Critiques pour l'événement La Poupée Sanglante
Pièce incroyable : sur un fond historique et pas n'importe lequel (Paris à la Révolution Industrielle), cette pièce, adaptation du livre éponyme de Gaston Leroux, met en scène une intrigue captivante : celle d'un automate qui prend vie le soir, et qui coïncide avec des disparitions... je ne vous en dirai pas plus !
Cette pièce est à moitié du théâtre, à moitié une comédie musicale. Le pianiste sur scène nous donne le tempo. Les comédiens sont excellents et très polyvalents dans tous leurs rôles différents. Le rythme est haletant, la performance des comédiens est remarquable, la musique, le texte, les dialogues et la mise en scène sont également très bons, tout cela au théâtre de la Huchette ou on a quasiment l'impression d’être sur scène !
Les spectateurs autour avaient tous l'air de passer un excellent moment. Je vous le recommande grandement !
Cette pièce est à moitié du théâtre, à moitié une comédie musicale. Le pianiste sur scène nous donne le tempo. Les comédiens sont excellents et très polyvalents dans tous leurs rôles différents. Le rythme est haletant, la performance des comédiens est remarquable, la musique, le texte, les dialogues et la mise en scène sont également très bons, tout cela au théâtre de la Huchette ou on a quasiment l'impression d’être sur scène !
Les spectateurs autour avaient tous l'air de passer un excellent moment. Je vous le recommande grandement !
UN LIEU MYTHIQUE OUVERT A LA CRÉATION
Le Théâtre de la Huchette, dans la rue du même nom au cœur du quartier latin à Paris, n'est pas seulement un musée-théâtre où se jouent chaque soir depuis 57 les deux pièces mythiques d'Eugène IONESCO La Cantatrice Chauve et La Leçon. C'est aussi depuis quelques années une salle consacrée à la création. Après le succès de Kiki, le Montparnasse des années folles, jouée près de 300 fois la saison dernière, c'est un nouveau spectacle musical qui attire chaque jour un public très nombreux depuis sa création le 17 juin dernier et qui affiche complet depuis début juillet : LA POUPÉE SANGLANTE.
AMOUR ET MYSTERE
Un titre qui donne le frisson. C'est que nous sommes plongés dans l'univers étrange d'un maître du genre, celui de Gaston LEROUX. Le créateur de Rouletabille et du Fantôme de l'Opéra nous raconte ici une histoire diabolique et fantastique. Ile Saint-Louis. 1923. Des jeunes femmes disparaissent. L'horloger tremble pour sa fille, la belle Christine, fiancée à Jacques Contentin. Leur mariage est à nouveau repoussé pour laisser le temps au futur marié de finir ses recherches scientifiques. Ce mariage ne fait pas le bonheur de Bénédicte, le relieur sensible que la nature a accablé d'une laideur repoussante, amoureux en secret de Christine. Depuis sa boutique il se demande ce qui se trame chez le trio. Et qui est le mystérieux et beau Gabriel ?
UNE ADAPTATION REUSSIE
Adapter La Poupée Sanglante et sa suite La Machine à assassiner, en comédie musicale était une gageure pour Didier BAILLY et Eric CHANTELAUZE. Le roman est dense au point que son adaptation à la télé fait l'objet de 6 épisodes de 52 mn. Un vrai défi donc que de tenter de transcrire les péripéties et rebondissements de cette histoire fantastique dans laquelle se tisse une touchante histoire d'amour. Du suspense, du romantisme, de l'humour, de la science, une pointe d'ésotérisme, beaucoup de mystère : tout est présent dans cette version théâtrale.
MAGNIFIQUE TRIO D'ARTISTES COMPLETS
C'est un magnifique trio d'artistes complets qui donne vie aux multiples personnages imaginés par Gaston Leroux. Un accessoire, un changement de voix, une mimique : très peu de choses pour passer d'un personnage à l'autre avec efficacité et humour. Charlotte RUBY module sa voix de chanteuse lyrique pour passer de la légèreté de la belle et romantique Christine à la gouaille de la femme de ménage. Alexandre JEROME (Mission Florimont, Le bossu de Notre-Dame) est l'élément le plus comique du trio. Il démontre à nouveau ses talents de comédien et de chanteur, frisant la schizophrénie tant ses changements de personnages sont rapides. Edouard THIEBAUT s'empare avec subtilité du rôle de Bénedicte, avec des élans de grande sensibilité dans ses solos. Il partage avec Alexandre JEROME les rôles masculins et se transforme lui aussi en un tour de main. Sans oublier ses talents de danseur et son très beau numéro de claquettes. L'énergie déployée par le trio est détonante et communicative.
Didier BAILLY les accompagne au piano. Les chansons coécrites avec Eric CHANTELAUZE sont parfaitement dans le ton des années folles et rythment avec bonheur l'histoire et ses mystères, tout en permettant aux artistes de déployer tout leur talent. La mise en scène alterne avec réussite action et séquences calmes. Dans un décor minimaliste et des costumes parfaitement années 1920, elle nous plonge avec réussite dans l'imaginaire, l'action, l'humour et le mystère de l'oeuvre de Gaston LEROUX.
En bref : une adaptation théâtral du célèbre roman de Gaston LEROUX qui nous transporte avec réussite dans l'ambiance fantastique de son auteur en gardant le suspense et l'humour qui émaillent le récit d'origine. Un trio d'artistes de grand talent. Une réussite en tout point qui devrait faire à nouveau le succès de l'emblématique Théâtre de la Huchette et de son nouveau directeur bien au-delà de la saison estivale (c'est tout le mal qu'on lui souhaite).
Le Théâtre de la Huchette, dans la rue du même nom au cœur du quartier latin à Paris, n'est pas seulement un musée-théâtre où se jouent chaque soir depuis 57 les deux pièces mythiques d'Eugène IONESCO La Cantatrice Chauve et La Leçon. C'est aussi depuis quelques années une salle consacrée à la création. Après le succès de Kiki, le Montparnasse des années folles, jouée près de 300 fois la saison dernière, c'est un nouveau spectacle musical qui attire chaque jour un public très nombreux depuis sa création le 17 juin dernier et qui affiche complet depuis début juillet : LA POUPÉE SANGLANTE.
AMOUR ET MYSTERE
Un titre qui donne le frisson. C'est que nous sommes plongés dans l'univers étrange d'un maître du genre, celui de Gaston LEROUX. Le créateur de Rouletabille et du Fantôme de l'Opéra nous raconte ici une histoire diabolique et fantastique. Ile Saint-Louis. 1923. Des jeunes femmes disparaissent. L'horloger tremble pour sa fille, la belle Christine, fiancée à Jacques Contentin. Leur mariage est à nouveau repoussé pour laisser le temps au futur marié de finir ses recherches scientifiques. Ce mariage ne fait pas le bonheur de Bénédicte, le relieur sensible que la nature a accablé d'une laideur repoussante, amoureux en secret de Christine. Depuis sa boutique il se demande ce qui se trame chez le trio. Et qui est le mystérieux et beau Gabriel ?
UNE ADAPTATION REUSSIE
Adapter La Poupée Sanglante et sa suite La Machine à assassiner, en comédie musicale était une gageure pour Didier BAILLY et Eric CHANTELAUZE. Le roman est dense au point que son adaptation à la télé fait l'objet de 6 épisodes de 52 mn. Un vrai défi donc que de tenter de transcrire les péripéties et rebondissements de cette histoire fantastique dans laquelle se tisse une touchante histoire d'amour. Du suspense, du romantisme, de l'humour, de la science, une pointe d'ésotérisme, beaucoup de mystère : tout est présent dans cette version théâtrale.
MAGNIFIQUE TRIO D'ARTISTES COMPLETS
C'est un magnifique trio d'artistes complets qui donne vie aux multiples personnages imaginés par Gaston Leroux. Un accessoire, un changement de voix, une mimique : très peu de choses pour passer d'un personnage à l'autre avec efficacité et humour. Charlotte RUBY module sa voix de chanteuse lyrique pour passer de la légèreté de la belle et romantique Christine à la gouaille de la femme de ménage. Alexandre JEROME (Mission Florimont, Le bossu de Notre-Dame) est l'élément le plus comique du trio. Il démontre à nouveau ses talents de comédien et de chanteur, frisant la schizophrénie tant ses changements de personnages sont rapides. Edouard THIEBAUT s'empare avec subtilité du rôle de Bénedicte, avec des élans de grande sensibilité dans ses solos. Il partage avec Alexandre JEROME les rôles masculins et se transforme lui aussi en un tour de main. Sans oublier ses talents de danseur et son très beau numéro de claquettes. L'énergie déployée par le trio est détonante et communicative.
Didier BAILLY les accompagne au piano. Les chansons coécrites avec Eric CHANTELAUZE sont parfaitement dans le ton des années folles et rythment avec bonheur l'histoire et ses mystères, tout en permettant aux artistes de déployer tout leur talent. La mise en scène alterne avec réussite action et séquences calmes. Dans un décor minimaliste et des costumes parfaitement années 1920, elle nous plonge avec réussite dans l'imaginaire, l'action, l'humour et le mystère de l'oeuvre de Gaston LEROUX.
En bref : une adaptation théâtral du célèbre roman de Gaston LEROUX qui nous transporte avec réussite dans l'ambiance fantastique de son auteur en gardant le suspense et l'humour qui émaillent le récit d'origine. Un trio d'artistes de grand talent. Une réussite en tout point qui devrait faire à nouveau le succès de l'emblématique Théâtre de la Huchette et de son nouveau directeur bien au-delà de la saison estivale (c'est tout le mal qu'on lui souhaite).
Habituellement pas très fan des comédies musicales, j'y allais à reculons !.. Quelle belle surprise !
Les textes sont bons, la partition également (parfois très proche de Sondheim, c'est dire!), les comédiens-chanteurs sont très justes et enchaînent une dizaine de personnages à 3, l'intrigue est palpitante... Courez-y vite.
Les textes sont bons, la partition également (parfois très proche de Sondheim, c'est dire!), les comédiens-chanteurs sont très justes et enchaînent une dizaine de personnages à 3, l'intrigue est palpitante... Courez-y vite.
Je suis ressortie enchantée et je n'ai qu'une envie, y retourner.
Un petit théâtre, une mise en scène sobre mais efficace et surtout un pianiste talentueux et 3 comédiens exceptionnels qui campent successivement, avec brio, 15 personnages pour faire vivre cette comédie musicale. Au-delà de leur talent comique, Edouard Thiebaut, Charlotte Ruby et Alexandre Jérôme nous émerveillent avec leur voix sublime. J'ai vraiment été transportée dans ce Paris des années 20 avec ces costumes, ces accents... Edouard Thiebaut m'a particulièrement émue avec ce personnage de Benedict Masson... et quel claquettiste !
Un petit théâtre, une mise en scène sobre mais efficace et surtout un pianiste talentueux et 3 comédiens exceptionnels qui campent successivement, avec brio, 15 personnages pour faire vivre cette comédie musicale. Au-delà de leur talent comique, Edouard Thiebaut, Charlotte Ruby et Alexandre Jérôme nous émerveillent avec leur voix sublime. J'ai vraiment été transportée dans ce Paris des années 20 avec ces costumes, ces accents... Edouard Thiebaut m'a particulièrement émue avec ce personnage de Benedict Masson... et quel claquettiste !
Un petit théâtre charmant où l'on oublie même la chaleur grâce à une sympathique distribution d'éventails !
Adaptation très bien menée, on ne s'ennuie pas et on rit beaucoup grâce aux trois brillants comédiens qui s'avèrent aussi être de très bons chanteurs et danseurs, l'histoire est délirante à souhait, bref une très bonne soirée, je conseille vivement !
Adaptation très bien menée, on ne s'ennuie pas et on rit beaucoup grâce aux trois brillants comédiens qui s'avèrent aussi être de très bons chanteurs et danseurs, l'histoire est délirante à souhait, bref une très bonne soirée, je conseille vivement !
Un spectacle musical comme on les aime, riche musicalement, avec une distribution impeccable et une mise en scène astucieuse. Du beau travail soigné, bon de chez très bon ! C’est drôle et captivant de bout en bout, on ne voit pas le temps passer.
L’adaptation du roman de Gaston Leroux en comédie musicale, signée par Didier Bailly (le pianiste du spectacle) et Eric Chantelauze (le metteur en scène), vogue sur les cocasseries du fantastique, valse sur des mélodies attrayantes et joue dans l’humour et l’émotion, nous offrant un décalage bienvenu par des traits et des séquences plaisantes.
La partition finement travaillée se révèle souriante et permet à Charlotte Ruby, Alexandre Jérôme et Édouard Thiebaut de nous monter de beaux talents. Ces trois comédiens-chanteurs nous enchantent et semblent prendre autant de plaisir qu’ils nous en donnent à raconter cette histoire truffée de rebondissements et de clins d’œil complices. La dérision est de mise et touche parfois l’autodérision, rendant ce spectacle sympathique.
Tous les plaisirs d’un « musical » sont réunis. Chorégraphie (dont un chouette numéro de claquettes), polyphonies à deux ou trois voix, airs solos et jeux de comédie. C’est un petit régal ! Les mélodies et les rythmes, loin des rengaines simplistes, retiennent notre attention et colorent agréablement le récit.
La mise en scène permet avec une adresse incroyable de nous montrer près de quinze personnages dans des lieux différents, avec une alternance de narrations et de situations chantées ou jouées. Le tout, sur la petite scène du théâtre de la Huchette. Une gageure énorme et réussie.
Un spectacle divertissant, frais et croustillant, adroit et délicieux. Une pépite musicale qu’il serait dommage de manquer.
L’adaptation du roman de Gaston Leroux en comédie musicale, signée par Didier Bailly (le pianiste du spectacle) et Eric Chantelauze (le metteur en scène), vogue sur les cocasseries du fantastique, valse sur des mélodies attrayantes et joue dans l’humour et l’émotion, nous offrant un décalage bienvenu par des traits et des séquences plaisantes.
La partition finement travaillée se révèle souriante et permet à Charlotte Ruby, Alexandre Jérôme et Édouard Thiebaut de nous monter de beaux talents. Ces trois comédiens-chanteurs nous enchantent et semblent prendre autant de plaisir qu’ils nous en donnent à raconter cette histoire truffée de rebondissements et de clins d’œil complices. La dérision est de mise et touche parfois l’autodérision, rendant ce spectacle sympathique.
Tous les plaisirs d’un « musical » sont réunis. Chorégraphie (dont un chouette numéro de claquettes), polyphonies à deux ou trois voix, airs solos et jeux de comédie. C’est un petit régal ! Les mélodies et les rythmes, loin des rengaines simplistes, retiennent notre attention et colorent agréablement le récit.
La mise en scène permet avec une adresse incroyable de nous montrer près de quinze personnages dans des lieux différents, avec une alternance de narrations et de situations chantées ou jouées. Le tout, sur la petite scène du théâtre de la Huchette. Une gageure énorme et réussie.
Un spectacle divertissant, frais et croustillant, adroit et délicieux. Une pépite musicale qu’il serait dommage de manquer.
Une comédie musicale de qualité qui tient vraiment la route !
Avec trois comédiens chanteurs de haut niveau, aussi bien en chant qu'en jeu, et un pianiste (le compositeur en personne) on rentre dans une histoire lugubre mais drôle, avec un humour fin et subtil.
Un petit bijou qu'on pourrait imaginer dans un off-broadway mais à la parisienne. Pour les habitués des grosses productions à la française, c'est sûr qu'il y aura de quoi être surpris: les airs sont techniques et recherchés, ce ne sont pas des tubes vides qui restent dans la tête. On y retrouve plutôt des influences de Sondheim ou Legrand (avec quelques petites longueurs sur un ou deux morceaux, mais peut-être que j'ai eu cette impression à cause de la chaleur accablante de la salle.)
Un régal quoiqu'il en soit, aussi bien d'un point de vue scénographique, que musical, qu'artistique.
N'oubliez pas de prendre un éventail et de l'eau, et ne vous habillez pas trop car vraiment il fait chaud !
Avec trois comédiens chanteurs de haut niveau, aussi bien en chant qu'en jeu, et un pianiste (le compositeur en personne) on rentre dans une histoire lugubre mais drôle, avec un humour fin et subtil.
Un petit bijou qu'on pourrait imaginer dans un off-broadway mais à la parisienne. Pour les habitués des grosses productions à la française, c'est sûr qu'il y aura de quoi être surpris: les airs sont techniques et recherchés, ce ne sont pas des tubes vides qui restent dans la tête. On y retrouve plutôt des influences de Sondheim ou Legrand (avec quelques petites longueurs sur un ou deux morceaux, mais peut-être que j'ai eu cette impression à cause de la chaleur accablante de la salle.)
Un régal quoiqu'il en soit, aussi bien d'un point de vue scénographique, que musical, qu'artistique.
N'oubliez pas de prendre un éventail et de l'eau, et ne vous habillez pas trop car vraiment il fait chaud !
Si les scènes parisiennes se vident généralement dès juillet, il reste heureusement quelques salles qui abritent des pépites délicieuses qui feront le bonheur du public cet été. C’est le cas depuis le mois de juin à la Huchette où la minuscule scène, une fois les spectateurs de Ionesco partis, accueille une adaptation du roman de Gaston Leroux haute en rires et en chansons.
On retrouve dans cette Poupée sanglante tous les principaux éléments de l’intrigue : de jeunes fiancés, un relieur aussi difforme que sensible, des femmes qui disparaissent mystérieusement, une comtesse vampirisée, un comte inquiétant… Sur fond d’intrigue policière le gothique rime avec fantastique et voilà les spectateurs embarqués pendant une heure trente dans une pétulante et délicieuse comédie musicale. Sur scène, les 3 comédiens se régalent : Charlotte Ruby, Edouard Thiebaut et Alexandre Jérome rivalisent de talent et d’énergie en se glissant dans la peau d’une quinzaine de personnages. Un tablier, un gant, un éventail ou un couvre-chef rapidement enfilés et voilà successivement le comte ou la comtesse (savoureux jeu de miroir d’Alexandre Thiebaut), Christine, la jeune fiancée, Benedict, le repoussant relieur, une chanteuse indienne, un enquêteur… qui défilent avec une vitalité débordante et contagieuse.
Les chansons, aux paroles savoureuses, viennent fluidifier la narration : non seulement les comédiens jouent avec justesse, ils chantent aussi parfaitement. Accompagnés au piano par Didier Bailly, ils virevoltent, dansent aussi parfois (les amateurs de claquettes vont adorer… les autres aussi), s’amusent et prennent une joie immense à jouer et partager leur plaisir avec le public.
C’est communicatif et le public qui rit et en redemande, s’émerveille devant tant d’ingénieuse simplicité et d’impressionnante maîtrise. Nous en voulons pour preuve les applaudissements nourris et les rappels enthousiastes qui ont salué le final de cette rocambolesque, espiègle et réjouissante histoire.
Vous l’aurez compris, La poupée sanglante est une vraie réussite et sans conteste une des comédies de l’été à ne surtout pas rater.
On retrouve dans cette Poupée sanglante tous les principaux éléments de l’intrigue : de jeunes fiancés, un relieur aussi difforme que sensible, des femmes qui disparaissent mystérieusement, une comtesse vampirisée, un comte inquiétant… Sur fond d’intrigue policière le gothique rime avec fantastique et voilà les spectateurs embarqués pendant une heure trente dans une pétulante et délicieuse comédie musicale. Sur scène, les 3 comédiens se régalent : Charlotte Ruby, Edouard Thiebaut et Alexandre Jérome rivalisent de talent et d’énergie en se glissant dans la peau d’une quinzaine de personnages. Un tablier, un gant, un éventail ou un couvre-chef rapidement enfilés et voilà successivement le comte ou la comtesse (savoureux jeu de miroir d’Alexandre Thiebaut), Christine, la jeune fiancée, Benedict, le repoussant relieur, une chanteuse indienne, un enquêteur… qui défilent avec une vitalité débordante et contagieuse.
Les chansons, aux paroles savoureuses, viennent fluidifier la narration : non seulement les comédiens jouent avec justesse, ils chantent aussi parfaitement. Accompagnés au piano par Didier Bailly, ils virevoltent, dansent aussi parfois (les amateurs de claquettes vont adorer… les autres aussi), s’amusent et prennent une joie immense à jouer et partager leur plaisir avec le public.
C’est communicatif et le public qui rit et en redemande, s’émerveille devant tant d’ingénieuse simplicité et d’impressionnante maîtrise. Nous en voulons pour preuve les applaudissements nourris et les rappels enthousiastes qui ont salué le final de cette rocambolesque, espiègle et réjouissante histoire.
Vous l’aurez compris, La poupée sanglante est une vraie réussite et sans conteste une des comédies de l’été à ne surtout pas rater.
Sertie de textes riches et malicieux, de chanteurs-comédiens excellents, la poupée sanglante réussit le pari de condenser deux volumes de Gaston Leroux en 1h30 en respectant à la fois l’histoire, l’esprit, les rebondissements et le contexte. Ce tour de force passe pourtant tout en légèreté et en douceur, bref : un régal.
Tour à tour, Charlotte Ruby, Alexandre Jérôme et Edouard Thiébaud interprètent une quinzaine de personnages sans jamais nous perdre. Il suffit d’une mèche, d’un éventail, d’un tablier ou d’une paire de gant. Cerise sur le gâteau, les multiples extraits visibles sur le web ne dévoilent pas toute la fantaisie des personnages, ou si peu. On a beaucoup ri. Bravo aux auteurs Didier Bailly (également pianiste quelque peu malmené) et Eric Chantelauze.
Et quel lieu bien choisi que la Huchette ! Tout petit Théâtre compressé dans l’engrouillamini (oui j’aime bien inventer des mots) du quartier Saint-Michel ; à deux pas des lieux du mystère. Passé la porte on oublie les files de touristes et leurs perches à selfies. Et bien que 92 ans nous séparent de la publication du roman, la faille temporelle fonctionne et nous ramène au temps des melons, des voitures à traction… Et de la guillotine. Au temps aussi ou la science danse le tango avec le mysticisme, alors que croire ?
De la graine de Molière, que j’vous dis. “Et j’vivrais 100 ans que j’m’en souviendrais tout comm' maint'nant"
Tour à tour, Charlotte Ruby, Alexandre Jérôme et Edouard Thiébaud interprètent une quinzaine de personnages sans jamais nous perdre. Il suffit d’une mèche, d’un éventail, d’un tablier ou d’une paire de gant. Cerise sur le gâteau, les multiples extraits visibles sur le web ne dévoilent pas toute la fantaisie des personnages, ou si peu. On a beaucoup ri. Bravo aux auteurs Didier Bailly (également pianiste quelque peu malmené) et Eric Chantelauze.
Et quel lieu bien choisi que la Huchette ! Tout petit Théâtre compressé dans l’engrouillamini (oui j’aime bien inventer des mots) du quartier Saint-Michel ; à deux pas des lieux du mystère. Passé la porte on oublie les files de touristes et leurs perches à selfies. Et bien que 92 ans nous séparent de la publication du roman, la faille temporelle fonctionne et nous ramène au temps des melons, des voitures à traction… Et de la guillotine. Au temps aussi ou la science danse le tango avec le mysticisme, alors que croire ?
De la graine de Molière, que j’vous dis. “Et j’vivrais 100 ans que j’m’en souviendrais tout comm' maint'nant"
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