Harvey

Harvey
Avec Jacques Gamblin
  • Jacques Gamblin
  • Théâtre du Rond-Point
  • 2bis, Avenue Franklin D. Roosevelt
  • 75008 Paris
  • Franklin D. Roosevelt (l.1, l.9)
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« Je me suis battu contre la réalité tout ma vie, docteur. »

Elwood - Jacques Gamblin - est un doux farfelu flanqué d’un ami imaginaire, un lapin blanc d’un mètre quatre-vingt-dix qu’il appelle Harvey. Dans la maison des Simmons au confort feutré, la folie d’Elwood détraque la mécanique huilée de la société bourgeoise et de ses habitudes. Direction l’asile, en passant par des labyrinthes de quiproquos et de rebondissements hilarants dans une fresque fantastique aux décors tombés du ciel ou surgis des coulisses. Pièce iconique de Broadway depuis sa création en 1944, Prix Pulitzer pour son autrice Mary Chase, Harvey tord les codes de la comédie, mêle la cruauté et le merveilleux enfantins dans une épopée humaniste, une ode cadencée à la différence.

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L'AVIS DE LA REDACTION : 8/10

Faut il être fou pour être heureux ?

Acclamée à Broadway en 1945, "Harvey" est à la fois une réflexion sur la folie et une comédie de boulevard déjantée. Un équilibre fluctuant, car derrière le rire, il y a une sévère critique de la bourgeoisie d'après guerre ainsi qu'une réflexion pour le moins pessimiste sur la psychiatrie dans ces années là.

Il y a des choses formidables sur cette scène du "Rond Point" et d'autres qui le sont moins.
Des rires, de la tendresse, plein de fantaisie et des dialogues qui font souvent mouche.
Mais parfois aussi une baisse de rythme, des répliques moins efficaces ....

Les comédiens sont souvent excellents - mention spéciale à Pierre Aussedat, génial psychiatre en pétage de plomb - mais certains d'entre eux ont une tendance au sur-jeu qui peut être agaçante.

Les décors sont vraiment sensationnels, et se déplacent de manière astucieuse en fonction de l'action.

Et puis, au milieu de tout cela - ou devrais je dire au dessus - il y a Jacques Gamblin.
Lunaire, charmeur, doux dingue solaire, fantasque, oscillant entre burlesque et mélancolie.
Plein d'élégance, de légèreté, de gravité et de poésie ....
Quelle présence !

Ils sont peu nombreux ceux qui peuvent interpréter un tel personnage.

Son Molière est une évidence.
Chapeau Elwood !

Sylvie Tuffier

 

 

Note rapide
8,4/10
pour 6 notes et 6 critiques
0 critique
Note de 1 à 3
0%
1 critique
Note de 4 à 7
17%
5 critiques
Note de 8 à 10
83%
Toutes les critiques
4 oct. 2022
7/10
2
Nous étions deux,
Deux à adorer Gamblin, son élégance, sa délicatesse, finesse et son côté malicieux
Nous l’avons trouvé tel que nous l’aimons.
Pleinement inspiré par ce personnage de doux rêveur, de fou gentil, un peu à la marge mais tellement attachant.

Mais pour le reste nous sommes plus partagés .....
Quand l’un a adoré les décors et fresques l’autre les a détestés pour leur côté froids et distanciants.
L’un a trouvé les changements de décors à vue intelligents et adaptés quand ça a énervé l’autre.

Le jeu des comédiens est très inégal mais ils retranscrivent tous bien la folie partagée.
Le texte tellement bien écrit est parfois terne, parfois long.

Nous sommes ressortis avec un avis plutôt positif mais sans avoir adoré.
L’atmosphère et l’ambiance sont tout de même un peu particuliers.
On comprend l’idée de mettre un peu de folie mais ça n’empêche peut-être pas un peu de chaleur.
Ne pas y aller avec le cafard. Pas sûre que ça remonte le moral.

Et pourtant c’est bien !
26 sept. 2022
8/10
3
Faut il être fou pour être heureux ?

Acclamée à Broadway en 1945, "Harvey" est à la fois une réflexion sur la folie et une comédie de boulevard déjantée. Un équilibre fluctuant, car derrière le rire, il y a une sévère critique de la bourgeoisie d'après guerre ainsi qu'une réflexion pour le moins pessimiste sur la psychiatrie dans ces années là.

Il y a des choses formidables sur cette scène du "Rond Point" et d'autres qui le sont moins.
Des rires, de la tendresse, plein de fantaisie et des dialogues qui font souvent mouche.
Mais parfois aussi une baisse de rythme, des répliques moins efficaces ....

Les comédiens sont souvent excellents - mention spéciale à Pierre Aussedat, génial psychiatre en pétage de plomb - mais certains d'entre eux ont une tendance au sur-jeu qui peut être agaçante.

Les décors sont sensationnels, et se déplacent de manière astucieuse en fonction de l'action.

Et puis, au milieu de tout cela - ou devrais je dire au dessus - il y a Jacques Gamblin.
Lunaire, charmeur, doux dingue solaire, fantasque, oscillant entre burlesque et mélancolie.
Plein d'élégance, de légèreté, de gravité et de poésie ....
Quand il est sur scène il se passe quelque chose en plus !

Son Molière est une évidence.
Ils sont peu nombreux à pouvoir interpréter un tel personnage.

Chapeau Monsieur Elwood !
24 sept. 2022
8,5/10
2
Mais que se passe t’il sur la scène du rond-point ?
Jaques Gamblin en doux rêveur semble avoir un ami imaginaire. S’il avait 5 ans cela nous paraitrait normal mais l’oncle bizarre que sa sœur et sa nièce tentent de cacher à la bonne société est sensé être un adulte responsable et non un grand fou excentrique.

Et l’on compatit d’abord à leur malheur car elles paraissent bien ennuyées mais dès l’apparition de Jaques Gamblin, tout en légèreté, grâce et fantaisie on en vient à douter…qui est vraiment déséquilibré dans cette pièce, d’ailleurs même le corps médical ne sait pas très bien.
Il est doux et aimable, fantasque et original. On a envie de le croire, de le protéger de tous ces « fous » qui l’entourent. Et à la fin de la pièce l’on est si attaché à ce grand garçon plein de charme et d’allégresse qu’on est définitivement convaincu et que parfois nous aussi on croit apercevoir ce grand lapin.

Le comédien semble en apesanteur parfois, suspendu à des fils, en état de grâce. Les autres sont également excellents, chacun dans son style et son rôle.

La mise en scène est parfaite, pleine de grâce et de délicatesse. La scénographie est légère et originale et l’ensemble est fluide. Le rythme est volontairement assez lent laissant la place à la poésie de s’installer en douceur.

Une pièce poétique et touchante, un moment très gracieux, un vrai plaisir.
29 janv. 2022
8,5/10
3
Elwood P. Dowd est un homme plutôt aisé, sympathique, aimable, un peu rêveur. il aime passer son temps dans les bars à boire et discuter avec le premier quidam croisé. Tout irait bien si Elwood voulait à tout prix présenter son meilleur ami Harvey à tout le monde. Il faut qu’un meilleur ami qui est un lapin blanc géant, ce n’est pas commun ! et puis Elwood a un peu passé l’âge d’avoir un ami imaginaire, il fait le désespoir de sa sœur Vita et surtout de sa nièce Clémentine qui est en age de faire son entrée dans la bonne société. Les affabulations de son oncle lui font disparaitre tous les espoirs de vie sociale qu’elle espère. Suite à une dernière intrusion d’Elwood et Harvey lors de leur dernière soirée, Vita prend la décision de faire interner Elwood sur les conseils de son avocat. Il s’en suivra une longue série de confusions et quiproquos tous aussi saugrenus et drôles que cette histoire.

C’est Mary Chase, qui a écrit Harvey, immense succès de l’autre coté de l’Atlantique et qui gagnera le prix Pulitzer pour ce roman en 1945.

La mise en scène de Laurent Pelly (qui est aussi en charge des costumes), brillante, est soulignée par la scénographie fluide de Chantal Thomas et les belles lumières de Joël Adam. Les différents décors semblent glisser sur le plateau comme des danseurs légers. Il n’y a pas de temps mort. L’opposition entre Elwood, le doux rêveur, et les autres personnages est visible : Elwood est nonchalant avec une démarche tranquille alors que les autres sont dans le mouvement comme s’ils suivaient un métronome. Une, deux, une, deux ! Le contraste est réussi.

Il faut dire que Jacques Gamblin est fantastique (comme à chaque fois), son Elwood est gracieux avec une pointe facétieuse. Sa démarche et son élocution font passer l’émotion. C’est un plaisir de le voir évoluer parmi les autres. Les autres justement : il y a le directeur de la clinique Pierre Aussedat et le psychiatre Sanderson (Thomas Condemine) qui forment un duo très drôle. Christine Brucher est une Vita sur les nerfs et nous suivons ses tourments avec intérêt.

Agathe L’Huillier, Lydie Pruvot, Emmanuel Daumas, Grégory Faive, Katell Jan et Kevin Sinesi sont les autres protagonistes de la soirée et sont tous très parfaits.

Harvey est une parfaite balade distrayante mais il ne faut pas oublier ce qui est sous entendu : être différent c’est normal !

MAC, Créteil 12 et 13 janvier 2022 à 20h

Théâtre Montansier, Versailles 18 au 22 janvier 2022 à 20h30

Théâtre de St Germain en Laye 28 janvier 2022 à 20h45

Théâtre de Gascogne, Mont-de-Marsan 2 février 2022 à 20h30

L’Olympia, Arcachon 4 février 2022 à 20h45

L’Avant-Seine, Colombes 8 mars 2022 à 20h30

Théâtre Jean Vilar, Suresnes 10 et 11 mars 2022 à 20h30

CADO, Orléans 17 mars au 1er avril 2022
10/10
2
... Un conte de vie que ce spectacle merveilleux qui en impose par les mystérieux et bienfaisants effets qu’il produit sur le public cueilli dès le début et suspendu d’attention jusqu’à la fin. On en sort heureux, c’est fou non ? Je recommande vivement ce spectacle !...
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Texte
Jeu des acteurs
Emotions
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor