Critiques pour l'événement La Locandiera
17 févr. 2019
7,5/10
12
La charmante Mirandolina doit gérer l'auberge de son père, décédé. Deux clients restent sont tombés amoureux d'elle et voudrait se marier avec elle. Cela reste plutôt du domaine de l'imaginaire ainsi tout devient possible. De toute façon, elle s'y refuse et joue à la séduction pour avoir des clients. Elle veut garder sa liberté sans devoir dépendre d'un homme. Quand un chevalier arrive dans son auberge et fait part de sa misogynie. Il n'en fallait pas plus pour prouver la dignité, la force et le courage du dit sexe faible. Ce n'est pas son charme physique qu'elle va utiliser mais son intelligence. Le langage va être son arme puis doucement elle va lui faire la cuisine, le toucher. Le chevalier va lui ouvrir son coeur. Un lien fort va se créer entre eux. Mais rien ne pourra se passer entre eux à cause de leur classe sociale.

Rien n'est dit mais l'auteur le laisse se suggérer. On évite de mélanger les classes sociales. On pourrait croire que la pièce permet de parler du droit de la femme. Toutefois, Mirandolina ne peut garder sa liberté sans avoir un mari. Ainsi elle se résout à épouser l'homme choisit par son père.
1 nov. 2018
7/10
18
Carlos Goldini nous transporte à Florence dans une auberge tenue par une charmante et belle hôtesse Mirandole et par son valet Fabrizio jadis au service du père de Mirandole et l’aimant en silence.

Mirandole est courtisée par le comte d'Albafiorita arriviste un peu vulgaire et riche ainsi que par son rival le marquis de Forlimpopoli bien né mais ruiné. Tous deux séjournent à l’auberge en compagnie du chevalier Ripafratta misogyne et méprisant.
Je suis convaincu que la femme est pour l'homme la pire des calamités. R Mirandole offusquée par les propos du Chevalier, va concocter avec intelligence et stratégie une belle leçon d’humilité à ce machiste arrogant.

Goldoni nous fait le portrait d’une femme charismatique, sans ambages et menant sa vie comme elle le désire. Une féministe du 18eme… mais une féministe qui connaît les limites à ne pas franchir. Dans cette comédie chacun retournera à sa place :
Mirandole épousera l’homme que lui a conseillé son père.
Messieurs, maintenant que je me marie, je ne veux plus de protecteurs, plus de soupirants, plus de cadeaux.
Le comte, le marquis et le chevalier poursuivront leur destinée.

Florence Viala incarne avec beaucoup de finesse et de délicatesse les multiples facettes de Mirandole. Elle nous amuse et nous séduit.
Michel Vuillermoz, marquis de Forlipopoli et Hervé Pierre, Le comte d'Albafiorita, nous enchantent nous réjouissent dans leur rixe verbale, tous deux nous campent avec brio ces deux amoureux transis.
Stéphane Varupenne, le chevalier Ripafratta, se métamorphose avec grand talent. Chevalier méprisant dédaigneux il devient peu à peu un amoureux fervent et jaloux. Il nous ravit.
Laurent Stocker, Fabrizio, nous émeut et nous enthousiasme dans son rôle de serviteur sincère, aimant et protégeant sa maitresse, aurait-il le mot de la fin.
Françoise Gillard et Coraly Zahonero sont toutes deux pittoresques en comédiennes affranchies et libérer des conventions bourgeoises.
Noam Morgensztern, le chevalier du serviteur est étonnant par ses mimiques, interloqué par la transformation subite de son maître.

Les comédiens sont d’un grand talent et nous partons avec plaisir en voyage à Florence dans cette auberge du 18eme rendre visite à Mirandole.
30 oct. 2018
7,5/10
7
... La troupe brillant de ses éclats habituels et fringants sert la pièce et sa facture étonnante avec un talent qui nous éblouit et qui fait mouche.
28 oct. 2018
5,5/10
9
Les fourberies de Mirandolina

La Locandiera, c'est l'aubergiste, Mirandolina. Elle a les idées bien arrêtées, elle sait ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas ! Elle va mener tout son monde par le bout du nez, Marquis, Comte et Chevalier compris.

« Tout mon plaisir consiste à me voir servie, courtisée, adorée. C'est là mon point faible et celui de presque toutes les femmes »
« Je n'ai jamais aimé les femmes, jamais je n'ai eu pour elles la moindre estime, et s'il faut tout vous dire, je suis convaincu que la femme est pour l'homme la pire des calamités »

Comédie sympathique et amusante mais la pensionnaire de la salle Richelieu que je suis n’y a vu qu’une pièce 2 Etoiles. Vue et service de qualité mais un rien trop classique.

« Messieurs, maintenant que je me marie, je ne veux plus de protecteurs, plus de soupirants, plus de cadeaux. Jusqu'ici je me suis amusée, et j'ai mal fait, et j'ai pris trop de risques, et je ne veux plus jamais faire cela: voici mon mari. »