Critiques pour l'événement Singin' in the Rain
Vue le 11.01.2018 au Grand Palais
Magnifique lieu pour un spectacle exceptionnel.
Magnifique lieu pour un spectacle exceptionnel.
Le grand palais magnifique est totalement inadapté à la scène. Acoustique redoutable, éloignement +++ de la scène, courant d'air de folie ... donc on ne profite pas de la pièce qui par ailleurs est top ! A voir mais ailleurs !
Un 10 oui ! Car c'est avant tout une performance que d'avoir construit cette scène éphemère dans un lieu aussi grandiose.
2h50 de bonheur, de légèreté, une vraie histoire, de la danse et de si belles chansons, je me suis laissé transporté, bercé par ce spectacle si bien fait avec un beau décors malicieux, des costumes étincelants, des artistes formidables et une musique jouée en live.
Bravo !
2h50 de bonheur, de légèreté, une vraie histoire, de la danse et de si belles chansons, je me suis laissé transporté, bercé par ce spectacle si bien fait avec un beau décors malicieux, des costumes étincelants, des artistes formidables et une musique jouée en live.
Bravo !
Absolument remarquable à tout point de vue !
Bravo aux équipes techniques comme aux artistes !
Bravo aux équipes techniques comme aux artistes !
Une merveilleuse soirée vous passerez !
Un véritable voyage dans le temps sous la Nef du Grand Palais vous ferez !
Un spectacle réjouissant vous verrez !
Des artistes formidables vous applaudirez !
L'idée géniale : Tout le long du spectacle, les décors et les costumes, sublimes en noir, gris et blanc ....et le dernier tableau est une explosion de couleurs !
Un véritable voyage dans le temps sous la Nef du Grand Palais vous ferez !
Un spectacle réjouissant vous verrez !
Des artistes formidables vous applaudirez !
L'idée géniale : Tout le long du spectacle, les décors et les costumes, sublimes en noir, gris et blanc ....et le dernier tableau est une explosion de couleurs !
Du grand spectacle dans un cadre idyllique sous la verrière du grand palais !
La mise en scène est grandiose et les danses sont magnifiques.
Le final est incroyable, on en redemande.
La mise en scène est grandiose et les danses sont magnifiques.
Le final est incroyable, on en redemande.
Je préfère prévenir directement : je ne suis pas une spécialiste des comédies musicales. J’aimerais en voir plus car chaque spectacle que j’ai vu m’a ravie, et à l’annonce du retour de Singin’ in the rain, j’était plus que tentée : malgré mon manque de culture sur le sujet, cela reste un grand classique et l’un de mes films préférés. J’ai eu la chance de participer à la générale, et je dois dire que je suis absolument comblée. Pour ceux dont le film doesn’t ring any bell, je rappelle simplement qu’il s’agit d’une histoire autour du passage du cinéma muet au cinéma parlant, incorporant des chansons cultissimes et de belles performances dansées, le tout dans un univers coloré et revigorant (avec l’irrésistible Gene Kelly !).
Singin’ in the rain a quelque chose des comédies musicales de Broadway, et pourtant c’est un spectacle de chez nous : en effet, nous devons cette belle production au Théâtre du Châtelet qui, pour la reprise du spectacle, et comme le théâtre est en travaux, a fait le pari d’investir le Grand Palais. Pari réussi ! Pour l’occasion, ils ont vu les choses en grand : le Grand Palais s’est habillé de parapluies et de lampadaires, et ce pour notre plus grand bonheur. En effet, ce n’est pas seulement un spectacle qu’ils proposent, mais bien une immersion totale dans l’univers de Singin’ : les spectateurs sont invités à arriver deux heures avant le début du spectacle pour profiter d’un stand photo, du karaoké, d’un stand maquillage, ou d’un cours de claquettes (fortement conseillé, c’est un vrai bonheur !).
Une réussite totale. Je vais manquer de mots et de superlatifs, et après tout une phrase suffirait : chers amoureux du film, vous ne serez pas déçus. C’est une production entièrement fidèle à l’âme de l’oeuvre de Gene Kelly et Stanley Donen. J’étais assez curieuse de savoir comment ils allaient transposer certaines scènes, mais tout se fait de manière très fluide et respectueuse du cadre de départ : les alternances de scène et de film fonctionnent très bien, et l’utilisation d’une projection « miroir » pour figurer alternativement l’avant et l’arrière du rideau, élément clé de l’histoire, est à la fois simple et brillante.
J’ai pris un grand plaisir à retrouver mes passages préférés sur la scène, tout aussi vivant, tout aussi pétillants, tout aussi entraînants. J’ai mis un peu de temps à accepter Daniel Crossley, qui incarne Cosmo Brown, pour la raison un peu idiote qu’il ne ressemble pas, physiquement, à Donald O’Connor qui l’incarne – avec brio – dans le film. Ici, si Daniel Crossley joue moins sur les grimaces – de manière générale, il est moins clown et peut-être plus humain. C’est une incarnation différente mais ce personnage reste très attachant, et j’ai fini par me laisser emporter par ce Cosmo un peu moins lunaire mais tout aussi éclatant. Comment ne pas être convaincu devant son merveilleux numéro de claquette, aux côtés de Don Lockwood et de son professeur de diction, lors du fameux Moses supposes his toeses are roses but Moses supposes erroneously ?
Ha ! Les claquettes ! Parlons-en ! Je suis totalement sous le charme des performances de claquettes et je reste un peu sur ma faim car j’en aurais voulu encore plus ! Il m’a manqué le numéro accompagnant la chanson phare du spectacle – mais j’ai bien compris que si le plateau était mouillé, ça devenait difficile de faire sonner les morceaux de métal fixés sur les chaussures. Sur les autres numéros, on retrouve à la fois la classe incomparable de cet art et une certaine grâce sur les danses : j’ai même cru que les comédiens, et particulièrement Dan Burton qui incarne Don Lockwood, avaient une formation classique…
Sur les différences avec le film, je souligne aussi la voix de l’actrice incarnant Kathy Selden, qui n’set pas aussi caressante que celle de Debbie Reynolds (dont j’ai appris qu’elle était doublée dans le film d’ailleurs, par Betty Noyes, merci Ronan pour l’info !). Ceci étant dit, le décalage entre sa voix et celle de Lina Lamont fonctionne bien, et chapeau bas pour Emma Kate Nelson qui parvient à servir malgré tout une belle prouesse vocale dans une chanson que je ne connaissais pas, et qui lui offre un beau moment !
Vous l’aurez compris : cette production est un régal. Pas d’inquiétude pour la transcription, on voit très bien des 2400 places installées pour l’occasion dans le Grand Palais. D’ailleurs, pour moi qui ne suis pas non plus bilingue, j’ai eu très peu besoin de lire les surtitres car non seulement le texte est très compréhensible, mais la sonorisation est de qualité. Ce spectacle a vraiment quelque chose d’impressionnant, avec ses lumières recherchées et ses nombreux décors, mais il n’est jamais pompeux, et c’est dans l’euphorie la plus totale qu’on retrouve l’âme simple, intelligente et distrayante, du chef-d’oeuvre que nous connaissons tous.
Singin’ in the rain a quelque chose des comédies musicales de Broadway, et pourtant c’est un spectacle de chez nous : en effet, nous devons cette belle production au Théâtre du Châtelet qui, pour la reprise du spectacle, et comme le théâtre est en travaux, a fait le pari d’investir le Grand Palais. Pari réussi ! Pour l’occasion, ils ont vu les choses en grand : le Grand Palais s’est habillé de parapluies et de lampadaires, et ce pour notre plus grand bonheur. En effet, ce n’est pas seulement un spectacle qu’ils proposent, mais bien une immersion totale dans l’univers de Singin’ : les spectateurs sont invités à arriver deux heures avant le début du spectacle pour profiter d’un stand photo, du karaoké, d’un stand maquillage, ou d’un cours de claquettes (fortement conseillé, c’est un vrai bonheur !).
Une réussite totale. Je vais manquer de mots et de superlatifs, et après tout une phrase suffirait : chers amoureux du film, vous ne serez pas déçus. C’est une production entièrement fidèle à l’âme de l’oeuvre de Gene Kelly et Stanley Donen. J’étais assez curieuse de savoir comment ils allaient transposer certaines scènes, mais tout se fait de manière très fluide et respectueuse du cadre de départ : les alternances de scène et de film fonctionnent très bien, et l’utilisation d’une projection « miroir » pour figurer alternativement l’avant et l’arrière du rideau, élément clé de l’histoire, est à la fois simple et brillante.
J’ai pris un grand plaisir à retrouver mes passages préférés sur la scène, tout aussi vivant, tout aussi pétillants, tout aussi entraînants. J’ai mis un peu de temps à accepter Daniel Crossley, qui incarne Cosmo Brown, pour la raison un peu idiote qu’il ne ressemble pas, physiquement, à Donald O’Connor qui l’incarne – avec brio – dans le film. Ici, si Daniel Crossley joue moins sur les grimaces – de manière générale, il est moins clown et peut-être plus humain. C’est une incarnation différente mais ce personnage reste très attachant, et j’ai fini par me laisser emporter par ce Cosmo un peu moins lunaire mais tout aussi éclatant. Comment ne pas être convaincu devant son merveilleux numéro de claquette, aux côtés de Don Lockwood et de son professeur de diction, lors du fameux Moses supposes his toeses are roses but Moses supposes erroneously ?
Ha ! Les claquettes ! Parlons-en ! Je suis totalement sous le charme des performances de claquettes et je reste un peu sur ma faim car j’en aurais voulu encore plus ! Il m’a manqué le numéro accompagnant la chanson phare du spectacle – mais j’ai bien compris que si le plateau était mouillé, ça devenait difficile de faire sonner les morceaux de métal fixés sur les chaussures. Sur les autres numéros, on retrouve à la fois la classe incomparable de cet art et une certaine grâce sur les danses : j’ai même cru que les comédiens, et particulièrement Dan Burton qui incarne Don Lockwood, avaient une formation classique…
Sur les différences avec le film, je souligne aussi la voix de l’actrice incarnant Kathy Selden, qui n’set pas aussi caressante que celle de Debbie Reynolds (dont j’ai appris qu’elle était doublée dans le film d’ailleurs, par Betty Noyes, merci Ronan pour l’info !). Ceci étant dit, le décalage entre sa voix et celle de Lina Lamont fonctionne bien, et chapeau bas pour Emma Kate Nelson qui parvient à servir malgré tout une belle prouesse vocale dans une chanson que je ne connaissais pas, et qui lui offre un beau moment !
Vous l’aurez compris : cette production est un régal. Pas d’inquiétude pour la transcription, on voit très bien des 2400 places installées pour l’occasion dans le Grand Palais. D’ailleurs, pour moi qui ne suis pas non plus bilingue, j’ai eu très peu besoin de lire les surtitres car non seulement le texte est très compréhensible, mais la sonorisation est de qualité. Ce spectacle a vraiment quelque chose d’impressionnant, avec ses lumières recherchées et ses nombreux décors, mais il n’est jamais pompeux, et c’est dans l’euphorie la plus totale qu’on retrouve l’âme simple, intelligente et distrayante, du chef-d’oeuvre que nous connaissons tous.
Qui n’a pas en tête la séquence culte où Gene Kelly, joyeux, danse et chante sous la pluie d’une rue paisible, sautant à pieds joints dans les flaques d’eau en faisant tourbillonner son parapluie dans la mythique comédie musicale filmée par Stanley Donen en 1952 ? Même si Dan Burton n’est pas Gene Kelly, il n’a rien à envier à son illustre prédécesseur dans cette magnifique scène où de l’eau véritable se déverse par litre sur le plateau du Théâtre du Châtelet.
Nous sommes subjugués et fascinés devant la reconstitution de cette scène-phare qui a marqué notre esprit. A l’instar des artistes britanniques dont la formation est complète, les personnages dansent, chantent, font des claquettes et jouent la comédie à merveille. Ils nous transportent dans les studios hollywoodiens avec grâce et nous sommes captivés par la quête d’amour, de gloire et de beauté dans une habile mise en abyme qui nous fait passer du théâtre au cinéma en une fraction de seconde, rehaussant la magie du spectacle vivant. Dan Burton est convaincant et se montre à la hauteur du rôle qui lui est confié. Sa partenaire, Clare Halse, est envoûtante dans le rôle de Kathy Selden, douce et naturelle, pour qui « un acteur de cinéma ne joue pas et n’est pas un acteur car il n’a pas de belles tirades immortelles de Shakespeare ou Ibsen ». Nous prenons plaisir à détester la talentueuse Emma Kate Nelson, parfaite en actrice naïve et capricieuse, à la voix haut perchée, criarde et agaçante. Daniel Crossley (Cosmo Brown) et Emma Lindars (hilarante professeur de diction) ne déméritent pas non plus les chaleureux applaudissements.
Les décors, signés Tim Hatley, sont époustouflants, nous faisant passer d’une luxueuse salle de réception à un tournage en un éclair, tout comme le sont les costumes d’Anthony Powell admirablement mis en valeur par les chorégraphies de Stephen Mear. La mise en scène de Robert Carsen est un émerveillement permanent qui dépose une multitude d’étoiles dans nos yeux et déploie une palette de couleurs allant du noir et blanc à l’aspect sépia, comme pour figer cette œuvre dans le temps. C’est esthétiquement très beau et le parti pris, quelque peu osé et audacieux, se révèle être un très bon choix. Cela permet également de sublimer le tableau final, en guise de rappel, où la troupe, dans une chorégraphie collégiale très plaisante, revêt un imperméable et des bottes jaunes, s’empare d’un parapluie de couleur vive et illumine le plateau pour quelques minutes supplémentaires sous une ultime averse. La scène où l’on prend conscience de toutes les difficultés d’un doublage est également formidable, avec les problèmes de sonorisation ou la désynchronisation au montage. L’orchestre Pasdeloup, présent dans la fosse, achève de nous enchanter totalement.
Après West Side Story et My Fair Lady, le Théâtre du Châtelet propose une adaptation brillante et de qualité d’un autre chef-d’œuvre cinématographique. Rendant hommage à l’âge d’or du cinéma muet, Singin’ in the rain bénéficie d’une exceptionnelle et impeccable distribution qui évolue dans des décors impressionnants. Un grand classique qui devient pur enchantement sur la scène du Théâtre du Châtelet, une étoile scintillant au firmament des comédies musicales. C’est divin et cela nous donne envie, nous aussi, de chanter et danser sous la pluie pour montrer au monde entier notre bonheur d’avoir assisté à un divin spectacle.
Nous sommes subjugués et fascinés devant la reconstitution de cette scène-phare qui a marqué notre esprit. A l’instar des artistes britanniques dont la formation est complète, les personnages dansent, chantent, font des claquettes et jouent la comédie à merveille. Ils nous transportent dans les studios hollywoodiens avec grâce et nous sommes captivés par la quête d’amour, de gloire et de beauté dans une habile mise en abyme qui nous fait passer du théâtre au cinéma en une fraction de seconde, rehaussant la magie du spectacle vivant. Dan Burton est convaincant et se montre à la hauteur du rôle qui lui est confié. Sa partenaire, Clare Halse, est envoûtante dans le rôle de Kathy Selden, douce et naturelle, pour qui « un acteur de cinéma ne joue pas et n’est pas un acteur car il n’a pas de belles tirades immortelles de Shakespeare ou Ibsen ». Nous prenons plaisir à détester la talentueuse Emma Kate Nelson, parfaite en actrice naïve et capricieuse, à la voix haut perchée, criarde et agaçante. Daniel Crossley (Cosmo Brown) et Emma Lindars (hilarante professeur de diction) ne déméritent pas non plus les chaleureux applaudissements.
Les décors, signés Tim Hatley, sont époustouflants, nous faisant passer d’une luxueuse salle de réception à un tournage en un éclair, tout comme le sont les costumes d’Anthony Powell admirablement mis en valeur par les chorégraphies de Stephen Mear. La mise en scène de Robert Carsen est un émerveillement permanent qui dépose une multitude d’étoiles dans nos yeux et déploie une palette de couleurs allant du noir et blanc à l’aspect sépia, comme pour figer cette œuvre dans le temps. C’est esthétiquement très beau et le parti pris, quelque peu osé et audacieux, se révèle être un très bon choix. Cela permet également de sublimer le tableau final, en guise de rappel, où la troupe, dans une chorégraphie collégiale très plaisante, revêt un imperméable et des bottes jaunes, s’empare d’un parapluie de couleur vive et illumine le plateau pour quelques minutes supplémentaires sous une ultime averse. La scène où l’on prend conscience de toutes les difficultés d’un doublage est également formidable, avec les problèmes de sonorisation ou la désynchronisation au montage. L’orchestre Pasdeloup, présent dans la fosse, achève de nous enchanter totalement.
Après West Side Story et My Fair Lady, le Théâtre du Châtelet propose une adaptation brillante et de qualité d’un autre chef-d’œuvre cinématographique. Rendant hommage à l’âge d’or du cinéma muet, Singin’ in the rain bénéficie d’une exceptionnelle et impeccable distribution qui évolue dans des décors impressionnants. Un grand classique qui devient pur enchantement sur la scène du Théâtre du Châtelet, une étoile scintillant au firmament des comédies musicales. C’est divin et cela nous donne envie, nous aussi, de chanter et danser sous la pluie pour montrer au monde entier notre bonheur d’avoir assisté à un divin spectacle.
Quelle superbe adaptation du musical de Stanley Donen et Gene Kelly !
Rien à redire sur cette belle comédie musicale en plein coeur des années vingt. On rigole beaucoup au gré des aller-retour entre projections de films muets et chansonnettes entraînantes.
"Chantons sous la pluie" : même sur scène ! La mythique scène de Gene Kelly qui chantonne sous des trombes d'eau est mémorable : une averse s'abat sur la scène pour le plus grand bonheur du public.
Délicate, sensible et drôle, l'adaptation de Singin in the rain est un spectacle à ne manquer sous aucun prétexte ! Musiciens hors pairs, danses entraînantes (et claquettes irrésistibles) et décors hors du commun sont au rendez-vous de ce plongeon dans les années 20.
Rien à redire sur cette belle comédie musicale en plein coeur des années vingt. On rigole beaucoup au gré des aller-retour entre projections de films muets et chansonnettes entraînantes.
"Chantons sous la pluie" : même sur scène ! La mythique scène de Gene Kelly qui chantonne sous des trombes d'eau est mémorable : une averse s'abat sur la scène pour le plus grand bonheur du public.
Délicate, sensible et drôle, l'adaptation de Singin in the rain est un spectacle à ne manquer sous aucun prétexte ! Musiciens hors pairs, danses entraînantes (et claquettes irrésistibles) et décors hors du commun sont au rendez-vous de ce plongeon dans les années 20.
Formidable adaptation du non moins formidable film musical tourné en 1952 avec Gene Kelly, Singing in the rain est « the » comédie musicale à voir en cette fin d’année au théâtre du Chatelet.
L’histoire est celle de Don Lookwood, star du cinéma muet, et de Lina Lamont, sa partenaire à l’écran. Le passage au cinéma parlant va bouleverser leurs carrières, Lina étant affublée d’une voix nasillarde et ridicule. Don et son ami d’enfance Cosmo Brown rencontrent Kathy Selden, jeune actrice inconnue qui va doubler Lina dans son premier film parlant, The dancing cavalier, et faire croire aux milliers de fans que Lina sait chanter.
Tout est réussi dans la mise en scène de Robert Carson : la mise en abyme, d’une part, de ce cinéma muet qui périclite à la naissance d’un nouveau genre, le « musical», qui va révolutionner le 7ème art en ces années d’entre-deux guerres. Des écrans et projections permettent aux spectateurs de passer derrière l’écran et s’immerger dans la fabrication des films, les répétitions, les impératifs commerciaux et scéniques (le passage du micro sur le cœur de Lina est hilarant). Les scènes et les décors (somptueux) s’enchainent en un tourbillon effréné et les chorégraphies, millimétrées, parfaitement réussies sont étourdissantes.
Il faut dire que les artistes, tous exceptionnels, brillent dans toutes les disciplines : chant, danse, claquettes, comédie, et enchaînent avec une facilité déconcertante des passages qui sont sans doute mérité des heures de travail acharné. Nous sommes dans un grand show à l’américaine et, en artistes complets et accomplis, Dan Burton, Daniel Crossley, la drôlissime Emma Kate Nelson (Lina Hamont) et Clare Halse partagent avec brio le haut de l’affiche. L’ensemble de la troupe est excellent, notamment Emma Lindars dans son rôle de coach vocal.
Un dernier mot sur la scénographie que j’ai trouvée d’une grande beauté. Entièrement dans les tons gris, noirs, blancs, ou parfois dorés ou argent, décors et costumes forment un régal pour les yeux, rappelant ce vieux cinéma noir et blanc qui laissera sa place au parlant et au technicolor. Le tout, élégant, recherché est follement esthétique. Seul le final est éclatant de couleurs, les cirés jaunes et les parapluies de couleurs vives éclaboussent, virevoltent, en une apothéose grandiose et délirante de joie. Le public, debout, en redemande, applaudit à tout rompre et rêve d’y revenir.
Un magnifique hommage donc, à une époque oubliée mais toujours aussi enivrante.
L’histoire est celle de Don Lookwood, star du cinéma muet, et de Lina Lamont, sa partenaire à l’écran. Le passage au cinéma parlant va bouleverser leurs carrières, Lina étant affublée d’une voix nasillarde et ridicule. Don et son ami d’enfance Cosmo Brown rencontrent Kathy Selden, jeune actrice inconnue qui va doubler Lina dans son premier film parlant, The dancing cavalier, et faire croire aux milliers de fans que Lina sait chanter.
Tout est réussi dans la mise en scène de Robert Carson : la mise en abyme, d’une part, de ce cinéma muet qui périclite à la naissance d’un nouveau genre, le « musical», qui va révolutionner le 7ème art en ces années d’entre-deux guerres. Des écrans et projections permettent aux spectateurs de passer derrière l’écran et s’immerger dans la fabrication des films, les répétitions, les impératifs commerciaux et scéniques (le passage du micro sur le cœur de Lina est hilarant). Les scènes et les décors (somptueux) s’enchainent en un tourbillon effréné et les chorégraphies, millimétrées, parfaitement réussies sont étourdissantes.
Il faut dire que les artistes, tous exceptionnels, brillent dans toutes les disciplines : chant, danse, claquettes, comédie, et enchaînent avec une facilité déconcertante des passages qui sont sans doute mérité des heures de travail acharné. Nous sommes dans un grand show à l’américaine et, en artistes complets et accomplis, Dan Burton, Daniel Crossley, la drôlissime Emma Kate Nelson (Lina Hamont) et Clare Halse partagent avec brio le haut de l’affiche. L’ensemble de la troupe est excellent, notamment Emma Lindars dans son rôle de coach vocal.
Un dernier mot sur la scénographie que j’ai trouvée d’une grande beauté. Entièrement dans les tons gris, noirs, blancs, ou parfois dorés ou argent, décors et costumes forment un régal pour les yeux, rappelant ce vieux cinéma noir et blanc qui laissera sa place au parlant et au technicolor. Le tout, élégant, recherché est follement esthétique. Seul le final est éclatant de couleurs, les cirés jaunes et les parapluies de couleurs vives éclaboussent, virevoltent, en une apothéose grandiose et délirante de joie. Le public, debout, en redemande, applaudit à tout rompre et rêve d’y revenir.
Un magnifique hommage donc, à une époque oubliée mais toujours aussi enivrante.
Le théâtre du Châtelet est un théâtre ancien qui a gardé son cachet avec ses avantages et ses inconvénients...
Notamment il y a réellement des places à visibilité réduite. Il faut y faire attention, surtout si vous ne comprenez pas l'Anglais. Car il est difficile d'accrocher en se démenant pour lire les sous titres. Je le savais par expérience avec My Fair Lady.
Mais sinon c'est une comédie musicale absolument stupéfiante, à ne surtout pas rater ! Le casting est époustouflant, tout comme la mise en scène, un excellent moment sous la pluie ( pour de vrai ! ).
Encore une fois, la comédie musicale de l'année du théâtre du Châtelet est exceptionnelle !
Notamment il y a réellement des places à visibilité réduite. Il faut y faire attention, surtout si vous ne comprenez pas l'Anglais. Car il est difficile d'accrocher en se démenant pour lire les sous titres. Je le savais par expérience avec My Fair Lady.
Mais sinon c'est une comédie musicale absolument stupéfiante, à ne surtout pas rater ! Le casting est époustouflant, tout comme la mise en scène, un excellent moment sous la pluie ( pour de vrai ! ).
Encore une fois, la comédie musicale de l'année du théâtre du Châtelet est exceptionnelle !
C’est une très grande production dans le genre : « La » comédie musicale américaine dans tous ses effets !
Tout y est. Les musiciens (orchestre Pasdeloup, s’il vous plait !), les décors gigantesques, Les lumières spectaculaires, les accessoires comme pour de vrai, les costumes splendides et les danseurs/chanteurs/comédiens brillants et ce, dans le magnifique théâtre du Châtelet.
C’est un très grand spectacle à n’en pas douter. Les performances techniques des artistes sont vraiment époustouflantes... mais je n’ai ressenti rien d’autre que cette grosse sensation sensationnelle de l’éblouissement permanent.
J’ai comme l’impression que le film apporte plus d’émotions que le spectacle. Bon j’dis ça, j’dis rien… Un : il y a longtemps que je n’ai revu le film et Deux : c’est vraiment un très grand spectacle.
Tout y est. Les musiciens (orchestre Pasdeloup, s’il vous plait !), les décors gigantesques, Les lumières spectaculaires, les accessoires comme pour de vrai, les costumes splendides et les danseurs/chanteurs/comédiens brillants et ce, dans le magnifique théâtre du Châtelet.
C’est un très grand spectacle à n’en pas douter. Les performances techniques des artistes sont vraiment époustouflantes... mais je n’ai ressenti rien d’autre que cette grosse sensation sensationnelle de l’éblouissement permanent.
J’ai comme l’impression que le film apporte plus d’émotions que le spectacle. Bon j’dis ça, j’dis rien… Un : il y a longtemps que je n’ai revu le film et Deux : c’est vraiment un très grand spectacle.
Conçue par l'équipe du magnifique "My Fair Lady" de 2010, au Châtelet également, cette version scénique de Singin In The Rain est une belle vague de fraîcheur.
Exit les couleurs criardes du film, la pièce est presque en noir et blanc (costumes, décors) et la couleur n'explose que lors d'un final aussi spectaculaire que malicieux (je laisse la surprise). Ce parti pris est surprenant mais il permet d'éclairer l'histoire archi-connue sous un angle différent, plus réaliste et plus stylisé. A défaut de charmer immédiatement (la pièce décolle vraiment au bout d'une demi heure, au détour d'une hilarante leçon de diction/ numéro de claquettes assez jouissif), cette version du musical crée et imprime des images assez marquantes. Comme ce numéro entre Cathy Selden et Don Lockwood, le couple central, dans un studio de cinéma désert, où le ballet du deuxième acte "Broadway Melody" qui était une débauche de décors dans le film, et qui devient ici un numéro de claquettes géant dans un décors digne de Busby Berkeley.
Le livret est un peu fin, mais l'histoire se suit avec plaisir, les acteurs sont tous excellents, les chorégraphies sont originales mais fidèles à l'esprit de celles du film, et l'orchestre de chambre de Paris sublime la partition. Mais force est de constater que la vraie star ici, c'est la mise en scène qui fait des mises en abyme à tour de bras (la salle de spectacle devient une salle de cinéma à plusieurs reprises, les séquences de tournages qui sont des spectacles dans le spectacle), qui fourmille de trouvailles, supportée par un décors aussi élégant que bien conçu.
D'autant plus qu'il pleut des trombes d'eau sur scène. Pour de vrai ! Que serait Chantons sous la pluie sans la pluie ? C'est un excellent moment que nous fait passer cette réjouissante production, qui n'est certes pas ce qui s'est fait de plus mémorable, mais tout de même, il ne faut pas bouder son plaisir !
Exit les couleurs criardes du film, la pièce est presque en noir et blanc (costumes, décors) et la couleur n'explose que lors d'un final aussi spectaculaire que malicieux (je laisse la surprise). Ce parti pris est surprenant mais il permet d'éclairer l'histoire archi-connue sous un angle différent, plus réaliste et plus stylisé. A défaut de charmer immédiatement (la pièce décolle vraiment au bout d'une demi heure, au détour d'une hilarante leçon de diction/ numéro de claquettes assez jouissif), cette version du musical crée et imprime des images assez marquantes. Comme ce numéro entre Cathy Selden et Don Lockwood, le couple central, dans un studio de cinéma désert, où le ballet du deuxième acte "Broadway Melody" qui était une débauche de décors dans le film, et qui devient ici un numéro de claquettes géant dans un décors digne de Busby Berkeley.
Le livret est un peu fin, mais l'histoire se suit avec plaisir, les acteurs sont tous excellents, les chorégraphies sont originales mais fidèles à l'esprit de celles du film, et l'orchestre de chambre de Paris sublime la partition. Mais force est de constater que la vraie star ici, c'est la mise en scène qui fait des mises en abyme à tour de bras (la salle de spectacle devient une salle de cinéma à plusieurs reprises, les séquences de tournages qui sont des spectacles dans le spectacle), qui fourmille de trouvailles, supportée par un décors aussi élégant que bien conçu.
D'autant plus qu'il pleut des trombes d'eau sur scène. Pour de vrai ! Que serait Chantons sous la pluie sans la pluie ? C'est un excellent moment que nous fait passer cette réjouissante production, qui n'est certes pas ce qui s'est fait de plus mémorable, mais tout de même, il ne faut pas bouder son plaisir !
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