Ses critiques
94 critiques
1/10
Cette critique ne couvre que la première partie de la première représentation de JERSEY BOYS, de passage aux Folies Bergères puisque, vous l’aurez compris, je suis parti à l’entracte, après 1h20 où mes oreilles ont pris cher.
Je suis ressorti avec un mal de crâne, et une certaine colère. Pourquoi me mettre dans un état pareil me direz-vous ? Parce que je n’aime pas être pris pour un con. Voilà, c’est dit. Malhonnêteté de la production ou erreur de communication, toujours est-il que c’est confortablement installé dans mon siège (et après 25 minutes de retard, ce qui devient une vraie habitude aux Folies) que le spectacle commence… en italien. Imaginez ma surprise, face à la scène, de découvrir que le spectacle est joué dans la langue de Berlusconi. D’autant que ni le site des Folies Bergères, ni le site de Billetterie où j’ai acheté les places (qui précisait d’ailleurs que le spectacle était en français mais qui a supprimé l’information depuis, après avoir reçu mon mail de mécontentement), pas même l’affiche du spectacle placardée partout dans Paris, rien ne précisait que le spectacle allait être joué en italien. En italien surtitré en français je vous l’accorde, mais en italien quand même. Et moi je n’ai jamais signé pour voir un spectacle en italien. Capisce !
UN SPECTACLE BAVARD A EN PLEURER
Entendons-nous bien, je n’ai absolument rien contre l’italien en soit, mais je trouve cette absence de communication honteuse et malhonnête et un manque de respect pour les spectateurs. Vu la surprise de mes voisins de rangées et du nombre de personnes qui sont partis à l’entracte je pense ne pas être le seul à le penser. Mais revenons à JERSEY BOYS. Passé la déception de se rendre compte qu’on ne comprendra rien au spectacle je me dis qu’il faut que je fasse l’effort de tenter d’apprécier (vu la prix de la place un minimum d’effort s’impose !). Sauf que le spectacle est EXTRÊMEMENT bavard avec un ratio de 4 minutes de blabla pour moins d’une minute de chanson (et encore j’arrondis) et que l’histoire n’est pas spécialement palpitante. Et comment voulez-vous la suivre dans de bonnes conditions quand vous êtes obligé de lire des surtitres à plusieurs mètres en hauteur de la scène ? Vous avez donc le choix entre lire l’histoire et ne pas voir la scène et vous concentrez sur la scène et ne rien comprendre à l’histoire. Laissez-moi vous dire que le concept du surtitrage au théâtre me laisse donc fort perplexe.
VIVA FOREVER YOUNG
Un spectacle extrêmement bavard disais-je, avec des comédiens qui parlent à 100 à l’heure et qui hurlent en permanence (le cliché de l’italien en quelque sorte) et, noyés au milieu de ce flot ininterrompu (qui m’a rapidement donné mal au crâne : 1h20 d’italien un vendredi soir après une semaine de boulot je vous mets au défi d’apprécier), quelques RARES chansons, de très bons standard des années 50 et 60, interprétés en anglais fort heureusement. Enfin en anglais certes, mais en anglais interprété par des italiens. Donc autant vous dire que je n’ai rien compris aux paroles ! Entre l’accent et les problèmes de sons à un moment j’en suis venu à regretter FOREVER YOUNG c’est vous dire mon état d’horreur pendant la représentation ! La vie étant trop courte pour s’infliger ça je suis donc parti à l’entracte en digne chef de file d’une débandade programmée. Et si je n’ai pas quitté la salle plus tôt c’est que, coincé au milieu de la rangée, et par respect pour mes voisins et pour les artistes, je n’ai pas osé me lever. J’ai donc attendu, la mort dans l’âme un entracte qui n’arrivait pas. J’aimerais être objectif et vous parler des points positifs du spectacle comme la belle scénographie ou les musiciens en live mais ma colère a eu raison de mon objectivité. Donc messieurs les producteurs, cette note de 0,5 vous incombe totalement. Et sachez que j’ai eu la décence de ne pas vous attribuer un beau zéro pointé.
Une nouvelle fois je n’ai rien contre l’italien et dans un autre contexte j’aurais sans aucun doute pu apprécier le show. Mais à moins de parler italien je vous invite à fuir cette expérience désastreuse. Sans hésiter mon pire souvenir de théâtre depuis AMERICAN PSYCHO, mon plaisir de spectateur ayant été gâché, sans compter ma soirée. Si j’aurais su j’aurais pas venu aurait dit Petit Gibus ! Ça a au moins eu le mérite de m’ouvrir les yeux : je me rends compte que je suis systématiquement déçu par les comédies musicales en ce moment. Mises à part GOSPEL SUR LA COLLINE à qui j’avais attribué la note maximum toutes les musicales vues dernièrement ont été des déceptions. J’espère que les 3 MOUSQUETAIRES dans 15 jours remonteront le niveau.
Je suis ressorti avec un mal de crâne, et une certaine colère. Pourquoi me mettre dans un état pareil me direz-vous ? Parce que je n’aime pas être pris pour un con. Voilà, c’est dit. Malhonnêteté de la production ou erreur de communication, toujours est-il que c’est confortablement installé dans mon siège (et après 25 minutes de retard, ce qui devient une vraie habitude aux Folies) que le spectacle commence… en italien. Imaginez ma surprise, face à la scène, de découvrir que le spectacle est joué dans la langue de Berlusconi. D’autant que ni le site des Folies Bergères, ni le site de Billetterie où j’ai acheté les places (qui précisait d’ailleurs que le spectacle était en français mais qui a supprimé l’information depuis, après avoir reçu mon mail de mécontentement), pas même l’affiche du spectacle placardée partout dans Paris, rien ne précisait que le spectacle allait être joué en italien. En italien surtitré en français je vous l’accorde, mais en italien quand même. Et moi je n’ai jamais signé pour voir un spectacle en italien. Capisce !
UN SPECTACLE BAVARD A EN PLEURER
Entendons-nous bien, je n’ai absolument rien contre l’italien en soit, mais je trouve cette absence de communication honteuse et malhonnête et un manque de respect pour les spectateurs. Vu la surprise de mes voisins de rangées et du nombre de personnes qui sont partis à l’entracte je pense ne pas être le seul à le penser. Mais revenons à JERSEY BOYS. Passé la déception de se rendre compte qu’on ne comprendra rien au spectacle je me dis qu’il faut que je fasse l’effort de tenter d’apprécier (vu la prix de la place un minimum d’effort s’impose !). Sauf que le spectacle est EXTRÊMEMENT bavard avec un ratio de 4 minutes de blabla pour moins d’une minute de chanson (et encore j’arrondis) et que l’histoire n’est pas spécialement palpitante. Et comment voulez-vous la suivre dans de bonnes conditions quand vous êtes obligé de lire des surtitres à plusieurs mètres en hauteur de la scène ? Vous avez donc le choix entre lire l’histoire et ne pas voir la scène et vous concentrez sur la scène et ne rien comprendre à l’histoire. Laissez-moi vous dire que le concept du surtitrage au théâtre me laisse donc fort perplexe.
VIVA FOREVER YOUNG
Un spectacle extrêmement bavard disais-je, avec des comédiens qui parlent à 100 à l’heure et qui hurlent en permanence (le cliché de l’italien en quelque sorte) et, noyés au milieu de ce flot ininterrompu (qui m’a rapidement donné mal au crâne : 1h20 d’italien un vendredi soir après une semaine de boulot je vous mets au défi d’apprécier), quelques RARES chansons, de très bons standard des années 50 et 60, interprétés en anglais fort heureusement. Enfin en anglais certes, mais en anglais interprété par des italiens. Donc autant vous dire que je n’ai rien compris aux paroles ! Entre l’accent et les problèmes de sons à un moment j’en suis venu à regretter FOREVER YOUNG c’est vous dire mon état d’horreur pendant la représentation ! La vie étant trop courte pour s’infliger ça je suis donc parti à l’entracte en digne chef de file d’une débandade programmée. Et si je n’ai pas quitté la salle plus tôt c’est que, coincé au milieu de la rangée, et par respect pour mes voisins et pour les artistes, je n’ai pas osé me lever. J’ai donc attendu, la mort dans l’âme un entracte qui n’arrivait pas. J’aimerais être objectif et vous parler des points positifs du spectacle comme la belle scénographie ou les musiciens en live mais ma colère a eu raison de mon objectivité. Donc messieurs les producteurs, cette note de 0,5 vous incombe totalement. Et sachez que j’ai eu la décence de ne pas vous attribuer un beau zéro pointé.
Une nouvelle fois je n’ai rien contre l’italien et dans un autre contexte j’aurais sans aucun doute pu apprécier le show. Mais à moins de parler italien je vous invite à fuir cette expérience désastreuse. Sans hésiter mon pire souvenir de théâtre depuis AMERICAN PSYCHO, mon plaisir de spectateur ayant été gâché, sans compter ma soirée. Si j’aurais su j’aurais pas venu aurait dit Petit Gibus ! Ça a au moins eu le mérite de m’ouvrir les yeux : je me rends compte que je suis systématiquement déçu par les comédies musicales en ce moment. Mises à part GOSPEL SUR LA COLLINE à qui j’avais attribué la note maximum toutes les musicales vues dernièrement ont été des déceptions. J’espère que les 3 MOUSQUETAIRES dans 15 jours remonteront le niveau.
6/10
Plus de dix ans que NOS AMIS LES HUMAINS n’avait pas été jouée au théâtre. Adaptée sous la forme d’une nouvelle éponyme de Bernard WERBER (que je n’ai pas lu), cette pièce est un vrai ovni tant sur la forme que sur le fond. Pour cette première au Palais des Glaces, en présence de l’auteur lui-même et d’un public tout acquis à sa cause, on retrouve les délires métaphysiques de l’auteur et ce mélange habituel de philosophie et de science-fiction qui a fait son succès. Une pièce pas dénuée d’intérêt (WERBER malgré ses défauts a le mérite de faire réfléchir) qui tente de répondre à une question du BAC : l’humanité mérite-t-elle d’être sauvée ? Vous avez 4 heures.
WERBER FAIT DU WERBER
Comme beaucoup j’ai déjà lu du WERBER (la fameuse trilogie évidemment) et comme beaucoup je suis resté hermétique à ses derniers ouvrages. Il a tendance à recycler ses thèmes de prédilections (ses obsessions ?) que sont la métaphysique, la mythologie ou la philosophie sur fond de science-fiction. NOS AMIS LES HUMAINS n’échappent pas à la règle. Au contraire elle la transcende ! C’est ainsi que la pièce débute sur un postulat original : deux personnes qui ne se connaissent pas et que tout oppose (mais comme on le verra les opposés s’attirent) se réveillent seuls dans une grande cage de verre. Ou sont-ils ? Comment sont-ils arrivés là ? Qu’attend-on d’eux ? Autant de questions qui font écho à la célèbre maxime sur le sens de la vie : qui sommes nous, d’où venons-nous, où allons-nous ? Vaste sujet ! Rapidement ils apprennent qu’ils sont les derniers représentants de leur espèce…
UNE RÉFLEXION PAS ININTÉRESSANTE MAIS SIMPLISTE
Les personnages se lancent alors dans un échange prolixe sur l’intérêt de la préservation de l’espèce humaine, enfonçant des portes ouvertes et enchaînant poncifs sur poncifs. Et c’est là le reproche principal que je ferais à la pièce. En plus de certaines références un peu datées (la télé-réalité par exemple) le niveau du débat se résume bien souvent à des banalités. Et si c’est le procès de l’humanité qui se joue dans cette pièce, les arguments, qu’ils soient de la partie civile ou de la défense, me semblent souvent bien pauvres. Sans doute ces réflexions étaient-elles judicieuses et avant-gardistes il y a 13 ans mais en 2016 elles n’ont rien de bien exceptionnelles et surtout n’apportent ni réponses ni solutions. Elles ont néanmoins le mérite de mettre certaines contradictions en relief.
JEAN-CHRISTOPHE BARC CUMULE
Heureusement que la narration est ponctuée de nombreuses notes d’humour, mises en valeur par l’interprétation impeccable de Jean-Christophe BARC. Le bonhomme connaît bien le texte de WERBER puisqu’il interprète ce personnage depuis sa création (et qu’il en assure accessoirement la mise en scène, plutôt discrète et sans artifice), il y est donc très à l’aise, d’un grand naturel et d’une vraie présence comique. Magali BROS lui donne la réplique sans faire d’étincelles et s’approprie convenablement un rôle moins intéressant que celui de son comparse. Un couple de théâtre qui se connaît bien puisque les deux comédiens ont déjà joué ensemble (notamment dans ROMAN PHOTO, une petite comédie que j’ai vu bien avant la création de ce blog). A noter que BARC ne chôme pas : il enchaîne 25 minutes plus tard au Théâtre Daunou dans L’AMOUR SUR LE NET !
En résumé, si son originalité étonne et que son propos interroge, on regrettera l’accumulation de poncifs et le côté simpliste de certaines réflexions : j’aurais aimé y voir plus de profondeur. Finalement je suis un peu resté sur ma faim. Pour autant j’invite chacun, lecteurs de l’auteur ou non, à la découvrir pour se faire sa propre opinion, la pièce, tout comme l’auteur, ne laissant pas indifférent. Sachez qu’il existe également un film, NOS AMIS LES TERRIENS, inspiré par la pièce et réalisé par WERBER lui-même. Tout un programme.
WERBER FAIT DU WERBER
Comme beaucoup j’ai déjà lu du WERBER (la fameuse trilogie évidemment) et comme beaucoup je suis resté hermétique à ses derniers ouvrages. Il a tendance à recycler ses thèmes de prédilections (ses obsessions ?) que sont la métaphysique, la mythologie ou la philosophie sur fond de science-fiction. NOS AMIS LES HUMAINS n’échappent pas à la règle. Au contraire elle la transcende ! C’est ainsi que la pièce débute sur un postulat original : deux personnes qui ne se connaissent pas et que tout oppose (mais comme on le verra les opposés s’attirent) se réveillent seuls dans une grande cage de verre. Ou sont-ils ? Comment sont-ils arrivés là ? Qu’attend-on d’eux ? Autant de questions qui font écho à la célèbre maxime sur le sens de la vie : qui sommes nous, d’où venons-nous, où allons-nous ? Vaste sujet ! Rapidement ils apprennent qu’ils sont les derniers représentants de leur espèce…
UNE RÉFLEXION PAS ININTÉRESSANTE MAIS SIMPLISTE
Les personnages se lancent alors dans un échange prolixe sur l’intérêt de la préservation de l’espèce humaine, enfonçant des portes ouvertes et enchaînant poncifs sur poncifs. Et c’est là le reproche principal que je ferais à la pièce. En plus de certaines références un peu datées (la télé-réalité par exemple) le niveau du débat se résume bien souvent à des banalités. Et si c’est le procès de l’humanité qui se joue dans cette pièce, les arguments, qu’ils soient de la partie civile ou de la défense, me semblent souvent bien pauvres. Sans doute ces réflexions étaient-elles judicieuses et avant-gardistes il y a 13 ans mais en 2016 elles n’ont rien de bien exceptionnelles et surtout n’apportent ni réponses ni solutions. Elles ont néanmoins le mérite de mettre certaines contradictions en relief.
JEAN-CHRISTOPHE BARC CUMULE
Heureusement que la narration est ponctuée de nombreuses notes d’humour, mises en valeur par l’interprétation impeccable de Jean-Christophe BARC. Le bonhomme connaît bien le texte de WERBER puisqu’il interprète ce personnage depuis sa création (et qu’il en assure accessoirement la mise en scène, plutôt discrète et sans artifice), il y est donc très à l’aise, d’un grand naturel et d’une vraie présence comique. Magali BROS lui donne la réplique sans faire d’étincelles et s’approprie convenablement un rôle moins intéressant que celui de son comparse. Un couple de théâtre qui se connaît bien puisque les deux comédiens ont déjà joué ensemble (notamment dans ROMAN PHOTO, une petite comédie que j’ai vu bien avant la création de ce blog). A noter que BARC ne chôme pas : il enchaîne 25 minutes plus tard au Théâtre Daunou dans L’AMOUR SUR LE NET !
En résumé, si son originalité étonne et que son propos interroge, on regrettera l’accumulation de poncifs et le côté simpliste de certaines réflexions : j’aurais aimé y voir plus de profondeur. Finalement je suis un peu resté sur ma faim. Pour autant j’invite chacun, lecteurs de l’auteur ou non, à la découvrir pour se faire sa propre opinion, la pièce, tout comme l’auteur, ne laissant pas indifférent. Sachez qu’il existe également un film, NOS AMIS LES TERRIENS, inspiré par la pièce et réalisé par WERBER lui-même. Tout un programme.
8/10
Mariage et Châtiment, c’est avant tout l’histoire d’une rencontre, celle de Daniel Russo (Sans Rancune) et de Laurent Gamelon. Ceux deux là n’avaient jamais partagé les planches, et le moins que l’on puisse dire c’est que pour une première le duo fonctionne à merveille, pour le plus grand plaisir des spectateurs. Dans cette pièce de boulevard signée David Pharao (à qui l’on doit également L’INVITÉ, déjà avec Gamelon) où le ressort comique repose principalement sur un mensonge et ses répercussions ils mettent le feu à la scène du Théâtre Hébertot, le tout sans temps mort et avec une complicité évidente. En ces temps de sinistrose généralisée cette comédie fort sympathique et sans prétention remplit parfaitement son contrat : faire rire et divertir le spectateur l’espace d’une heure trente.
A MENSONGE, MENSONGE ET DEMI
Pour se justifier d’avoir manqué le mariage de son meilleur ami, Edouard (RUSSO), pris au dépourvu, invente un gros mensonge. Ou plutôt le mensonge impardonnable (et inextricable) : il prétend que sa femme est morte ! De ce postulat (peu vraisemblable avouons-le) il couvre son mensonge par un second et la machine s’emballe : c’est une spirale infernale qui entraîne dans sa chute tous les personnages ! L’histoire progresse, les situations (rocambolesques) se succèdent et les répliques fusent : c’est un vrai festival ! Ça ne s’arrête jamais jusqu’à la chute qui, si on la voit arriver à des kilomètres, conclut parfaitement cette grosse farce diablement efficace. David Pharao a écrit une comédie pleine de rebondissements (trop pour être réaliste diront certains , mais existe-t-il vraiment une comédie qui peut se targuer de l’être ?) qui donne la part belle à ses interprètes masculins dont la complémentarité ravit : aucun des deux comédiens ne tirent la couverture à lui, ils s’épaulent dans le comique de situation et prennent un plaisir évident à jouer ensemble.
UN DUO DE CHOC
Gamelon/Russo, un vrai beau duo de théâtre qui se donne à fond et assène avec un naturel confondant des répliques bien senties (“File dans ta chambre Marianne !”), démontrant ainsi leur maîtrise parfaite de la comédie (gestuelle, mimiques et interprétation, tout est précis !) et éclipsant finalement bien involontairement les rôles féminins de la pièce. Si le trio de comédiennes ne disposent pas d’une exposition équivalente ou d’un texte aussi riche elles ne déméritent pas pour autant. Delphine Rich est plutôt juste dans le rôle de la femme bafouée de Russo, même si un brin de folie supplémentaire dans le jeu aurait été bienvenue. Fanny Outeiro interprète avec facilité la future épouse aux ras-des-pâquerettes apportant une certaine légèreté (la nunuche dans les comédies c’est un marronnier qui fonctionne toujours). Zoé Nonn complète avec sérieux ce trio, et peu importe si son rôle n’apporte finalement pas grand chose. Tout ce petit monde est dirigé par Jean-Luc Moreau (on a vraiment l’impression que le bonhomme met en scène toutes les pièces de Paris !) dont la mise en scène rythmée et efficace ne laisse rien au hasard, ni aucun répit au spectateur .
Pour résumer, on ne s’ennuie pas une seule seconde dans Mariage et Châtiment. Et si l’artifice est un peu gros n’en demeure pas moins qu’il est exécuté avec brio. Une comédie enlevée, rythmée et sans temps mort, un très bon divertissement servi par un duo au meilleur de sa forme. Un remède anti-morosité qui fait du bien. On signe pour la prochaine pièce sans hésiter !
A MENSONGE, MENSONGE ET DEMI
Pour se justifier d’avoir manqué le mariage de son meilleur ami, Edouard (RUSSO), pris au dépourvu, invente un gros mensonge. Ou plutôt le mensonge impardonnable (et inextricable) : il prétend que sa femme est morte ! De ce postulat (peu vraisemblable avouons-le) il couvre son mensonge par un second et la machine s’emballe : c’est une spirale infernale qui entraîne dans sa chute tous les personnages ! L’histoire progresse, les situations (rocambolesques) se succèdent et les répliques fusent : c’est un vrai festival ! Ça ne s’arrête jamais jusqu’à la chute qui, si on la voit arriver à des kilomètres, conclut parfaitement cette grosse farce diablement efficace. David Pharao a écrit une comédie pleine de rebondissements (trop pour être réaliste diront certains , mais existe-t-il vraiment une comédie qui peut se targuer de l’être ?) qui donne la part belle à ses interprètes masculins dont la complémentarité ravit : aucun des deux comédiens ne tirent la couverture à lui, ils s’épaulent dans le comique de situation et prennent un plaisir évident à jouer ensemble.
UN DUO DE CHOC
Gamelon/Russo, un vrai beau duo de théâtre qui se donne à fond et assène avec un naturel confondant des répliques bien senties (“File dans ta chambre Marianne !”), démontrant ainsi leur maîtrise parfaite de la comédie (gestuelle, mimiques et interprétation, tout est précis !) et éclipsant finalement bien involontairement les rôles féminins de la pièce. Si le trio de comédiennes ne disposent pas d’une exposition équivalente ou d’un texte aussi riche elles ne déméritent pas pour autant. Delphine Rich est plutôt juste dans le rôle de la femme bafouée de Russo, même si un brin de folie supplémentaire dans le jeu aurait été bienvenue. Fanny Outeiro interprète avec facilité la future épouse aux ras-des-pâquerettes apportant une certaine légèreté (la nunuche dans les comédies c’est un marronnier qui fonctionne toujours). Zoé Nonn complète avec sérieux ce trio, et peu importe si son rôle n’apporte finalement pas grand chose. Tout ce petit monde est dirigé par Jean-Luc Moreau (on a vraiment l’impression que le bonhomme met en scène toutes les pièces de Paris !) dont la mise en scène rythmée et efficace ne laisse rien au hasard, ni aucun répit au spectateur .
Pour résumer, on ne s’ennuie pas une seule seconde dans Mariage et Châtiment. Et si l’artifice est un peu gros n’en demeure pas moins qu’il est exécuté avec brio. Une comédie enlevée, rythmée et sans temps mort, un très bon divertissement servi par un duo au meilleur de sa forme. Un remède anti-morosité qui fait du bien. On signe pour la prochaine pièce sans hésiter !
8/10
Chaleur écrasante au Théâtre Edgar pour cette représentation de OUI !, la nouvelle pièce de Pascal ROCHER après le coup de cœur DE VRAIS GAMINS. Bouteille d’eau indispensable pour apprécier dans les meilleures conditions ROCHER dans le rôle de Walter Craig, un wedding planner de mariage exclusivement gay (à gros budget, forcément !) qui décide de s’occuper, contre fortune bon cœur, de l’organisation d’un mariage hétéro au budget plus que modeste, une vraie mission de service public pour ce bobo parisien (le personnage hein, pas ROCHER). La confrontation de son univers avec celui du couple formé de la future épouse stressée et obnubilée par le grand jour et de son beauf de mari indifférent est plutôt réussie. Une comédie dans l’air du temps, un brin caricaturale avouons-le, mais qui ne déçoit pas. Assurément vous passerez une excellente soirée !
LA TORNADE ROCHER
Après un démarrage en douceur qui pose les bases sans vraiment décoller Pascal ROCHER entre en scène et il suffit d’une réplique pour passer en mode comédie : la tornade ROCHER emporte tout sur son passage, y compris les rires complices du public. La pièce prend son rythme de croisière au fur et à mesure que les mois passent (symbolisés par une petite trouvaille scénique) et que le stress des préparatifs monte ! Et plus ça monte plus les scènes sont pimentées grâce aux réparties politiquement incorrectes de ROCHER (pas toujours très fines mais tellement irrésistibles). On y retrouve l’esprit grinçant et outrancier des GAMINS, à l’exception notable que dans les GAMINS c’était un ping-pong de réparties et de vacheries entre les personnages alors qu’ici c’est principalement le wedding planner qui a tous les bons mots et qui déclenche les rires, les deux autres personnages ayant plus un rôle de faire-valoir. Et si le personnage est un peu caricatural et plein de préjugés (le couple vit en banlieue, rendez-vous compte il faut passer le périphérique pour aller chez eux) n’en demeure pas moins que son humour finit par nous le rendre finalement extrêmement sympathique.
Pour exemple trois scènes qui ont fait (grandement) travaillé mes zygomatiques (attention spoilers, passez au paragraphe suivant si vous n’avez pas vu la pièce) :
1. Walter raconte à la future mariée sa soirée “ateliers” de la veille… à 7, parce qu’il y en a eu 3 qui n’ont pas pu venir.
2. Walter a des doutes et donc… dubite !
3. Walter montre au couple la photo de son ami… (Priceless, j’en ai littéralement pleuré.).
Et ce n’est qu’un échantillon…
IL Y A ANGUILLE SOUS ROCHER
Un mot sur l’interprétation, particulièrement importante dans les petites salles où la proximité avec le public est à son paroxysme : si Pascal ROCHER excelle dans un rôle qu’il s’est taillé lui-même sur mesure, j’ai été ravi de retrouver Ariane ZANTAIN que j’avais apprécié en nunuche écervelée dans J’AIME BEAUCOUP CE QUE VOUS FAITES. Ici elle campe à la perfection une obnubilée du mariage prête à tout pour réussir le plus beau jour de sa vie, y compris se fâcher avec son futur mari. J’ai eu un peu plus de mal avec l’interprétation de Benoit THIEBAULT qui ne m’a pas particulièrement séduite, mais sans doute que son personnage de beauf un peu bourrin (et limite antipathique) n’a pas aidé. Côté participation n’oublions pas celle, involontaire, de deux personnes du public : soyez prévenus vous pouvez devenir l’un des personnages en ayant rien demandé tout en restant sur votre siège ! Rassurez-vous, ce n’est jamais méchant et réalisé avec bienveillance.
Si la pièce n’a pas le grain de folie qui caractérisait DE VRAIS GAMINS elle n’en reste pas moins un divertissement fort agréable où rires complices et bonne humeur sont garantis. La mise en scène est assurée par le talentueux RODOLPHE SAND (j’ai déjà eu l’occasion de dire sur ce blog tout le bien que j’en pensais), qui interprète également Craig en alternance avec ROCHER. Connaissant le bonhomme sa version doit être tout aussi irrésistible… Clairement une seconde séance s’impose ! Avec OUI ! ROCHER démontre, s’il fallait encore le prouver, son savoir-faire comique et sa capacité à nous faire rire grâce à des personnages haut en couleur et des histoires d’une grande modernité. J’irais donc voir sa prochaine pièce les yeux fermés.
LA TORNADE ROCHER
Après un démarrage en douceur qui pose les bases sans vraiment décoller Pascal ROCHER entre en scène et il suffit d’une réplique pour passer en mode comédie : la tornade ROCHER emporte tout sur son passage, y compris les rires complices du public. La pièce prend son rythme de croisière au fur et à mesure que les mois passent (symbolisés par une petite trouvaille scénique) et que le stress des préparatifs monte ! Et plus ça monte plus les scènes sont pimentées grâce aux réparties politiquement incorrectes de ROCHER (pas toujours très fines mais tellement irrésistibles). On y retrouve l’esprit grinçant et outrancier des GAMINS, à l’exception notable que dans les GAMINS c’était un ping-pong de réparties et de vacheries entre les personnages alors qu’ici c’est principalement le wedding planner qui a tous les bons mots et qui déclenche les rires, les deux autres personnages ayant plus un rôle de faire-valoir. Et si le personnage est un peu caricatural et plein de préjugés (le couple vit en banlieue, rendez-vous compte il faut passer le périphérique pour aller chez eux) n’en demeure pas moins que son humour finit par nous le rendre finalement extrêmement sympathique.
Pour exemple trois scènes qui ont fait (grandement) travaillé mes zygomatiques (attention spoilers, passez au paragraphe suivant si vous n’avez pas vu la pièce) :
1. Walter raconte à la future mariée sa soirée “ateliers” de la veille… à 7, parce qu’il y en a eu 3 qui n’ont pas pu venir.
2. Walter a des doutes et donc… dubite !
3. Walter montre au couple la photo de son ami… (Priceless, j’en ai littéralement pleuré.).
Et ce n’est qu’un échantillon…
IL Y A ANGUILLE SOUS ROCHER
Un mot sur l’interprétation, particulièrement importante dans les petites salles où la proximité avec le public est à son paroxysme : si Pascal ROCHER excelle dans un rôle qu’il s’est taillé lui-même sur mesure, j’ai été ravi de retrouver Ariane ZANTAIN que j’avais apprécié en nunuche écervelée dans J’AIME BEAUCOUP CE QUE VOUS FAITES. Ici elle campe à la perfection une obnubilée du mariage prête à tout pour réussir le plus beau jour de sa vie, y compris se fâcher avec son futur mari. J’ai eu un peu plus de mal avec l’interprétation de Benoit THIEBAULT qui ne m’a pas particulièrement séduite, mais sans doute que son personnage de beauf un peu bourrin (et limite antipathique) n’a pas aidé. Côté participation n’oublions pas celle, involontaire, de deux personnes du public : soyez prévenus vous pouvez devenir l’un des personnages en ayant rien demandé tout en restant sur votre siège ! Rassurez-vous, ce n’est jamais méchant et réalisé avec bienveillance.
Si la pièce n’a pas le grain de folie qui caractérisait DE VRAIS GAMINS elle n’en reste pas moins un divertissement fort agréable où rires complices et bonne humeur sont garantis. La mise en scène est assurée par le talentueux RODOLPHE SAND (j’ai déjà eu l’occasion de dire sur ce blog tout le bien que j’en pensais), qui interprète également Craig en alternance avec ROCHER. Connaissant le bonhomme sa version doit être tout aussi irrésistible… Clairement une seconde séance s’impose ! Avec OUI ! ROCHER démontre, s’il fallait encore le prouver, son savoir-faire comique et sa capacité à nous faire rire grâce à des personnages haut en couleur et des histoires d’une grande modernité. J’irais donc voir sa prochaine pièce les yeux fermés.
10/10
Pour ma seconde incursion au Splendid quelques semaines après la bonne surprise De Vrais Gamins je suis tombé sur une perle ! Une perle, que dis-je, la perle !
Si le pitch de la pièce ne semble pas, sur le papier, spécialement vendeur (un vaudeville ce n’est jamais très glamour), je vous l’affirme haut et fort, COUSINS COMME COCHONS, proposée par la très prolifique Troupe à Palmade, est une réussite totale ! Une pièce d’une originalité folle, pleine de second degré, de jeux de mots en dessous de la ceinture, de moments absurdes et de chansons (et chorégraphies !) hilarantes. Une parenthèse (en)chantée qui mérite sans hésitation le double titre de coup de coeur Face À La Scène et, ne mâchons pas nos mots, de comédie de l’année !
UN VAUDEVILLE 2.0
Partant d’un postulat plutôt classique de vaudeville (on y retrouve le mari cocu ou l’amant dans la placard,…), l’auteur Nicolas LUMBRERAS nous propose une comédie politiquement incorrect qui surprend par son son ton décalé, sa bonne humeur communicative et sa mise en scène. Clairement on a affaire à un ovni théâtral qui nous emmène dans un univers parodique d’une richesse folle, à l’humour potache, souvent en dessous de la ceinture mais pas que, et où les personnages se mettent à chanter à danser. C’est original, c’est léger, et surtout c’est drôle et ça fait du bien ! On rit littéralement du début à la fin, enfin une vraie comédie populaire ! Si l’interprétation est volontairement outrancière, à base d’apartés de type “Ciel mon mari !”, la mise en scène, à la fois très moderne et désuète, apporte un charme fou à la pièce. Félicitons l’auteur pour son travail remarquable. D’autant qu’il mouille le maillot en accompagnant au piano la petite troupe (il assure une prestation en live c’est assez rare pour le souligner) et en nous proposant des chansons entraînantes, dont les paroles à la fois légère et drôles apportent un vent de fraîcheur à une pièce qui n’en manque pas.
Sans oublier chorégraphies et gags visuels délirants de premier ou d’arrière-plan… Une vraie pièce à tiroirs avec plusieurs niveaux de lecture qui nécessite une attention de tous les instants ! On doit inévitablement rater des petites pépites ça et là. De facto une seconde séance s’impose !
UN IRRÉSISTIBLE PETIT CANARD AU MILIEU DES COCHONS
La pièce ne serait pas aussi réussie sans son casting à l’énergie débordante : (par ordre alphabétique) Emmanuelle BOUGEROL en servante maladroite, hilarante de naïveté. Je la découvre sur cette pièce et j’attribue d’entrée un mini coup de coeur théâtral à la comédienne et son personnage. La prestation de Christophe CANARD (que j’avais apprécié dans J’AIME BEAUCOUP CE QUE VOUS FAITES) dans le rôle titre du mari cocu est exemplaire. L’homme est multi-casquette, chante, danse (dans la limite de ses moyens !), joue les naïfs à la perfection et nous honore d’une anecdote à la Préfecture à vous faire pleurer de rire (“You tampoune le paper !”). Sa femme sur la scène, Constance CARRELET (vu récemment dans l’excellent DE VRAIS GAMINS) livre une prestation délurée au timing parfait. Sans oublier Lionel ERDOGAN l’amant gâté par la nature, Benjamin GAUTHIER le préfet acariâtre ou Yann PAPIN le jardinier “italien” dont la chanson est culte ! Enfin NICOLAS LUMBRERAS lui-même participe au délire général : ses mimiques dans la scène de revente du sanglier sont à ne pas manquer.
Elles sont rares les comédies qui provoquent bonne humeur et éclats de rire plusieurs jours après la représentation. Encore plus rares quand elles intègrent des interludes musicaux délirants, dont l’air vous trotte dans la tête sans discontinu. Qu’on se le dise Nicolas LUMBRERAS signe ici un chef d’oeuvre de la comédie ! Une potacherie vaudevillesque qui a un bon-goût de “retournes-y”. Gageons que la seconde fois sera encore meilleure que la première.
Si le pitch de la pièce ne semble pas, sur le papier, spécialement vendeur (un vaudeville ce n’est jamais très glamour), je vous l’affirme haut et fort, COUSINS COMME COCHONS, proposée par la très prolifique Troupe à Palmade, est une réussite totale ! Une pièce d’une originalité folle, pleine de second degré, de jeux de mots en dessous de la ceinture, de moments absurdes et de chansons (et chorégraphies !) hilarantes. Une parenthèse (en)chantée qui mérite sans hésitation le double titre de coup de coeur Face À La Scène et, ne mâchons pas nos mots, de comédie de l’année !
UN VAUDEVILLE 2.0
Partant d’un postulat plutôt classique de vaudeville (on y retrouve le mari cocu ou l’amant dans la placard,…), l’auteur Nicolas LUMBRERAS nous propose une comédie politiquement incorrect qui surprend par son son ton décalé, sa bonne humeur communicative et sa mise en scène. Clairement on a affaire à un ovni théâtral qui nous emmène dans un univers parodique d’une richesse folle, à l’humour potache, souvent en dessous de la ceinture mais pas que, et où les personnages se mettent à chanter à danser. C’est original, c’est léger, et surtout c’est drôle et ça fait du bien ! On rit littéralement du début à la fin, enfin une vraie comédie populaire ! Si l’interprétation est volontairement outrancière, à base d’apartés de type “Ciel mon mari !”, la mise en scène, à la fois très moderne et désuète, apporte un charme fou à la pièce. Félicitons l’auteur pour son travail remarquable. D’autant qu’il mouille le maillot en accompagnant au piano la petite troupe (il assure une prestation en live c’est assez rare pour le souligner) et en nous proposant des chansons entraînantes, dont les paroles à la fois légère et drôles apportent un vent de fraîcheur à une pièce qui n’en manque pas.
Sans oublier chorégraphies et gags visuels délirants de premier ou d’arrière-plan… Une vraie pièce à tiroirs avec plusieurs niveaux de lecture qui nécessite une attention de tous les instants ! On doit inévitablement rater des petites pépites ça et là. De facto une seconde séance s’impose !
UN IRRÉSISTIBLE PETIT CANARD AU MILIEU DES COCHONS
La pièce ne serait pas aussi réussie sans son casting à l’énergie débordante : (par ordre alphabétique) Emmanuelle BOUGEROL en servante maladroite, hilarante de naïveté. Je la découvre sur cette pièce et j’attribue d’entrée un mini coup de coeur théâtral à la comédienne et son personnage. La prestation de Christophe CANARD (que j’avais apprécié dans J’AIME BEAUCOUP CE QUE VOUS FAITES) dans le rôle titre du mari cocu est exemplaire. L’homme est multi-casquette, chante, danse (dans la limite de ses moyens !), joue les naïfs à la perfection et nous honore d’une anecdote à la Préfecture à vous faire pleurer de rire (“You tampoune le paper !”). Sa femme sur la scène, Constance CARRELET (vu récemment dans l’excellent DE VRAIS GAMINS) livre une prestation délurée au timing parfait. Sans oublier Lionel ERDOGAN l’amant gâté par la nature, Benjamin GAUTHIER le préfet acariâtre ou Yann PAPIN le jardinier “italien” dont la chanson est culte ! Enfin NICOLAS LUMBRERAS lui-même participe au délire général : ses mimiques dans la scène de revente du sanglier sont à ne pas manquer.
Elles sont rares les comédies qui provoquent bonne humeur et éclats de rire plusieurs jours après la représentation. Encore plus rares quand elles intègrent des interludes musicaux délirants, dont l’air vous trotte dans la tête sans discontinu. Qu’on se le dise Nicolas LUMBRERAS signe ici un chef d’oeuvre de la comédie ! Une potacherie vaudevillesque qui a un bon-goût de “retournes-y”. Gageons que la seconde fois sera encore meilleure que la première.