Et un succès de plus pour le Théâtre Edouard VII. Mais comment Bernard Murat fait-il pour réussir quasiment à chaque fois ???
L’auteur, Fabrice Roger-Lacan, a écrit l’excellent ‘Cravate Club’, les prometteurs mais décevants ‘Irrésistible’ et ‘Quelqu’un comme vous’ et le très mauvais ‘Chien-chien’. Avec ‘La porte à côté’ il signe à nouveau une pièce brillante, servie par deux excellents comédiens et une mise en scène plutôt originale de Murat. Les comédiens prennent du plaisir à jouer cette pièce et le public est heureux de suivre leurs affrontements. Du bon théâtre de divertissement.

Une petite pièce rigolote, pour comités d’entreprise. Vendredi, le spectacle a commencé avec plus de 20 minutes de retard car nous attendions des autocars. C’est du théâtre populaire, pour un public pas trop exigeant, qui vient voir ‘en vrai’ des comédiens qu’il a vus à la télé.
Francis Veber n’a pas comme ambition de révolutionner le théâtre ou le cinéma. Son objectif est de faire rire papy et mamy. Il y parvient avec un grand succès. Les cinq premières minutes de la pièce sont difficiles à entendre, car le public commente tout. J’ai eu droit à : Elie Semoun ‘plus petit qu’à la télé’; à propos Laurent Gamelon : ‘qu’est ce qu’il est gros’… Passionnant !
Cette pièce n’est pas nulle. Loin de là. Elle est bien meilleure que ‘Cher Trésor’, la dernière pièce de Veber que le Théâtre des Nouveautés avait programmée avec Jugnot. On rit beaucoup. Philippe Magan est, comme toujours, excellent. Zoé Felix est jolie. Elie Semoun et Laurent Gamelon ne sont pas des grands comédiens, mais ils sont sympas.
La pièce est constituée d’une succession de petites scénettes. Les changements de décor sont rapides, donc il n’y pas trop de problèmes de rythme. Drôle, gentillet, mais sans surprises.

Une bonne pièce de Laurent Ruquier, cela ressemble a un oxymore, mais cette fois-ci, cela n’en est pas un.
On est presque déçu. Laurent Ruquier, le Max Pécas du théâtre français, nous avait habitué à une gentille médiocrité. Des pièces à l’écriture bâclée, jouées par des non-comédiens ou des comédiens de troisième zone. On était resté sur le mythique ‘Parce que je le vole bien’ au Théâtre Saint Georges (il parlait du public ???), et là c’est la surprise…
La dernière pièce de Laurent Ruquier est drôle, bien écrite, structurée, avec des rebondissements. En plus elle est jouée par deux excellents comédiens. Leurs personnages sont très attachants. On n’a pas envie de les quitter. C’est un divertissement parfaitement réussi. J’ai passé une belle soirée.

Dommage, on passe à côté d’une grande pièce. L’idée de départ est prometteuse, mais le résultat est décevant. On attendait beaucoup de ce face à face entre Montaigne et la Boétie.
Malheureusement, le résultat n’est pas à la hauteur de nos attentes. Ce n’est pas mauvais, mais c’est un peu terne. Le propos reste très superficiel.

Une belle surprise ! Je ne pensais pas voir ce spectacle. L’histoire d’une passion entre un marin breton et une intellectuelle parisienne ne m’attirait pas vraiment. J’ai eu des invitations. J’y suis allé sans grand enthousiasme. Et la magie a opéré.
J’ai découvert un spectacle charmant, interprété par deux merveilleux comédiens : Josiane Pinson et Serge Riaboukine. C’est drôle, intelligent, léger, brillant. On ne s’ennuie pas. Un peu de tendresse (et de sexe, puisque c’est aussi le sujet de la pièce) dans ce monde de brutes ne peut pas faire de mal.