Nuit d'Ivresse

Nuit d'Ivresse
De Josiane Balasko
Mis en scène par Dominique Guillo
Avec Elisabeth Buffet
  • Elisabeth Buffet
  • Jean-Louis Barcelona
  • Denis Maréchal
  • Théâtre Michel
  • 38, rue des Mathurins
  • 75008 Paris
  • Havre-Caumartin (l.3, l.7, l.8, l.9, RER A et E)
Itinéraire
Billets de 19,00 à 30,00
Evénement plus programmé pour le moment

Jacques Belin est un présentateur vedette de jeux télévisés qui attend sa fiancée dans un café minable près d’une gare parisienne pour fêter l’attribution d’une récompense professionnelle.

Une ex-taularde en permission, vient consommer à son tour, dans l’attente du train qui doit l’emmener chez sa sœur, dès le lendemain.

Tout oppose ces deux êtres, mais leurs solitudes respectives les poussent à discuter et surtout à boire ensemble !

S’ensuivront une nuit mouvementée puis un réveil à jamais mémorable.

 

La pièce culte de Josiane Balasko.

 

La critique de la rédaction : 6/10. Une comédie distrayante mais qui manque d’une vraie histoire pour totalement nous convaincre.

Une kleptomane peu raffinée et un présentateur télé qui noie sa tristesse dans la boisson se rencontrent. A priori, tout les oppose : l’une est dégoulinante de vulgarité, l’autre fait très attention à son image. Pourtant, quelques verres de whisky et de champagne servis par ce rustre de barman vont délier les langues, les faire danser, rire, et plus encore.

Au fil des minutes, nous découvrons les failles et la grande misère des personnages. Nous avons été déçus qu’il y ait beaucoup de révélations… mais si peu de rebondissements. Elles ne sont pas assez exploitées à notre goût pour faire évoluer la situation.

Les dialogues tournent en rond et même si en général les blagues sont bien amenées, beaucoup d’entre-elles ne volent pas très haut.

Elisabeth Buffet en fait des tonnes avec des grimaces, des gags appuyés. Cela va parfaitement avec son rôle. Denis Maréchal a lui un jeu plus nuancé qui apporte un bon équilibre.

Ce n’est pas très fin, seulement, si vous voulez passer une soirée à rire sans trop réfléchir, vous y trouverez peut être votre compte.

Note rapide
Toutes les critiques
25 août 2016
6,5/10
145
Lui est beau et populaire grâce à une émission de télévision. Elle est moche et sort de prison pour 5 jours de liberté. Rien ne pouvait les rapprocher. Rien sauf quelques verres d’alcool qui libèrent des peurs et des préjugés. Sauf qu’au réveil, les choses reviennent à la normale et là c’est le drame. C’est le problème de cette Nuit d’ivresse.

Un peu d’histoire
« Nuit d’ivresse » a été écrite par Josiane Balasko pour le Théâtre du Splendid en 1985 pour être jouée avec Michel Blanc. Beaucoup vont connaître l’histoire grâce à l’adaptation cinématographique éponyme réalisée par Bernard Nauer qui sortira sur les toiles la même année. Initialement, les personnages principaux étaient incarnés par Michel Blanc, Josiane Balasko et Jean-François Dérec. Puis en 2002, la pièce fait son retour sur les planches parisiennes avec en duo Michèle Bernier, Pascal Légitimus/Francis Huster avec toujours à la mise en scène Josiane Balasko. En 2015, c’est le duo de comique Elisabeth Buffet et Denis Maréchal qui reprend le rôle de ces êtres qui n’étaient pas fait pour se rencontrer mais avec à la mise en scène et au décor : Dominique Guillo.

Que raconte le spectacle ?
Simone est attablée dans l’arrière salle d’un bar miteux où elle attend que le temps passe afin de pouvoir prendre un train pour Dieppe afin de rejoindre sa sœur. Après le départ de son pote, Jack Belin bien éméché se retrouve seul. Mais il n’a pas envie de rester tout seul alors il va entamer la conversation avec la seule personne du bar, Simone. Au début, elle est un peu sceptique puis comme il va insister, un échange va se créer entre eux.

Il faut dire que passer d’un sirop à l’eau à un perroquet pour finir avec du champagne, cela facilite forcément les échanges. Elle ne le reconnaît pas contrairement au patron de bar qui l’identifie tout de suite et va même lui demandé un autographe. Jack Belin est le présentateur d’une émission télé, L’affaire est dans le sac, qui passe le midi. Elle, elle n’a pas le droit de regarder la télé le midi, le soir non plus. Il faut dire que les règles en prison sont un peu différentes. D’ailleurs, elle a une permission de 5 jours pour bonne conduite.

Parfois, les âmes seules rencontres d’autres âmes seules et avec l’alcool cela les rapproche. C’est le cas de ce duo improbable qui va se créer dans un bar paumé et qui va se rapprocher dans un chic appartement parisien.

Et qu’est-ce que j’en pense ?
J’ai choisi d’aller voir se spectacle par curiosité car j’apprécie beaucoup les deux humoristes et parce qu’aussi l’écriture de Josiane Balasko est assez fine même pour une comédie grand public. Je ne m’attendais pas à voir une comédie avec des gags gros comme une maison que je devine trop vite. Ici, on laisse le temps pour les jeux de mots et les comiques de situation. On évite les trop grosses évidences qui sont en général que lourdeur. En plus, les têtes d’affiche contrairement à beaucoup de « star » du petit écran savent jouer. Alors ici, nous avons un texte qui tient la route comme les comédiens, ce qui est un bon point pour un spectacle grand public.

L’humour y est présent pendant les 1h50 de spectacle. Les deux humoristes savent bien comment jouer avec leurs corps et leurs expressions faciales. D’ailleurs, j’ai trouvé assez drôle quand Denis Maréchal se retenait de rire lorsque Jean-Christophe Barc jouait avec bonne humeur. Il faut dire que ce comédien possède un charisme comique dans la pièce rendant toujours ses interventions assez drôle.

J’ai passé un bon moment de théâtre. J’ai ri, moins qu’un « Chapeau de paille en Italie » de Labiche à la Comédie Française alors que c’était la deuxième fois que je voyais le spectacle et sans Pierre Niney. Mais au final, c’est un bon spectacle à voir entre amis, en famille ou entre collègues où tout le monde trouvera son compte qu’il ait vu le film ou non. Les commentaires des gens à la sortie de salle étaient tous très positifs et qu’elle que soit leur tranche d’âge. On rit simplement, honnêtement et l’esprit lâche prise pour se détendre et profiter d’un simple moment de bonne humeur.

Les vacances scolaires touchent à leur fin et la rentrée arrive mais « Nuit d’ivresse » sera toujours à l’affiche au théâtre Michel. Alors c’est le moment de profiter des tarifs réduits que vous pouvez trouver sur le site du théâtre, ainsi vous serez certain de commencer l’année avec le sourire.
16 août 2016
5/10
179
Une reprise bien décevante... Il faut dire que je garde un souvenir hillarant de la version avec Josiane Balasko que j'ai vu deux fois.

Ici, ce qui pêche, c'est le duo d'artistes de la tête d'affiche, par ailleurs connus pour leur carrière solo : Denis Maréchal et Elisabeth Buffet sont plutot déphasés, Elisabeth Buffet surjoue beaucoup avec fortes grimaces et gags très appuyés. Leur duo ne fonctionne pas et l'ambiance de la pièce s'en ressent. Cependant dans la salle, on rit quand même pas mal parmis les jeunes.

Pour moi, c'est quand même une reprise ratée, c'est dommage car la mise en scène et le décor sont assez réussis.

L'histoire n'est pas très complexe et certains points sont sous exploités mais c'est une "Nuit d'Ivresse".
12 juin 2016
9/10
207
Nous sommes au bar Terminus à proximité d’une gare. Elle, Simone, est une taularde en permission qui attend son train pour Dieppe afin d’aller voir sa sœur. Lui est un présentateur télé qui a bu bien plus que de raison.

Ils vont unir leur solitude le temps d’une nuit bien arrosée dont le réveil promet d’être plutôt difficile une fois les vapeurs d’alcool envolées à l’instar des promesses.

Cette pièce de boulevard de Josiane Balasko est devenue culte dans le domaine du café-théâtre. Le risque d’être déçu est plutôt élevé lorsque l’on se confronte à une nouvelle version d’un monument théâtral. Cependant, trente ans plus tard, Elisabeth Buffet et Denis Maréchal, perruque brune sur la tête, reprennent le flambeau et parviennent même à nous faire rapidement oublier les interprètes d’origine. Issus tous les deux de l’univers du one-man show, ils forment un duo explosif et complémentaire. Dès le lever le rideau, nous découvrons Simone, fille paumée et vulgaire, attablée dans un coin du bar. Un peu plus loin, il y a Jacques Belin (qui n’est pas de la famille des biscuits), présentateur télé ringard et prétentieux. Tout les oppose, sauf peut-être leur solitude. L’alcool aidant, les voilà lancés dans une nuit d’ivresse. Grisée par les coupes de champagne, Simone fait une entrée fracassante sur Love to Love You Baby de Donna Summer, dans une robe rouge passion fabuleuse et tapageuse. Jacques se laisse envoûter mais ne perd pas une occasion de rire et de se moquer, comme dans la scène irrésistible et inoubliable de la démonstration de majorette. On rit de bon cœur avec eux et parfois même nous rions d’eux mais sans méchanceté. La seconde partie, qui se déroule dans l’appartement de la star du jeu télévisé Clic-clac l’affaire est dans le sac, est plus touchante mais toujours autant délicieuse. La moumoutte de travers, il ne subsiste qu’une horrible gueule de bois et un trou noir aussi abyssal que le crâne lisse d’un Jacques Belin matinal. Sans compter que le barman de la veille, Henri, s’invite gentiment dans leur prise de conscience des derniers événements.
Sans jamais tomber dans le grotesque, le trio de comédiens se montre à la fois drôle et touchant. Elisabeth Buffet livre un abattage impressionnant. Très engagée, elle se donne totalement dans son rôle, que ce soit dans un rock endiablé ou un lancer de bâton imaginaire. Denis Maréchal, méconnaissable, est impeccable et d’une justesse inouïe. Déjantés et excessifs, ils parviennent à ne pas éclipser la présence de Philippe Gruz qui s’impose en douceur à chacune de ses apparitions. La mise en scène de Dominique Guillo est très dynamique et permet une cohésion d’ensemble tandis que la scénographie s’attache à une myriade de détails.

Nuit d’ivresse, pièce culte de toute une génération, n’a rien perdu de sa saveur originale et n’a pas pris une ride. Au contraire, un vent nouveau s’empare du texte et souffle sur le plateau grâce à l’interprétation impeccable des comédiens et une mise en scène rythmée. Les personnages, très attachants, vous attendent au Théâtre Michel jusqu’au 3 septembre pour s’enivrer le temps d’une soirée.
6 juin 2016
2/10
235
Une pièce sans grand intérêt, les personnages sont grossiers et frôlent la caricature.
Le ton est parfois vulgaire, le jeu pas toujours bon.

La salle rit mais je n'étais visiblement pas le public cible !
22 mai 2016
8/10
183
Deux heures, deux actes, que l'on ne voit pas passer...
Les répliques fusent, font mouche, surtout par la fraîcheur de leur crédibilité et de leur simplicité.

On connait déjà Denis Maréchal et Elisabeth Buffet dans leurs rôles respectifs d'humoristes solo, mais leur duo impromptu fonctionne tout aussi bien, camouflés dans ces deux personnages terriblement attachants, à qui ils donnent de belles couleurs.
Simone, la blonde en permission, est particulièrement touchante : sa naïveté et sa sensibilité viennent chercher le spectateur, tout autant que ses irrésistibles mimiques alcoolisées.

Comme souvent dans les mises en scène de Dominique Guillo, le décor a une place à part. Dans le cas de "Nuit d'ivresse", il devient presque un quatrième personnage, témoin de cette relation étrange et imbibée entre les protagonistes, mais aussi une surprise en soi, fourmillant de détails et de nuances qui le rendent spectaculaire.
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Rire
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor