Ses critiques
6 critiques
9/10
Une fois n'est pas coutume et je déroge à ma règle qui est de ne pas communiquer ici sur les spectacles dont je m'occupe. La rédaction de aubalcon tranchera et décidera de la parution ou non de ces lignes. J'ai toute confiance en leur jugement et je ne cacherai pas mes intentions sous un obscure prétexte.
J'aimerais simplement attirer votre attention sur cette série de seuls en scène de Gauthier Fourcade.
Gauthier est un artiste que je suis depuis mon entrée dans le monde du spectacle. J'adore ses textes et l'évolution de son univers. Un sens du rythme, des mots et de l'imaginaire que je vous invite vraiment à découvrir à la Manufacture des Abbesses.
Gauthier joue un spectacle par mois les lundis et mardis à 19h.
Mon préféré : Le secret du Temps plié.
Un autre conseil : laissez-lui votre adresse pour recevoir sa lettre d'info.
Il y a quelques années, j'avais écrit ici sur "Une vie sur mesure" de Cédric Chapuis au moment où son spectacle revenait pour la première fois sur Paris après sa création. Je ne m'étais pas trompée non ? Vous avez aimé. Alors, dans un tout autre style, allez vous fourcadiser un peu à la Manufacture, ça vous fera du bien.
J'aimerais simplement attirer votre attention sur cette série de seuls en scène de Gauthier Fourcade.
Gauthier est un artiste que je suis depuis mon entrée dans le monde du spectacle. J'adore ses textes et l'évolution de son univers. Un sens du rythme, des mots et de l'imaginaire que je vous invite vraiment à découvrir à la Manufacture des Abbesses.
Gauthier joue un spectacle par mois les lundis et mardis à 19h.
Mon préféré : Le secret du Temps plié.
Un autre conseil : laissez-lui votre adresse pour recevoir sa lettre d'info.
Il y a quelques années, j'avais écrit ici sur "Une vie sur mesure" de Cédric Chapuis au moment où son spectacle revenait pour la première fois sur Paris après sa création. Je ne m'étais pas trompée non ? Vous avez aimé. Alors, dans un tout autre style, allez vous fourcadiser un peu à la Manufacture, ça vous fera du bien.
6,5/10
Nous sommes contents de l'avoir vu quoique pas indispensable. Le Louvre a quand même un autre cachet.
Pour les côtés "-" : Il ne faut pas avoir peur de faire la queue à l'entrée comme chez Disney, du monde dans les salles et surtout se retenir d'être horripilé par les gens qui prennent tout en photo avec leur tel portable. Le côté très mercantile à la sortie peut agacer fortement aussi bien que cette expo ait dû coûter un fric monstrueux. C'est le grand public qui est ciblé. Un amateur averti préférera les musées ou même aller au Caire !
Pour les côtés "+" : Bonne piqûre de rappel sur quelques notions. Quand même se dire que les objets vraiment magnifiques ont traversé quelques milliers d'années, c'est très impressionnant. Tout le pan de l'histoire de la découverte par Howard Carter vaut le détour aussi. La scénographie est bien pensée avec textes en hauteur et légendes lisibles et rapide à lire (je répète c'est du grand public) malgré le monde et avec un peu de patience.
Bref, un petit goût de trop peu, peu de temps et de bonnes conditions pour s'imprégner ou se ré-imprégner. Mais l'envie de prolonger par un bon documentaire trouvé sur YouTube que je vous recommande pour avant ou après : https://youtu.be/n9PnfbN9UKY
Conseil à tester ? Choisir un horaire à 9h30 du matin et hors vacances scolaires peut être...
Pour les côtés "-" : Il ne faut pas avoir peur de faire la queue à l'entrée comme chez Disney, du monde dans les salles et surtout se retenir d'être horripilé par les gens qui prennent tout en photo avec leur tel portable. Le côté très mercantile à la sortie peut agacer fortement aussi bien que cette expo ait dû coûter un fric monstrueux. C'est le grand public qui est ciblé. Un amateur averti préférera les musées ou même aller au Caire !
Pour les côtés "+" : Bonne piqûre de rappel sur quelques notions. Quand même se dire que les objets vraiment magnifiques ont traversé quelques milliers d'années, c'est très impressionnant. Tout le pan de l'histoire de la découverte par Howard Carter vaut le détour aussi. La scénographie est bien pensée avec textes en hauteur et légendes lisibles et rapide à lire (je répète c'est du grand public) malgré le monde et avec un peu de patience.
Bref, un petit goût de trop peu, peu de temps et de bonnes conditions pour s'imprégner ou se ré-imprégner. Mais l'envie de prolonger par un bon documentaire trouvé sur YouTube que je vous recommande pour avant ou après : https://youtu.be/n9PnfbN9UKY
Conseil à tester ? Choisir un horaire à 9h30 du matin et hors vacances scolaires peut être...
9/10
Denise Jardinière, c’est un héritage.
Un héritage se reçoit et se transmet. C’est exactement ce qu’il se passe depuis 5 ans. Hier, Denise Jardinière recevait ses héritiers à Bobino pour fêter une longévité méritée.
Un héritage c’est parfois lourd… Sans doute… Celui de Denise sûrement... Mais Denise a un pouvoir. Elle transforme la lourdeur en légèreté. Vous vous en rendriez compte vous mêmes : la densité de l’air change entre le début et la fin. Il se passe quelque chose derrière les murs, que ce soit ceux d’un appartement, des Blondes Ogresses ou de Bobino. Il suffit d’une gouvernante revêche, de quelques accessoires, et de se prêter au jeu de la cérémonie.
Un héritage cela se disperse mais disperser peut avoir plusieurs sens. Celui de Denise ne se dilapide pas, bien au contraire, il se multiplie. Car aucun de ses héritiers ne peut se targuer de recevoir la même chose. Allez chercher les témoignages sur YouTube, vous comprendrez.
Un héritage divise souvent. Celui de Denise rassemble. Depuis le temps, Denise Jardinière a beaucoup d’héritiers. Hier, la salle était pleine, et nombreux sont ceux qui, à leur tour, ont souhaité transmettre à d’autres, néophytes, ce que Denise leur a donné. Oui, Denise a une grande famille unie.
Un héritage c’est aussi secret, parfois sombre, parfois lumineux, profond, touchant... Profondément touchant. C’est pour cela qu’on ne l’oublie jamais vraiment.
Denise Jardinière, c’est un héritage théâtral, et hier soir, à mon tour, je l’ai transmis.
Un héritage se reçoit et se transmet. C’est exactement ce qu’il se passe depuis 5 ans. Hier, Denise Jardinière recevait ses héritiers à Bobino pour fêter une longévité méritée.
Un héritage c’est parfois lourd… Sans doute… Celui de Denise sûrement... Mais Denise a un pouvoir. Elle transforme la lourdeur en légèreté. Vous vous en rendriez compte vous mêmes : la densité de l’air change entre le début et la fin. Il se passe quelque chose derrière les murs, que ce soit ceux d’un appartement, des Blondes Ogresses ou de Bobino. Il suffit d’une gouvernante revêche, de quelques accessoires, et de se prêter au jeu de la cérémonie.
Un héritage cela se disperse mais disperser peut avoir plusieurs sens. Celui de Denise ne se dilapide pas, bien au contraire, il se multiplie. Car aucun de ses héritiers ne peut se targuer de recevoir la même chose. Allez chercher les témoignages sur YouTube, vous comprendrez.
Un héritage divise souvent. Celui de Denise rassemble. Depuis le temps, Denise Jardinière a beaucoup d’héritiers. Hier, la salle était pleine, et nombreux sont ceux qui, à leur tour, ont souhaité transmettre à d’autres, néophytes, ce que Denise leur a donné. Oui, Denise a une grande famille unie.
Un héritage c’est aussi secret, parfois sombre, parfois lumineux, profond, touchant... Profondément touchant. C’est pour cela qu’on ne l’oublie jamais vraiment.
Denise Jardinière, c’est un héritage théâtral, et hier soir, à mon tour, je l’ai transmis.
9/10
Sertie de textes riches et malicieux, de chanteurs-comédiens excellents, la poupée sanglante réussit le pari de condenser deux volumes de Gaston Leroux en 1h30 en respectant à la fois l’histoire, l’esprit, les rebondissements et le contexte. Ce tour de force passe pourtant tout en légèreté et en douceur, bref : un régal.
Tour à tour, Charlotte Ruby, Alexandre Jérôme et Edouard Thiébaud interprètent une quinzaine de personnages sans jamais nous perdre. Il suffit d’une mèche, d’un éventail, d’un tablier ou d’une paire de gant. Cerise sur le gâteau, les multiples extraits visibles sur le web ne dévoilent pas toute la fantaisie des personnages, ou si peu. On a beaucoup ri. Bravo aux auteurs Didier Bailly (également pianiste quelque peu malmené) et Eric Chantelauze.
Et quel lieu bien choisi que la Huchette ! Tout petit Théâtre compressé dans l’engrouillamini (oui j’aime bien inventer des mots) du quartier Saint-Michel ; à deux pas des lieux du mystère. Passé la porte on oublie les files de touristes et leurs perches à selfies. Et bien que 92 ans nous séparent de la publication du roman, la faille temporelle fonctionne et nous ramène au temps des melons, des voitures à traction… Et de la guillotine. Au temps aussi ou la science danse le tango avec le mysticisme, alors que croire ?
De la graine de Molière, que j’vous dis. “Et j’vivrais 100 ans que j’m’en souviendrais tout comm' maint'nant"
Tour à tour, Charlotte Ruby, Alexandre Jérôme et Edouard Thiébaud interprètent une quinzaine de personnages sans jamais nous perdre. Il suffit d’une mèche, d’un éventail, d’un tablier ou d’une paire de gant. Cerise sur le gâteau, les multiples extraits visibles sur le web ne dévoilent pas toute la fantaisie des personnages, ou si peu. On a beaucoup ri. Bravo aux auteurs Didier Bailly (également pianiste quelque peu malmené) et Eric Chantelauze.
Et quel lieu bien choisi que la Huchette ! Tout petit Théâtre compressé dans l’engrouillamini (oui j’aime bien inventer des mots) du quartier Saint-Michel ; à deux pas des lieux du mystère. Passé la porte on oublie les files de touristes et leurs perches à selfies. Et bien que 92 ans nous séparent de la publication du roman, la faille temporelle fonctionne et nous ramène au temps des melons, des voitures à traction… Et de la guillotine. Au temps aussi ou la science danse le tango avec le mysticisme, alors que croire ?
De la graine de Molière, que j’vous dis. “Et j’vivrais 100 ans que j’m’en souviendrais tout comm' maint'nant"
8/10
Je ne vois pas encore de mot doux sur cette pièce. Et pourtant elle en mériterait.
Décidément j'aime toujours ce qu'écrivent ces deux là. Après "Pour combien tu m'aimes ?" où ils se frottaient au thème de l'homme objet, "Un week-end sur deux (et la moitié des vacances scolaires)" aborde la parentalité côté homme.
C'est toujours fin, bien fait, pas prétentieux et l'écriture est fouillée. Les moments très drôles alternent avec les séquences graves à la vitesse de montagnes russes, augmentée par la proximité de la scène du Théâtre Edgar.
On s'amuse beaucoup à voir ces trois-là jouer, s'aimer, se déchirer, se tomber dans les bras. À voir les mines réjouies dans la salle, à entendre les commentaires à la sortie, le plaisir a été partagé.
Bref allez y, j'aimerais avoir vos avis.
Décidément j'aime toujours ce qu'écrivent ces deux là. Après "Pour combien tu m'aimes ?" où ils se frottaient au thème de l'homme objet, "Un week-end sur deux (et la moitié des vacances scolaires)" aborde la parentalité côté homme.
C'est toujours fin, bien fait, pas prétentieux et l'écriture est fouillée. Les moments très drôles alternent avec les séquences graves à la vitesse de montagnes russes, augmentée par la proximité de la scène du Théâtre Edgar.
On s'amuse beaucoup à voir ces trois-là jouer, s'aimer, se déchirer, se tomber dans les bras. À voir les mines réjouies dans la salle, à entendre les commentaires à la sortie, le plaisir a été partagé.
Bref allez y, j'aimerais avoir vos avis.
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