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Yves Poey
Yves Poey
Mini-Molière du Critique
120 ans
62 espions
espionner Ne plus espionner
Des critiques de théâtre, des interviews webradio, des coups de coeur, des coups de gueule.
Son blog : http://delacouraujardin.over-blog.com/
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Ses critiques

1005 critiques
Marion, Vitamine M

Marion, Vitamine M

9,5/10
12
« En fait, vous m’attendiez depuis longtemps ? » demande l’espiègle Marion, après s’être installée derrière son piano numérique.

Oui, nous vous attendions, Mademoiselle Marion !
Nous attendions avec impatience ce rendez-vous avec vos mots et vos notes.
Nous étions bien décidés à nous laisser emporter par la délicatesse, la grâce, la sensibilité de vos chansons.

La demoiselle va nous charmer. Purement et simplement.
Venue présenter au Maquis de Vareilles son premier album, Marion va nous raconter et interpréter avec beaucoup de talent ces petits instants, ces petits univers poétiques que sont toutes ses chansons aux textes ciselés, spirituels, tout en dentelles.

Durant une heure et demie, Marion va nous inviter dans son monde bien à elle, fait de petites histoires tendres, amusantes, rempli d’instantanés émouvants du quotidien.

Elle va nous faire partager les amours plus ou moins contrariées, les souvenirs d’enfance ainsi que d’intimes émotions.
Elle va nous tendre un miroir de notre quotidien, et nous confronter à notre propre vécu.

Elle va nous dire la Vie.

« C’est quoi ton nom ? » débute le spectacle.
Une belle entrée en matière. De sa voix claire, cristalline, elle nous pose une vraie question, légitime lorsque l’on a choisi un seul prénom pour pseudo de scène...

Ce premier titre lui permet d’introduire tout en finesse « Cinéfille »…
Pas facile de vivre avec une amoureuse de Truffaut, Godard, Rivette ou Resnais…

Ces deux premières chansons nous démontrent à l’évidence le talent d’auteur de Marion.
Une vraie et très forte relation la lie aux mots simples mais tellement évocateurs, ces mots qui en trois minutes posent son monde poétique.

D’autres mots que les siens seront prononcés, reconnaissables entre tous, grâce à des samples qu’elle envoie grâce à son ordinateur posé tout près d’elle.
Je vous laisse découvrir. Pas vrai, Antoine ?

Voici venir une goguette.
Une écolo-parodie très réussie de « Vesoul », du grand Jacques. Une autre façon de démontrer une vraie maîtrise poétique.

Les titres de l’album « Vitamine M » s’enchaînent, avec également des reprises.
Barbara, Agnès Bihl, Chloé Lacan, Anne Sylvestre.

Des chansons de femmes "militantes". On ne choisit pas par hasard ces quatre-là.

Marion ne fait pas qu’interpréter ces chansons-là.
Elle se les approprie, elle les fait siennes, elle les revêt de sa personnalité propre.
Pour les spectateurs en général, et votre serviteurs en particulier, c’est une vraie et passionnante re-découverte.

Voici venir l’un de mes titres préférés : « Loin du web »
Une histoire d’addiction qui fait s’éloigner les amants.
Une remarquable et quasi-sociologique analyse d’un phénomène qui caractérise notre contemporanéité.

Pour l’occasion, la demoiselle a réalisé « une petite manip’ », comme elle dit drôlement, à savoir la connexion avec un harmonizer, qui démultiplie sa voix.
L’effet, loin d’être un gadget, donne encore plus de profondeur et d’intensité à l’interprétation.

Elle se servira également de sa machine en tant que looper, pour « Energie ».
Ou comment se forcer à sortir du lit, le matin…
Une histoire universelle, non ?

Marion nous dira des textes, également, sans musique.
Avec notamment un extrait de "L’âge des possibles", le film de Pascal Ferran.
Le cinéma. Encore. Toujours. Sans oublier un éloge de la naïveté.

Dans « Tout va bien se passer », elle charme le public en interprétant durant un autre sample, une sonate de Scarlatti. La technique et la sensibilité pianistiques sont bel et bien là !

Mais il faut songer à se quitter. Déjà… Trop rapidement…
Une dernière chanson, « Ile essentielle », avec une petite boîte à musique à manivelle.
La petite carte perforée défile, inexorablement, image du temps qui passe, image un peu nostalgique.
Image du concert qui se termine.

Les applaudissements nourris, qui se synchronisent en rythme, les « Bravos » qui fusent.
Quoi de plus normal et mérité !

Rappel !

« La faute à Eve », Anne Sylvestre, disais-je.
Nous rions beaucoup.

Et puis un hommage. A un poète récemment disparu.
Julos Beaucarne, vous allez beaucoup nous manquer.

On sort de ce concert avec en tête tout plein d’émotions, d’images, de souvenirs, comme si le miroir qui nous était tendu avec beaucoup de talent et de délicatesse nous avait guéri de la grisaille ambiante.

On sort de la salle en se disant qu’on vient de vivre un moment rare, intense et qui fait beaucoup de bien.

Au fond, et si c’était ça , le bonheur ?
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I was Sitting on My Patio This Guy Appeared I Thought I was Hallucinating

I was Sitting on My Patio This Guy Appeared I Thought I was Hallucinating

9/10
14
Mais quelqu’un va-t-il répondre !?
Un téléphone à cadran sonne, pourtant le combiné est décroché...

Quarante-quatre ans.
Voici presque un quart de siècle, Robert Wilson créait ce spectacle, accompagné sur le plateau par sa complice Lucinda Childs.

Un spectacle qui n’a pas pris une ride.


Ici, à l’Espace Cardin, il s’agit avant tout d’une affaire de transmission.

L’un des plus prolifiques et protéiformes créateurs contemporains transmet sa créature-création pour nous embarquer dans des interstices spatio-temporels, dans lesquels les artistes seront les traits-d’union.

Quarante-quatre ans...

Toute la salle reconnaît la patte du grand Bob, avec notamment le travail si particulier sur les lumières.
Le lointain comme un grand écran translucide derrière lequel des projecteurs engendrent des fonds aux couleurs souvent pastels et aux subtils dégradés.
Un style inimitable, identifiable entre tous.

Et puis des personnages.
En l’occurence, deux.
Etranges, décalés, provocateurs, drôles, en furie, minaudant, déclamant, susurrant, qui nous renvoient à notre propre existence, comme des portraits stylisés de notre propre humanité.
Des marionnettes humaines, en quelque sorte.

Ces deux-là ne se rencontreront jamais.
Et pour cause…

L’homme en noir et la femme en blanc se succéderont pour nous dire le même monologue, dans des versions différents, propres à chacun.



Le titre de la pièce est la première phrase du texte.
Ce type qui apparaît au narrateur assis dans son patio, nous ne le verrons jamais.

Le texte est un flot de phrases qui pourraient constituer des tirades de non-sens, un surréaliste cadavre exquis ou encore des moments piochés dans un défilé de rêves mis bout à bout.

Un texte onirique, une logorrhée, une mélopée aux multiples nuances et tonalités.

Il ne faut pas forcément chercher à trouver un sens précis à ces collages textuels.
Non, il faut se laisser porter et ballotter par les mots, il faut naviguer sur cette mer littéraire, il faut se laisser submerger par cette marée littéraire.

Le texte étant rédigé en anglais, une traduction simultanée s’affiche, mais l’on s’en affranchit vite.
Ce qui compte ici, c’est la musique et la mélodie des mots.

Sans oublier la chorégraphie de ces mots. Des moments pratiquement dansés émaillent cette heure et demie.

C’est Christopher Nell qui s’y colle en premier, reprenant le rôle et l’apparence du personnage créé par Wilson en personne.

Costume noir, grand manteau flottant assorti, cheveux de jais gominés, maquillage blafard qui renverra les teintes des différents projecteurs, lèvres et ongles noirs…

Cet être étrange en noir interpelle.
D’autant que le comédien possède un nez aquilin assez marqué, ce qui lui donne une fois maquillé et grimé une apparence toute particulière.

Comme un faucon crécerelle surveillant la plaine à la recherche de pauvres et malchanceux mulots.

Autant le dire tout de suite, il réalise tout comme sa camarade Julie Shanahan qu’il précède, une sacrée performance. C’est le genre même de texte difficile, délicat à appréhender et à s’approprier.
Un texte fait de chausses-trappes comme s’il en pleuvait.


Mademoiselle Shanahan, elle, est l’être en blanc.
Même style de maquillage et de perruques.
On comprend immédiatement l’effet recherché, deux faces complémentaires, une opposition en miroir. Deux côtés d’une même figure. Un yin et un yang dramaturgique.

Les deux comédiens sont admirables et fascinants. Il faut se laisser happer ou bercer par leur subtile interprétation du texte, il faut se laisser porter par la musique de Bach, Lully, Schubert ou Michael Glasso.

Au cours du spectacle, une phrase a attiré mon attention : « Le temps, c’est le paramètre qui s’acharne contre nous. »

Sauf contre les spectacles de Robert Wilson.
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Fidelio

Fidelio

9,5/10
12
Violet is the new black…

Violet…
La couleur des combinaisons de la prison de haute sécurité dans laquelle est emprisonné tout à fait arbitrairement Don Florestan.

Noire…
La couleur de l’uniforme du gardien Fidelio, qui n’est autre que Leonore, l’épouse déguisée qui est arrivée à la case prison, sans passer par la case départ, mais bien pour délivrer son mari.

Raphaël Pichon à la baguette et Cyril Teste à la mise en scène nous proposent une admirable version de ce seul opéra de Ludwig van Beethoven.
Une version qui à coup sûr fera date !

Fidelio, c’est l’histoire d’une initiation, d’un combat d’une femme qui par amour va prendre tous les risques et surtout affronter une société masculine.

Fidelio, c’est une histoire de prison, certes, mais c’est avant tout un manifeste contre l’arbitraire, contre l’injustice et contre l’absolutisme. Une histoire de résistance pour la liberté.

Beethoven s’est emparé de ces thèmes : au fond, il sait bien qu’en commençant à devenir sourd à 27 ans, ses vies sociale et affective se réduisent comme une peau de chagrin.
En 1803, il découvre une pièce créée six auparavant à Paris : « Léonore ou l’amour conjugal ».
Subjugué, il va s’approprier le sujet pour en tirer cette œuvre lyrique, qui connaîtra de son vivant bien des remaniements.

Cyril Teste poursuit pour notre plus grand bonheur son travail consistant à mêler judicieusement et subtilement arts de la scène, cinéma et vidéo.
C’est un habitué du lieu : on se souvient de son très réussi Hamlet, l’opéra composé par Ambroise Thomas, monté en 2018.

Nous sommes donc dans le gymnase d’un QHS.
Des références visuelles nous sautent aux yeux : la série Prison break, ou bien L’évadé d’Alcatraz, de Don Siegel ou encore Les évadés, de Frank Darabont.

Un univers glacial, aux lumières crues et aux teintes froides au possible.
Le décor de Valérie Grall est très réussi.

Une nouvelle fois, les images filmées seront mélangées à la dramaturgie-plateau.
Dans un format très large, sept écrans nous font face dès le début du spectacle.
Un vrai langage cinématographique composé d’images enregistrées et de prises de vue en direct par un cadreur vient compléter, préciser, interagir avec les chanteurs.

Ce sera notamment le cas lors de l’ouverture.
Nous voyons les mauvais traitements subits par Florestan.
Idem pendant les récitatifs : de très gros plans sur les yeux magnifiques de Siobhan Stagg, ou sur le visage d’Albert Dohmen nous en disent beaucoup.

Dans une espèce de ballet, ces écrans évolueront eux aussi, dans une sorte de chorégraphie numérique et visuelle.
Les images décomposées en autant de morceaux contribuent alors à donner une impression de froideur et de chaos.

Ces projections ne relèvent pas du gadget à la mode. Elles ont toute leur place et apportent beaucoup au spectacle.


Une distribution de très grande qualité, et surtout d’une très grande cohérence va ravir le public.

La soprano australienne Siobhan Stagg va recevoir une ovation immédiatement après son grand air du premier acte.
Aussi à l’aise dans de délicats pianissimi que dans de déchirants et impressionnants forte, elle a conquis hier soir à la salle entière en un rien de temps.

Et puis, elle incarne avec passion et justesse cette femme qui risque tout pour sauver son mari.
On croit tout de suite à son personnage, d’autant que les gros plans évoqués un peu plus haut renforcent parfaitement la dualité force et fragilité.
Mademoiselle Stagg est une très grande Leonore/Fidelio.

(Grâce à une formidable idée de Cyril Teste, la soprano nous démontrera également combien les images filmées peuvent avoir du poids pour dénoncer les injustices. Je n’en dirai pas plus.)

Le ténor Michael Spyres est lui aussi irréprochable.
Ce grand habitué de la salle Favart est un Florestan très émouvant. On a vraiment mal pour son personnage.
Il n’apparaît qu’au second acte, mais sa présence et surtout sa voix captivante au timbre à la fois intense et équilibré ravissent une nouvelle fois la salle entière.

J’ai beaucoup aimé également la prestation d’Albert Dohmen, dans le rôle de Rocco, le directeur-adjoint de la prison.
La baryton lui aussi est on ne peut plus crédible ans un rôle qui connaît une subtile progression psychologique.

Les trios entre ces trois-là sont magnifiques, une merveilleuse pâte sonore m’a procuré bien des frissons !
Le reste de la petite troupe est à l'avenant, avec notamment la soprano Mari Eriksmoen interprétant la brûlante Marcelline, la fille de Rocco, et la basse Gabor Bretz en glacial et sadique Pizzaro, directeur de cet univers carcéral.

A noter la très belle participation des « petits » de la Maîtrise populaire de l’Opéra Comique.

Raphaël Pichon mène à son habitude le chœur et l’orchestre Pygmalion alternant délicatesse et fougue. On sent une réelle connaissance de l’œuvre.
Le travail tout en dentelles durant ces deux heures le prouve.

Une fois le rideau final relevé, c’est un véritable triomphe qui accueille tous les chanteurs.
De longues minutes d’applaudissements s’égrènent, régulièrement ponctuées de sonores « Bravo !!! ».
Quoi de plus normal et logique, après cette passionnante soirée !
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Pour autrui

Pour autrui

9,5/10
16
Naître ou ne pas naître ?



Naître comment ?

Naître combien de fois ?

Une nouvelle fois, Pauline Bureau, que décidément je tiens pour l’une de nos plus importantes dramaturges actuelles, une nouvelle fois Melle Bureau nous propose un passionnant spectacle qui ausculte notre contemporanéité.

Celle dont j’ai vu tous les spectacles, y compris ses mises en scène d’opéra, s’est emparée à bras la corps et de façon admirable d’un des aspects modernes et hélas controversés de la parentalité.

Ce faisant, pendant deux heures et demi au cours desquelles le fond se dispute à la forme en terme de réussite, elle va nous questionner sur un verbe important : le verbe donner.
Ici, le don sera d’importance. Un don vivant qui résulte d’une gestation pour autrui. Une GPA.

La pièce commence comme une comédie romantique.

Bloqués qu’ils sont dans un aéroport, Liz, une BIM manager internationale et Patrick, marionnettiste, vont se rencontrer et s’éprendre l’un de l’autre.
Une belle histoire d’amour commence.

Et puis la maladie, le crabe vont perturber ô combien cette romance.
Liz devenue infertile, le couple va choisir d’avoir recours à la GPA pour avoir un enfant.


C’est ce parcours de vie que nous raconte de façon subtile et sans pathos aucun l’auteure et metteure en scène, dont il serait vain de nier certains éléments autobiographiques de l’entreprise.

Il y a une « patte » Pauline Bureau, une vraie identité dramaturgique et scénographique.

Immédiatement ou presque, on sait où l’on est : vrai texte théâtral, vrai sens de l’espace, magnifique scénographie sur deux niveaux et petits plateaux insérés au sein d’un plus grand, très belles videos d’images de synthèses figurant les décors, petite troupe de comédiens que l’on a plaisir à retrouver, il n’y a pas à s’y tromper.

De plus, cette fois-ci, c’est une sorte d’œuf-cocon matriciel qui figure au centre de la scène, monté sur une tournette. Le parti-pris est on ne peut plus judicieux.

La narration est faite de petits tableaux, drôles ou bouleversants, tendres ou plus tendus, poétiques ou sociologiques,
Le tout de façon fluide, « naturelle ».
Devant nous, c’est la vie que nous racontent Melle Bureau et ses comédiens, une histoire d’Humanité, un parcours humain.

Une histoire politique également. Car nous est rappelée que la GPA, légale dans beaucoup de pays, n’est toujours pas autorisée en France.

Les difficultés légales liées à une gestation pour autrui à l’étranger sont également rappelées dans une scène formidable qui illustre bien la maîtrise de l’auteure à transcrire de façon scénique un propos politique.
(On se souvient bien entendu de son merveilleux spectacle « Hors-la-loi » à la Comédie française.)



Nous retrouvons donc les membres de la compagnie La part des anges pour notre plus grand plaisir.

Marie Nicolle et Yann Burlot incarnent le couple Liz-Patrick.
Les deux sont impressionnants d’engagement.
Tour à tour émouvants, drôles, bouleversants, ils incarnent avec une vraie force leur personnage respectif.
Impossible alors de ne pas éprouver de l’empathie, impossible de ne pas en vouloir « à la malchance » qui empêche cette jeune femme de procréer, impossible de ne pas se révolter devant l’adversité, mais impossible également de ne pas être très ému par ce chemin de vie.

Impossible tout simplement de ne pas être subjugué, au sens premier du terme, par ce qui nous est montré.

Il est à noter également la dimension écologique de la pièce. (Je n'en dis pas plus...)


Et puis voici Martine Chevallier.
La sociétaire honoraire de la Comédie française va une nouvelle fois déployer toute sa palette et tout son talent pour notre plus grand plaisir.

En étonnante et hallucinante mère de Liz, c’est elle que Pauline Bureau a chargé de nous dire et interpréter tous les clichés et caricatures liés à la GPA.
Cette scène qui fonctionne à la perfection est purement et simplement hilarante.

Elle incarne également le rôle du chirurgien chargé de l’opération et du suivi de Liz. Elle est alors bouleversante.

Les autres comédiens sont eux aussi irréprochables, avec notamment Maria Mc Clurg qui incarne avec une vraie intensité de jeu et de danse le rôle de la maman qui concevra la fille du couple.

Il faut donc absolument aller voir ce spectacle qui est une ode à l’amour, au désir, à l’altérité.
Un spectacle dont on sort en étant un peu plus confiant dans le genre humain.

C’est intelligent, c’est brillant, c’est passionnant.
C’est Pauline Bureau.
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Fraternité, conte fantastique

Fraternité, conte fantastique

6/10
14
Ô temps, suspends ton vol…


Il n’y a pas très longtemps, dans une galaxie proche.
La nôtre.

Caroline Guiela Nguyen nous embarque dans une sorte de long, très long space-opéra onirique, métaphysique, se voulant à la fois technologique et poétique, qui n’est pas sans rappeler la série « The leftlovers ».

A quels sacrifices seriez-vos prêts à consentir, pour retrouver des être aimés depuis longtemps disparus, à quoi seriez-vous prêts à renoncer pour les revoir, ne serait-ce que quelques secondes ?…

Voici ce que j’ai compris du propos de Melle Guiela Nguyen, dont j’avais adoré ici-même aux Ateliers Berthiers la formidable pièce Saïgon.

Non, je ne suis pas certain d’avoir tout compris cette fois-ci ce que j’ai vu : le message clair du début de la pièce vient s’étioler, dès lors que le temps passe.

L’idée qui consiste à associer les battements des cœurs humains au aux vibrations et mouvements de l’univers, cette idée-là est merveilleuse.
Le cœur de l’homme serait en corrélation avec celui du cosmos. Plus de battements humains, et tout s’arrête.
Certes.

Mais voilà, les bons sentiments parfois un peu naïfs, quelques incohérences et un côté quand même un peu mainstream et politiquement correct viennent brouiller le propos de départ pourtant passionnant.

Ce dont je suis certain, en tout cas, c’est de la magnifique et époustouflante scénographie : ce que nous voyons relève d’une grande beauté et d’une grande recherche formelle.

Plateau représentant plusieurs pièces, espace scénique à la fois gigantesque et resserré, éclairages subtils et délicats, camaïeux de teintes pastels, très belles projections d’images de l’univers, avec nébuleuses, supernovas, ou encore d’images techniques de synthèse représentant des données graphiques et médicales.
C’est vraiment très réussi et très beau.

Sur la scène, nous retrouvons, comme dans Saïgon, une petite troupe mélangeant amateurs et professionnels.
Ne tournons pas autour du pot. Ici, on voit très vite qui est qui.

Que veut nous montrer l’auteure ? Que sur le plateau, c’est l’humanité dans toutes ses différences qui est représentée ?
Peut-être...

Melle Guiela Nguyen est arrivée devant eux avec un scénario.
Elle a laissé ses comédiens imaginer et écrire leur texte.

Et nous de nous rendre compte assez vite que comédien et auteur de théâtre, ce sont souvent deux métiers différents.

Je crois que la pièce gagnerait réellement à bénéficier d’une vraie écriture.

C’est en tout cas un spectacle qui ne manque ni d’ambition ni de beaux moments.
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