Critiques pour l'événement Nuit d'Ivresse
25 août 2016
6,5/10
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Lui est beau et populaire grâce à une émission de télévision. Elle est moche et sort de prison pour 5 jours de liberté. Rien ne pouvait les rapprocher. Rien sauf quelques verres d’alcool qui libèrent des peurs et des préjugés. Sauf qu’au réveil, les choses reviennent à la normale et là c’est le drame. C’est le problème de cette Nuit d’ivresse.

Un peu d’histoire
« Nuit d’ivresse » a été écrite par Josiane Balasko pour le Théâtre du Splendid en 1985 pour être jouée avec Michel Blanc. Beaucoup vont connaître l’histoire grâce à l’adaptation cinématographique éponyme réalisée par Bernard Nauer qui sortira sur les toiles la même année. Initialement, les personnages principaux étaient incarnés par Michel Blanc, Josiane Balasko et Jean-François Dérec. Puis en 2002, la pièce fait son retour sur les planches parisiennes avec en duo Michèle Bernier, Pascal Légitimus/Francis Huster avec toujours à la mise en scène Josiane Balasko. En 2015, c’est le duo de comique Elisabeth Buffet et Denis Maréchal qui reprend le rôle de ces êtres qui n’étaient pas fait pour se rencontrer mais avec à la mise en scène et au décor : Dominique Guillo.

Que raconte le spectacle ?
Simone est attablée dans l’arrière salle d’un bar miteux où elle attend que le temps passe afin de pouvoir prendre un train pour Dieppe afin de rejoindre sa sœur. Après le départ de son pote, Jack Belin bien éméché se retrouve seul. Mais il n’a pas envie de rester tout seul alors il va entamer la conversation avec la seule personne du bar, Simone. Au début, elle est un peu sceptique puis comme il va insister, un échange va se créer entre eux.

Il faut dire que passer d’un sirop à l’eau à un perroquet pour finir avec du champagne, cela facilite forcément les échanges. Elle ne le reconnaît pas contrairement au patron de bar qui l’identifie tout de suite et va même lui demandé un autographe. Jack Belin est le présentateur d’une émission télé, L’affaire est dans le sac, qui passe le midi. Elle, elle n’a pas le droit de regarder la télé le midi, le soir non plus. Il faut dire que les règles en prison sont un peu différentes. D’ailleurs, elle a une permission de 5 jours pour bonne conduite.

Parfois, les âmes seules rencontres d’autres âmes seules et avec l’alcool cela les rapproche. C’est le cas de ce duo improbable qui va se créer dans un bar paumé et qui va se rapprocher dans un chic appartement parisien.

Et qu’est-ce que j’en pense ?
J’ai choisi d’aller voir se spectacle par curiosité car j’apprécie beaucoup les deux humoristes et parce qu’aussi l’écriture de Josiane Balasko est assez fine même pour une comédie grand public. Je ne m’attendais pas à voir une comédie avec des gags gros comme une maison que je devine trop vite. Ici, on laisse le temps pour les jeux de mots et les comiques de situation. On évite les trop grosses évidences qui sont en général que lourdeur. En plus, les têtes d’affiche contrairement à beaucoup de « star » du petit écran savent jouer. Alors ici, nous avons un texte qui tient la route comme les comédiens, ce qui est un bon point pour un spectacle grand public.

L’humour y est présent pendant les 1h50 de spectacle. Les deux humoristes savent bien comment jouer avec leurs corps et leurs expressions faciales. D’ailleurs, j’ai trouvé assez drôle quand Denis Maréchal se retenait de rire lorsque Jean-Christophe Barc jouait avec bonne humeur. Il faut dire que ce comédien possède un charisme comique dans la pièce rendant toujours ses interventions assez drôle.

J’ai passé un bon moment de théâtre. J’ai ri, moins qu’un « Chapeau de paille en Italie » de Labiche à la Comédie Française alors que c’était la deuxième fois que je voyais le spectacle et sans Pierre Niney. Mais au final, c’est un bon spectacle à voir entre amis, en famille ou entre collègues où tout le monde trouvera son compte qu’il ait vu le film ou non. Les commentaires des gens à la sortie de salle étaient tous très positifs et qu’elle que soit leur tranche d’âge. On rit simplement, honnêtement et l’esprit lâche prise pour se détendre et profiter d’un simple moment de bonne humeur.

Les vacances scolaires touchent à leur fin et la rentrée arrive mais « Nuit d’ivresse » sera toujours à l’affiche au théâtre Michel. Alors c’est le moment de profiter des tarifs réduits que vous pouvez trouver sur le site du théâtre, ainsi vous serez certain de commencer l’année avec le sourire.
16 août 2016
5/10
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Une reprise bien décevante... Il faut dire que je garde un souvenir hillarant de la version avec Josiane Balasko que j'ai vu deux fois.

Ici, ce qui pêche, c'est le duo d'artistes de la tête d'affiche, par ailleurs connus pour leur carrière solo : Denis Maréchal et Elisabeth Buffet sont plutot déphasés, Elisabeth Buffet surjoue beaucoup avec fortes grimaces et gags très appuyés. Leur duo ne fonctionne pas et l'ambiance de la pièce s'en ressent. Cependant dans la salle, on rit quand même pas mal parmis les jeunes.

Pour moi, c'est quand même une reprise ratée, c'est dommage car la mise en scène et le décor sont assez réussis.

L'histoire n'est pas très complexe et certains points sont sous exploités mais c'est une "Nuit d'Ivresse".