Critiques pour l'événement Hotel des Deux Mondes
Nous voici donc dans l'hôtel des deux mondes. Un hôtel ou se retrouvent des personnes qui sont, sur terre, dans le coma, entre la vie et la mort, et qui attendent donc de savoir s'ils pourront réintégrer leurs corps, ou s'ils devront rejoindre le royaume des morts, ou les attendent Dieu seul sait quoi...
Vous vous doutez qu'avec un tel concept, la pièce s'interroge sur notre condition humaine, et plus largement, quand est sur le point de la quitter, sur le sens de Notre vie, au sens large.
Attention, malgré le fait que les sujet méta physiques et philosophiques abondent, l'ensemble est traité avec beaucoup d'humour. Notamment à travers l'extrême différence de caractères entre les personnages présents, qui amènent des confrontations amusantes. Notamment entre le président d'une société persuadé d'être Quelqu'un avec un grand Q, même dans ce monde ci, parce qu'il est président. Et cette femme de ménage, qui s'imagine bébête, mais qui soulève des interrogations réel et enrichissante.
Mention spéciale à Michèle Garcia qui est épatante dans ce rôle de femme de ménage.
Il s'agit donc d'une très belle pièce, drôle et profonde. Qui comme toujours avec Eric Emmnauel Shmitt, nous pousse à nous interroger, et nous permet de percevoir l'immense cadeau qui nous a été offert : celui de vivre.
Vous vous doutez qu'avec un tel concept, la pièce s'interroge sur notre condition humaine, et plus largement, quand est sur le point de la quitter, sur le sens de Notre vie, au sens large.
Attention, malgré le fait que les sujet méta physiques et philosophiques abondent, l'ensemble est traité avec beaucoup d'humour. Notamment à travers l'extrême différence de caractères entre les personnages présents, qui amènent des confrontations amusantes. Notamment entre le président d'une société persuadé d'être Quelqu'un avec un grand Q, même dans ce monde ci, parce qu'il est président. Et cette femme de ménage, qui s'imagine bébête, mais qui soulève des interrogations réel et enrichissante.
Mention spéciale à Michèle Garcia qui est épatante dans ce rôle de femme de ménage.
Il s'agit donc d'une très belle pièce, drôle et profonde. Qui comme toujours avec Eric Emmnauel Shmitt, nous pousse à nous interroger, et nous permet de percevoir l'immense cadeau qui nous a été offert : celui de vivre.
Ou suis-je ?
Ainsi commence la pièce. C’est dans l’imagination fertile d’Eric-Emmanuel Schmitt qu’a muri cette comédie magnifiquement jouée par une talentueuse troupe de comédiens. Au premier rang desquels il faut saluer la superbe prestation du couple, à la scène comme à la ville, de Davy Sardou et Noémie Elbaz. Les autres n’ont pas démérité non plus, en particulier Jean-Paul Farre et Michèle Garcia dans une remarquable interprétation de leurs monologues percutants et émouvants.
On est transporté dans l’espace métaphysique de l’hôtel des deux mondes entre la vie et la mort. Durant deux heures on ne voit pas le temps passer, on ne s’ennuie pas un seul instant tant l’histoire est poignante et pas dénuée d’humour. On s’attache avec émotion aux personnages tiraillés entre la vie, l’amour et la mort. On ne sait ni comment ils sont arrivés là, ni où ils s’en iront.
Ainsi commence la pièce. C’est dans l’imagination fertile d’Eric-Emmanuel Schmitt qu’a muri cette comédie magnifiquement jouée par une talentueuse troupe de comédiens. Au premier rang desquels il faut saluer la superbe prestation du couple, à la scène comme à la ville, de Davy Sardou et Noémie Elbaz. Les autres n’ont pas démérité non plus, en particulier Jean-Paul Farre et Michèle Garcia dans une remarquable interprétation de leurs monologues percutants et émouvants.
On est transporté dans l’espace métaphysique de l’hôtel des deux mondes entre la vie et la mort. Durant deux heures on ne voit pas le temps passer, on ne s’ennuie pas un seul instant tant l’histoire est poignante et pas dénuée d’humour. On s’attache avec émotion aux personnages tiraillés entre la vie, l’amour et la mort. On ne sait ni comment ils sont arrivés là, ni où ils s’en iront.
Dans un premier temps, c'est le titre qui m'a intriguée et qui m'a décidée à me rendre au Théâtre Rive Gauche pour découvrir la pièce "Hôtel des Deux Mondes" d'Eric-Emmanuel Schmitt et mise en scène par Anne Bourgeois. Mon verdict en sortant de la salle : une pièce qui m'a chamboulée et que j'ai tout simplement adoré...une vraie réflexion sur la beauté de la vie.
Julien Portal se retrouve projeté d'un ascenseur dans un lieu pour le moins étrange que l'on découvre peu à peu avec lui. Il s'agit alors d'un lieu que l'on comprendra rapidement être un lieu de transition entre la vie et la mort, qui occulte par la même occasion toutes nos douleurs physiques pendant ce passage. Julien fera connaissance avec plusieurs personnages, ce qui fera ainsi de ce lieu froid au premier regard, un lieu de rencontres et plein d'humanité...
Dans un décor moderne qui occupe l'intégralité de la scène, "Hôtel des Deux Mondes" est une pièce écrite avec une grande finesse : un texte intelligent et qui donne à réfléchir. Une histoire captivante et touchante qui nous parle alors de la vie, du bonheur, de l'amour, de l'amitié, de la confiance en soi et dans la vie, de rapports humains, au travers de cinq personnages qui se demandent dans quelle mesure ils sont arrivés dans cet endroit étrange et ce qui les attend après...On y découvre l'histoire de chaque personnage, ainsi que les liens qui se tissent entre eux au fil de la pièce.
J'ai particulièrement aimé la touche d'humour apportée à la pièce. Je me suis également beaucoup reconnue dans chacun des personnages, notamment au travers des personnalités de Julien, Laura et du mage Radjapour.
Pourquoi il faut y aller : la pièce "Hôtel des Deux Mondes" est une pièce brillamment écrite et interprétée qui, malgré peut-être quelques longueurs par moment, nous emmène dans une histoire captivante, qui fait réfléchir, et qui fait du bien ! C'est véritablement l'une des bonnes surprises théâtrales que je ne peux que vous recommander.
Julien Portal se retrouve projeté d'un ascenseur dans un lieu pour le moins étrange que l'on découvre peu à peu avec lui. Il s'agit alors d'un lieu que l'on comprendra rapidement être un lieu de transition entre la vie et la mort, qui occulte par la même occasion toutes nos douleurs physiques pendant ce passage. Julien fera connaissance avec plusieurs personnages, ce qui fera ainsi de ce lieu froid au premier regard, un lieu de rencontres et plein d'humanité...
Dans un décor moderne qui occupe l'intégralité de la scène, "Hôtel des Deux Mondes" est une pièce écrite avec une grande finesse : un texte intelligent et qui donne à réfléchir. Une histoire captivante et touchante qui nous parle alors de la vie, du bonheur, de l'amour, de l'amitié, de la confiance en soi et dans la vie, de rapports humains, au travers de cinq personnages qui se demandent dans quelle mesure ils sont arrivés dans cet endroit étrange et ce qui les attend après...On y découvre l'histoire de chaque personnage, ainsi que les liens qui se tissent entre eux au fil de la pièce.
J'ai particulièrement aimé la touche d'humour apportée à la pièce. Je me suis également beaucoup reconnue dans chacun des personnages, notamment au travers des personnalités de Julien, Laura et du mage Radjapour.
Pourquoi il faut y aller : la pièce "Hôtel des Deux Mondes" est une pièce brillamment écrite et interprétée qui, malgré peut-être quelques longueurs par moment, nous emmène dans une histoire captivante, qui fait réfléchir, et qui fait du bien ! C'est véritablement l'une des bonnes surprises théâtrales que je ne peux que vous recommander.
Enfermés confortablement dans un coma aux allures d’hôtel élégant et luxueux, cinq clients particuliers vont attendre leurs destins sans se désemparer du désir de comprendre, de dire, de se délivrer, toutes âmes dehors, pour échapper aux affres de la peur de mourir et apaiser la crainte de l’inconnu de l’au-delà.
Deux angéliques pierrots silencieux et bienveillants sont présents à leurs côtés, aux moments où l’ascenseur ouvre ses portes pour accueillir un client ou le voir disparaitre. Le docteur S, femme belle comme la vie et fatale comme la mort est là aussi pour jouer l’entremetteuse du passage, l’accompagnatrice du combat à la fin incertaine.
Cette pièce d’Éric-Emmanuel Schmitt est créée en 1999. Elle vient interroger, aux détours des scènes, les questions sur le sens de la vie et la conscience de la mort, sur le besoin de vivre et la nécessité de mourir.
Les personnages s’amusent autant qu’ils nous amusent, prenant suffisamment au sérieux ce qu’ils se disent pour en rire et nous entraîner avec une joie complice dans les méandres d’une réflexion finalement rieuse.
Nous retrouvons là tout l’art de la théâtralité des textes de cet auteur qui nous confie adroitement à des situations remplies d’humour, jouées avec la légèreté des sourires sans jamais perdre le fil de l’interrogation qu’il nous fait nôtre.
C’est toujours dans les huis clos qu’on réfléchit le mieux. Sartre ne s’est-il pas épancher tout son saoul, dans « Huis Clos » justement, sur l’altérité comme sens premier de la raison existentielle ? Ici, Éric-Emmanuel Schmitt pose le principe du don, du cadeau donné qu’est la vie, laissant à chacun de nous d’en définir l’auteur. Ce don, comme tout don, génère une dette, réelle ou symbolique. Que devons-nous ? À qui ? Pourquoi ? Sommes-nous libres d’en décider ?
La vie n’est-elle pas un état qui ne prend sens que dans la conscience de sa fin ? Donner de la vie à son tour rembourse-t-il les intérêts et le capital ? La femme de ménage, le président, le mage, le journaliste ou la jeune femme : Clients patents et impatients d’en finir avec cette attente, jusqu’où se découvrent-ils ? La mort ? L’amour ? Le don de soi ?
La mise en scène d’Anne Bourgeois fait le choix d’apporter au récit lumière et humour. Tout est fait pour que nous comprenions ce qui se trame, pour nous laisser le temps de réfléchir et douter, pour sourire et rire d’aisance et de soulagement. Nous qui faisons corps avec chacun d’entre eux, pour ce qu’ils sont et ce qu’ils nous montrent de nous-même.
La distribution est simplement brillante. Nous sommes cueillis dès le début, bousculés, émus, attendris et reconduis à notre place. Là où il faudra finir le récit.
Un très beau et bon spectacle faisant appel autant à notre intelligence qu’à notre sensibilité. Incontournable.
Deux angéliques pierrots silencieux et bienveillants sont présents à leurs côtés, aux moments où l’ascenseur ouvre ses portes pour accueillir un client ou le voir disparaitre. Le docteur S, femme belle comme la vie et fatale comme la mort est là aussi pour jouer l’entremetteuse du passage, l’accompagnatrice du combat à la fin incertaine.
Cette pièce d’Éric-Emmanuel Schmitt est créée en 1999. Elle vient interroger, aux détours des scènes, les questions sur le sens de la vie et la conscience de la mort, sur le besoin de vivre et la nécessité de mourir.
Les personnages s’amusent autant qu’ils nous amusent, prenant suffisamment au sérieux ce qu’ils se disent pour en rire et nous entraîner avec une joie complice dans les méandres d’une réflexion finalement rieuse.
Nous retrouvons là tout l’art de la théâtralité des textes de cet auteur qui nous confie adroitement à des situations remplies d’humour, jouées avec la légèreté des sourires sans jamais perdre le fil de l’interrogation qu’il nous fait nôtre.
C’est toujours dans les huis clos qu’on réfléchit le mieux. Sartre ne s’est-il pas épancher tout son saoul, dans « Huis Clos » justement, sur l’altérité comme sens premier de la raison existentielle ? Ici, Éric-Emmanuel Schmitt pose le principe du don, du cadeau donné qu’est la vie, laissant à chacun de nous d’en définir l’auteur. Ce don, comme tout don, génère une dette, réelle ou symbolique. Que devons-nous ? À qui ? Pourquoi ? Sommes-nous libres d’en décider ?
La vie n’est-elle pas un état qui ne prend sens que dans la conscience de sa fin ? Donner de la vie à son tour rembourse-t-il les intérêts et le capital ? La femme de ménage, le président, le mage, le journaliste ou la jeune femme : Clients patents et impatients d’en finir avec cette attente, jusqu’où se découvrent-ils ? La mort ? L’amour ? Le don de soi ?
La mise en scène d’Anne Bourgeois fait le choix d’apporter au récit lumière et humour. Tout est fait pour que nous comprenions ce qui se trame, pour nous laisser le temps de réfléchir et douter, pour sourire et rire d’aisance et de soulagement. Nous qui faisons corps avec chacun d’entre eux, pour ce qu’ils sont et ce qu’ils nous montrent de nous-même.
La distribution est simplement brillante. Nous sommes cueillis dès le début, bousculés, émus, attendris et reconduis à notre place. Là où il faudra finir le récit.
Un très beau et bon spectacle faisant appel autant à notre intelligence qu’à notre sensibilité. Incontournable.
Autant vous le dire tout de suite, cet « hôtel des deux mondes » n'est pas un hôtel ordinaire.
Les clients qui y séjournent ont tôt fait de s'en rendre compte.
Le public également.
Deux « grooms » entièrement de blanc vêtus, un médecin habillé d'une sorte de soutane immaculée, un président de sociétés, un étonnant mage, un rédac-chef de presse écrite, une femme de ménage-philosophe, oui, tout ceci est vraiment étrange.
Et puis le « personnage principal » de la pièce : un ascenseur.
Oui, vous avez bien lu : un grand ascenseur qui fonctionne dans un vacarme assourdissant.
Un ascenseur très particulier, quoi.
Eric-Emmanuel Schmitt a proposé à Anne Bourgeois de mettre en scène sa pièce, créée en 1999.
Et comme il a bien fait !
Monter une pièce de Schmitt comporte un risque énorme : de par le caractère apparemment simple mais en fait profond du propos, il faut faire très attention.
Grand est le danger de tomber dans le registre de la platitude ou de la mièvrerie.
Transposer sur un plateau une phrase comme par exemple « cela s'appelle le coup de foudre » n'est pas évident.
Il faut avoir sous la main un metteur en scène inspiré, inventif, audacieux, très au clair sur les tenants et les aboutissants de la pièce.
Ici, c'est évidemment le cas.
Anne Bourgeois s'est emparée du texte à bras le corps de ce best-seller dramaturgique monté dans le monde entier.
Elle sait faire dire les répliques, faire sonner les mots schmittiens, (elle a déjà monté voici quelques années « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran), elle sait nous faire savourer le texte.
Elle sait également tirer le meilleur parti de l'espace scénique, elle sait faire bouger les comédiens.
On a l'impression que tout va de soi, exactement comme l'écriture de l'auteur.
Cette impression de facilité et d'évidence n'est bien entendu qu'apparente.
Anne Bourgeois sait bien que derrière ces apparences-là se cache un réel et profond propos philosophique. Ici, en l'occurrence, le rapport de chacun à la mort : celle des autres mais également sa propre mort. On se doute bien que qui dit rapport à la mort sous-entend rapport à la vie.
Elle a choisi une belle brochette de comédiens.
Tous sont excellents et au service de la pièce.
A commencer par les « petits jeunes », Davy Sardou et Noémie Elbaz, (son entrée en scène est magnifique), qui sont impeccables tous les deux. On croit vraiment à la naissance de leur histoire d'amour.
Odile Cohen-Docteur S. est énigmatique à souhait, voix grave, visage fermé et port hiératique.
Michèle Garcia-femme de ménage et Jean-Jacques Moreau-président de société sont irrésistibles de drôlerie et de vis comica.
Deux personnages sans texte sont également interprétés par Günther Vanseveren et Roxane Le Texier. Une partition difficile, il faut tout faire passer par le regard et l'expression du visage et du corps.
Et puis, il y a Jean-Paul Farré, l'un de mes héros !
En mage Radjapour, il irradie littéralement le plateau et la salle.
Comme toujours, il est magnifique. Il est grand.
On sent sa passion du texte, de la langue, il semble mâcher ses mots comme on mâche un grand cru pour mieux le déguster.
Tour à tour drôle, émouvant, charmeur, sarcastique, un turban violet sur sa crinière blanche, il est époustouflant.
Quel comédien !
Une nouvelle fois, le Rive-Gauche m'a fait passer une bien belle soirée.
On rit, certes, mais on se pose nombre de questions, de ces interrogations qui vous poursuivent une fois sorti de la salle.
Et ça, Melle Bourgeois, M. Schmitt, c'est peut-être ça le bonheur.
Un grand merci à vous, pour cet hôtel tout plein d'étoiles !
Les clients qui y séjournent ont tôt fait de s'en rendre compte.
Le public également.
Deux « grooms » entièrement de blanc vêtus, un médecin habillé d'une sorte de soutane immaculée, un président de sociétés, un étonnant mage, un rédac-chef de presse écrite, une femme de ménage-philosophe, oui, tout ceci est vraiment étrange.
Et puis le « personnage principal » de la pièce : un ascenseur.
Oui, vous avez bien lu : un grand ascenseur qui fonctionne dans un vacarme assourdissant.
Un ascenseur très particulier, quoi.
Eric-Emmanuel Schmitt a proposé à Anne Bourgeois de mettre en scène sa pièce, créée en 1999.
Et comme il a bien fait !
Monter une pièce de Schmitt comporte un risque énorme : de par le caractère apparemment simple mais en fait profond du propos, il faut faire très attention.
Grand est le danger de tomber dans le registre de la platitude ou de la mièvrerie.
Transposer sur un plateau une phrase comme par exemple « cela s'appelle le coup de foudre » n'est pas évident.
Il faut avoir sous la main un metteur en scène inspiré, inventif, audacieux, très au clair sur les tenants et les aboutissants de la pièce.
Ici, c'est évidemment le cas.
Anne Bourgeois s'est emparée du texte à bras le corps de ce best-seller dramaturgique monté dans le monde entier.
Elle sait faire dire les répliques, faire sonner les mots schmittiens, (elle a déjà monté voici quelques années « Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran), elle sait nous faire savourer le texte.
Elle sait également tirer le meilleur parti de l'espace scénique, elle sait faire bouger les comédiens.
On a l'impression que tout va de soi, exactement comme l'écriture de l'auteur.
Cette impression de facilité et d'évidence n'est bien entendu qu'apparente.
Anne Bourgeois sait bien que derrière ces apparences-là se cache un réel et profond propos philosophique. Ici, en l'occurrence, le rapport de chacun à la mort : celle des autres mais également sa propre mort. On se doute bien que qui dit rapport à la mort sous-entend rapport à la vie.
Elle a choisi une belle brochette de comédiens.
Tous sont excellents et au service de la pièce.
A commencer par les « petits jeunes », Davy Sardou et Noémie Elbaz, (son entrée en scène est magnifique), qui sont impeccables tous les deux. On croit vraiment à la naissance de leur histoire d'amour.
Odile Cohen-Docteur S. est énigmatique à souhait, voix grave, visage fermé et port hiératique.
Michèle Garcia-femme de ménage et Jean-Jacques Moreau-président de société sont irrésistibles de drôlerie et de vis comica.
Deux personnages sans texte sont également interprétés par Günther Vanseveren et Roxane Le Texier. Une partition difficile, il faut tout faire passer par le regard et l'expression du visage et du corps.
Et puis, il y a Jean-Paul Farré, l'un de mes héros !
En mage Radjapour, il irradie littéralement le plateau et la salle.
Comme toujours, il est magnifique. Il est grand.
On sent sa passion du texte, de la langue, il semble mâcher ses mots comme on mâche un grand cru pour mieux le déguster.
Tour à tour drôle, émouvant, charmeur, sarcastique, un turban violet sur sa crinière blanche, il est époustouflant.
Quel comédien !
Une nouvelle fois, le Rive-Gauche m'a fait passer une bien belle soirée.
On rit, certes, mais on se pose nombre de questions, de ces interrogations qui vous poursuivent une fois sorti de la salle.
Et ça, Melle Bourgeois, M. Schmitt, c'est peut-être ça le bonheur.
Un grand merci à vous, pour cet hôtel tout plein d'étoiles !
J'ai préféré le mage iconoclaste de Jean-Paul Farré, la douceur de Michèle Garcia et le cynisme de Jean-Jacques Moreau, Le couple amoureux, campé par Davy Sardou et sa femme à la ville Noémie Elbaz, apporte un peu de fraîcheur, mais j'étais moins convaincue et moins intéressée.
Cette pièce date de 1999, et aurait méritée de la part de son auteur quelques coupures et réactualisation. On fait bien des coupes sombres dans Molière ou Marivaux !
Cette pièce date de 1999, et aurait méritée de la part de son auteur quelques coupures et réactualisation. On fait bien des coupes sombres dans Molière ou Marivaux !
Julien Portal sort d’un ascenseur, se tenant la tête dans les mains, il a l’air désorienté.
Il se trouve, semble t-il, dans un hall d’hôtel. Se joignent à lui plusieurs personnes. Mais aucun n’a l’air de savoir comment il est arrivé là, ni comment en sortir.
Pièce de Eric-Emmanuel Schmitt de 1999 servie aujourd’hui par d’excellents acteurs. L’auteur nous fait réfléchir, comme à son habitude, avec légèreté et humour, sur le sens de la vie.
Il se trouve, semble t-il, dans un hall d’hôtel. Se joignent à lui plusieurs personnes. Mais aucun n’a l’air de savoir comment il est arrivé là, ni comment en sortir.
Pièce de Eric-Emmanuel Schmitt de 1999 servie aujourd’hui par d’excellents acteurs. L’auteur nous fait réfléchir, comme à son habitude, avec légèreté et humour, sur le sens de la vie.
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