Critiques pour l'événement Le Sourire d'Audrey Hepburn
Pas soporifique du tout. Les commentaires autour de moi étaient élogieux.
Une grande performance d'actrice, pleine d'émotion et de subtilité.
Une grande performance d'actrice, pleine d'émotion et de subtilité.
J'aime bien Isabelle Carré mais là le texte est un peu léger.
Un monologue assis sur un canapé. Pourquoi pas une lecture avec pupitre la prochaine fois.
Un monologue assis sur un canapé. Pourquoi pas une lecture avec pupitre la prochaine fois.
Isabelle Carré dans la peau d’Audrey Hepburn ? Au premier abord, l’association surprend puis l’évidence saute aux yeux : les deux comédiennes ressemblent à une petite souris, gracile et espiègle, fragile et vulnérable. Dans Le Sourire d’Audrey Hepburn, la Française se livre dans une retenue (trop) pudique, d’une dignité folle. Elle se montre touchante au Théâtre de l’Œuvre mais Jérôme Kircher, qui la dirige, aurait dû la pousser davantage dans ses derniers retranchements. La confession se révèle austère, un brin monocorde, sèche. Malgré tout, la présence astrale d’Isabelle Carré, dame Soleil et Artémis blessée, sauve la mise.
Si les stars du grand écran resplendissent devant la caméra, les ombres du désenchantement et de l’amertume les engloutissent une fois le clap de fin hurlé à grands cris. Audrey Hepburn ne déroge pas à la règle. La belle de Diamants sur canapé a toujours souffert de l’absence de son père, un homme distant qui a fui sa famille pour collaborer avec Hitler. Ce lourd secret familial, Audrey le porte comme un fardeau. L’éternelle angoissée a l’occasion de revoir son géniteur trente ans après son départ. L’occasion d’essayer de recoller les morceaux.
Le monologue signé Clémence Bouloque retrace le parcours contrarié de Mrs Hepburn, qui aurait voulu devenir danseuse-étoile. La séance poussé d’introspection qui nous est offerte place le père indigne au centre de l’attention. Cette façon de se confier imaginairement à l’autre désengagé ne manque pas de mystère ni d’élégance. Les récriminations de la comédienne ne se transforment jamais en harangue. Non, c’est plus fin que cela.
Soleil caché
Le défaut de cette qualité réside peut-être en un verrouillage des émotions. Sans verser dans le pathos bien sûr, on aurait souhaité des épanchements plus marqués, plus prononcés. L’atmosphère trop éthérée (à dessein) nous plonge trop dans l’onirisme réflexif et pas assez dans la générosité du partage. La mise en scène minimaliste de Jérôme Kircher se révèle lisse : il aurait pu guider Isabelle Carré vers plus d’aspérités, de ruptures.
Néanmoins, la comédienne rayonne sur scène : sa présence, timide et discrète, comme un nouvel élève qui débarque en milieu d’année comme une classe, séduit. Si elle ne parvient pas à dévoiler suffisamment une palette d’émotions élargie, elle possède cette stature délicate et parfois si affirmée. Elle verbalise les fêlures de son aînée avec délicatesse. Vers la fin de la pièce, elle se met à ressembler à un personnage issu des tableaux de Hopper à la fenêtre. Mélancolique, un sourire au coin des lèvres mais les pensées bien occupées.
Si les stars du grand écran resplendissent devant la caméra, les ombres du désenchantement et de l’amertume les engloutissent une fois le clap de fin hurlé à grands cris. Audrey Hepburn ne déroge pas à la règle. La belle de Diamants sur canapé a toujours souffert de l’absence de son père, un homme distant qui a fui sa famille pour collaborer avec Hitler. Ce lourd secret familial, Audrey le porte comme un fardeau. L’éternelle angoissée a l’occasion de revoir son géniteur trente ans après son départ. L’occasion d’essayer de recoller les morceaux.
Le monologue signé Clémence Bouloque retrace le parcours contrarié de Mrs Hepburn, qui aurait voulu devenir danseuse-étoile. La séance poussé d’introspection qui nous est offerte place le père indigne au centre de l’attention. Cette façon de se confier imaginairement à l’autre désengagé ne manque pas de mystère ni d’élégance. Les récriminations de la comédienne ne se transforment jamais en harangue. Non, c’est plus fin que cela.
Soleil caché
Le défaut de cette qualité réside peut-être en un verrouillage des émotions. Sans verser dans le pathos bien sûr, on aurait souhaité des épanchements plus marqués, plus prononcés. L’atmosphère trop éthérée (à dessein) nous plonge trop dans l’onirisme réflexif et pas assez dans la générosité du partage. La mise en scène minimaliste de Jérôme Kircher se révèle lisse : il aurait pu guider Isabelle Carré vers plus d’aspérités, de ruptures.
Néanmoins, la comédienne rayonne sur scène : sa présence, timide et discrète, comme un nouvel élève qui débarque en milieu d’année comme une classe, séduit. Si elle ne parvient pas à dévoiler suffisamment une palette d’émotions élargie, elle possède cette stature délicate et parfois si affirmée. Elle verbalise les fêlures de son aînée avec délicatesse. Vers la fin de la pièce, elle se met à ressembler à un personnage issu des tableaux de Hopper à la fenêtre. Mélancolique, un sourire au coin des lèvres mais les pensées bien occupées.
« Et si j’y allais pas, un avion, ça se manque »… Première et dernière phrase du spectacle prononcée par Isabelle Carré qui endosse pour une heure et quelque le trench d’Audrey Hepburn.
Nous sommes en 1964. Mel Ferrer a organisé une rencontre entre sa femme et Joseph Victor Anthony Ruston, le père d’Audrey, qu’elle n’a pas vu depuis 30 ans. Installée dans un fauteuil club qu’elle ne quittera quasiment pas de toute la pièce, Isabelle/Audrey se remémore une enfance qui fut surtout teintée par l’absence de ce père qu’elle attend. Elevée par sa mère et sa grand-mère suite au divorce de ses parents, Audrey Hepburn qui rêvait d’une carrière de danseuse devint l’une des comédiennes les plus en vue d’Hollywood.
Au fil des souvenirs qui se succèdent, le spectateur découvre quelques bribes et anecdotes de la vie de la star. De ses débuts à Broadway dans la comédie musicale Gigi à son apogée dans My Fair Lady, le fil conducteur reste l’ombre de ce paternel sur lequel on apprendra quelques épisodes plus ou moins glorieux… La mise en scène le fait apparaître tout à coup, dans cette chambre d’hôtel ignorée des paparazzi. Isabelle/ Audrey se lève, l’enlace gauchement.
C’est à cet instant précis que l’on ne peut s’empêcher de regretter que la pièce n’ait pas été un véritable dialogue avec un véritable comédien qui aurait pu donner à Isabelle Carré la réplique qu’elle mérite tant.
Elle se serait sans doute bien mieux sortie de l’excercice, et le spectateur se serait certainement moins ennuyé…
Nous sommes en 1964. Mel Ferrer a organisé une rencontre entre sa femme et Joseph Victor Anthony Ruston, le père d’Audrey, qu’elle n’a pas vu depuis 30 ans. Installée dans un fauteuil club qu’elle ne quittera quasiment pas de toute la pièce, Isabelle/Audrey se remémore une enfance qui fut surtout teintée par l’absence de ce père qu’elle attend. Elevée par sa mère et sa grand-mère suite au divorce de ses parents, Audrey Hepburn qui rêvait d’une carrière de danseuse devint l’une des comédiennes les plus en vue d’Hollywood.
Au fil des souvenirs qui se succèdent, le spectateur découvre quelques bribes et anecdotes de la vie de la star. De ses débuts à Broadway dans la comédie musicale Gigi à son apogée dans My Fair Lady, le fil conducteur reste l’ombre de ce paternel sur lequel on apprendra quelques épisodes plus ou moins glorieux… La mise en scène le fait apparaître tout à coup, dans cette chambre d’hôtel ignorée des paparazzi. Isabelle/ Audrey se lève, l’enlace gauchement.
C’est à cet instant précis que l’on ne peut s’empêcher de regretter que la pièce n’ait pas été un véritable dialogue avec un véritable comédien qui aurait pu donner à Isabelle Carré la réplique qu’elle mérite tant.
Elle se serait sans doute bien mieux sortie de l’excercice, et le spectateur se serait certainement moins ennuyé…
Un seule en scène d'Isabelle Carré un poil ennuyeux sur Audrey Hepburn.
Nous découvrons pourquoi Audrey Hepburn et son père ne se sont pas vus pendant 25 ans et cela était intéressant mais j'ai trouvé le ton d'isabelle Carré monocorde, sans modulation et au final ennuyeux.
Cette histoire adaptée d'un roman aurait pu être fort sympathique mais la mise en scène statique et l'absence de variation dans le jeu de la comédienne en ont fait une pièce difficile à suivre car le rythme imposé ne correspond pas à l'action décrite.
Nous découvrons pourquoi Audrey Hepburn et son père ne se sont pas vus pendant 25 ans et cela était intéressant mais j'ai trouvé le ton d'isabelle Carré monocorde, sans modulation et au final ennuyeux.
Cette histoire adaptée d'un roman aurait pu être fort sympathique mais la mise en scène statique et l'absence de variation dans le jeu de la comédienne en ont fait une pièce difficile à suivre car le rythme imposé ne correspond pas à l'action décrite.
UN MOMENT DE GRÂCE THÉÂTRALE
L’une, Isabelle Carré, a le regard bleu et la blondeur des blés, l’autre, Audrey Hepburn avait les yeux noisette et les cheveux auburn. Mais, à part ces deux détails (mineurs), la première partage avec la seconde, beaucoup de points communs (majeurs), notamment, la gracilité, l’élégance, la pudeur, une parfaite éducation, une solide culture littéraire et aussi, ce petit « plus » des grands artistes, qu’on appelle le talent.
Lorsqu’en janvier 2016, l’écrivain Clémence Boulouque fit paraître « Un instant de grâce », qui trace un portrait bouleversant de la star britannique à travers un épisode méconnu de sa vie, il n’est donc pas étonnant qu’Isabelle Carré ait eu envie de s’en emparer et de le transposer pour un spectacle scénique où, bien sûr, elle ferait revivre celle qui fut, entre autres, l’interprète inoubliable de plusieurs chefs d’œuvre dont, « My fair Lady ».
Une question se posa : comment adapter ce roman (biographique) où dialoguent plusieurs personnages ? Clémence Boulouque résolut le problème. Elle écrivit un monologue. C’est ce texte que joue aujourd’hui Isabelle Carré sur le plateau du théâtre de l’Oeuvre, sous le regard attentif et bienveillant d’un homme qui connait, comme peu, les subtilités de l’art de l’interprétation, Jérôme Kircher.
Nous sommes en 1964, dans le hall d’un hôtel de Dublin. Mel Ferrer, le mari d’Audrey Hepburn a organisé une rencontre entre sa femme et celui que cette dernière n’a pas vu depuis trente ans, son père, Joseph, qui préféra quitter sa famille pour embrasser l’idéologie fasciste.
Sanglée dans un strict manteau noir à col montant, cheveux relevés en chignon, la star attend, lovée, jambes repliées, dans un fauteuil de cuir, façon club. Elle va, pendant une heure trente, s’interroger sur son père, sa personnalité, sa disparition et son silence, et aussi se livrer à une sorte d’introspection, une plongée en elle même, où il sera question, bien sûr, des souffrances causées par l’abandon paternel, et des conséquences de celles-ci. Ce récit, sur un fil, qui balance entre retenue et aveu est très émouvant. D’autant plus que c’est Isabelle Carré qui nous le livre, avec une simplicité, une sincérité et une délicatesse qui en font ressortir les mille et une nuances.
« Le Sourire d’Audrey Hepburn », (c’est ainsi que s’intitule ce monologue) se donne à 19h , du mardi au samedi ( le dimanche à 18h) au Théâtre de l’Oeuvre. Il est joué dans un des éléments des décors du spectacle qui lui succède à 21h, « Avant de s’envoler » de Florian Zeller, avec Robert Hirsch. On peut enchaîner les deux spectacles, avec une mini pause entre les deux. Benoit Lavigne et François Xavier Demaison qui viennent de prendre en mains la direction du Théâtre commencent bien leur « mandat » !
L’une, Isabelle Carré, a le regard bleu et la blondeur des blés, l’autre, Audrey Hepburn avait les yeux noisette et les cheveux auburn. Mais, à part ces deux détails (mineurs), la première partage avec la seconde, beaucoup de points communs (majeurs), notamment, la gracilité, l’élégance, la pudeur, une parfaite éducation, une solide culture littéraire et aussi, ce petit « plus » des grands artistes, qu’on appelle le talent.
Lorsqu’en janvier 2016, l’écrivain Clémence Boulouque fit paraître « Un instant de grâce », qui trace un portrait bouleversant de la star britannique à travers un épisode méconnu de sa vie, il n’est donc pas étonnant qu’Isabelle Carré ait eu envie de s’en emparer et de le transposer pour un spectacle scénique où, bien sûr, elle ferait revivre celle qui fut, entre autres, l’interprète inoubliable de plusieurs chefs d’œuvre dont, « My fair Lady ».
Une question se posa : comment adapter ce roman (biographique) où dialoguent plusieurs personnages ? Clémence Boulouque résolut le problème. Elle écrivit un monologue. C’est ce texte que joue aujourd’hui Isabelle Carré sur le plateau du théâtre de l’Oeuvre, sous le regard attentif et bienveillant d’un homme qui connait, comme peu, les subtilités de l’art de l’interprétation, Jérôme Kircher.
Nous sommes en 1964, dans le hall d’un hôtel de Dublin. Mel Ferrer, le mari d’Audrey Hepburn a organisé une rencontre entre sa femme et celui que cette dernière n’a pas vu depuis trente ans, son père, Joseph, qui préféra quitter sa famille pour embrasser l’idéologie fasciste.
Sanglée dans un strict manteau noir à col montant, cheveux relevés en chignon, la star attend, lovée, jambes repliées, dans un fauteuil de cuir, façon club. Elle va, pendant une heure trente, s’interroger sur son père, sa personnalité, sa disparition et son silence, et aussi se livrer à une sorte d’introspection, une plongée en elle même, où il sera question, bien sûr, des souffrances causées par l’abandon paternel, et des conséquences de celles-ci. Ce récit, sur un fil, qui balance entre retenue et aveu est très émouvant. D’autant plus que c’est Isabelle Carré qui nous le livre, avec une simplicité, une sincérité et une délicatesse qui en font ressortir les mille et une nuances.
« Le Sourire d’Audrey Hepburn », (c’est ainsi que s’intitule ce monologue) se donne à 19h , du mardi au samedi ( le dimanche à 18h) au Théâtre de l’Oeuvre. Il est joué dans un des éléments des décors du spectacle qui lui succède à 21h, « Avant de s’envoler » de Florian Zeller, avec Robert Hirsch. On peut enchaîner les deux spectacles, avec une mini pause entre les deux. Benoit Lavigne et François Xavier Demaison qui viennent de prendre en mains la direction du Théâtre commencent bien leur « mandat » !
Tout tourne autour d'Isabelle Carré.
Et c'est une chance, elle est formidable et possède de nombreux points commun avec Audrey Hepburn.
L'histoire est touchante et passe assez vite. Le texte est, je pense, la synthèse parfaite de plusieurs éléments essentiels. Isabelle Carré sait trouver un rythme qui captive, et c'est remarquable pour un stand-up sans blagues. L'histoire est douce. Elle se passe en deux secondes. Deux secondes qui paraissent une heure. Court moment pendant lequel Audrey Hepburn a imaginé la probable rencontre avec son père.
La mise en scène colle bien au propos, mais les décors ne sont hélas que de maigres restes d'Avant de s'envoler, l'autre pièce du théâtre de l'Oeuvre.
Néanmoins, la jolie performance d'Isabelle Carré est tout à fait appréciable.
Et c'est une chance, elle est formidable et possède de nombreux points commun avec Audrey Hepburn.
L'histoire est touchante et passe assez vite. Le texte est, je pense, la synthèse parfaite de plusieurs éléments essentiels. Isabelle Carré sait trouver un rythme qui captive, et c'est remarquable pour un stand-up sans blagues. L'histoire est douce. Elle se passe en deux secondes. Deux secondes qui paraissent une heure. Court moment pendant lequel Audrey Hepburn a imaginé la probable rencontre avec son père.
La mise en scène colle bien au propos, mais les décors ne sont hélas que de maigres restes d'Avant de s'envoler, l'autre pièce du théâtre de l'Oeuvre.
Néanmoins, la jolie performance d'Isabelle Carré est tout à fait appréciable.
L'absence du Père.
Tel est le sujet du roman de Clémence Boulouque « Un instant de grâce », duquel est adapté ce « Sourire d'Audrey Hepburn ».
1964.
Nous sommes à Dublin.
Mel Ferrer, le mari d'Audrey Hepburn organise une rencontre entre la jeune comédienne et celui qu'elle n'a pas vu depuis trente ans, qui l'a abandonnée, elle et sa mère.
Elle a peur. Elle hésite.
Le prendra-t'elle, cet avion, oui ou non ?
Seule en scène, c'est Isabelle Carré qui incarne la jeune femme.
Dans un décor minimaliste.
Un fauteuil, et au passage, le même fond de scène, le même mur de papier peint que celui de la pièce « Avant de s'envoler » qui se joue en même temps au Théâtre de l'Oeuvre.
La mise en scène est elle aussi minimaliste.
Peu de mouvements, Mademoiselle Carré ne quittant que très peu son fauteuil en cuir durant cette heure.
C'est le parti-pris, semble-t'il de Jérôme Kricher, le metteur en scène.
Isabelle Carré fait le job.
Et elle le fait très bien.
Avec délicatesse, elle se saisit de ce texte pas si évident que cela.
Durant cette heure, elle va nous révéler quel genre d'homme était ce père absent, originaire des Pays-Bas.
Un fasciste, ayant très tôt rejoint le parti rexiste belge de Léon Degrelle, avant de passer en Angleterre pour rejoindre le parti nazi local, la « British Union of Fascists ».
Oui, il y eut des nazis grands-bretons, tout comme il y en eut des Français.
Délicatesse, disé-je : Isabelle Carré est bien entendu le principal intérêt de cette pièce.
De sa voix douce, posée, elle est touchante, et parvient véritablement à nous faire percevoir la blessure qu'a laissé ce père qui l'a abandonnée alors qu'elle avait cinq ans.
Elle m'a beaucoup ému.
Très crédible, très juste, elle est vraie, incarnant cette star qui avait tout pour être heureuse.
Sauf que...
Alors bien entendu, on pourra se demander longtemps s'il était tellement urgent d'adapter ce roman, pour en faire une pièce.
Effet de mode du moment ?
(Combien de romans sont de plus en plus adaptés pour le théâtre...)
Opportunité pour un auteur de travailler avec la comédienne ?
(C'est en tout cas ce que laisse plus ou moins entendre la note d'intention du dossier de presse...)
Allez savoir !
Ce qui est important, c'est d'aller voir Isabelle Carré, et se laisser emporter par son texte, par ses mots, par sa voix et son émotion.
Tel est le sujet du roman de Clémence Boulouque « Un instant de grâce », duquel est adapté ce « Sourire d'Audrey Hepburn ».
1964.
Nous sommes à Dublin.
Mel Ferrer, le mari d'Audrey Hepburn organise une rencontre entre la jeune comédienne et celui qu'elle n'a pas vu depuis trente ans, qui l'a abandonnée, elle et sa mère.
Elle a peur. Elle hésite.
Le prendra-t'elle, cet avion, oui ou non ?
Seule en scène, c'est Isabelle Carré qui incarne la jeune femme.
Dans un décor minimaliste.
Un fauteuil, et au passage, le même fond de scène, le même mur de papier peint que celui de la pièce « Avant de s'envoler » qui se joue en même temps au Théâtre de l'Oeuvre.
La mise en scène est elle aussi minimaliste.
Peu de mouvements, Mademoiselle Carré ne quittant que très peu son fauteuil en cuir durant cette heure.
C'est le parti-pris, semble-t'il de Jérôme Kricher, le metteur en scène.
Isabelle Carré fait le job.
Et elle le fait très bien.
Avec délicatesse, elle se saisit de ce texte pas si évident que cela.
Durant cette heure, elle va nous révéler quel genre d'homme était ce père absent, originaire des Pays-Bas.
Un fasciste, ayant très tôt rejoint le parti rexiste belge de Léon Degrelle, avant de passer en Angleterre pour rejoindre le parti nazi local, la « British Union of Fascists ».
Oui, il y eut des nazis grands-bretons, tout comme il y en eut des Français.
Délicatesse, disé-je : Isabelle Carré est bien entendu le principal intérêt de cette pièce.
De sa voix douce, posée, elle est touchante, et parvient véritablement à nous faire percevoir la blessure qu'a laissé ce père qui l'a abandonnée alors qu'elle avait cinq ans.
Elle m'a beaucoup ému.
Très crédible, très juste, elle est vraie, incarnant cette star qui avait tout pour être heureuse.
Sauf que...
Alors bien entendu, on pourra se demander longtemps s'il était tellement urgent d'adapter ce roman, pour en faire une pièce.
Effet de mode du moment ?
(Combien de romans sont de plus en plus adaptés pour le théâtre...)
Opportunité pour un auteur de travailler avec la comédienne ?
(C'est en tout cas ce que laisse plus ou moins entendre la note d'intention du dossier de presse...)
Allez savoir !
Ce qui est important, c'est d'aller voir Isabelle Carré, et se laisser emporter par son texte, par ses mots, par sa voix et son émotion.
Très belle interprétation, qui nous éclaire sur Audrey Hepburn et sa relation avec son père.
Un bon moment, un peu court, un peu monocorde.
A voir pour Isabelle Carré.
Un bon moment, un peu court, un peu monocorde.
A voir pour Isabelle Carré.
Un monologue et une mise en scène tout en subtilité, je ne me suis pas ennuyée.
Si vous ne venez pas pour en savoir plus sur Audrey Hepburn, venez pour Isabelle Carré qui est formidable ! La tension monte au fil de la pièce qui dure juste le temps qu'il faut (1h10), décor épuré mais jeu de lumières qui vient rythmer le texte, bref un bon moment !
Si vous ne venez pas pour en savoir plus sur Audrey Hepburn, venez pour Isabelle Carré qui est formidable ! La tension monte au fil de la pièce qui dure juste le temps qu'il faut (1h10), décor épuré mais jeu de lumières qui vient rythmer le texte, bref un bon moment !
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