• Classique
  • Le Funambule Montmartre
  • Paris 18ème

Leocadia

Leocadia
De Jean Anouilh
Mis en scène par David legras
  • Le Funambule Montmartre
  • 53, rue des Saules
  • 75018 Paris
  • Lamarck Caulaincourt (l.12)
Itinéraire
À l'affiche du :
6 février 2023 au 23 avril 2023
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Amanda, jeune ouvrière de la rue de la Paix, arrive au château de Pont-au-Bronc pour chercher du travail, mais c’est un rôle de «souvenir » que lui propose la maîtresse des lieux, la Duchesse d’Andinet d’Andaine. Son neveu le Prince sombre dans la mélancolie depuis la mort de son grand amour, la cantatrice Léocadia Gardi… Mais que peut une petite modiste face à l’ombre de cet amour perdu ? Rebecca, Alice au pays des merveilles, Vertigo, sont autant d'histoires que nous évoque cette pièce qui capture toute l'essence poétique de l'oeuvre d'Anouilh. A (re)découvrir de toute urgence dans une mise en scène virevoltante et acidulée portée par la compagnie des Ballons Rouges.

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Une histoire d'amour mystérieuse, un conte de fées moderne et grinçant, une mise en abyme du théâtre, Léocadia nous parle de l'essence même de notre humanité : notre besoin incessant de nous raconter des histoires. 

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15 mars 2023
8/10
0
“Léocadia” offre aux spectateurs un moment suspendu élégant et savoureux à découvrir en ce moment au Funambule Montmartre. Pas moins de 6 comédiens foulent les planches du théâtre pour jouer le texte ciselé du dramaturge Jean Anouilh.
Ce qui aurait pu rester au stade de plate mascarade sans saveurs prendra bien sûr un tournant inattendu. En somme, “Léocadia” est une farce émouvante, drôle et sensible ou tout semble sonner juste, alors même que nous savons, bien sûr, que nous sommes devant une pièce de théâtre.

Notre palpitant, lui, se laisser bercer par ce songe habile…
8,5/10
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Ce spectacle est une charmante fantaisie d’amour aux allures d’un conte où les sirènes des souvenirs viennent interroger les arcanes du destin. L’univers de Jean Anouilh est bien là. Nous retrouvons avec délice son style poétique aux dialogues acérés et au langage élégant, tamisé d’une réflexion sous-jacente à l’allégorisme symbolique marqué, fleurant bon l’onirisme fantastique de l’ingénuité et de l’absurde.

« Amanda, jeune ouvrière de la rue de la Paix, arrive au château de Pont-au-Bronc pour chercher du travail, mais c’est un rôle de « souvenir » que lui propose la maîtresse des lieux, la Duchesse d’Andinet d’Andaine. Son neveu le Prince sombre dans la mélancolie depuis la mort de son grand amour, la cantatrice Léocadia Gardi… Mais que peut une petite modiste face à l’ombre de cet amour perdu ? »

Créée en 1940, « Léocadia » ponctue le quatrième opus des « Pièces Roses » qui débutent son œuvre dramaturgique prolifique et qui dépeignent particulièrement la thématique amoureuse et le jeu sur les sentiments. Et déjà, ce fil conducteur qui survole et plonge parfois en piqué dans toute son écriture sur ces personnages qui témoignent peu ou prou de leur révolte voire de leur détresse sur la condition humaine. Velléité récurrente qui s’exprime par l’émotion, la violence, la tendresse ou le burlesque, dans une langue croustillante et délicate, saillante et colorée qui tâte volontiers de l’extravagance et qui s’enveloppe d’une poésie théâtrale singulière qui lui est propre.

David Legras adapte et met en scène ce texte merveilleux en montrant tous ses atours fantastiques charriant l’excentricité dans une narration légère et drôle, teintée de burlesque par moments. Les personnages évoluent sur un carrousel, l’imaginaire tourneboule ainsi de scènes en scènes cadencées par les scansions du narrateur s’adressant au public. Le méta théâtre si cher à Anouilh est ici bien présenté, le narrateur commente et fait apparaitre les situations en tournant le manège pour illustrer ses propos. Une subtilité scénographique qui sert la dramaturgie de la pièce et qui renforce cette dimension surnaturelle et si proche à la fois, à la manière des histoires et légendes contées aux enfants. C’est très bien vu et bien fait.

Les personnages haut en couleur et en tendresse sont interprétés dans l’ensemble avec une vive ardeur et de jolies nuances.

Dans son rôle de narrateur, David Legras est superbe, empathique et complice à souhait. Valérie Français est toute en élégance, drôle et truculente, une remarquable et savoureuse Duchesse. Axel Stein-Kurdzielewiez est Germain, le majordome de la Duchesse, un succulent auguste clownesque, fait de naïveté et de fantasmagorie. Drys Penthier compose Monsieur Souvenirs avec une assise solide et convaincante contribuant au contrepoint de l’ambiance éthérée quasi vaporeuse qui l’entoure. Camille Delpech nous offre une Amanda gracieuse, délicate et touchante devenant troublante et lumineuse dans l’émoi amoureux. On imagine, en écoutant le texte, le personnage du Prince dérouté et meurtri par l’amour empêché, vibrant d’impatience vaine à la recherche de ses souvenirs. Puis, sortir peu à peu de sa solitude en passant de l’ombre à la lumière par la grâce de l’amour retrouvé. Un personnage magnifiquement écrit et sans doute difficile à jouer.

Un spectacle agréable. Porté par un texte magnifique et une mise en vie habile et originale. Doté de jeux pour la plupart remarquables.
15 févr. 2023
8,5/10
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Poétique, Réjouissant, Pétulant.
Jean Anouilh (1910-1987) dramaturge et scénariste a écrit une pièce par an à partir de 1929. Son œuvre est particulièrement variée, composée de nombreuses comédies souvent grinçante qu’il classe lui-même dans ses Pièces Roses et des tragédies comme Antigone ou Médée, répertoire des Pièces Noires.
La compagnie des Ballons Rouge, pour notre grand plaisir, fait revivre Léocadia qui fait partie des Pièces Roses comme Le bal des voleurs ou Rendez-vous à Senlis. Ici Jean Anouilh, s’amuse et émoustille le jeu des sentiments amoureux avec aisance et grand talent.
Amanda jeune modiste (Camille Delpech) arrive malgré elle chez la duchesse d'Andinet-d’Andaine (Valérie Français) pour y occuper un emploi dont elle ignore tout et qui lui réservera bien des surprises !
La duchesse un tantinet farfelue, accablée par la mélancolie et la déprime de son neveu Albert Troubiscoï (Emilien Raineau) venant de perdre l’amour de sa vie, la célèbre cantatrice Léocadia, décide de recréer les souvenirs heureux du jeune homme pour apaiser sa peine.
Mais que peut donc faire une petite modiste pour alléger la peine d’un prince ?
Dans cette propriété, Amanda rencontre des personnages assez fantaisistes, un major d’homme (Axel Stein-Kudzielewiez) , rocambolesque, obéissant au doigt et à l’œil à la duchesse , un marchand de glace (Drys Penthier) ne vendant plus de glaces….Et bien sûr le prince Albert perdu dans ses souvenirs.
Amanda arrivera-t-elle à consoler Albert ?
La mise en scène est dynamique, les scènettes s’enchainent avec enthousiasme, la scénographie pittoresque et poétique évoque dans un conte romantique ; sur le plateau, siège un manège tournant qu’actionne un Monsieur Loyal qui nous guidera dans cette jolie comédie galante.
Les comédiens des Ballons rouges nous ravissent et nous passons un agréable moment en compagnie de Jean Anouilh.

C’est un spectacle joyeux, plein de fantaisie.
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Texte
Jeu des acteurs
Emotions
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor