Critiques pour l'événement Le bourgeois gentilhomme
Ah ! D'amour les beaux yeux de la belle marquise mourir toujours autant le font !
1670 – Messieurs Molière et Lully, surfant sur la mode des turqueries (l'ambassade de Soliman Aga avec sa suite de trente personnes ayant été récemment reçue en grande pompe par le roi), Molière et Lully donc, décident de mettre en chantier en cinq semaines seulement une comédie-ballet.
Pour l'intrigue, ils lorgnent du côté d'une comédie portugaise parue en 1665 : O Fidalgo Aprendiz (L'apprenti gentilhomme).
Ce sera donc le Bourgeois gentilhomme : un titre qui fleure bon l'oxymore.
En effet, en cette deuxième moitié du XVIIème siècle, un marchand noble est une absolue contradiction.
2019 - Philippe Person et Florence Le Corre adaptent la pièce et la mettent en scène pour les élèves de l'école d'art dramatique du Lucernaire.
Ce sera le spectacle de fin de promo, suite à deux années intensives d'études.
L'affiche de ce spectacle ne laisse planer aucun doute.
Monsieur Jourdain porte un habit et des bas de soie rose grand siècle, avec un jean et des Converse...
Le visuel donne le ton !
Durant une heure et quinze minutes, les élèves-comédiens vont nous montrer une version survitaminée du chef-d'œuvre de M. Poquelin.
Sur scène, le rythme endiablé, le burlesque, le comique de situation vont régner en maître.
Nous voici revenu aux fondamentaux, au théâtre de tréteaux. Une troupe s'est installée avec très peu d'accessoires, (un fauteuil argenté, et deux cadres vides accrochés au lointain), quelques costumes et le tour est joué.
Les acteurs s'amusent autant que les spectateurs, avec fougue et entrain.
L'adaptation en sera très contemporaine. Et parfois féminisée.
Les maîtres de musique et de danse sont des filles, elles apparaissent en dansant sur le kitchissime tube disco de Laura Branigan « Gloria », on entendra une mozartienne Marche turque à la Strato hyper sursaturée et overdrivée, sans compter qu'on y emploiera des expressions très actuelles, (j'ai bien noté le « Queussi Queumi »...).
Alors bien entendu, parfois, c'est encore un peu vert, comme un jeune vin qu'il faut laisser un peu vieillir et se bonifier, un vin dont on sait qu'il finira par donner le meilleur de lui-même.
Mais l'enthousiasme des jeunes élèves est là, l'envie, le besoin de jouer sont palpables et bien réels.
Tout ceci est très prometteur.
Pour autant, la troupe jouant en alternance, hier, Matéo Troianovski m'a enthousiasmé.
Avec une irréprochable justesse, un métier, une technique et une palette de jeu déjà épatants, il incarne deux rôles et demi : le maître d'armes, Cléonte, et Cléonte déguisé en grand Turc.
Il se donne vraiment sans compter. Et possède plusieurs cordes à son arc.
Quel acrobate ! Son saut périlleux sans aucun appui en entrant en scène, sa façon de tomber de côté sur le sol sans se rattraper avec les bras déclenchent les « Oh ! » d'admiration.
Et puis il est totalement crédible, que ce soit dans les dialogues avec M. Jourdain ou avec Dorimène. Sa façon de rouler de grands yeux sous son turban est très drôle.
Je suis certain que nous reparlerons bientôt de ce jeune homme !
J'ai donc assisté à une bien belle soirée, qui passe trop vite.
De jeunes et prometteurs comédiens s'emparent à bras le corps d'un classique et rendent un très bel hommage à Molière.
1670 – Messieurs Molière et Lully, surfant sur la mode des turqueries (l'ambassade de Soliman Aga avec sa suite de trente personnes ayant été récemment reçue en grande pompe par le roi), Molière et Lully donc, décident de mettre en chantier en cinq semaines seulement une comédie-ballet.
Pour l'intrigue, ils lorgnent du côté d'une comédie portugaise parue en 1665 : O Fidalgo Aprendiz (L'apprenti gentilhomme).
Ce sera donc le Bourgeois gentilhomme : un titre qui fleure bon l'oxymore.
En effet, en cette deuxième moitié du XVIIème siècle, un marchand noble est une absolue contradiction.
2019 - Philippe Person et Florence Le Corre adaptent la pièce et la mettent en scène pour les élèves de l'école d'art dramatique du Lucernaire.
Ce sera le spectacle de fin de promo, suite à deux années intensives d'études.
L'affiche de ce spectacle ne laisse planer aucun doute.
Monsieur Jourdain porte un habit et des bas de soie rose grand siècle, avec un jean et des Converse...
Le visuel donne le ton !
Durant une heure et quinze minutes, les élèves-comédiens vont nous montrer une version survitaminée du chef-d'œuvre de M. Poquelin.
Sur scène, le rythme endiablé, le burlesque, le comique de situation vont régner en maître.
Nous voici revenu aux fondamentaux, au théâtre de tréteaux. Une troupe s'est installée avec très peu d'accessoires, (un fauteuil argenté, et deux cadres vides accrochés au lointain), quelques costumes et le tour est joué.
Les acteurs s'amusent autant que les spectateurs, avec fougue et entrain.
L'adaptation en sera très contemporaine. Et parfois féminisée.
Les maîtres de musique et de danse sont des filles, elles apparaissent en dansant sur le kitchissime tube disco de Laura Branigan « Gloria », on entendra une mozartienne Marche turque à la Strato hyper sursaturée et overdrivée, sans compter qu'on y emploiera des expressions très actuelles, (j'ai bien noté le « Queussi Queumi »...).
Alors bien entendu, parfois, c'est encore un peu vert, comme un jeune vin qu'il faut laisser un peu vieillir et se bonifier, un vin dont on sait qu'il finira par donner le meilleur de lui-même.
Mais l'enthousiasme des jeunes élèves est là, l'envie, le besoin de jouer sont palpables et bien réels.
Tout ceci est très prometteur.
Pour autant, la troupe jouant en alternance, hier, Matéo Troianovski m'a enthousiasmé.
Avec une irréprochable justesse, un métier, une technique et une palette de jeu déjà épatants, il incarne deux rôles et demi : le maître d'armes, Cléonte, et Cléonte déguisé en grand Turc.
Il se donne vraiment sans compter. Et possède plusieurs cordes à son arc.
Quel acrobate ! Son saut périlleux sans aucun appui en entrant en scène, sa façon de tomber de côté sur le sol sans se rattraper avec les bras déclenchent les « Oh ! » d'admiration.
Et puis il est totalement crédible, que ce soit dans les dialogues avec M. Jourdain ou avec Dorimène. Sa façon de rouler de grands yeux sous son turban est très drôle.
Je suis certain que nous reparlerons bientôt de ce jeune homme !
J'ai donc assisté à une bien belle soirée, qui passe trop vite.
De jeunes et prometteurs comédiens s'emparent à bras le corps d'un classique et rendent un très bel hommage à Molière.
Adapter sans dénaturer !
Voilà le pari totalement réussi par Philippe Person et Florence Le Corre.
Tous les grands moments de cette comédie mythique sont mis en valeur pour notre plus grand plaisir.
Que ce soit par la musique, le décor - Génial le sol en damier! - ou les costumes.
C'est moderne, rythmé, joyeux ... Beaucoup de rires dans la salle !
Les huit jeunes comédiens, excellents, s'amusent beaucoup et nous amusent tout autant ... Mention spéciale à Judith Leder - Mme Jourdain - inénarrable dans sa fureur, sans parler de son tailleur !
Et comme le dit fort injustement M. Jourdain "Tout ce qui n'est point vers n'est point prose"
Voilà le pari totalement réussi par Philippe Person et Florence Le Corre.
Tous les grands moments de cette comédie mythique sont mis en valeur pour notre plus grand plaisir.
Que ce soit par la musique, le décor - Génial le sol en damier! - ou les costumes.
C'est moderne, rythmé, joyeux ... Beaucoup de rires dans la salle !
Les huit jeunes comédiens, excellents, s'amusent beaucoup et nous amusent tout autant ... Mention spéciale à Judith Leder - Mme Jourdain - inénarrable dans sa fureur, sans parler de son tailleur !
Et comme le dit fort injustement M. Jourdain "Tout ce qui n'est point vers n'est point prose"
Le bourgeois gentilhomme de Molière adapté par Philippe Person.
Dans le bourgeois gentilhomme, Molière ridiculise Monsieur Jourdan, nouveau riche qui veut égaler les nobles et grands de ce monde. Monsieur Jourdan décide de s’initier à la danse, à l’escrime, à la philosophie, à la musique. Il se fait berner par les profiteurs et les flatteurs mais Madame Jourdan veille…
Louis XIV apprécie beaucoup cette pièce et l’impose à la cour malgré l’hostilité de ses courtisans.
La belle adaptation de Philippe Person nous fait redécouvrir un bourgeois gentilhomme dépoussiéré, rajeuni qui ne manque pas d’attrait et nous réjouit.
Il introduit le langage d’aujourd’hui qui se fond avec la prose de Molière, c’est ingénieux, innovent et réjouissant.
On chante, on danse sur un rythme rock and roll, c’est vivant, pétulant, drolatique. Lully serait surpris.
Les costumes de Florence Le Corre sont attrayants, esthétiques et pleins de fantaisies.
Tous ces jeunes acteurs de l’école d’art dramatique du Lucernaire sont remplis de fougue et de talent et jouent avec grande justesse et enthousiasme.
Au milieu de cette farce Monsieur Molière est bien présent, on se régale de ses magnifiques tirades et de son bel esprit.
Les spectateurs grands et petits s’amusent, les rires fusent, c’est un vrai plaisir.
Dans le bourgeois gentilhomme, Molière ridiculise Monsieur Jourdan, nouveau riche qui veut égaler les nobles et grands de ce monde. Monsieur Jourdan décide de s’initier à la danse, à l’escrime, à la philosophie, à la musique. Il se fait berner par les profiteurs et les flatteurs mais Madame Jourdan veille…
Louis XIV apprécie beaucoup cette pièce et l’impose à la cour malgré l’hostilité de ses courtisans.
La belle adaptation de Philippe Person nous fait redécouvrir un bourgeois gentilhomme dépoussiéré, rajeuni qui ne manque pas d’attrait et nous réjouit.
Il introduit le langage d’aujourd’hui qui se fond avec la prose de Molière, c’est ingénieux, innovent et réjouissant.
On chante, on danse sur un rythme rock and roll, c’est vivant, pétulant, drolatique. Lully serait surpris.
Les costumes de Florence Le Corre sont attrayants, esthétiques et pleins de fantaisies.
Tous ces jeunes acteurs de l’école d’art dramatique du Lucernaire sont remplis de fougue et de talent et jouent avec grande justesse et enthousiasme.
Au milieu de cette farce Monsieur Molière est bien présent, on se régale de ses magnifiques tirades et de son bel esprit.
Les spectateurs grands et petits s’amusent, les rires fusent, c’est un vrai plaisir.
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