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Amateur de sorties théâtrales et ex-blogueur de critiques théâtre du blog Face à la Scène. Compte Twitter : @PlacePremium.
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Ses critiques

94 critiques
Jacques Daniel

Jacques Daniel

6/10
68
C’est un peu par hasard que je me suis retrouvé au Théâtre de la Madeleine pour cette pièce dont les premiers retours n’étaient pas spécialement positifs. Mais parce qu’il existe autant d’avis que de spectateurs et que j’avais fort apprécié la dernière pièce de Daniel RUSSO, MARIAGE ET CHÂTIMENT, je ne suis pas passé à côté de l’occasion. Le bonhomme est une bête de comédie et c’est donc avec plaisir que je le retrouve sur JACQUES DANIEL où il partage l’affiche avec l’indéboulonnable Claude BRASSEUR.

Contre toute attente, et malgré des imperfections évidentes, ce n’est pas la catastrophe annoncée et on se surprend à apprécier la soirée de ce duo d’écorchés qui arrive à transcender un texte écrit par le roi de la finesse Laurent BAFFIE (TOC TOC).

UNE ODE À LA FRATERNITÉ DE BEUVERIE
Deux blessés de la vie qui ne se connaissent pas se rencontrent dans un bar étrangement vide et se racontent au fil des tournées de whisky leurs blessures respectives. Fous rire, engueulades, émotion, toute la palette de sentiments y passe, l’alcool aidant (on est dans un bar après tout). Mais dommage qu’il ne s’y passe pas grand chose et que les conversations ne soient pas spécialement palpitantes…

À mon sens la pièce souffre d’une absence de rebondissement, d’une absence d’enjeu. Il manque quelque chose à cette histoire pour nous permettre d’apprécier les personnages. Du coup on a du mal à voir où l’auteur veut en venir et on ressent un peu (souvent) l’impression ça tourne en rond (d’autant la pièce est une seule et unique scène, se déroulant en temps réel). Impression accentuée par une mise en scène signée BAFFIE se limitant à des allers-venus des comédiens d’un siège à l’autre du bar avec une Nicole CALFAN qui passe une grande partie de la pièce à servir les deux clients. Je comprend que toute mise en scène nécessite de créer du mouvement mais cette mise en scène-ci semble si artificielle qu’elle en devient fatigante pour le spectateur. Heureusement, l’humour vient compenser ces petits défaut et fait que l’on ne s’ennuie pas.

Côté humour justement, même si on a le droit à du BAFFIE dans le texte à plusieurs reprises (“toutes les femmes sont des putes !”) cette pièce est à la fois légère et profonde, comme si l’auteur était plus à la recherche de l’émotion que du rire gras. Finalement, j’ai eu le sentiment d’une pièce plus personnelle, et je ne serai pas surpris que BAFFIE ait écrit la pièce spécifiquement pour ces deux comédiens…

DUO SUR CANAPÉ TABOURETS
Un duo de comédiens complémentaires qui semble prendre un plaisir évident à jouer ensemble et j’ai déjà eu l’occasion de dire sur ce blog que c’est très agréable pour le spectateur que je suis de ressentir cette alchimie. Je ne reviendrais pas sur tout le bien que je pense de RUSSO (à mes yeux l’un des meilleurs dans la comédie sur les planches) mais je tenais à souligner sa bienveillance envers Claude BRASSEUR (il l’a “secouru” subtilement à plusieurs reprises après des petits trous de mémoire). Un BRASSEUR juste, émouvant, certes diminué physiquement, mais qui démontre qu’il en a encore sous le pied. Et au milieu de ce duo de testostérone Nicole CALFAN en bar(wo)man n’a pas grand chose à faire si ce n’est de resservir en whisky ses comparses masculins. Heureusement que son rôle devient plus intéressant sur la fin de la pièce et justifie en une scène sa présence dans la pièce.

JACQUES DANIEL nous fait découvrir un autre visage de Laurent BAFFIE, plus à la recherche de l’émotion que du bon mot gras et lourd à laquelle il nous avait habitué. Si on ne s’ennuie pas, pour autant il ne se passe pas grand chose dans ce bar de quartier. Je retiendrai donc principalement la prestation complice des comédiens. Enfin saluons la boulimie de travail frénétique de RUSSO : à 19h, il joue dans JACQUES DANIEL au Théâtre de la Madeleine puis dans MARIAGE ET CHÂTIMENT à 21h au Théâtre Hébertot. J’aimerais connaître la recette de son énergie débordante… Je veux bien la même chose dans mon café !
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Peter Pan

Peter Pan

9/10
37
Certains spectacles sont transgénérationnels et arrivent à rassembler petits et grands autour d’une histoire intemporelle qui se transmet avec le même enthousiasme de génération en génération. C’est le cas de PETER PAN, dont une nouvelle adaptation signée Guy GRIMBERG se joue actuellement à guichet fermé à Bobino pour le plus grand plaisir des petits… et des grands ! Une adaptation théâtrale sous forme de comédie musicale délicieuse, pleine de charme et de bonne humeur. Émerveillement garanti !

UN SPECTACLE D’UNE GRANDE QUALITÉ
A l’ouverture du rideau on est mis directement dans l’ambiance et on ne peut que constater que la production a vu les choses en grand ! Costumes, maquillages, décors somptueux (La chambre de Wendy, le Pays Imaginaire ou le bateau de Crochet) et effets visuels : tout est beau et terriblement bien fichu. On a clairement affaire à une production de qualité qui n’a pas lésiné sur les moyens pour en mettre plein les yeux aux enfants, notamment en réussissant la prouesse de faire littéralement voler Peter et Wendy sur scène. Effet garanti pour vos chères têtes blondes ! La mise en scène, intelligente, met en valeur les chorégraphies et les nombreuses chansons dont la qualité n’a rien à envier aux grosses productions pour adultes (je précise aussi que le rendu du son dans la salle est excellent, ce qui n’est pas toujours le cas dans les comédies musicales qui se jouent dans de grosses salles). Des interludes vidéos permettent de détourner l’attention des enfants lors des changements de décor… C’est vou dire que rien n’a été laissé au hasard. Bref tout y est, y compris les pirates et les indiens ! Même les plus parents ne sont pas oubliés puisque le spectacle est ponctué de quelques références aux années 80 qui échapperont aux plus petits mais qui feront la joie des plus grands (San Ku kai, c’est la bataille !).

UNE TROUPE TALENTUEUSE
Un mot sur les comédiens, d’une énergie folle, qui ne s’économisent pas une seule seconde ! On ressent une volonté farouche de présenter un beau spectacle aux enfants. Chansons, danses, chorégraphie de combat, rien ne leur échappe et j’ai plaisir à les voir faire plaisir aux petits spectateurs. Une alchimie évidente sur scène, notamment chez les “enfants perdus”, interprétés par des comédiennes de talent (mais chut les enfants n’y voit que du feu !). Bref on en a plein les yeux et les oreilles quand cette petite troupe enchaîne chorégraphie sur chorégraphie sur des musiques modernes et des chansons entrainantes à vous faire remuer du popotin sur votre siège. Seul bémol dans ce tableau aux milles couleurs l’absence de Clochette qui, si elle est bien évoquée dans le spectacle, n’apparaît jamais sur scène, une petite déception pour les enfants avouons-le.

Pour résumer, PETER PAN est un spectacle familial d’une grande qualité qui ravira toutes les générations. A la question de savoir ce qu’il avait le moins aimé l’enfant que j’accompagnais a répondu sans aucune hésitation : « Rien, j’ai tout aimé du début à la fin !”. Quelque chose me dit que PETER PAN est à Bobino tous les samedis jusqu’au 7 janvier ainsi que tous les jours (hors dimanche) pendant les vacances scolaires. Sachez enfin que les comédiens attendent les enfants à la fin du spectacle pour une séance de câlins et photos… N’hésitez plus, coup de coeur assuré !
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Politiquement Correct

Politiquement Correct

7,5/10
77
Ce que j’apprécie à La Pépinière Théâtre c’est sa programmation éclectique : cette année j’y ai notamment vu MALIGNE et la bonne surprise LE POISSON BELGE. Me voici de retour pour POLITIQUEMENT CORRECT, une comédie romantique (sur le papier) sur fond de politique qui tourne rapidement à l’analyse sociologique. Peut-on aimer quelqu’un qui ne partage pas les mêmes opinions politiques que soi ? Si oui, jusqu’à quel point est-ce rédhibitoire ? Vaste sujet que tente d’aborder Salomé LELOUCH, auteur et metteur en scène, à travers une pièce résolument moderne, qui ne laissera personne indifférent.

QUAND ALEXANDRE RENCONTRE MADO
A la base j’ai réservé cette pièce sur son postulat de départ (voir ci-contre), propice à mes yeux à comédie (fût-elle romantique). Mais, passé le stade de la rencontre amoureuse, lorsque Alexandre (impeccable Thibault DE MONTALEMBERT) avoue à contrecœur à Mado (Rachel ARDITI) ses opinions politiques, diamétralement opposées aux siennes, la pièce bascule irrémédiablement. La question de savoir s’il est possible d’aller jusqu’à la renonciation de ses propres convictions par amour se pose alors pour les deux protagonistes. Pour tenter d’y répondre l’auteur a notamment fait le choix d’un personnage adhérent et acteur engagé au Front National comme limite morale pour Mado, les échanges se focalisant alors principalement autour de la nocivité ou du côté salutaire du Front National et sur les idées qui seraient susceptibles d’être acceptables ou non (attendu que le son cœur l’emporte sur la raison). Que l’on se situe loin ou non, à titre personnel, des idées du Front National, ces échanges-là n’en restent pas moins bougrement intéressants. Surtout à la lumière du débat national qui s’annonce dans les prochaines semaines/mois… Je regrette néanmoins que les arguments des deux camps se limitent parfois à une succession de lieux communs mais j’imagine qu’on ne peut pas analyser un programme politique complet en 1h30.

Côté argumentation justement à mes yeux l’auteur a fait le choix d’une certaine distance, ne prenant pas directement parti pour l’indécence affichée ou la bien-pensance exprimée et laissant libre le spectateur de ses opinions (c’est plutôt agréable de ne pas se sentir téléguidé), à l’exception peut-être de la scène finale (dont je reparlerai plus bas).

DE CHASTENET EN EMBUSCADE
La pièce fonctionne grâce à ses têtes d’affiche, notamment Thibault DE MONTALEMBERT. L’homme est confondant de naturel et brille dans l’interprétation d’un homme tiraillé entre ses convictions et la femme qu’il aime. En gaucho-écolo Rachel ARDITI m’a moins convaincu. Plus détachée, plus réservée aussi, elle a eu du mal à faire jeu égal avec son comparse masculin. Dans le rôle de sa meilleure amie j’ai retrouvé avec plaisir Ludivine DE CHASTENET mon coup de coeur de DE VRAIS GAMINS. En second rôle elle éclipse totalement ARDITI par sa verve et son énergie communicative. Elle interprète avec justesse et précision un personnage droit dans ses bottes, prêt à mordre pour ses convictions révolutionnaires et n’hésitant pas à ouvrir les yeux à une amie aveuglée par les sentiments. Son pendant masculin Bertrand COMBE interprète avec des hauts et des bas un personnage antipathique à souhait . Ses (nombreuses) bafouilles tout au long de la pièce m’ont également quelque peu gêné (un jour sans probablement).

Salomé LELOUCH signe donc une pièce à cheval entre comédie romantique et politique. Un mix plutôt agréable mais c’était sans compter sur un dénouement abrupte qui m’a laissé fort perplexe en tombant un peu dans la facilité, comme si l’auteur ne savait pas trop comment conclure son histoire. La pièce n’aura d’ailleurs probablement aucun impact sur les propres convictions politiques des spectateurs, fussent-elles en accord ou en opposition avec celles des personnages. Enfin, je reste persuadé qu’une dose supplémentaire d’humour aurait été salutaire, légèreté n’étant pas forcément synonyme de vacuité.
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La Reine de Beauté de Leenane

La Reine de Beauté de Leenane

7/10
120
Là-bas dans le Connemara..! Ce n’est pourtant pas sur du Sardou mais sur du rock (enfin je pense, pour ce que je m’y connais !) que vous êtes accueilli au Lucernaire pour assister à un règlement familial entre une mère qui ne veut pas laisser partir sa fille et une fille qui met l’échec de sa vie sur le dos de sa mère. Dans cette tragi-comédie sur fond de misère sociale irlandaise écrite par Martin McDonald’s il y a 20 ans les apparences sont trompeuses et la violence omniprésente. Tour à tour dérangeante et surprenante, LA REINE DE BEAUTÉ DE LEENANE ne vous laissera pas indifférent…

UNE ATMOSPHÈRE DÉTESTABLE
A 40 ans Maureen (Sophie PAREL) vit encore avec Mag, son acariâtre de mère (Catherine SALVIAT). La vie ne lui ayant pas fait de cadeau elle rêve d’amour et d’eau fraîche et d’un ailleurs loin de sa mère. Toutes deux entretiennent une relation dysfonctionnelle ancrée dans un quotidien de violence verbale, psychologique et physique. De fait le spectateur se retrouve témoin (ou voyeur !) d’un drame qui déroule sous ses yeux. La pièce étant suffisamment cynique, elle en devient assez addictive. Car l’histoire déroute, interroge et surprend. On a du mal à démêler le vrai du faux, à prendre parti pour un personnage plutôt que pour un autre. L’arrivée de Pat Dooley (Grégori BACQUET), source d’espoir pour Maureen et de solitude pour Mag, va mettre le feu aux poudres et lancer mère-fille sur une trajectoire de laquelle elles ne reviendront pas indemnes…

La lourdeur du propos est compensée par quelques notes d’humour (noir, forcément). Si je suis resté assez hermétique à ces tentatives, n’en demeure pas moins que beaucoup y ont trouvé écho. Peut-être une manière pour ces certains d’exhorter le côté sombre de la pièce par le rire. Pour autant on ne peut pas considérer la pièce comme une comédie. A mon sens elle peine d’ailleurs à trouver un juste équilibre entre comédie (dramatique ou satirique selon l’interprétation de chacun), et volonté de retranscrire une certaine misère irlandaise (représentée notamment par le décor miteux, la pauvreté du langage des protagonistes ou leurs fantasmes de jours meilleurs en dehors de leur île). Pour autant je m’attendais à y voir encore plus d’Irlande, encore plus de références à cette époque où aucun espoir n’était permis…

UN QUATUOR À LA HAUTEUR
À mes yeux c’est Arnaud DUPONT dans le rôle de Ray, frère de Pat Dooley, qui tire son épingle du jeu. Son naturel et la candeur qu’il apporte au personnage m’ont beaucoup séduit. Dans le rôle de Pat, Gregori BACQUET maîtrise parfaitement son sujet et apporte une sensibilité qui convient parfaitement au personnage. Dommage qu’il soit sous-exploité puisqu’il n’est présent que dans deux scènes (dont un monologue), la pièce se concentrant principalement sur les égarements de la mère et de la fille. Pour incarner la marâtre Catherine SALVIAT fait presque un sans faute mais sa version reste finalement trop proche du cliché de la Tatie Danielle à mon goût (oui, malheureusement on est bien obligé de faire le rapprochement). J’aurais aimé y voir un peu plus de nuances et de finesse. Pour lui donner la réplique Sophie PAREL nous propose une interprétation pêchue mais assez déroutante. Si au début j’ai eu du mal avec son jeu nonchalant (à l’image de son personnage) j’ai été rapidement conquis par sa profondeur, notamment sur la scène finale. PAREL assure également une mise en scène sobre et sans artifice.

Amis de la poésie et de bons sentiments cette pièce ne fera probablement pas votre bonheur. Amateurs d’un théâtre alternatif cette pièce, qui a le mérite de sortir des sentiers battus, sera une belle découverte. La production n’ayant pas beaucoup de moyen pour en faire la promo c’est aux blogueurs de théâtre et aux spectateurs de se mobiliser. Charge à chacun d’entre vous d’apporter sa pierre à l’édifice.
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Timeo

Timeo

6/10
147
Après un Showcase prometteur en mai dernier TIMÉO revient dans sa version intégrale jusqu’au 7 janvier au Casino de Paris. La circomédie musicale mise en scène par Alex GOUDE promet du show et du fond avec de nombreux artistes sur scène, porteurs d’un beau message de tolérance sur le handicap et l’acceptation de la différence.

Un spectacle plein de promesses qui ravira sans aucun doute les plus jeunes mais qui m’a laissé un peu sur ma faim. Néanmoins il faut bien le reconnaître : la production de TIMÉO a mis le paquet. Décor, costumes, lumières, scénographie, tout est beau et on note une volonté farouche de faire les choses bien et en grand et de proposer un très beau spectacle aux spectateurs. La dessus je tire mon chapeau ! Oui mais voilà, le mieux est souvent l’ennemi du bien…

LE CASINO DE PARIS A UN INCROYABLE TALENT
Faire chanter en live de vrais artistes de cirque pendant leur numéro c’est une bonne idée. Si on salue la volonté d’apporter de la crédibilité aux numéros, le résultat final est assez mitigé : ce n’est pas toujours très bien chanté (Liloo ou les trapézistes) et de fait certains numéros ne sont pas non plus aboutis. J’imagine bien volontiers qu’il est très difficile d’allier deux compétences aussi techniques que sont la performance artistique et le chant mais pour une comédie musicale le spectateur est en droit d’attendre une interprétation parfaite et une bonne puissance vocale. Mais ce qui m’a gêné le plus c’est cette impression désagréable d’assister à La France A Un Incroyable Talent : les numéros se succèdent les uns après les autres, à peine apprécie-t-on un artiste qu’il disparaît pour laisser sa place au suivant. Vous avez aimé ? Et bien applaudissez vite, le suivant arrive ! Mais attention il n’aura aucun rapport avec le précédent et les artistes n’auront même pas l’occasion de se croiser. C’est dommage, d’autant que le spectacle prend une tout autre dimension vers la fin quand les personnages et les voix se mêlent…

UNE HISTOIRE COUSUE DE FIL BLANC
Être différent, c’est normal. Voilà le message répété tout au long du spectacle, avec plus ou moins de finesse d’ailleurs. Pour le diffuser les auteurs nous a pondu une histoire tarabiscotée : Melody Swan, la tête d’affiche du spectacle dont TIMÉO souhaite un autographe, a disparu ! Pendant que les uns tentent de la retrouver, les autres répètent leur numéro (après tout le show must go on). Ce mystère s’effiloche d’une scène à l’autre et sonne à mes yeux comme un prétexte monté de toutes pièces pour tenter de trouver du lien entre les numéros : à défaut d’une histoire qui tienne la route on construit un fil conducteur artificiel. Sa résolution est d’ailleurs tout aussi artificielle et digne d’un scénario d’AB Productions ! Et notre Timéo dans tout ça me direz-vous ? Et bien il assiste aux répétitions de la troupe, relégué en simple spectateur sur le bord de la scène… J’y vois une symbolique forte : alors que le spectacle promeut le droit à rêver et à vivre comme tout le monde, finalement, à l’image des handicapés dans la société, Timéo se retrouve sur le bord de la route. C’est à mon sens contre-productif par rapport au message que l’on veut faire passer. J’aurais préféré le voir plus acteur du spectacle qui porte son nom, plus impliqué (d’une manière ou d’une autre et dans la limite de ses capacités) dans les numéros comme dans l’intrigue.

DE TRÈS BELLES PERFORMANCES
A commencer par celle de Mathias RAUMEL dans le rôle de Timéo. Le jeune homme, handicapé moteur, s’en sort plus que honorablement et semble prendre un vrai plaisir à interpréter son rôle. Pour autant il m’a semblé beaucoup plus à l’aise dans la comédie que dans la chanson. Malgré quelques fausses notes vocales Mathias (dont c’est le premier spectacle) réalise une belle prouesse (rappelons qu’il est présent sur scène du début à la fin). Côté chansons justement il y a quelques perles : Femme Électro dont le tableau est sans aucun doute l’un des plus beaux qu’il m’ait été donné de voir ! Un jeu de lumières et de lasers, au millimètre près qui sublime l’interprétation pêchue de Véronick SÉVÈRE. On est pas des anges de Jéremy CHARVET dont la gueule (d’ange) et la prestation m’ont beaucoup plu. Mais aussi les chansons chorales Trop beau pour être faux et On est tous des artistes qui démontrent que le spectacle, malgré ses défauts, peut être à la hauteur des attentes des spectateurs. Enfin saluons une nouvelle fois Alex GOUDE qui (je crois comprendre) s’est dépensé sans compter depuis plusieurs années pour monter ce projet et promouvoir le droit à la différence et l’égalité des chances.

Partagé entre émerveillement et déception je reste persuadé que TIMÉO devrait plaire aux plus jeunes… et aux fans de La France A Un Incroyable Talent. Si on est bien obligé de souligner la faiblesse du “scénario” et de certains textes, on se doit aussi de saluer la bonne volonté de toute la troupe de vouloir faire passer un beau message de tolérance. Nul doute que vos enfants y seront sensibles. D’autant que le spectacle a aussi le mérite de mettre en relief une injustice flagrante : l’absence de représentation du handicap dans le spectacle vivant…
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