance « naturelle ».
Le commissaire Honoré Maria s’intéresse au couple dans le cadre de son enquête. Il est un commissaire à la Maigret, tranquille mais plus dynamique. Il lance les informations utiles et précises pour faire avancer son enquête. Il y a d’excellentes remarques dans un style humour noir. Il sera aidé par les informations du gardien et s’intéressera aussi à la meilleure amie, Renée.
Dans ce huis-clos l’enquête avance et permettra au fil de la pièce de révéler la vérité.
On se prend au jeu de l’enquête. C’est crédible. On voit les avancées du commissaire. La mise en scène en mode film policier noir et blanc des années 50 est bien faite. C’est très bien joué.
Pour être franche, je n’ai pas été suspendue par l’histoire mais j’ai apprécié et c’est crédible.
Bref, c’est une pièce commerciale bien mise en scène avec une histoire fluide. Un bon moment.
« Paris, fin des années 40. Paul Weylberg, célèbre mécène, collectionneur d’art et séducteur invétéré, est mystérieusement assassiné. L’artiste peintre Noël Martin et sa femme Belle, sont amis de la victime. Noël, mari jaloux, semble particulièrement nerveux à l’annonce du meurtre. Il soupçonne Belle, si coquette, si jolie et si courtisée de lui mentir sur la nature de ses relations avec feu Paul Weylberg. L’arrivée, puis l’omniprésence du Commissaire Maria, chargé de l’enquête, sème le trouble dans le ménage Martin, et pousse Noël dans un état d’anxiété toujours plus intense…»
Nous passons en revue les indices découverts grâce à un découpage savamment construit, ponctué par des noirs laissant voir une phrase en fronton pour annoncer la suite de la série de scènes jouées à la façon de plans-séquence cinématographiques. L’enchainement des épreuves subies par les protagonistes nous enferme avec eux dans un huis clos mystérieux et complexe, aux charmes désuets d’un divertissement policier tout en noir et blanc, ou presque.
C’est un sympathique divertissement particulièrement bien façonné. Du décor habile de Camille Vallat aux costumes superbes de Virginie H. en passant par les jeux de lumière de Denis Koransky et l’ambiance sonore de Thomas Fourel, l’ensemble compose une beauté formelle particulièrement efficace et bienvenue pour laisser le plateau à une troupe en verve et convaincante, mise en scène avec une précision ciselée par Raphaëlle Lémann. Les artistes nous embarquent dès le début et attisent notre curiosité jusqu’au bout. Raphaëlle Lémann, François Nambot, Malvina Morisseau, Bertrand Mounier et Philippe Perrussel rivalisent de finesses, d’éclats et de truculences dans leurs jeux.
Une énigme policière qui tient en haleine jusqu’à sa fin. Bien malin qui trouvera avant qui est coupable (quoique j’avoue l’avoir su dès le début mais je me suis tu je vous rassure et ce, bien que mes voisins Y. et M. n’aient cessé de me harceler). Un agréable moment de théâtre de plaisir. Bien ficelé et surtout très bien joué.