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Ses critiques

898 critiques
Fissure

Fissure

10/10
8
Un spectacle véritablement bluffant tant son originalité nous surprend en permanence. Fissure ? C’est un clown, oui assurément, mais pas que. C’est aussi et surtout un personnage aux allures fantomatiques, solides et fluides à la fois, à la poésie troublante et fantasmagorique. Un clown qui pourrait nous faire peur s'il ne nous faisait pas tant rire.

« Virtuose de l'erreur, le clown Fissure rate tout ce qu'il entreprend. Entre fatale idiotie et curiosité irrépressible, rien n'arrête ce roi de la débâcle. Pas même ses drôle de morts qui rythment inlassablement le ballet ininterrompu de ses erreurs. »

Il rate tout ce qu'il entreprend. Il joue à braver le réel, déjoue l’interdit, tord les bras du possible. Mais pourquoi donc ? On ne sait pas, faut-il vraiment le savoir ? Les moments passés avec lui sont tellement irréels qu’ils deviennent comme une évidence déconcertante, un ailleurs-ici-et-maintenant. Et c’est très drôle. Les rires s’échappent, les fous-rires fusent.

Fissure ne se fie pas aux lois de la physique, il les transgresse. Tout échappe à la logique et au rationnel, c’est incroyable. Le spectacle se déroule par tableaux sur un plateau pentu parsemé d'objets qui ne tiennent pas vraiment en place et pourtant si, enfin non... Et cela, dans le temps précis d’une ellipse de lumière qu’un grand mat courbé fait passer de cour à jardin et dont le mouvement se renouvelle à chaque fois.

Une sorte de féérie hilarante et envoutante où le suspens de ses tombées et carnages, de ses floueries et chausse-trapes, nous tient en haleine tout le long dans une machinerie savante et totalement simple en façade. C’est dingue et magique à la fois, comme ces moments de jeux d'enfants où rien n’est empêché et où tout ce qui rate, casse ou tombe ne se prête jamais au drame mais au rire. Certaines et certains, parmi le public, crient de surprise, de rire ou de joie. Si, si, je l'assure, j'y étais !

Un spectacle unique, extraordinaire au premier sens du terme, qui nous surprend par ses tours et sa drôlerie. Un circassien protéiforme. Une performance d’une qualité artistique impressionnante. À découvrir ou retrouver toute affaire cessante. Un bijou brillant et innovant.
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La truite

La truite

8,5/10
4
Un divertissement musical flamboyant et festif, prenant des allures de battles par moment. C’est drôle et de belle qualité artistique, bourré de malice et de petites perles techniques. Ces musiciens déjantent a volo, s’amusent et nous amusent.

« Prolongeant l’idée initiale du compositeur romantique et de son “thème et variations”, inspiré d’un poème mettant en garde, à la manière de La Fontaine, le poisson contre les ruses du pêcheur, le quintette atypique (violon, guitare ou hautbois, batterie, accordéon et contrebasse) propose plus de 60 variations où s’enchaînent, avec humour et énergie, le conte, la chanson et la danse. »

Que Schubert dorme tranquille, sa « truite » est entre bonnes mains. Enfin si tant est qu’elle se laisse prendre ! Car ça file, ça ricoche, ça tournoie dans tous les sens, ça surprend, traversant les genres musicaux, bousculant les attendus, nous attendant au tournant.

La mise en scène de Éric Bouvron, d’une habileté roublarde à souhait, ajuste le délire ambiant avec la précision et la dérision qui conviennent. Nous offrant un show d’une pêche d’enfer, calé au cordeau mettant en valeur des vrais et bons saltimbanques, musiciens patentés au plaisir de jouer dans tous les sens du terme.

Un petit délice musical drôle et virtuose avec des morceaux de dérision dedans.
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Les petites rapporteuses

Les petites rapporteuses

9/10
5
Un divertissement musical franchement drôle qui fait moult pieds de nez à la culture ambiante des années 60, que la télévision, tout au plein essor de son potentat déferlant, ne se priva pas de répandre et d'instituer en tant que bienpensance officielle.

« C'est la fin des années 60, Suzy, Catherine et Jacqueline prennent l'antenne. Distinguées, elles ont pour habitude de présenter toutes les émissions de la chaîne : de La recette du dimanche au Schmilblick. Chignons choucroute, mi-bas et talons hauts, les trois speakerines s'apprêtent à annoncer les programmes lors d'une journée bien particulière, l'arrivée de la couleur sur le petit écran. Tout bascule lorsqu'un problème technique majeur survient. »

Tournées en dérision et en bourrique, grâce aux textes décapants de Pierre Dac (sublimes !) et aux talents des formidables comédiennes-chanteuses, les postures que ces dames du petit écran se devaient de tenir nous font rire (en noir et blanc puis en couleurs bien sûr mais surtout jaune malgré tout). Le sort des femmes dans la société reflétée alors par la place qui leur était conférée à la télévision est une illustration criarde du pouvoir machiste qui était une norme même si on sait bien qu’aujourd’hui encore, malgré la prise de conscience et la lutte ardente pour l’égalité, cette misogynie qui ne dit pas son nom est toujours d’usage et court encore.

Mais au moins, ici, on en rit, de bon cœur et de plaisir. Une farandole de gags savoureux qui explosent comme des petites bulles de champagne, de chansons qui harponnent (elles chantent fichtrement bien les bougresses !), de bonne musique qui balance et de sketchs drôlissimes au choix bienvenu de textes corrosifs et abracadabrantesques.

Cerises sur le gâteau... Nous avons enfin l'explication scientifique du Schmilblick que je vous recommande d'écouter attentivement, un régal ! Et ne baissez surtout pas la garde au moment des réclames (non, on ne se lève pas pour aller boire un coup ou qu'est-ce), des petits bijoux de drôleries malignes ! Vous en conviendrez, on parie ?

Mesdemoiselles Julie Badoc, Léa Dauvergne, Lisa Garcia et leur pianiste Didier Bailly nous offrent un spectacle loufoque, ficelé façon foldingue, avec l’humour piquant qui convient. L’absurde se répand tout partout, c’est un délice. Si l’ambiance est au dérapage et aux pas de côté, le tout est calé au cordeau. L’ensemble est enjoué, l’enthousiasme communicatif.

Un spectacle musical à l’élégance légère et complice, et au charme désuet des seventies. Un fichu bon moment qui fait un bien fou et qui ne se prive pas de nous interpeller. Bien vu, bien fait et bien joué, à déguster sans modération !
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Tempest Project

Tempest Project

10/10
5
Ce travail remarquable de recherche réalisée à partir du texte « La tempête » met parfaitement en valeur les ressorts qui animent les motivations profondes du théâtre de Shakespeare. Le choix de l’épure quasi-totale des situations place avant tout, nu au centre de l'attention, le récit parlé des personnages qui portent toute la dimension narrative, resserrant les jeux scéniques à l’aspect congru de l’indispensable.

Il est mis en exergue alors devant nous ce qui est de plus noble et de plus important dans le théâtre de Shakespeare : la sincérité des êtres, leurs luttes contre ce qui les oppriment et entravent leur liberté. Sincérité du sentiment de soi et des autres, dans les sphères mentales, intimes ou sociales de l’humain, qui se traduit par le principe de liberté. Liberté de penser par soi-même, liberté d’agir en fonction de ses propres valeurs du Bien et de réagir, dans son rapport au réel et aux autres, à l’immixtion du Mal.

Peter Brook et Marie-Hélène Estienne nous proposent une formidable version de « La tempête », raffinée au double sens du terme, comme un aboutissement d’une création à l’innovation audacieuse et réussie.

« La Tempête est une énigme, c’est une fable où rien ne semble pouvoir être pris à la lettre et si on reste à la surface de la pièce sa qualité cachée nous échappe… Il y a un mot qui revient très souvent dans la pièce, c’est le mot « liberté ». Caliban veut sa liberté, Ariel la sienne qui n’est pas la même et pour Prospero, il doit se libérer de la tâche qu’il s’est infligé lui-même, la vengeance… Arrivé en exilé sur l’île, on pourrait croire qu’il va trouver sa liberté car il possède l’art de la magie et peut transformer les éléments à sa guise… Il ne pardonnera que quand il verra l’amour… Il devra alors faire face à lui-même et à son cœur et décider qu’il doit laisser la magie, enterrer son bâton… Pour finalement rester devant nous, humble, demandant le pardon. »

Cette proposition dramaturgique exprime tout son éclat et la limpidité de son message essentialisé grâce à cette scénographie centrée sur les personnages plus que sur les situations, avec quelques accessoires qui s’attachent au symbolique. Et, de facto, fait reposer l’ensemble du dispositif sur le travail d’interprétation.

Sylvain Levitte, Paula Luna, Fabio Maniglio, Luca Maniglio, Marilú Marini et Ery Nzaramba nous étonnent, nous émeuvent, nous font rire. Avec une incroyable finesse d’engagement, tout en fluidité et en évidence, Chacune et chacun nous touchent et font mouche à chaque coup. Toutes et tous contribuent à créer du début à la fin, en solo, en duo ou ensemble, un climat que le surnaturel survole avec aisance, faisant planer en permanence une poésie du fantastique, nous plongeant tout à fait dans un onirisme enchanteur.

Nous avons là, une magnifique illustration du jeu habité, d’incarnation exemplaire, de personnalisation pure des rôles. Des silences vivants aux déplacements en passant par les expressions, tout est travaillé pour et par le personnage ou celle ou celui qui le joue. On ne sait pas qui conduit l’autre, on ne sait pas distinguer ce qui empêcherait le chemin de la coupe aux lèvres. Un sentiment de perfection nous traverse. C’est époustouflant.

Un spectacle envoutant et captivant. Une beauté de jeu manifeste. Un moment rare de théâtre.
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Le portrait de madame T.

Le portrait de madame T.

8/10
11
L’autrice Ana-Maria Bamberger nous propose un nouveau récit centré sur les relations interpersonnelles. Ici, l’histoire se situe à la croisée des chemins entre l’être et le paraître, entre l'oubli et le souvenir, entre la renaissance des regrets et le doute des remords. Une histoire à l’aspect troublant qui marche sur les pavés de l’intime et de ses secrets pour peu à peu se révéler tout à fait. Instants communs et destins distincts, destins rejoints et instants partagés.

« Approché par un client énigmatique pour faire le portrait de la célèbre actrice Madame T, le peintre Marius David parvient, après maintes réticences de celle-ci, à la convaincre d’accepter. Un dialogue surprenant s’initie, dévoilant avec tendresse et humour, deux histoires entremêlées de manière imprévue et le pouvoir de l’art, de nous révéler l’autre et nous-mêmes. »

Deux personnages aux attraits manifestes. Un peintre et son modèle vont se confronter dans un duo-duel qui commence dans une proximité aride et deviendra complice et bienveillant. Lui, un artiste intraverti, qui semble se suffire de son monde intérieur dans une harmonie quiète que les aléas de la vie ne bousculent pas plus que des cailloux sur un sentier. Elle, une actrice renommée, totalement extravertie qui vit dans une sorte de mégalomanie insolente et distante, qui se protège du dévoilement pour mieux cacher ses fractures intérieures en jouant d’elle-même comme elle jouerait un rôle.

Mais pour que l’échange ait lieu, il faudra bien que le face à face laisse place à un cheminement côte à côte. Il faudra bien se délivrer des carcans de l’apparence et défaire les nœuds qui les retiennent pour que le peintre puisse établir cette étroite union entre l’âme intérieure et l’enveloppe extérieure de son modèle. Il faudra bien se rapprocher au risque de s'étourdir, de lâcher prise en se découvrant et de laisser échapper les retenues affectives.

Que dévoilera cette joute ?

Pourquoi cette personne commanditaire veut-elle sublimer l’existence et la présence de Madame T. par la volonté de faire réaliser son portrait peint plutôt que conserver son visage pas l’instantanéité d’une photographie ? Motivation d’un être cher de toute évidence, mais qui est donc celui ou celle qui a commandité cette œuvre d’art et d’embellissement ?

Le saurons enfin ?

La mise en scène de Catherine Mahieu laisse le texte venir à nous, centrant notre attention sur les propos des personnages. Une sobriété très simple du déroulement que nous suivons comme une histoire qu’on nous raconte. Les comédiens Joël Grimaud et Catherine Mahieu jouent des partitions sans doute difficiles.

Un spectacle à découvrir pour la qualité de son récit.
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