Critiques pour l'événement L'invention de nos vies
Les acteurs tentent de faire ce qu'ils peuvent avec ce texte indigent, accumulation de poncifs pseudo-sociologiques, convoquant tour à tour la figure du musulman (forcément né à Bobigny dans le 93) discriminé et manipulateur qui a réussi, de son demi-frère resté en banlieue, forcément violent, amateur de rap, porteur de casquette, qui se tient mal et cache des armes chez sa mère, la jolie fille dont les changements de costume (robe ou short moulants) font concurrence à la fashion week, de l'écrivain raté (le moins pire des acteurs)...
N'en jetez plus ! Même les blagues juives tombent à plat, c'est dire...
N'en jetez plus ! Même les blagues juives tombent à plat, c'est dire...
On prend maintenant l'habitude, au théâtre, de voir nombre de pièces défiler à la vitesse d'un exercice cinématographique grâce aux changements rapides de décors et de rôles interprétés par les comédiens.
Ici, c'est encore ce à quoi on a droit ... mais selon moi sans âme, sans incarnations de personnages qui se succèdent sans consistance, si ce n'est celle, espérée, de l'histoire racontée.
C''est une déception là encore, tant ce récit nous ramène aux stéréotypes et clichés d'une réussite-business à l'américaine sur fond de cultures communautaires.
Tout aurait pu être, si ce n'est sauvé, du moins contrebalancé par des interprétations fortes mais pour moi, hormis peut-être un passage, le traitement de l'histoire ne le permet pas (quant au rôle principal, il est tout simplement joué façon “beau sourire figé” et j'en attendais autre chose).
Pas mal d'ennui au bout du compte, malheureusement ...
Ici, c'est encore ce à quoi on a droit ... mais selon moi sans âme, sans incarnations de personnages qui se succèdent sans consistance, si ce n'est celle, espérée, de l'histoire racontée.
C''est une déception là encore, tant ce récit nous ramène aux stéréotypes et clichés d'une réussite-business à l'américaine sur fond de cultures communautaires.
Tout aurait pu être, si ce n'est sauvé, du moins contrebalancé par des interprétations fortes mais pour moi, hormis peut-être un passage, le traitement de l'histoire ne le permet pas (quant au rôle principal, il est tout simplement joué façon “beau sourire figé” et j'en attendais autre chose).
Pas mal d'ennui au bout du compte, malheureusement ...
"La pièce n'a pas le même rendu que le livre" : c'est encore une fois applicable ici.
J'ai trouvé le début trop lent et la fin trop rapide.
Les jeux d'acteur sont de qualité.
J'ai trouvé le début trop lent et la fin trop rapide.
Les jeux d'acteur sont de qualité.
Illusions perdues !
C'est un spectacle de qualité qui remplit la salle du théâtre Rive Gauche depuis la mi septembre.
Après la belle réussite des "Filles aux mains jaunes", Johanna Boyé s'empare du roman de Karine Tuil, en signe l'adaptation avec Leslie Ménahem, et nous offre une mise en scène brillante et enlevée.
Entourée d'une formidable troupe de 7 comédiens, dont la plupart jouent plusieurs rôles avec brio, elle pose la question de l'identité et de ce qui la définit : la religion ? l'argent ? le statut social ? l'éducation ?
Le héros de cette malheureuse histoire est brillamment interprété par Valentin de Carbonnières, aussi à l'aise dans le rôle du connard arrogant que dans celui du mec effondré qui voit sa vie s'écrouler.
Rattrapé par ses mensonges, il va devoir en payer le coût.
Le suspense tient le spectateur en haleine, l'énergie des comédiens ne faiblit jamais, les tableaux s'enchaînent avec fluidité ....
Plus dure sera la chute !
C'est un spectacle de qualité qui remplit la salle du théâtre Rive Gauche depuis la mi septembre.
Après la belle réussite des "Filles aux mains jaunes", Johanna Boyé s'empare du roman de Karine Tuil, en signe l'adaptation avec Leslie Ménahem, et nous offre une mise en scène brillante et enlevée.
Entourée d'une formidable troupe de 7 comédiens, dont la plupart jouent plusieurs rôles avec brio, elle pose la question de l'identité et de ce qui la définit : la religion ? l'argent ? le statut social ? l'éducation ?
Le héros de cette malheureuse histoire est brillamment interprété par Valentin de Carbonnières, aussi à l'aise dans le rôle du connard arrogant que dans celui du mec effondré qui voit sa vie s'écrouler.
Rattrapé par ses mensonges, il va devoir en payer le coût.
Le suspense tient le spectateur en haleine, l'énergie des comédiens ne faiblit jamais, les tableaux s'enchaînent avec fluidité ....
Plus dure sera la chute !
Ce qui m’a attiré dans le spectacle, après la distribution, c’est aussi la promesse d’une vraie histoire. Et je n’ai pas été déçue. Dans un style très michalikien, complètement fluide dans l’adaptation comme dans la mise en scène, le petit monde de Sam naît sous nos yeux. La tension monte, le rythme s’accélère, jusqu’à la chute qui voit ce rythme effréné se ralentir légèrement. Ce serait d’ailleurs ma seule réserve sur le spectacle : quelques petites longueurs qui s’installent vers la fin, lorsque tout a été révélé et qu’il faut trouver une issue à l’histoire. Les tableaux s’enchaînent de plus en plus courts et le rythme s’en ressent légèrement.
Mais c’est franchement pinailler. Je ferais mieux d’insister sur l’excellente interprétation de Valentin de Carbonnières, qui campe un Samir à la fois ultra charismatique et complètement ambivalent, passant de prédateur à proie en un clignement d’oeil. En scène durant pratiquement toute la durée du spectacle, il est étonnant. Mais tous suivent cette excellence. Ils sont dirigés de main de maître par une Johanna Boyé qui sait où elle va. Sa mise en scène est plus qu’efficace : elle vit. Avec toute l’intensité qu’il est possible de faire passer dans pareil engrenage endiablé, elle permet à cette écriture littéraire, qu’on a même plaisir à entendre, de se théâtraliser au plateau. Et d’en ressortir avec l’envie de dévorer le roman.
Mais c’est franchement pinailler. Je ferais mieux d’insister sur l’excellente interprétation de Valentin de Carbonnières, qui campe un Samir à la fois ultra charismatique et complètement ambivalent, passant de prédateur à proie en un clignement d’oeil. En scène durant pratiquement toute la durée du spectacle, il est étonnant. Mais tous suivent cette excellence. Ils sont dirigés de main de maître par une Johanna Boyé qui sait où elle va. Sa mise en scène est plus qu’efficace : elle vit. Avec toute l’intensité qu’il est possible de faire passer dans pareil engrenage endiablé, elle permet à cette écriture littéraire, qu’on a même plaisir à entendre, de se théâtraliser au plateau. Et d’en ressortir avec l’envie de dévorer le roman.
Jusqu’où sommes nous prêt à aller pour accéder au succès ? Que sommes nous capable de faire pour nous protéger ? Samir Tahar, jeune avocat ambitieux, ira jusqu’à emprunter la vie d’un de ces amis pour provoquer la chance et trouver l’opportunité qu’il a l’impression qu’on lui refuse. Mensonges, coups bas, c’est l’ascension, le succès jusqu’à la bascule et la dégringolade. Une vie de mensonge dans laquelle il est embourbé jusqu’au cou et qui le perdra.
L’adaptation de ce romain riche, moderne et vivant est interessante.
Dans une mise en scène très cinématographique, hyper rythmée et fluide, les scènes s’enchaînent entre Paris et New York et nous suivons l’histoire avec intérêt. La narration est efficace, le suspense présent et les comédiens tiennent parfaitement leur rôle.
L’adaptation de ce romain riche, moderne et vivant est interessante.
Dans une mise en scène très cinématographique, hyper rythmée et fluide, les scènes s’enchaînent entre Paris et New York et nous suivons l’histoire avec intérêt. La narration est efficace, le suspense présent et les comédiens tiennent parfaitement leur rôle.
Déjà lu et déjà vu mille fois... Vraiment ça manque d'originalité.
J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire. J’y ai vu beaucoup de stéréotypes. J’ai trouvé l’histoire assez peu intéressante. La fin est très accélérée et cela ne permet pas de bien rendre compte de la descente du personnage principal.
Mise en scène hyper classique, très carrée et qui n’apporte aucune nouveauté. Le jeu des acteurs peut être assez inégal.
Bref, je n’ai pas vraiment accroché
Mise en scène hyper classique, très carrée et qui n’apporte aucune nouveauté. Le jeu des acteurs peut être assez inégal.
Bref, je n’ai pas vraiment accroché
L'invention de nos vies est en réalité une adaptation, celle d'un roman à succès de Karine Tuil, que j'avoue en toute humilité n'avoir pas lu.
J'ai découvert donc, sans a priori, cette épopée moderne, celle d'un quarantenaire à qui tout sourit, femme, femmes, enfants et associés. Le doute autour de son identité est comme un jeu, mieux, une carte de séduction, un mystère... Une incroyable destinée va se dérouler sous nos yeux, dans un tourbillon de petits évènements anodins, de pieux ou de plus gros mensonges, et de personnages à la poursuite d'un rêve.
Il y a Nina, qui rêve d'un enfant et d'un quotidien plus excitant, et son mari, qui rêve d'une roman à publier. Il y a François, qui rêve de se trouver, et sa mère, qui rêve de ne pas le perdre.
Tous ces rêves s'inscrivent neanmoins dans la réalité d'un train train, à Paris, à New York, sous une kippa ou un foulard, en souffrant de l'absence d'un père, ou l'inverse.
C'est à Johanna Boyé et Leslie Ménahem que l'on doit l'idée d'adapter à la scène cette histoire aux multiples couches.
Le décor, minimaliste, la lumière, épurée, laissent place à la vie et l'intensité d'une distribution finement choisie, qui multiplie les personnages, les changements de rôles, et constitue le ciment de cette pièce et de l'histoire.
Ils sont tous remarquables : Kévin Rouxel, le frère paumé de banlieue qui rappe sa rebéllion, Nassima Benchicou, l'amour de jeunesse du protagoniste, douce et sensuelle, pour ne citer qu'eux...
Je me dois cependant de dédier un petit paragraphe à Valentin de Carbonnières (Molière de la Révélation masculine en 2019), qui endosse le rôle complexe de Sam Tahar. Complexe par des moeurs douteuses, des choix qu'on ne comprend pas complètement, et qui parvient malgré tout à susciter empathie, compassion, admiration, même. Cette interprétation si juste pourrait peut-être valoir à ce comédien aussi séduisant que talentueux, une nouvelle statuette sous peu...?
A défaut, il est une raison suffisante pour vous rendre au Théâtre Rive Gauche prochainement.
J'ai découvert donc, sans a priori, cette épopée moderne, celle d'un quarantenaire à qui tout sourit, femme, femmes, enfants et associés. Le doute autour de son identité est comme un jeu, mieux, une carte de séduction, un mystère... Une incroyable destinée va se dérouler sous nos yeux, dans un tourbillon de petits évènements anodins, de pieux ou de plus gros mensonges, et de personnages à la poursuite d'un rêve.
Il y a Nina, qui rêve d'un enfant et d'un quotidien plus excitant, et son mari, qui rêve d'une roman à publier. Il y a François, qui rêve de se trouver, et sa mère, qui rêve de ne pas le perdre.
Tous ces rêves s'inscrivent neanmoins dans la réalité d'un train train, à Paris, à New York, sous une kippa ou un foulard, en souffrant de l'absence d'un père, ou l'inverse.
C'est à Johanna Boyé et Leslie Ménahem que l'on doit l'idée d'adapter à la scène cette histoire aux multiples couches.
Le décor, minimaliste, la lumière, épurée, laissent place à la vie et l'intensité d'une distribution finement choisie, qui multiplie les personnages, les changements de rôles, et constitue le ciment de cette pièce et de l'histoire.
Ils sont tous remarquables : Kévin Rouxel, le frère paumé de banlieue qui rappe sa rebéllion, Nassima Benchicou, l'amour de jeunesse du protagoniste, douce et sensuelle, pour ne citer qu'eux...
Je me dois cependant de dédier un petit paragraphe à Valentin de Carbonnières (Molière de la Révélation masculine en 2019), qui endosse le rôle complexe de Sam Tahar. Complexe par des moeurs douteuses, des choix qu'on ne comprend pas complètement, et qui parvient malgré tout à susciter empathie, compassion, admiration, même. Cette interprétation si juste pourrait peut-être valoir à ce comédien aussi séduisant que talentueux, une nouvelle statuette sous peu...?
A défaut, il est une raison suffisante pour vous rendre au Théâtre Rive Gauche prochainement.
« L’invention de nos vies » une adaptation de Johanna Boyé et Leslie Menahem du roman de Karine Tuil dans une mise en scène de Johanna Boyé au théâtre Actuel est une chute aussi vertigineuse que son ascension fut fulgurante, sous fond d’usurpation d’identité.
C’est l’anniversaire de Sam qui en famille fête ses quarante ans, une journée à marquer d’une pierre…
Nous sommes aux USA, terre de toutes les réussites, celle où Pierre Lévy a envoyé Sam, jeune diplômé, pour y représenter son célèbre cabinet d’avocats. Sam est un français d’origine juive, trop heureux d’aller y vivre sa vie, sa gloire, sa réussite…seul un grain de sable pourrait enrayer cette ascension.
En compagnie de sa femme avec qui il a fait un très beau mariage, fruit de deux enfants, de ses beaux-parents et de ses amis, l’humeur est joyeuse, on boit, on danse aux sons des Mazel tov ! qui résonnent dans tout l’appartement.
Cependant un nuage plane au-dessus de sa tête, tout le monde n’est pas dupe…au fur et à mesure la fleur du mensonge va se déployer offrant de plus en plus de pétales aux saveurs amères.
Le grain de sable…Sam est en fait Samir Tahir, un musulman, qui s’est battu non pas par ses poings pour sortir de sa cité mais avec ses diplômes. Il est devenu un brillant avocat à qui tout réussit.
Un nom arabe n’est pas vendeur sur le marché du travail, les portes se ferment même avec un diplôme d’avocat. Il décide alors d’emprunter l’identité de son meilleur ami Samuel, d’origine juive, un écrivain sans avenir qui ne devrait pas lui faire de l’ombre, qu’il ne reverra plus…jusqu’au moment où la gloire peut s’étourdir, déraper, dans une spirale non contrôlée.
Sam, Samir, mister Hyde et docteur Jekyll. L’un est flambeur, dragueur invétéré sautant sur tout ce qui bouge, l’autre un fils aimant que sa mère vénère.
A vouloir trop se rapprocher du soleil, on se brûle les ailes. Samuel en compagnie de Nina, son amour d’enfance, regarde les informations télévisuelles et tombe sur leur « ami » Samir.
D’un tempérament jaloux, dépressif, à la sensibilité exacerbée, Samuel demande à Nina d’appeler Samir pour lui assener ses quatre vérités et assouvir sa vengeance, lui qui lui a tout pris pour devenir une star des barreaux…bien mal lui en a pris…
A cela vient s’ajouter un demi-frère qui serait plutôt une petite frappe dans le trafic d’armes refusant la main tendue d’un frère qui ne veut que son bien et surtout celui de sa mère.
Et vous avez une mayonnaise qui monte, qui monte, mais qui sera très difficile à digérer.
Dans une mise en scène que l’on reconnaît immédiatement de Johanna Boyé (actuellement à l’affiche à Avignon avec son « Je ne cours pas, je vole ! » encore une aventure humaine avec ses défis et ses passions), assistée de Stéphanie Froeliger, avec son rythme endiablé, juxtaposant les scènes dans un enchaînement qui ne laisse pas place à l’improvisation.
Au rythme de changements d’éléments de décors de Caroline Mexme dont son arc de triomphe trône au milieu du plateau, de costumes, de perruques de Marion Rebmann, les sept comédiens vont interpréter la trentaine de personnages, aux fortes personnalités, qu’illustre l’histoire de ce roman, composé comme une symphonie héroïque, mis en musique par Mehdi Bourayou et éclairé par Cyril Manetta.
Valentin de Carbonnières, inoubliable dans « Sept morts sur ordonnance » au théâtre Hébertot, auréolé de son Molière de la révélation masculine en 2019, se taille la part du lion dans cette histoire.
Un Sam, Samir, mouillant sa chemise au sens propre comme au sens figuré. Il donne dans sa passion de jouer, avec une fougue décuplée, de la vaillance à ce personnage qui empêtré dans ses mensonges a bien du mal à trouver la planche de son salut.
Mathieu Alexandre, Yannis Baraban, Nassima Benchicou, Brigitte Guedj, Kévin Rouxel et Elisabeth Ventura lui donnent la réplique dans une cascade de rôles tous aussi importants les uns que les autres, avec également une énergie qui fait rayonner cette histoire bien au-delà de sa fin.
Une belle troupe qui nous fait voyager dans le monde de la manipulation, de l’usurpation dont on mesure difficilement les conséquences.
Vue à Avignon
C’est l’anniversaire de Sam qui en famille fête ses quarante ans, une journée à marquer d’une pierre…
Nous sommes aux USA, terre de toutes les réussites, celle où Pierre Lévy a envoyé Sam, jeune diplômé, pour y représenter son célèbre cabinet d’avocats. Sam est un français d’origine juive, trop heureux d’aller y vivre sa vie, sa gloire, sa réussite…seul un grain de sable pourrait enrayer cette ascension.
En compagnie de sa femme avec qui il a fait un très beau mariage, fruit de deux enfants, de ses beaux-parents et de ses amis, l’humeur est joyeuse, on boit, on danse aux sons des Mazel tov ! qui résonnent dans tout l’appartement.
Cependant un nuage plane au-dessus de sa tête, tout le monde n’est pas dupe…au fur et à mesure la fleur du mensonge va se déployer offrant de plus en plus de pétales aux saveurs amères.
Le grain de sable…Sam est en fait Samir Tahir, un musulman, qui s’est battu non pas par ses poings pour sortir de sa cité mais avec ses diplômes. Il est devenu un brillant avocat à qui tout réussit.
Un nom arabe n’est pas vendeur sur le marché du travail, les portes se ferment même avec un diplôme d’avocat. Il décide alors d’emprunter l’identité de son meilleur ami Samuel, d’origine juive, un écrivain sans avenir qui ne devrait pas lui faire de l’ombre, qu’il ne reverra plus…jusqu’au moment où la gloire peut s’étourdir, déraper, dans une spirale non contrôlée.
Sam, Samir, mister Hyde et docteur Jekyll. L’un est flambeur, dragueur invétéré sautant sur tout ce qui bouge, l’autre un fils aimant que sa mère vénère.
A vouloir trop se rapprocher du soleil, on se brûle les ailes. Samuel en compagnie de Nina, son amour d’enfance, regarde les informations télévisuelles et tombe sur leur « ami » Samir.
D’un tempérament jaloux, dépressif, à la sensibilité exacerbée, Samuel demande à Nina d’appeler Samir pour lui assener ses quatre vérités et assouvir sa vengeance, lui qui lui a tout pris pour devenir une star des barreaux…bien mal lui en a pris…
A cela vient s’ajouter un demi-frère qui serait plutôt une petite frappe dans le trafic d’armes refusant la main tendue d’un frère qui ne veut que son bien et surtout celui de sa mère.
Et vous avez une mayonnaise qui monte, qui monte, mais qui sera très difficile à digérer.
Dans une mise en scène que l’on reconnaît immédiatement de Johanna Boyé (actuellement à l’affiche à Avignon avec son « Je ne cours pas, je vole ! » encore une aventure humaine avec ses défis et ses passions), assistée de Stéphanie Froeliger, avec son rythme endiablé, juxtaposant les scènes dans un enchaînement qui ne laisse pas place à l’improvisation.
Au rythme de changements d’éléments de décors de Caroline Mexme dont son arc de triomphe trône au milieu du plateau, de costumes, de perruques de Marion Rebmann, les sept comédiens vont interpréter la trentaine de personnages, aux fortes personnalités, qu’illustre l’histoire de ce roman, composé comme une symphonie héroïque, mis en musique par Mehdi Bourayou et éclairé par Cyril Manetta.
Valentin de Carbonnières, inoubliable dans « Sept morts sur ordonnance » au théâtre Hébertot, auréolé de son Molière de la révélation masculine en 2019, se taille la part du lion dans cette histoire.
Un Sam, Samir, mouillant sa chemise au sens propre comme au sens figuré. Il donne dans sa passion de jouer, avec une fougue décuplée, de la vaillance à ce personnage qui empêtré dans ses mensonges a bien du mal à trouver la planche de son salut.
Mathieu Alexandre, Yannis Baraban, Nassima Benchicou, Brigitte Guedj, Kévin Rouxel et Elisabeth Ventura lui donnent la réplique dans une cascade de rôles tous aussi importants les uns que les autres, avec également une énergie qui fait rayonner cette histoire bien au-delà de sa fin.
Une belle troupe qui nous fait voyager dans le monde de la manipulation, de l’usurpation dont on mesure difficilement les conséquences.
Vue à Avignon
J'ai trouvé cette pièce très forte par son propos et l'engagement des comédiens.
Parmi les interprètes 2 tirent leur épingle du jeu : le frère et l'ami.
Malheureusement le comédien principal a un gros défaut : il sait qu'il est beau et il en fait des caisses.
Il gagnerait à apporter un peu plus de subtilité et de finesse à son jeu, car au bout d'un moment il en devient pénible à force de rugissements et dégoulinade de sueur du mal viril.e....
Parmi les interprètes 2 tirent leur épingle du jeu : le frère et l'ami.
Malheureusement le comédien principal a un gros défaut : il sait qu'il est beau et il en fait des caisses.
Il gagnerait à apporter un peu plus de subtilité et de finesse à son jeu, car au bout d'un moment il en devient pénible à force de rugissements et dégoulinade de sueur du mal viril.e....
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