Critiques pour l'événement Harvey
Nous étions deux,
Deux à adorer Gamblin, son élégance, sa délicatesse, finesse et son côté malicieux
Nous l’avons trouvé tel que nous l’aimons.
Pleinement inspiré par ce personnage de doux rêveur, de fou gentil, un peu à la marge mais tellement attachant.
Mais pour le reste nous sommes plus partagés .....
Quand l’un a adoré les décors et fresques l’autre les a détestés pour leur côté froids et distanciants.
L’un a trouvé les changements de décors à vue intelligents et adaptés quand ça a énervé l’autre.
Le jeu des comédiens est très inégal mais ils retranscrivent tous bien la folie partagée.
Le texte tellement bien écrit est parfois terne, parfois long.
Nous sommes ressortis avec un avis plutôt positif mais sans avoir adoré.
L’atmosphère et l’ambiance sont tout de même un peu particuliers.
On comprend l’idée de mettre un peu de folie mais ça n’empêche peut-être pas un peu de chaleur.
Ne pas y aller avec le cafard. Pas sûre que ça remonte le moral.
Et pourtant c’est bien !
Deux à adorer Gamblin, son élégance, sa délicatesse, finesse et son côté malicieux
Nous l’avons trouvé tel que nous l’aimons.
Pleinement inspiré par ce personnage de doux rêveur, de fou gentil, un peu à la marge mais tellement attachant.
Mais pour le reste nous sommes plus partagés .....
Quand l’un a adoré les décors et fresques l’autre les a détestés pour leur côté froids et distanciants.
L’un a trouvé les changements de décors à vue intelligents et adaptés quand ça a énervé l’autre.
Le jeu des comédiens est très inégal mais ils retranscrivent tous bien la folie partagée.
Le texte tellement bien écrit est parfois terne, parfois long.
Nous sommes ressortis avec un avis plutôt positif mais sans avoir adoré.
L’atmosphère et l’ambiance sont tout de même un peu particuliers.
On comprend l’idée de mettre un peu de folie mais ça n’empêche peut-être pas un peu de chaleur.
Ne pas y aller avec le cafard. Pas sûre que ça remonte le moral.
Et pourtant c’est bien !
Faut il être fou pour être heureux ?
Acclamée à Broadway en 1945, "Harvey" est à la fois une réflexion sur la folie et une comédie de boulevard déjantée. Un équilibre fluctuant, car derrière le rire, il y a une sévère critique de la bourgeoisie d'après guerre ainsi qu'une réflexion pour le moins pessimiste sur la psychiatrie dans ces années là.
Il y a des choses formidables sur cette scène du "Rond Point" et d'autres qui le sont moins.
Des rires, de la tendresse, plein de fantaisie et des dialogues qui font souvent mouche.
Mais parfois aussi une baisse de rythme, des répliques moins efficaces ....
Les comédiens sont souvent excellents - mention spéciale à Pierre Aussedat, génial psychiatre en pétage de plomb - mais certains d'entre eux ont une tendance au sur-jeu qui peut être agaçante.
Les décors sont sensationnels, et se déplacent de manière astucieuse en fonction de l'action.
Et puis, au milieu de tout cela - ou devrais je dire au dessus - il y a Jacques Gamblin.
Lunaire, charmeur, doux dingue solaire, fantasque, oscillant entre burlesque et mélancolie.
Plein d'élégance, de légèreté, de gravité et de poésie ....
Quand il est sur scène il se passe quelque chose en plus !
Son Molière est une évidence.
Ils sont peu nombreux à pouvoir interpréter un tel personnage.
Chapeau Monsieur Elwood !
Acclamée à Broadway en 1945, "Harvey" est à la fois une réflexion sur la folie et une comédie de boulevard déjantée. Un équilibre fluctuant, car derrière le rire, il y a une sévère critique de la bourgeoisie d'après guerre ainsi qu'une réflexion pour le moins pessimiste sur la psychiatrie dans ces années là.
Il y a des choses formidables sur cette scène du "Rond Point" et d'autres qui le sont moins.
Des rires, de la tendresse, plein de fantaisie et des dialogues qui font souvent mouche.
Mais parfois aussi une baisse de rythme, des répliques moins efficaces ....
Les comédiens sont souvent excellents - mention spéciale à Pierre Aussedat, génial psychiatre en pétage de plomb - mais certains d'entre eux ont une tendance au sur-jeu qui peut être agaçante.
Les décors sont sensationnels, et se déplacent de manière astucieuse en fonction de l'action.
Et puis, au milieu de tout cela - ou devrais je dire au dessus - il y a Jacques Gamblin.
Lunaire, charmeur, doux dingue solaire, fantasque, oscillant entre burlesque et mélancolie.
Plein d'élégance, de légèreté, de gravité et de poésie ....
Quand il est sur scène il se passe quelque chose en plus !
Son Molière est une évidence.
Ils sont peu nombreux à pouvoir interpréter un tel personnage.
Chapeau Monsieur Elwood !
Mais que se passe t’il sur la scène du rond-point ?
Jaques Gamblin en doux rêveur semble avoir un ami imaginaire. S’il avait 5 ans cela nous paraitrait normal mais l’oncle bizarre que sa sœur et sa nièce tentent de cacher à la bonne société est sensé être un adulte responsable et non un grand fou excentrique.
Et l’on compatit d’abord à leur malheur car elles paraissent bien ennuyées mais dès l’apparition de Jaques Gamblin, tout en légèreté, grâce et fantaisie on en vient à douter…qui est vraiment déséquilibré dans cette pièce, d’ailleurs même le corps médical ne sait pas très bien.
Il est doux et aimable, fantasque et original. On a envie de le croire, de le protéger de tous ces « fous » qui l’entourent. Et à la fin de la pièce l’on est si attaché à ce grand garçon plein de charme et d’allégresse qu’on est définitivement convaincu et que parfois nous aussi on croit apercevoir ce grand lapin.
Le comédien semble en apesanteur parfois, suspendu à des fils, en état de grâce. Les autres sont également excellents, chacun dans son style et son rôle.
La mise en scène est parfaite, pleine de grâce et de délicatesse. La scénographie est légère et originale et l’ensemble est fluide. Le rythme est volontairement assez lent laissant la place à la poésie de s’installer en douceur.
Une pièce poétique et touchante, un moment très gracieux, un vrai plaisir.
Jaques Gamblin en doux rêveur semble avoir un ami imaginaire. S’il avait 5 ans cela nous paraitrait normal mais l’oncle bizarre que sa sœur et sa nièce tentent de cacher à la bonne société est sensé être un adulte responsable et non un grand fou excentrique.
Et l’on compatit d’abord à leur malheur car elles paraissent bien ennuyées mais dès l’apparition de Jaques Gamblin, tout en légèreté, grâce et fantaisie on en vient à douter…qui est vraiment déséquilibré dans cette pièce, d’ailleurs même le corps médical ne sait pas très bien.
Il est doux et aimable, fantasque et original. On a envie de le croire, de le protéger de tous ces « fous » qui l’entourent. Et à la fin de la pièce l’on est si attaché à ce grand garçon plein de charme et d’allégresse qu’on est définitivement convaincu et que parfois nous aussi on croit apercevoir ce grand lapin.
Le comédien semble en apesanteur parfois, suspendu à des fils, en état de grâce. Les autres sont également excellents, chacun dans son style et son rôle.
La mise en scène est parfaite, pleine de grâce et de délicatesse. La scénographie est légère et originale et l’ensemble est fluide. Le rythme est volontairement assez lent laissant la place à la poésie de s’installer en douceur.
Une pièce poétique et touchante, un moment très gracieux, un vrai plaisir.
Elwood P. Dowd est un homme plutôt aisé, sympathique, aimable, un peu rêveur. il aime passer son temps dans les bars à boire et discuter avec le premier quidam croisé. Tout irait bien si Elwood voulait à tout prix présenter son meilleur ami Harvey à tout le monde. Il faut qu’un meilleur ami qui est un lapin blanc géant, ce n’est pas commun ! et puis Elwood a un peu passé l’âge d’avoir un ami imaginaire, il fait le désespoir de sa sœur Vita et surtout de sa nièce Clémentine qui est en age de faire son entrée dans la bonne société. Les affabulations de son oncle lui font disparaitre tous les espoirs de vie sociale qu’elle espère. Suite à une dernière intrusion d’Elwood et Harvey lors de leur dernière soirée, Vita prend la décision de faire interner Elwood sur les conseils de son avocat. Il s’en suivra une longue série de confusions et quiproquos tous aussi saugrenus et drôles que cette histoire.
C’est Mary Chase, qui a écrit Harvey, immense succès de l’autre coté de l’Atlantique et qui gagnera le prix Pulitzer pour ce roman en 1945.
La mise en scène de Laurent Pelly (qui est aussi en charge des costumes), brillante, est soulignée par la scénographie fluide de Chantal Thomas et les belles lumières de Joël Adam. Les différents décors semblent glisser sur le plateau comme des danseurs légers. Il n’y a pas de temps mort. L’opposition entre Elwood, le doux rêveur, et les autres personnages est visible : Elwood est nonchalant avec une démarche tranquille alors que les autres sont dans le mouvement comme s’ils suivaient un métronome. Une, deux, une, deux ! Le contraste est réussi.
Il faut dire que Jacques Gamblin est fantastique (comme à chaque fois), son Elwood est gracieux avec une pointe facétieuse. Sa démarche et son élocution font passer l’émotion. C’est un plaisir de le voir évoluer parmi les autres. Les autres justement : il y a le directeur de la clinique Pierre Aussedat et le psychiatre Sanderson (Thomas Condemine) qui forment un duo très drôle. Christine Brucher est une Vita sur les nerfs et nous suivons ses tourments avec intérêt.
Agathe L’Huillier, Lydie Pruvot, Emmanuel Daumas, Grégory Faive, Katell Jan et Kevin Sinesi sont les autres protagonistes de la soirée et sont tous très parfaits.
Harvey est une parfaite balade distrayante mais il ne faut pas oublier ce qui est sous entendu : être différent c’est normal !
MAC, Créteil 12 et 13 janvier 2022 à 20h
Théâtre Montansier, Versailles 18 au 22 janvier 2022 à 20h30
Théâtre de St Germain en Laye 28 janvier 2022 à 20h45
Théâtre de Gascogne, Mont-de-Marsan 2 février 2022 à 20h30
L’Olympia, Arcachon 4 février 2022 à 20h45
L’Avant-Seine, Colombes 8 mars 2022 à 20h30
Théâtre Jean Vilar, Suresnes 10 et 11 mars 2022 à 20h30
CADO, Orléans 17 mars au 1er avril 2022
C’est Mary Chase, qui a écrit Harvey, immense succès de l’autre coté de l’Atlantique et qui gagnera le prix Pulitzer pour ce roman en 1945.
La mise en scène de Laurent Pelly (qui est aussi en charge des costumes), brillante, est soulignée par la scénographie fluide de Chantal Thomas et les belles lumières de Joël Adam. Les différents décors semblent glisser sur le plateau comme des danseurs légers. Il n’y a pas de temps mort. L’opposition entre Elwood, le doux rêveur, et les autres personnages est visible : Elwood est nonchalant avec une démarche tranquille alors que les autres sont dans le mouvement comme s’ils suivaient un métronome. Une, deux, une, deux ! Le contraste est réussi.
Il faut dire que Jacques Gamblin est fantastique (comme à chaque fois), son Elwood est gracieux avec une pointe facétieuse. Sa démarche et son élocution font passer l’émotion. C’est un plaisir de le voir évoluer parmi les autres. Les autres justement : il y a le directeur de la clinique Pierre Aussedat et le psychiatre Sanderson (Thomas Condemine) qui forment un duo très drôle. Christine Brucher est une Vita sur les nerfs et nous suivons ses tourments avec intérêt.
Agathe L’Huillier, Lydie Pruvot, Emmanuel Daumas, Grégory Faive, Katell Jan et Kevin Sinesi sont les autres protagonistes de la soirée et sont tous très parfaits.
Harvey est une parfaite balade distrayante mais il ne faut pas oublier ce qui est sous entendu : être différent c’est normal !
MAC, Créteil 12 et 13 janvier 2022 à 20h
Théâtre Montansier, Versailles 18 au 22 janvier 2022 à 20h30
Théâtre de St Germain en Laye 28 janvier 2022 à 20h45
Théâtre de Gascogne, Mont-de-Marsan 2 février 2022 à 20h30
L’Olympia, Arcachon 4 février 2022 à 20h45
L’Avant-Seine, Colombes 8 mars 2022 à 20h30
Théâtre Jean Vilar, Suresnes 10 et 11 mars 2022 à 20h30
CADO, Orléans 17 mars au 1er avril 2022
... Un conte de vie que ce spectacle merveilleux qui en impose par les mystérieux et bienfaisants effets qu’il produit sur le public cueilli dès le début et suspendu d’attention jusqu’à la fin. On en sort heureux, c’est fou non ? Je recommande vivement ce spectacle !...
Pétillant, Drolatique, Clairvoyant.
Mary Chase est née en 1906 à Denver (Colorado). Vers 1930, elle écrit pour la radio et le théâtre. Après quelques temps de silence, elle publie Harvey pour lequel elle eut le prix Pulitzer en 1945.
Cette histoire de grand lapin blanc invisible et bienfaisant a-t-il pris naissance dans sa petite enfance lorsque ses oncles irlandais lui contaient des histoires où les esprits, les pookas, les magiciens s’en donnaient à cœur joie ?
Elwood est un homme accommodant, intentionné, aimant passé du temps dans les bars à discuter et se lier d’amitiés avec quiconque.
Tout serait parfait si Elwood n’avait pas pour ami intime Harvey un lapin blanc bienfaisant d’1m 90 toujours à ses côtés. Harvey est invisible aux yeux de tous sauf d’Elwood qui le présente à tout un chacun avec bonheur.
Des amis imaginaires tous les enfants en ont un, mais Elwood a passé l’âge !
Photo Pologarat
Le désespoir de sa sœur Vita et de sa nièce Clémentine vivant sous son toit grandit de jour en jour. Leur vie sociale se dégrade, Harvey fait fuir le beau monde. Vita décide un beau jour de faire interner Elwood.
Les quiproquos, les malentendus se multiplient dans un tourbillon de chassés-croisés tous plus saugrenus et loufoques les uns que les autres et traversés par des personnages hauts en couleurs.
Qui sont les plus fous ?
Où est la vérité, l’humanité, la normalité ?
La scénographie de Chantal Thomas est mouvante et mélodieuse, les éléments de décors glissent sur le plateau ou tombent du ciel comme dans un rêve. Ils se mouvent, apparaissent et disparaissent avec légèreté.
Photo Pologarat
La mise ne scène de Laurent Pelly est orchestrée avec brio. La démarche des personnages de « pouvoir » est mécanique et saccadée celle d’Elwood (le gentil rêveur) souple et légère. Les tableaux se suivent et s’enchainent avec vitalité.
Jacques Gamblin toujours aussi époustouflant, se déplace avec une grâce, une élégance et une agilité bien à lui, on ne peut nier le danseur qui se cache sous ce brillant comédien. Il nous réjouit et nous émeut.
De par sa voix et sa prestance Pierre Aussedat emplit l’espace dés son apparition, quel charisme, quelle gestuelle , quel talent ! Il nous amuse et nous séduit.
Charlotte Clamens , Agathe L’Huillier, Thomas Condemine, Emmanuel Daumas , Lydie Pruvot, Katell Jan, Grégory Faive, Kevin Sinesi jouent tous avec brio et nous enchantent.
Agréable moment de théâtre
Mary Chase est née en 1906 à Denver (Colorado). Vers 1930, elle écrit pour la radio et le théâtre. Après quelques temps de silence, elle publie Harvey pour lequel elle eut le prix Pulitzer en 1945.
Cette histoire de grand lapin blanc invisible et bienfaisant a-t-il pris naissance dans sa petite enfance lorsque ses oncles irlandais lui contaient des histoires où les esprits, les pookas, les magiciens s’en donnaient à cœur joie ?
Elwood est un homme accommodant, intentionné, aimant passé du temps dans les bars à discuter et se lier d’amitiés avec quiconque.
Tout serait parfait si Elwood n’avait pas pour ami intime Harvey un lapin blanc bienfaisant d’1m 90 toujours à ses côtés. Harvey est invisible aux yeux de tous sauf d’Elwood qui le présente à tout un chacun avec bonheur.
Des amis imaginaires tous les enfants en ont un, mais Elwood a passé l’âge !
Photo Pologarat
Le désespoir de sa sœur Vita et de sa nièce Clémentine vivant sous son toit grandit de jour en jour. Leur vie sociale se dégrade, Harvey fait fuir le beau monde. Vita décide un beau jour de faire interner Elwood.
Les quiproquos, les malentendus se multiplient dans un tourbillon de chassés-croisés tous plus saugrenus et loufoques les uns que les autres et traversés par des personnages hauts en couleurs.
Qui sont les plus fous ?
Où est la vérité, l’humanité, la normalité ?
La scénographie de Chantal Thomas est mouvante et mélodieuse, les éléments de décors glissent sur le plateau ou tombent du ciel comme dans un rêve. Ils se mouvent, apparaissent et disparaissent avec légèreté.
Photo Pologarat
La mise ne scène de Laurent Pelly est orchestrée avec brio. La démarche des personnages de « pouvoir » est mécanique et saccadée celle d’Elwood (le gentil rêveur) souple et légère. Les tableaux se suivent et s’enchainent avec vitalité.
Jacques Gamblin toujours aussi époustouflant, se déplace avec une grâce, une élégance et une agilité bien à lui, on ne peut nier le danseur qui se cache sous ce brillant comédien. Il nous réjouit et nous émeut.
De par sa voix et sa prestance Pierre Aussedat emplit l’espace dés son apparition, quel charisme, quelle gestuelle , quel talent ! Il nous amuse et nous séduit.
Charlotte Clamens , Agathe L’Huillier, Thomas Condemine, Emmanuel Daumas , Lydie Pruvot, Katell Jan, Grégory Faive, Kevin Sinesi jouent tous avec brio et nous enchantent.
Agréable moment de théâtre
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