Critiques pour l'événement Quelque part dans cette vie
Attention! Immenses talents!
D'autres comédiens, moins virtuoses, auraient été tentés d'en faire trop et de surjouer, croyant faire vivre le texte. De remplir à tous prix ces silences et ces non dits, ces détails et ces petites choses de la vie, qui font la vie.
Au contraire, le génie de ces deux là, c'est d'avoir accepté la pudeur et la retenue de ces êtres solitaires et abîmés par la vie. Avec justesse et une formidable empathie.
C'est bien plus qu'une histoire qui se joue sur le plateau d'Edouard VII ... Ce sont deux humanités.
Qui se heurtent, s'affrontent, s'entrechoquent. Et la tendresse qui finit par l'emporter est véritablement un message d'espoir.
Pendant deux heures nous avons été quelque part ...ailleurs !
D'autres comédiens, moins virtuoses, auraient été tentés d'en faire trop et de surjouer, croyant faire vivre le texte. De remplir à tous prix ces silences et ces non dits, ces détails et ces petites choses de la vie, qui font la vie.
Au contraire, le génie de ces deux là, c'est d'avoir accepté la pudeur et la retenue de ces êtres solitaires et abîmés par la vie. Avec justesse et une formidable empathie.
C'est bien plus qu'une histoire qui se joue sur le plateau d'Edouard VII ... Ce sont deux humanités.
Qui se heurtent, s'affrontent, s'entrechoquent. Et la tendresse qui finit par l'emporter est véritablement un message d'espoir.
Pendant deux heures nous avons été quelque part ...ailleurs !
Emmanuelle Devos est Kathleen Hogan, timide, mal fagotée, pas très futée, fâchée avec la grammaire, ce qui a pour effet d’énerver un peu plus Jacob Brackish (Pierre Arditi). Celui-ci est professeur de musicologie retraité, il annonce dès l’entrée qu’il est malade et condamné, ce qui n’a pas l’air d’émouvoir plus Kathleen, elle pensait enfin avoir trouvé un travail stable !
Comme Beethoven, Brackish est sourd comme un pot et un caractère épouvantable, est-il vraiment sourd… Kathleen aura quelques doutes et va le piéger. Tout au long de la pièce, elle lui fait comprendre qu’elle avait d’autres rêves, qu’il a été le « fossoyeur » de sa vie, ainsi que de celle de son défunt mari, et d’autres secrets enfouis en elle. Brackish n’a aucun regret, ses élèves, il y avait les mauvais et les bons ! Il va même se plaindre de l'ingratitude de ses anciens élèves, son téléphone ne sonne jamais et pour cause.
Le décor est très bien agencé, maison sur deux niveaux, on situe mieux, le déroulement de leur vie avec les saisons qui passent, la neige, les fleurs du printemps. Changement de scène, baisser de rideau à chaque fois, la pièce traîne en longueur et perd de sa force.
Cette pièce intitulée « Opus Cœur » a été réadaptée par Jean-Loup Dabadie, sous un autre titre, je n’ai pas retrouvé la chaleur, l’humanité et l’humour, des précédentes versions.
Un peu déçue par cette adaptation.
Comme Beethoven, Brackish est sourd comme un pot et un caractère épouvantable, est-il vraiment sourd… Kathleen aura quelques doutes et va le piéger. Tout au long de la pièce, elle lui fait comprendre qu’elle avait d’autres rêves, qu’il a été le « fossoyeur » de sa vie, ainsi que de celle de son défunt mari, et d’autres secrets enfouis en elle. Brackish n’a aucun regret, ses élèves, il y avait les mauvais et les bons ! Il va même se plaindre de l'ingratitude de ses anciens élèves, son téléphone ne sonne jamais et pour cause.
Le décor est très bien agencé, maison sur deux niveaux, on situe mieux, le déroulement de leur vie avec les saisons qui passent, la neige, les fleurs du printemps. Changement de scène, baisser de rideau à chaque fois, la pièce traîne en longueur et perd de sa force.
Cette pièce intitulée « Opus Cœur » a été réadaptée par Jean-Loup Dabadie, sous un autre titre, je n’ai pas retrouvé la chaleur, l’humanité et l’humour, des précédentes versions.
Un peu déçue par cette adaptation.
Je dois l'avouer, je me suis ennuyée pendant la pièce.
A y réfléchir, je n'arrive pas trop à définir pourquoi, car j'ai trouvé que c'était bien écrit et parfaitement interprété, mais tout ça manque cruellement de rythme.
Ce spectacle n'est pas arrivé à me transcender, et les émotions ne sont pas remontées.
C'est dommage.
A y réfléchir, je n'arrive pas trop à définir pourquoi, car j'ai trouvé que c'était bien écrit et parfaitement interprété, mais tout ça manque cruellement de rythme.
Ce spectacle n'est pas arrivé à me transcender, et les émotions ne sont pas remontées.
C'est dommage.
Foncièrement adepte du travail de Pierre Arditi, je me devais de voir cette pièce.
Belle mise en scène, décor riche jusque dans les détails, une belle histoire s'annonce. Emmanuelle Devos extrême touchante et juste. Tout y est.
Et pourtant on s'ennuie. Profondément, assurément.
Bien sûr, on tente de nous expliquer le temps qui passe, l'ennui qui préside à la situation... mais ça n'avance pas assez vite. Nous sommes pressés, nous devinons, puis nous hésitons et bam, noir/rideau/scène suivante...
Il faut avoir du temps et la tête bien vide autant que l'envie de rien...
Satisfait du jeu, de la mise en scène (même si classique). Déçu du rythme, de la pauvreté de l'histoire, de l'inutilisation du décor...
Belle mise en scène, décor riche jusque dans les détails, une belle histoire s'annonce. Emmanuelle Devos extrême touchante et juste. Tout y est.
Et pourtant on s'ennuie. Profondément, assurément.
Bien sûr, on tente de nous expliquer le temps qui passe, l'ennui qui préside à la situation... mais ça n'avance pas assez vite. Nous sommes pressés, nous devinons, puis nous hésitons et bam, noir/rideau/scène suivante...
Il faut avoir du temps et la tête bien vide autant que l'envie de rien...
Satisfait du jeu, de la mise en scène (même si classique). Déçu du rythme, de la pauvreté de l'histoire, de l'inutilisation du décor...
Courez voir Quelque part dans cette vie avant que ça ne soit le succès de la saison, vous passerez pour un précurseur. Une belle histoire de liens qui se dénouent entre un homme âgé et une jeune femme en colère.
Édouard VII retrouve sa grandeur, enfin, et ça fait plaisir. Ces dernières années, je trouvais que Bernard Murat se laissait aller à la facilité, des textes lisses joués par des acteurs renommés qui cabotinaient en roue libre.
Quelque part dans cette vie est à l’opposé.
C’est d’abord une histoire, une histoire toute simple comme le sont les grandes histoires. Jacob Brackish, sévère professeur de musique et de littérature anglaise, vieillit, a besoin d’une assistante de vie, pour les six mois qu’il lui reste. Kathleen Hogan prend le poste. Par hasard ? Non. Pourquoi ? Allez voir la pièce. Vous verrez que l’histoire simple est une histoire forte, avec des mots forts.
Le texte d’Israël Horovitz a été adapté par Jean-Loup Dabadie, on sent la profondeur de l’un, la patte de l’autre, la mayonnaise prend, le talent de chacun exacerbe le talent de l’autre, on prend plaisir à le savourer.
Pierre Arditi et Emmanuelle Devos livrent un Jacob bourru, âgé mais pas vieux, une Kathleen pas si naïve, sous la baguette précise de Bernard Murat. Ils jouent dans la maison de Jacob, figurée sur scène avec son étage, qui donne une belle perspective à la pièce, elle la rythme.
À l’arrivée ? une histoire de vie, de vies. Une belle histoire, que je suis heureux d’avoir découverte. Je suis sorti nostalgique, touché, ému. Un peu rêveur.
« Le théâtre, c’est la dernière religion, religio, qui relie », dit Bernard Murat. Quelque part dans cette vie est une histoire de liens, une histoire d’apaisement. Une belle histoire.
Est-ce que ça va être le succès de la saison ? tous les ingrédients sont là.
Édouard VII retrouve sa grandeur, enfin, et ça fait plaisir. Ces dernières années, je trouvais que Bernard Murat se laissait aller à la facilité, des textes lisses joués par des acteurs renommés qui cabotinaient en roue libre.
Quelque part dans cette vie est à l’opposé.
C’est d’abord une histoire, une histoire toute simple comme le sont les grandes histoires. Jacob Brackish, sévère professeur de musique et de littérature anglaise, vieillit, a besoin d’une assistante de vie, pour les six mois qu’il lui reste. Kathleen Hogan prend le poste. Par hasard ? Non. Pourquoi ? Allez voir la pièce. Vous verrez que l’histoire simple est une histoire forte, avec des mots forts.
Le texte d’Israël Horovitz a été adapté par Jean-Loup Dabadie, on sent la profondeur de l’un, la patte de l’autre, la mayonnaise prend, le talent de chacun exacerbe le talent de l’autre, on prend plaisir à le savourer.
Pierre Arditi et Emmanuelle Devos livrent un Jacob bourru, âgé mais pas vieux, une Kathleen pas si naïve, sous la baguette précise de Bernard Murat. Ils jouent dans la maison de Jacob, figurée sur scène avec son étage, qui donne une belle perspective à la pièce, elle la rythme.
À l’arrivée ? une histoire de vie, de vies. Une belle histoire, que je suis heureux d’avoir découverte. Je suis sorti nostalgique, touché, ému. Un peu rêveur.
« Le théâtre, c’est la dernière religion, religio, qui relie », dit Bernard Murat. Quelque part dans cette vie est une histoire de liens, une histoire d’apaisement. Une belle histoire.
Est-ce que ça va être le succès de la saison ? tous les ingrédients sont là.
Emmanuelle Devos et Pierre Arditi sont exceptionnels, plus vrais que vrais.
Nous avons passé un moment inoubliable, du pur bonheur. À voir absolument.
Nous avons passé un moment inoubliable, du pur bonheur. À voir absolument.
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